Hello! Voici le prologue d'une nouvelle fanfic Harry Potter, en attendant les chapitres de "Une Ombre parmi les Vivants". Contrairement à ce que le prologue laisse penser, elle n'est pas vraiment du même type que mon autre fic. Elle ne devient AU réellement que vers le milieu de la cinquième année, alors qu'Harry est victime de Dolores Ombrage et surtout de ses doutes...

Bonne lecture

Fustella

Maître de son Destin

Prologue

Le soleil était couché depuis plusieurs heures et tout dormait à Little Whinning. Tout ? Pas vraiment… Dans un parc au bout de la rue Privet Drive, un petit garçon ne dormait pas. Il avait environ trois ans mais semblait encore plus jeune. Il avait des lunettes vaguement rafistolées avec du papier collant, des cheveux sales et portait des haillons. Il était assis dans le noir, loin des lumières, ce qui empêchait que quiconque puisse le voir, et encore moins les traces de coups toutes fraîches qu'il portait sur le corps. C'était l'hiver, un hiver extrêmement rude, et il ne portait qu'un vieux t-shirt troué et un short élimé. Les seuls traits caractéristiques capables de l'identifier étaient les cheveux perpétuellement en bataille, les yeux d'une couleur émeraude pure et surtout la cicatrice sur son front.

L'enfant pleurait, et ses larmes gelaient sur ses joues pâles et dans ses yeux mêmes. Harry Potter ne parvenait pas à stopper ses larmes. Il était dans ce parc depuis des heures. Parce qu'il avait fait brûler le repas et fait tomber un bol qui s'était brisé sur le sol, les Dursley lui avaient administré une violente correction et l'avaient balancé hors de la maison, lui défendant de revenir avant le lendemain matin pour leur préparer le petit-déjeuner. L'enfant avait attendu longtemps, mais à la nuit tombée il avait bien dû se rendre à l'évidence et avait cherché un endroit pour s'abriter. Et il avait choisi ce parc. Aux lueurs qui brillaient partout, on comprenait que ce soir était le soir de Noël.

Toujours pleurant, il leva la tête vers les étoiles, recroquevillé sous un arbre. Il se mit à songer aux nombreuses berceuses et chansons dont il avait gardé le souvenir, ces berceuses qui provenaient d'un autre temps, lorsqu'il était encore un petit bébé choyé et aimé par une famille aimante et unie. Et, doucement, il se mit à en chanter une de sa composition, créant les paroles au fur et à mesure de son imagination, sur l'air de la berceuse que sa mère lui avait chanté pour le calmer, ce soir-là… Il ne se souvenait pas très bien, mais il savait que ses parents n'étaient pas morts dans un accident de voiture.

Cette nuit c'est Noël et dans toutes les maisons

Résonnent les cris de fêtes et même des chansons

Mais dans la nuit profonde je pleure dans le froid

Je suis tout seul au monde et je n'ai pas de joie

Vienne la nuit pour que la lumière s'enfuie

Le ciel est gris et je n'aime pas ma vie

Je rêve de ma mère et de sa douce voix

Je songe à mon père qui est si loin de moi

Pourquoi suis-je tout seul, pourquoi personne ne m'aime ?

Suis-je donc vraiment ce monstre que chantent les poèmes ?

Dis-moi ma mère, pourquoi m'as-tu donc laissé ?

Pourquoi mon père m'avez-vous abandonné ?

Ce soir la lune est belle et au creux des chemins

J'aimerai quitter ce monde et retrouver les miens

Laissez-moi donc vous suivre, laissez-moi donc partir

Maman, papa que j'aime, j'aimerai tant mourir…

Lentement, ses yeux se fermaient. Il avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts… Puis, abandonnant la partie, il s'endormit dans le froid.

C'est à ce moment qu'une douce lueur l'entoura. Quelques secondes plus tard, le parc était vide de toute vie.

Au même moment, dans un endroit qu'il ne connaissait pas, l'enfant réapparut. Des mains s'emparèrent immédiatement de son petit corps meurtri, cherchant ses blessures, ses maladies. Il ne les sentit pas, pas plus qu'il n'entendit les plaintes et les jurons. Mais, étrangement, une phrase douce lui parvint :

Tu dois vivre Harry… Tu ne dois pas nous abandonner. Nous t'aimons mais nous ne pouvons pas rester près de toi. Pardonne-nous de ne pas être intervenus plus tôt, mais à présent nous allons veiller sur toi d'aussi prêt que nous le pourrions. Nous t'aimons Harry, ne l'oublie jamais…