Note de l'auteur : Bien que cette fiction se veuille historique, je suis loin d'être au point sur l'Histoire du Japon, et encore moins sur celle de la Chine. De fait, il y aura peut-être des anachronismes ou des flous, parfois volontaires, parfois non. Si vous êtes pointilleux en Histoire et que vous pensez que chaque élément doit être parfaitement replacé, cette fiction a le potentiel pour vous faire grogner. Mais soyez mignons quand même, d'accord~ ?

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NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.

Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés à Hidekaz Himaruya.

Les Cicatrices

Prologue

Selon la légende, le Japon fut fondé sept siècles avant Jésus Christ. Bien sûr, pour les asiatiques de l'époque, une telle datation n'aurait eu aucun sens. Ce qui est important, c'est que c'est seulement un siècle plus tard qu'une créature de forme humaine nommée Chine, comme la nation à laquelle elle appartenait, découvrit l'enfant que les terres japonaises avaient offert au monde comme leur représentant. Et c'est un siècle encore plus tard que la nation chinoise parvint à convaincre le petit de la suivre. Ainsi, il avait fallu un siècle à Chine pour acquérir assez de confiance de la part de Japon pour que ce dernier accepte de quitter ses terres natales afin de rejoindre celles de son aîné. Le chinois avait, durant ces cent années, fait d'innombrables voyages entre sa patrie et celle du japonais. Toujours seul et désarmé afin de ne pas effrayer l'enfant, il avait fait preuve d'une extrême patience envers la nation naissante, lui parlant doucement, n'approchant pas plus que de raison.

Alors, quand enfin Chine put prendre la main du petit, obtenant par la même occasion le droit, le devoir, de l'éduquer et le protéger, il n'imagina pas un seul instant que cela puisse se retourner contre lui. Mais Japon ne fut jamais ce qu'on pouvait appeler un « enfant facile ». Il se pliait difficilement aux mœurs et coutumes chinoises, avait réponse à tout et remettait sans cesse les choses en question. En un sens, et au grand dam de son aîné, il ne se sentit jamais vraiment à sa place chez Chine. Pourtant, il resta durant plus de mille ans. Jusqu'à ce que la menace qui planait déjà depuis un bon moment s'abatte, peu avant que ne débute le neuvième siècle. Le japonais, lassé de l'autorité, des modèles, des codes chinois… Lassé, en somme, de l'influence étrangère, quitta Chine et regagna cette patrie qu'il n'avait jamais vraiment quittée, abandonnant derrière lui son aîné blessé dans le corps comme dans l'âme.

Jamais le chinois ne se remit de cette trahison bien qu'il usa de toutes les ruses spirituelles et de toutes les connaissances médicinales de son peuple pour chasser la douleur à son dos. Il fallut des coutures à n'en plus finir et des bandages à ne plus pouvoir en regarder pour traiter la blessure. Peu importèrent les efforts des médecins, la plaie se referma mais demeura laide et brûlante. Chine le savait ; elle ne guérirait vraiment qu'une fois que son cœur lui-même en aurait assez de souffrir. Mais c'était impossible. Il avait mal jusqu'au plus profond de son être, l'esprit tourné à chaque instant de son existence vers Japon qui, depuis lors, faisait le mort. Le japonais n'avait pas même envoyé un seul homme porter un message d'excuses ou d'explications en cinq cents ans qu'il vivait loin de lui. C'était comme si son cadet avait laissé au néant leurs centaines d'années ensemble. Plus de mille ans balayés, ignorés comme d'un rien, comme d'incommodantes poussières.

Il ne pouvait le permettre. Il s'occuperait des usurpateurs au pouvoir plus tard, lorsqu'il aurait recouvré ses forces, physiques et mentales, une fois ses comptes avec Japon réglés.

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Note de l'auteur : Encore une fois, Yllsnyae, notre rp m'a inspirée ! J'espère que ce nouveau NiChu te plaira et que mes pâles connaissances sur le contexte ne seront pas une gêne. S'il s'avère que ça craint ; culpabilise, c'est toi qui m'as dit d'y aller au talent. #Sedédouanecomplètement Quoi qu'il en soit, même si ce prologue est très court, ce n'est après tout qu'un amuse-bouche qui, comme je t'en parlais, permet le récapitulatif historique. Je ne voulais pas l'encombrer d'informations supplémentaires qui arriveront de toute façon rapidement, et puis… Je dois avouer que je ne suis pas mécontente de l'accroche finale.