Disclaimer : Rien ne m'appartient. Sérieusement, si j'avais hetalia… Héhé, pouvez être sûr que Ludwig passerait plus de temps à tirer sur la boucle de Feliciano ! haha !
Rating : M
NOTE : les idées de Ludwig ne reflètent en AUCUN CAS le point de vue de l'auteur ! Haha ! Voila, c'est dit ! Sinon... que dire que dire... ma première fic dans le fandom français d'Hetalia… Sérieusement, j'en suis toute émue ! J'éspère que cette introduction vous plaira :D ! Je suis une ENORME fane du Ludwig/Feli et de US/Russia et de... - la listes est super longue! haha - d'autres couples devraient faire leur apparition! :D, Ah, et cette fic devrait être plutôt drôle, que Angsty-angst! vous êtes prévenus!
Si vous avez des remarques ou autres, n'hésitez pas !
Ludwig Weillschmidt aimait deux choses. Le travail bien fait, et l'ordre. Il n'existait rien de plus beau sur terre, à son avis, qu'une bibliothèque dont chaque livre était rangé par ordre alphabétique et par taille, ou qu'une cuisine astiquée, même au fond du tiroir de l'armoire dans laquelle il rangeait ses appareils ménagés destinés à faire des pâtisseries. Il ne les utilisait jamais, bien sûr. Mais la pièce était une cuisine, et chaque cuisine se devait de posséder des moules à muffins. Tout comme une chambre devait avoir un lit, une armoire et une plante verte, et qu'un salon devait avoir une télévision, une étagère à DVD, un canapé et deux fauteuils.
Tout, dans la vie de Ludwig, était organisé, préparé et calculé, au millimètre près. Pour être honnête, il ne savait pas vraiment d'où cela venait. De sa famille ? Il en doutait. Après tout, il avait complètement coupé les ponts avec eux à l'instant où il avait obtenu son « Abitur », son BAC. Ses parents, parce qu'ils n'étaient que des « Außenseiter », des cas-sociaux,et son frère aîné, parce qu'il… Et bien parce qu'il était homosexuel et, en plus de ça, qu'il l'assumait publiquement. Non, Ludwig n'aimait pas les homosexuels. Ou les pédés, comme il préférait les appeler. Il se souvenait avoir eu de longues conversations avec son grand-père à ce sujet, pendant son enfance. Il détestait les homos et la saleté. Et l'imprévu.
Pour en revenir à sa famille, la surprise qu'il avait lue sur le visage de ses parents et de son frère ne l'avait pas ému le moins du monde. Il avait simplement quitté la maison, une valise sous le bras, et était monté à Berlin. Il s'était fait engager dans un restaurant immédiatement, et avait pu louer un appartement, tout en continuant ses études. Et il avait réussi. Parfaitement, réussi, même. Et jamais, jamais, il n'avait regretté sa décision. Parce que s'il y avait une chose que Ludwig voulait éviter, c'était bien d'avoir comme boulets dans son curriculum vitae une famille pareille, qui n'aurait pu que faire de l'ombre à sa future carrière.
Sa vie familiale était d'ailleurs aussi vide que sa vie sentimentale. Imaginer vivre avec une femme qui ne ferait pas son lit juste après en être sorti, qui ne laisserait pas la salle de bain dans le même état que celui dans laquelle elle l'avait trouvée, c'est-à-dire, absolument et parfaitement propre, lui donnait des sueurs froides. Il avait bien eu une femme, qu'il avait épousée quand il avait 25 ans, et dont il avait divorcé juste après avoir eu 27 ans. Un garçon était quand même né de cette –très courte – union, Roman. Il avait six ans, maintenant, et Ludwig ne le voyait jamais. Il lui envoyait de l'argent à Noël et pour son anniversaire. Il payait déjà la pension alimentaire de son idiote de mère, il en déduisait que c'était déjà beaucoup. Et donc, parfaitement assez.
Et… il n'était absolument pas malheureux. En fait il se considérait même comme chanceux et parfaitement content. Il se rendait bien compte que sa définition du bonheur n'approchait certainement pas celle des autres personnes qu'il connaissait : pour lui, être cadre, dans une très bonne entreprise, gagnant bien plus que ce dont il avait besoin, avoir son appartement dans un quartier chic, et surtout, personne pour saccager sa vie, était pour lui le summum de la béatitude.
Son réveil sonna à 6h30. Pas une minute d'avance, pas une minute de retard. Après tout, il l'avait réglé, à la seconde près, grâce à l'horloge parlante qu'il avait appelée de son téléphone portable. Il se leva immédiatement, et se dirigea d'un pas mécanique vers son armoire d'où il sortit un jogging. Il l'enfila, plaqua ses cheveux en arrière au moyen d'un brumisateur d'eau et se glissa hors de son appartement à 6h38. A 6h40, il était dans la rue, et débutait son jogging matinal. Mens sana in corpore sano. Un esprit sain dans un corps sain. Et le peu de personnes respectables – son grand-père - qui avaient traversé son enfance le lui avait toujours dit. Une personne qui veut réussir se doit d'être parfaite. Pas question de diriger une entreprise lorsqu'on à le ventre mou ou les bras flasques.
À 7heures, il était de retour dans son appartement, couvert de sueur et il se précipita dans sa douche, non sans avoir placé son jogging – désormais sale- dans la corbeille à linge sale. Le haut et le bas dans le bac prévu pour les habits verts, et son sous-vêtement dans le bac des vêtements se lavant à 30°. Il prit ensuite sa douche, se sécha, s'habilla, serra sa cravate au millimètre près, but sa tasse de café, mangea deux toasts, se brossa les dents, attrapa sa mallette, et sortit de chez lui pour la deuxième fois de la matinée.
A huit heures tapantes, il ouvrait la porte de son bureau – composé d'un bureau, justement, de deux bibliothèques – de la même couleur que le bureau-, d'une chaise noire, d'une deuxième, de la même couleur que le bureau cette fois, en face de la sienne, et de trois plantes. – et surtout, le plus important, le porte manteau sur lequel il accrocha sa veste. Il vérifia une dernière fois sa coiffure grâce au miroir de poche qu'il gardait toujours dans son sac, et, constatant qu'aucune mèche rebelle ne venait perturber son harmonie capillaire, il s'assit face à la pile de documents frais. Il était temps de commencer à travailler.
Il était très bien placé dans l'entreprise. Entreprise qui vendait du blé. Domaine qui pouvait, certes, passer pour étant relativement ridicule. Mais il s'agissait de faire la même chose que les traders. Sauf qu'au lieu d'acheter et de revendre de l'argent, il vendait et achetait du blé. Et il était bon. Très bon.
Son homme de main, un japonais nommé Kiku Honda, ne lui posait aucun problème. Après tout, de ce qu'il connaissait de lui, c'est-à-dire, pas plus que le strict minimum, l'homme semblait partager les mêmes valeurs que lui. Un japonais. Il secoua la tête en pensant à son collègue. Un allemand aurait très bien pu avoir son poste et faire bien mieux le travail. Et dire que d'honnêtes allemands étaient au chômage dans leurs propres pays alors que de simples étrangers accédaient à des postes à haute responsabilité… Parfois, la logique de son pays le dépassait.
A midi, il descendit manger à la cafétéria. Bien évidemment, il se mêla à ses collègues, pour faire bonne figure. Il évita, bien évidemment encore une fois, de se mêler aux conversations.
A 13.30 tapantes, son chef le convoqua dans son bureau.
« - Ah, Herr Weillschmidt. »
Ludwig s'assit en face de lui, le dos droit comme un « i ». Il le salua à son tour, de la manière la plus respectueuse possible.
« - Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Les ressources humaines nous envoient un stagiaire, et je pense que vous êtes celui le plus à même de gérer une situation comme celle-là. »
Inutile de préciser que le visage – encore impassible quelques secondes auparavant- de Ludwig vint s'orner d'un froncement de sourcil expressif. Il connaissait bien quel genre de personne les « ressources humaines » leurs envoyaient. Des imbéciles n'ayant aucune idée du monde dans lequel ils étaient lancés. Honda avait dû s'occuper d'une Taïwanaise, deux ans auparavant, et il avait frôlé la dépression nerveuse. La femme n'était même pas capable de faire un café convenablement.
« - Bien sûr. Je ferai de mon possible. »
Mais il était question du boss, et de son image de marque. Qui devait rester sans aucune fêlure. Sans aucun « mais… ».
A 19h30, après deux heures de travail supplémentaire, il descendit dans le parking pour reprendre sa voiture et rentrer chez lui. Son chef lui avait promis qu'il lui enverrait des informations sur son stagiaire le soir même, par fax.
Arrivé chez lui, il regarda une dizaine de minutes la télévision, vérifia ses mails une dernière fois, et alla se coucher, non sans s'être autorisé un regard sur la caisse-cachée-sous-son-lit. Celles qui contenait ses magasines porno.
À 23heures, alors qu'il allait se mettre au lit, il entendit le bruit du fax. Il se dirigea vers le bureau de son appartement – qui comprenait exactement le même mobilier que celui de son travail – et attrapa la feuille qui dépassait du fax.
Entre des excuses de la part de son chef pour le retard, et diverses informations tout à fait inutiles, le prénom de son futur « stagiaire-assistant-faiseur-de-café » était écrit noir sur blanc.
« Feliciano Vargas, 18 ans ».
Que ce soit à cause de son nom ou à cause de son âge – 14 ans de moins que lui ! 14 ! – il décida qu'il le détestait.
Et qu'il allait tout faire pour ne pas devoir le subir trop longtemps.
MERCI a ceux qui ont lu jusqu'ici, et MERCI si certains d'entre vous me font l'hoooonnneuuuur (héhéhé) de me laisser une review ! :D (Ah, je sais que j'ai beaucoup trop de fic en cours, mais…)
