Coucou à tous,

Alors voilà, c'est décidé je me lance dans la publication d'une de mes fanfictions !

La fic suit le même schéma que la série, en alternant le conte et le présent. Elle se passe juste après la saison 3 même si pour des raisons évidentes de facilité (oui, je plaide coupable !), je n'ai pas gardé ce qui se passe en saison 4.

En dehors des personnages d'Élisa, de Ruth, de Louise et ceux qui pourront intervenir dans le conte ou le présent, les personnages de Once upon a time ne m'appartiennent pas (et c'est pas faute d'avoir essayé de négocier).

Juste pour information, je n'ai aucune pitié pour les personnages, ils se pourraient qu'ils souffrent un peu, beaucoup, passionnément...Non, je ne suis pas sadique, rassurez-vous (ou juste un peu) !

Si vous pouviez laisser une review (mais toute petite ^^) pour me dire ce que vous en pensez que ce soit de l'histoire ou de la manière dont j'écris.

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Les onze frères cygnes

Il était une fois, dans une lointaine contrée, là où les hirondelles s'envolent lorsque l'hiver arrive, un roi qui avait onze fils et une fille appelée Élisa. Aimé de son peuple, craint de ses voisins, son règne n'était que paix et prospérité.

Les princes, ses fils, d'une sagesse fort surprenante pour leur âge, faisaient la fierté du royaume, mais pas un n'égalait leur sœur. Aussi gracieuse que réfléchie, elle consacrait la plupart de son temps à la lecture. Elle s'appliquait tellement à satisfaire ce passe-temps, que bientôt tous les ouvrages du royaume ne furent plus suffisants.

Devant la tristesse de sa plus jeune fille, le roi incita ses fils à ramener de chacune de leur expédition un livre.

Jamais pareil enfant ne fut plus comblé. Mais ce bonheur ne pouvait durer toujours.

/

La pluie s'abattait sur le capot dans un crépitement régulier. L'obstination des essuie-glaces contre le pare-brise paraissait perdue d'avance. Chaque goutte écartée laissait place à une multitude d'autre gouttes. La pâle lueur des phares peinait à éclairer la route, pourtant Louise ne se rangea pas sur le bas-côté. Les mains crispées sur le volant, elle continuait d'appuyer sur l'accélérateur. Dix-neuf ans qu'elle attendait ce moment, ce n'était pas une tempête qui l'arrêterait.

Elle jeta un regard sur sa droite, son associée dormait paisiblement. Un soupir de soulagement s'échappa de ses lèvres. Elle savait que si son amie se réveillait, elle l'obligerait à se garer. Elle baissa le volume de la radio pour s'assurer de sa tranquillité.

Elle reporta son attention sur la route. La tempête ne semblait pas vouloir se calmer. Le vent claquait contre la carrosserie dans un bruit assourdissant. Elle sentait sa Chevrolet se déporter légèrement sur la voie d'à côté. Par chance, aucune voiture ne roulait dans l'autre sens.

Louise releva un peu son pied de l'accélérateur et rapprocha sa tête du pare-brise. Elle était proche de sa destination. Elle aperçut alors, à sa droite, un panneau à peine caché par les arbres, « Bienvenue à Storybrooke ».

Un fin sourire étira ses lèvres. Elle l'avait fait. Elle l'avait trouvée.

La tempête s'était momentanément interrompue lorsqu'elle pénétra dans le centre- ville. Tout était désert à l'exception de deux promeneurs. Louise s'arrêta à leur hauteur. Elle baissa sa vitre et passa sa tête à l'extérieur.

- Bonjour, je suis bien à Storybrooke ? s'assura-t-elle.

- Vous y êtes. Je peux vous aider ? hésita l'un des passants.

- Je cherche un endroit pour dormir.

- L'auberge Granny est au bout de la route. Deux rues plus loin.

- Merci.

- Puis-je savoir ce qui vous amène ici ?

- L'air frais, je suppose.

Louise redémarra immédiatement. Les regards inquiets échangés entre ses interlocuteurs ne lui avaient pas échappé. Elle s'en serait doutée, les étrangers n'étaient pas vraiment les bienvenus dans cette ville.

L'auberge Granny ressemblait à tous les hôtels des petites bourgades du Maine, un style renaissance aux tons pastels.

La jeune conductrice gara sa voiture en face de la bâtisse. D'un coup sec, elle referma la portière de sa Chevrolet Impala une antiquité de 1967 qui ne l'avait jamais laissée tomber. Malgré le nombre hallucinant de kilomètres qu'elle affichait au compteur, sa « Vieille carcasse », comme elle la surnommait, en avait encore sous le capot.

- Qu'est ce qui se passe, demanda une voix endormie. Pourquoi on s'arrête ?

- Je nous ai trouvé un hôtel. Quoi que tu sembles ne pas en avoir besoin.

- Je peux prendre le relais, on gagnera du temps.

- Pas utile.

- Ah j'oubliais, toi seule sait y faire avec ta vieille carcasse.

- Il y a de ça et aussi que nous sommes déjà arrivées.

La surprise s'afficha sur le visage de son amie. Ruth n'arrivait pas à y croire, peut-être parce qu'elle n'y avait jamais cru. Après tout ce qu'elle avait vécu, certaines choses lui semblaient encore impossibles.

- Tu es sur de toi ?

- Il est ici.

- Alors nous n'avons pas une seconde à perdre, lâcha son amie, en prenant la direction opposée à l'auberge.

- Tu ne le trouveras pas à cette heure-ci, mais si tu veux te dégourdir les jambes, je ne te retiens pas.

Louise n'attendit pas sa réponse. Elle enfonça ses mains dans sa veste et s'engouffra à l'intérieur de l'auberge. Une douce chaleur enveloppa instantanément son corps. Elle ferma les yeux pour apprécier ce moment. Avec le chauffage de sa voiture qui ne fonctionnait qu'une fois sur deux, elle avait passé le trajet à alterner entre chaud et froid.

- Je peux vous aider, demanda une voix enrouée.

Louise rouvrit brusquement les yeux. Une dame d'un certain âge se tenait juste devant elle, la dévisageant à travers ses verres.

- Je voudrais une chambre s'il vous plait ?

L'aubergiste passa derrière son comptoir et ouvrit un cahier qui paraissait lui servir de registre.

- Votre nom ?

- Swan.

- Swan ?

- Oui, Swan, confirma la jeune fille.

- Vous comptez rester combien de temps, mademoiselle Swan ?

- Nous ne sommes que de passage. Deux ou trois jours tout au plus.

- Nous ?

- Une personne devrait me rejoindre, répondit vaguement Louise, tout en attrapant la clef que lui tendait la vieille femme.

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De tous les livres qui lui avaient été donné de lire, l'un avait sa préférence : un recueil d'histoires merveilleuses. Rapporté par l'ainé de ses frères, d'un lointain pays, l'ouvrage ne ressemblait à aucun autre.

La première fois qu'elle l'avait vu, elle l'avait trouvé plutôt commun, un simple livre de contes. Lui préférant d'autres ouvrages, elle l'oublia sur l'une des étagères de la grande bibliothèque du palais. Sept mois s'écoulèrent sans qu'elle n'y repense.

Un soir, le troisième de ses frères revint les mains vides de son voyage, elle se souvint alors de ce livre qu'elle avait ignoré.

Elle parcourut plusieurs fois les rayons de sa bibliothèque avant de le retrouver, posé négligemment sur une pile de manuels.

L'objet sous le bras, elle rejoignit sa chambre. Là, à la lueur des bougies, elle se plongea dans le recueil. Quand vint la dernière page, elle s'étonna de voir des mots s'ajouter. Sa curiosité piquée au vif, elle voulut savoir si cela recommencerait. Elle attendit, les yeux rivés sur l'ouvrage, mais rien ne se produisit. Le doute la saisit, alors.

Peut-être l'avait-elle imaginé ?

Un jour et une nuit passa mais Élisa ne parvenait pas à oublier. Son intérêt s'en trouvait même renforcé. Afin de trouver le repos, elle décida de jeter un seul et dernier regard au recueil. Elle ouvrit l'ouvrage à la dernière page, mais n'en reconnut pas les mots. Sa curiosité s'accrut encore lorsqu'elle découvrit tout un chapitre, qu'hier encore n'existait pas.

Ainsi, chaque matin, elle parcourait le recueil et chaque matin, de nouvelles pages l'attendaient. Le livre semblait ne jamais s'épuiser.

Elle qui aimait tant lire en fut enchantée.

/

Malgré la tempête qui régnait, elle ne pouvait se résoudre à rejoindre sa chambre. Elle erra à travers les rues, cherchant à apaiser son agitation intérieure. Indifférente au vent qui lui soufflait au visage, elle tentait de réprimer ce sentiment qui montait en elle cette lueur d'espoir que cette ville avait ranimé.

Elle leva les yeux vers l'horloge incrustée dans la tour, huit heures moins le quart y était affichée. Louise devait surement l'attendre dans un des cafés de la ville. Elle remonta la rue, se souvenant d'en avoir vu un tout près de leur auberge.

L'établissement dégageait un certain charme, un côté familial qui ne lui déplaisait pas. Des tables étaient disposées à l'extérieur mais il n'y avait personne. Ruth jeta un coup d'œil à travers la porte et la trouva, accoudée au bar, une tasse de café encore fumante, à la main.

- Il fait meilleur à l'intérieur, dit une voix suave.

Ruth pivota brusquement et dévisagea le propriétaire de la voix, un grand brun au regard pénétrant. Son visage couvert d'une barbe fine et soigneusement taillée lui conférait un charisme qui ne la laissait pas indifférente. D'une stature solide, il arborait pourtant une allure élancée. L'homme était beau et loin de l'ignorer.

En deux enjambées, l'inconnu la rejoignit sur le perron.

- Après vous, dit-il charmeur tout en tenant la porte.

Elle remarqua alors qu'à la place de sa main gauche se trouvait un crochet. Étrange, pensa-t-elle. Mais cette pièce métallique n'était pas la seule chose qui la troublait, le personnage en lui-même la déconcertait. Son accoutrement, sa posture jusqu'à sa façon de s'exprimer ne semblait pas coller avec le décor.

- Je vous assure, il fait meilleur à l'intérieur, insista l'inconnu.

Elle le gratifia d'un sourire gêné et rejoignit son amie.

- Un cappuccino s'il vous plait ?

- Un deuxième, est-ce bien raisonnable, railla Ruth en prenant place au bar.

- Aujourd'hui ça l'est.

- La même chose pour moi, demanda-t-elle au moment où la serveuse déposait la boisson.

- Tu bois du café, maintenant toi ?

- Aujourd'hui j'en bois.

Ruth fixa sa tasse d'un œil anxieux. Elle pouvait sentir leurs regards posés sur elles. Des regards peu discrets qui suivaient leurs moindres déplacements. La méfiance des habitants vis-à-vis d'elles était palpable.

- J'ai demandé après Gold, commença Louise. Il serait le propriétaire d'une petite boutique. 3480 rue Moncton, continua-t-elle en dépliant un bout de papier.

- Et ce Monsieur Gold peut nous aider ?

- C'est notre homme, assura Louise. Partons.

- Mon café ?

Son amie ne l'écouta pas et se dirigea vers la sortie. Ruth porta la tasse à ses lèvres et en avala rapidement le contenu. Un goût amer lui emplit instantanément le palais. Elle grimaça. Le café ce n'était pas son truc. Elle déposa un Abraham Lincoln sur le comptoir avant de sortir.

Elles remontèrent la rue en direction de la librairie et au premier croisement, tournèrent à gauche. Le temps jouait contre elle, pourtant, elles laissèrent leurs regards se perdre dans la ville, s'arrêtant par moment. Elles dépassèrent plusieurs boutiques avant de s'arrêter devant l'une d'elles : Mr. Gold, prêteur sur gage.

Louise poussa la porte rouge et pénétra à l'intérieur du commerce. Le bruit d'une clochette annonça son entrée.

De chaque côté de la pièce, plusieurs dizaines d'antiquités s'empilaient les unes sur les autres. Des lampes, des bijoux, des statues, des peintures et de la vaisselle se trouvaient éparpillés dans des vitrines de verre, posés sur des étagères et accrochés sur les murs. Le comptoir lui-même était encombré de divers objets.

Elle s'en approcha et vit un homme sortir de derrière la caisse.

- Que puis-je faire pour vous ?

- Nous cherchons le propriétaire de la boutique, répondit Louise.

- Vous l'avez devant vous. Quel objet souhaitez-vous échanger ?

- Vous n'avez pas encore entendu notre demande.

- Je ne peux vous donner un prêt sans avoir déterminé au préalable le prix des objets que vous souhaitez laisser.

- Nous ne sommes pas là pour l'argent.

- Ici vous n'obtiendrez que ça !

- Je pense que vous avez plus à offrir que ce que vous proposez.

- Et vous sauriez mieux que moi ce que j'ai à offrir ?

- Votre réputation vous précède, Monsieur Gold.

- Ma réputation, ricana-t-il. Et quelle est-elle ?

- Contre un bon prix vous pouvez réaliser l'impossible, dit Louise en appuyant sur ses derniers mots.

- L'impossible, rien que ça, se moqua le propriétaire de la boutique. Je ne sais d'où vous sortez ce genre d'inepties, mais ici nous ne prêtons que de l'argent.

- Peut-être que notre prix vous fera changer d'avis.

- Si vous n'avez pas l'intention d'échanger, je vous prierai de sortir de ma boutique, s'agaça-t-il.

- J'ai l'intention d'échanger.

Ruth, restée en retrait près de la porte d'entrée, s'approcha du comptoir et y déposa une pierre parfaitement lisse. L'homme resta impassible devant cette roche multicolore, mais la lueur qui brillait au fond de ses yeux ne laissait aucun doute quant à son intérêt pour l'objet.

- Pouvons-nous maintenant entrer dans le vif du sujet, Monsieur Gold ou préférez-vous que je vous appelle Rumpelstiltskin, le Ténébreux ? suggéra Ruth.

Lorsque Élisa eut quinze ans, un bal des plus somptueux fut donné, un comme jamais il n'y en avait eu. La grande salle, d'ordinaire sombre et vide, resplendissait de lumière. Sur les murs, les chandeliers d'argent répandaient une intense clarté. A travers les immenses fenêtres, la lueur de la lune emplissait les lieux. Aux quatre coins trônait un buffet empli des mets les plus délicats et savoureux du royaume. Une rivière de fleurs coulait au travers de la pièce.

Tous les gentilshommes du royaume furent conviés ainsi que ceux des royaumes voisins.

Alors que la fête prenait fin, une vieille femme que l'on n'avait point priée, parut. Elle ne daigna pas s'annoncer. Mais nul n'ignorait qui elle était et déjà la craignait. Sur son épaule un corbeau annonciateur de malheur, glapissait :

- Faite place ! Faite place !

La tête haute, la vieille femme s'avança vers le trône et à l'attention du roi s'écria :

- Vous avez en votre possession un livre des plus singuliers, j'exige que vous me le remettiez !

- Si tel est votre désir, ma bibliothèque est vôtre, sorcière

- Je n'ai cure de vos livres, s'énerva-t-elle.

- Que voulez-vous alors ? demanda le roi sur un ton qui se voulait serein.

- Celui qui jamais ne finit.

- Un tel objet n'existe pas dans ce royaume

- Mensonge, mensonge, s'époumona-t-elle

- Mensonge, mensonge, croassa le corbeau après elle.

Élisa voulu se manifester mais paralysée par la peur elle s'en trouva privée de voix. Furieuse qu'on lui mente ainsi, la sorcière laissa échapper sa cruauté.

- Puisqu'il en est ainsi, vous subirez mon courroux. Ces enfants que vous chérissez tant, je vais vous les ôter.

La sorcière s'approcha des fils du roi.

- Vaillants princes, envolez-vous de par le monde tel des corbeaux sans voix, proféra-t-elle.

Le sort ne fut pas aussi tragique qu'elle le souhaitait. Elle les voulait corbeaux mais les princes se changèrent en onze magnifiques cygnes et comme attirés par une force invisible, ils s'envolèrent à travers les immenses fenêtres.

La sorcière laissa échapper un cri de colère et se tourna vers la plus jeune, la princesse.

- Belle enfant, vous ne serez plus que noirceur et laideur que même votre père ne pourra vous reconnaitre

La sorcière attendit mais Élisa ne changea pas. Alors elle répéta ses paroles encore et encore sans que jamais Élisa n'en soit métamorphosée.

- Qu'importe, se résigna la sorcière, la perte de tes frères aura raison de toi.

Après quoi, elle disparut dans un nuage de fumée aussi noir qu'était son cœur.

La sorcière laissa un roi empli d'une tristesse que nul ne pouvait apaiser et qui finit par l'emporter.


Bon, j'avoue, il ne se passe pas grand chose dans ce premier chapitre, mais il me permet de poser les bases pour les suivants. Le prochain chapitre sera plus épique, promis !

Mais j'espère que vous avez apprécié ce premier chapitre.

Cette fanfiction me tient vraiment à cœur, j'attends donc vos avis positifs comme négatifs tant qu'ils sont constructifs afin de savoir si je continue à publier la suite.

Les trois premiers chapitres sont déjà écris, sachant que le premier est le plus court (les deux autres faisant au moins le double de celui-là), je vous propose de publier soit tous les deux mois avec le chapitre entier soit tous les mois en coupant les chapitres en deux. A vous de décider !

Au prochain chapitre !