◊ Pairings : Damien Sandow/Cody Rhodes
◊ Rating : T
◊ Context : Ce fameux soir de février où Cole et Lawler ont réussi a coincer Sandow en le questionnant sur la relation qu'il entretient avec Cody.
◊ Warning : aucun ! (enfin, je pense)
◊ Notes : cela faisait longtemps, n'est-ce pas ? Pairing proposé par ArtlessRose ! Comment ne pas sauter sur l'occasion avec un contexte pareil ? Il est temps que ce formidable duo sorte de l'ombre~
◊ Disclaimers : théoriquement, aucun personnage de la WWE m'appartient, toutefois, leur présence dans mon cerveau de timbrée, ça, m'appartient totalement.
Aaron quitta le stade après avoir rangé le contenu de son casier, et se dirigea vers la chambre prise a l'hotel qu'il partageait avec son partenaire. Ce dernier s'y était rendu après son match, après avoir discuté quelques instants en coulisses avec Nick et Matthew au sujet d'une petite sortie nocturne, histoire de se détendre un peu et de boire un verre en compagnie de quelques divas enchantées par la proposition. Ainsi, en arrivant à leur loge, Aaron trouva Cody affairé à se préparer à cette excursion. Dans l'entrebâillement de la porte, il le vit faire quelques essayages de tenues puis tenter de coiffer ses cheveux et sa moustache hirsutes. Le Sauveur des Masses conversa quelques instants avec lui à travers la porte, à propos du match qui s'était déroulé une heure plus tôt, avant de se laisser tomber sur son lit.
- J'ai un peu écouté ce que vous racontiez à la table des commentateurs. Ils étaient sérieux, à propos de cette histoire de « bromance » ? C'est marrant qu'ils t'aient coincé avec ça. T'aurais dû voir ta tête !
Les railleries des commentateurs chamboulaient encore Aaron. Que voulaient-ils dire par là ? Sous-entendraient-ils qu'ils considèrent la relation qu'il entretient avec Cody bien plus explicite qu'une forte amitié ? Il passa ses doigts nerveusement dans sa barbe. Ses mains étaient soudainement moites, et son cœur battant, comme si on avait découvert de lui un secret inavouable. Mais il n'avait pourtant rien à se reprocher.
- Tu aurais dû te concentrer sur ton match plutôt que sur leurs plaisanteries impertinentes.
- C'était certainement pas avec ton intervention que je l'aurais remporté, de toute façon ! lança-t-il, moqueur. Et puis, ils ont un peu raison, non ?
Aaron fit mine de ne rien avoir entendu, avant de la lui rendre pareille.
- Ils ont aussi parlé de ta fameuse « lovestache », renréchit-il.
A l'écoute du doux surnom qu'il avait donné à sa moustache, Cody s'exclama.
- Je suis sûr qu'ils n'ont pas manqué de vanter l'air charmeur qu'elle me confère. Allez !
Sur ces mots, il ouvrit grand la porte de la salle de bain, et en sortit d'une démarche chaloupée. Il avait enfilé une veste de costume noire entrouverte, de même couleur que son pantalon droit, qui cintrait ses épaules et laissait apparaitre une chemise gris chiné en dessous. Il lissa sa moustache du bout de ses doigts, et les étendit sur ses lèvres pour y dessiner un sourire ravageur. Bien qu'habillé de la manière la plus sobre qu'il soit, il était magnifique. Aaron ne pouvait le contredire.
- Ne suis-je pas… fringuant ? lança-t-il, une lueur pétillant dans le bleu de ses yeux.
- Superbe, murmura Aaron, tant il était agréablement étonné.
Il tourna sur lui-même pour laisser son ami l'admirer sous toutes ses coutures et termina par une révérence qui lui fit échapper un rire amusé. Puis il le regarda, allongé de tout son long sur les draps, la tête penchée sur le côté d'un air las.
- Tu ne m'accompagnes pas ? demanda-t-il.
Aaron appuya sa joue sur son poing fermé, prenant une expression des plus neutres.
- Ce serait avec plaisir, mais disons que je préfèrerais rester au calme et m'adonner à quelques activités plus… personnelles.
Cody esquissa un sourire moqueur, qu'il comprit ambigu.
- De la lecture, mon ami. Une simple lecture afin d'approfondir mes connaissances en divers domaines et ainsi renforcer ma supériorité intellectuelle, énonça-t-il, prenant un ton suffisant.
- Seulement ça ?
Sous le regard un peu déçu de Cody, Aaron saisit un des livres posés sur sa valise et lui tendit pour appuyer ses faits. Le livre était plutôt épais, et traitait de courants philosophiques variés. Cody acquiesa, une lueur équivoque brillant toujours dans ses yeux.
- Si tu le dis. Celeste doit m'attendre depuis un bon quart d'heure. J'espère qu'il y a un endroit sympa dans le coin ! annonça-t-il en se précipitant vers la porte d'un pas assuré.
Il se retourna aussi sec, et adressant à son partenaire un large sourire.
- Dommage que tu ne veuilles pas venir, les filles seront en beauté ce soir.
- Sans façon.
Cody s'exclama à nouveau, avant de disparaitre par l'embrasure de la porte. Aaron attendit que le silence soit rétablit à l'extérieur de la salle pour terminer le chapitre qu'il était en train de feuilleter, et enfiler une veste ample dont le confort ne le changeait pas trop du peignoir bleu roi qu'il devait porter à chaque show, bien qu'il ait dû le laisser ce soir pour un costume élégant, le temps d'une apparition aux côtés des commentateurs. Il referma la porte de leur loge derrière lui, et entreprit de marcher au hasard des couloirs afin de délasser son esprit et chercher une solution à ce qui le tracassait depuis le début de la soirée.
Ses yeux se posèrent sur chaque nom indiquant les propriétaires des autres loges sans trop regarder, avant que l'une d'elle n'attire son attention, car laissée entrouverte. Celle de Bryan Danielson, un des actuels champions par équipe, qui avait également prévu de loger dans ce même hotel. L'homme avec qui il partageait ce titre n'était autre que le surnommé « Fils Favori du Diable » et au vu de la relation très privilégiée qu'il avait avec ce dernier, peut-être qu'il saurait très probablement le conseiller sur le sujet. Aaron se décida à passer le pas de la pièce, et engagea la discussion sans même prendre le temps de frapper.
- Bryan ? Si je puis me permettre de te déranger, j'aurais besoin de ton avis éclairé sur… Oh.
Bryan était seul, dans la pièce silencieuse qui lui servait de chambre. Il était assis sur son lit, les longs poils de sa barbe accrochaient le peu de lumière qui éclairait la salle, rendant son visage sombre. Il tenait entre ses mains un objet écarlate tout à fait incongru, qui n'était rien d'autre que le masque de cuir que Kane portait à même son visage, empêchant tout le monde de discerner les traits particuliers de sa physionomie. Bryan caressait le masque de ses pouces, un étrange sourire aux lèvres, mélange d'affection et d'égarement. Il cessa immédiatement en remarquant Aaron au coin de sa porte, et fit mine de vouloir cacher le masque, l'air gêné, avant de laisser son collègue.
- Aaron ! Euh, je t'en prie, rentre…
Hors du ring, Bryan était quelqu'un de relativement peu bavard, sans pour autant être taciturne. Il paraissait toujours inquiet ou agacé, mais pouvait se montrer très conciliant. Ces derniers temps, quelques différents avec son partenaire Glen Jacob l'avait rendu assez nerveux, et paraissait toujours lui en vouloir. Le match a handicap qu'ils avaient menés ce soir même en était l'exemple le plus flagrant. Malgré cela, leur alchimie restait parfaite. Leur storyline et leurs positions de champions par équipe les avaient rapprochés d'une façon quasi-immédiate. Aaron se demandait bien s'il n'y avait pas un autre vecteur de cette entente idyllique.
- Glen n'est pas avec toi ? Cela m'étonne fortement de te voir en détention d'un tel apparat qui, en plus d'appartenir à ton équipier, est un accessoire prédominant dans le mythe concernant de son personnage. Serait-ce une sorte de gage, qu'il te l'ai ainsi confié ?
- Heu, ce n'est pas ce que tu crois… tenta Bryan en cherchant une excuse, embarrassé.
Son visage s'empourpra un bref instant, avant qu'il ne reprenne sa teinte initiale et ne reporte son attention sur le masque de « Kane ». Le bleu de ses yeux dévorait littéralement la moindre parcelle de cuir rouge comme l'on contemple un bien précieux. Aaron cru même voir un sourire heureux sur ses lèvres, bien que légèrement sournois.
- Je ne voudrais point me méprendre sur le sujet, mais… je suis moi aussi dans une sorte d'impasse similaire.
- Quoi donc ?
- A vrai dire, j'ai quelques désagréments relationnels à l'égard des liens que Cody et moi-même partageons. En effet, je me trouve très récemment assailli de pensées inappropriées, et je me demandais si, toi qui a engagé si naturellement une relation amicale désormais infrangible avec Glen, il t'était déjà arrivé d'éprouver ce genre de ressenti, et la façon dont tu aurais éventuellement pu le faire savoir à ton partenaire.
Bryan ouvrit des yeux ronds, ne sachant s'ils traduisaient de l'étonnement ou de la colère, avant de froncer les sourcils.
- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondit-t-il en levant les yeux au plafond. J'entretiens la même relation avec Glen qu'avec son gimmick. J'ignore même s'il est agréable à vivre au quotidien, je veux dire, hors de la relation professionnelle qu'on a. On a nos accords et nos désaccords, c'est normal que l'on puisse s'énerver l'un après l'autre ou même partager un peu de notre temps ensemble. Mais, cela ne va pas plus loin que ça. Je ne connais rien de ce que tu vis avec Cody, et je ne saurais pas trop te conseiller là-dessus. Je ne suis pas le mieux placé, et je n'y tiens pas.
Ses yeux se rivèrent à nouveau sur le masque, et Aaron en profita pour tirer parti de cette opportunité.
- Je comprends. Toutefois, tu sembles bien attaché à ces instants passés à ses côtés, que ce soit lors d'intenses échauffourées ou de moments de détente. Tout de même, il est assez révélateur de te voir en possession de l'un de ses effets personnels, qui plus est, un objet à forte connotation symbolique qui semble te tenir à cœur. Serait-il possible que tu partages en sa compagnie quelques agréments plus tendres que ce que laissent supposer de simples relations professionnelles et amicales entre vous ? Me tromperais-j…
Aaron préféra stopper sa phrase a la vue du regard furibond du spécialiste des soumissions, qui serrait dans ses mains jusqu'à le tordre le masque de cuir cramoisi. Il se leva d'un seul bond et écarta furieusement les bras en contestant.
- Non ! Non ! Personne ne doit le savoir ! Non !
Le Sauveur des Masses leva ses deux mains en signe d'apaisement, jusqu'à ce que Bryan daigne se rasseoir, et calmer légèrement ses ardeurs en proférant quelques excuses.
- Désolé, c'est l'habitude… de contester comme ça.
- J'imagine.
Il se mit à rougir de nouveau, et se tourna lentement vers Aaron.
- Tu… ne diras rien, promis ?
- Ne crains rien, cher ami. Je ne trahirais pas ton secret. Cependant, j'étais assez curieux sur la nature de vos ententes et pensais que tu pourrais peut-être me guider dans la démarche de mes propres impressions.
Bryan soupira profondément. En fait, il était soulagé de pouvoir se confier un peu.
- Je n'étais pas franchement emballé au début à l'idée de faire équipe avec lui, mais après quelques temps passés à travailler ensemble, j'ai bien fini par me faire à lui. Il est... Bon, je ne vais pas aller jusqu'à dire qu'il est sympa quand on apprend à bien le connaître, mais il a quelques bons côtés. Il me fait rire. Il est très fort, c'est sûr. Et il peut se montrer assez réceptif, en fait. Il sait être surprenant. Et il y a le truc du masque, des flammes qui jaillissent... Je ne vais pas le nier plus longtemps, ça m'a toujours attiré d'une façon ou d'une autre. Ça le rend monstrueux, imposant… beau. Même s'il parait bourré de défauts, à mes yeux, ils sont autant de qualités.
Aaron l'écoutait avec attention, un sourire sans malveillance aux lèvres. Cette confidence étonnante l'avait convaincu que la tolérance envers l'être aimé était une chose essentielle à communiquer. Après tout, il était suffisamment éloquent pour cela.
- C'est vraiment lamentable d'avoir des penchants comme ça pour son partenaire d'équipe, pas vrai ?
- Oh, loin de là ! objecta Aaron. Bien au contraire, je ne peux m'empêcher d'éprouver de la considération pour la force des sentiments que tu lui voues, et ne te blâmerais jamais d'éprouver ce genre de penchants envers ton partenaire. De telles passions ne doivent être prises à la légère ! Néanmoins, il ne faut pas céder de manière désordonnée à ces ardeurs, elles provoquent sinon en nous une frustration qui… Oh, tu m'auras compris.
Bryan esquissa un sourire confiant bien qu'un peu déstabilisé par les tournures très littéraires de leur discussion, et Aaron lui sourit à son tour.
- Bien. Je ne vais pas te déranger plus longtemps, et prendre congé de ta présence. En te remerciant de m'avoir accordé un peu de ton temps.
Sur ce, Aaron se leva et repartit fièrement, sous l'œil quelque peu intrigué de son collègue. Il prit le chemin de leur loge, retira sa veste et s'allongea sur son lit en soupirant. Cette discussion lui avait donné matière à réfléchir, et il ouvrit un livre tout en mettant de l'ordre dans ses idées.
Depuis qu'ils s'étaient rencontrés et associés, il avait toujours apprécié son partenaire d'une manière ou d'une autre. Depuis, ils partageaient énormément de choses, se confiaient beaucoup, passaient le plus clair de leur temps libre ensemble, et se considéraient mutuellement comme meilleurs amis. Il était donc normal que Aaron soit amené à éprouver plus de choses envers Cody que d'autres de ses collègues. Toutefois, un certain désir s'était immiscé au beau milieu de cette belle entente quasiment fraternelle. Il sentit son propre cœur battre sous ses doigts en pensant à lui, à son assurance, à ses sourires moqueurs, mais aussi à ses moments de fragilité où il venait toujours chercher du réconfort auprès de lui. C'était peut-être en ces instants rares où il s'ouvrait ainsi qu'Aaron trouvait l'envie de vouloir l'avoir près de lui pour le protéger, le conseiller, et peut-être même plus.
Ce désir protecteur était peut-être tellement voyant, que même Lawler et Cole avaient dû le remarquer remarqué. Pourtant, Aaron l'avait nié devant eux. A leurs questions gentiment moqueuses, il n'avait donné aucune réponse, feignant de ne pas savoir où ils voulaient en venir, avant de se reconcentrer sur le contenu du match.
Alors qu'il allait s'assoupir, lisant distraitement entre les lignes, une voix fit interruption dans son champ d'écoute, mais elle paraissait agacée. Il ouvrit un œil et vit Cody s'asseoir face à lui sur son propre lit, la tête enfouie dans ses mains.
- Alors ? Comment était-ce ? lui demanda-t-il.
Cody ne répondit pas dans un premier temps, avant de lâcher un soupir énervé.
- Ça s'est mal passé, avec Celeste ?
- Non… Tout était bien.
Il releva légèrement la tête, et Aaron vit dans ses yeux clairs un reflet de lassitude.
- Enfin, Cody… Je vois bien que tout ne s'est pas aussi bien passé que tu ne le prétends. Dis-moi.
Le jeune homme abattit brusquement ses poings contre ses cuisses.
- Ils se sont encore foutus de moi ! Comme si j'étais épouvantable ! Comme si j'avais perdu toute élégance, toute attirance ! Tu y crois, ça ?
Aaron se releva et se tourna vers lui, interloqué. De toute évidence, on lui avait encore fait des remarques désagréables.
- Est-ce à propos de ta moustache ?
- Evidemment ! s'exclama-t-il. Je suis tombé en disgrâce ! Personne ne comprend cette nouvelle esthétique que j'arbore !
- Visiblement, cela ne semblait pas être l'avis de Celeste.
- Et elle est bien la seule ! Enfin, elle le prétend…
La jeune femme s'entendait en effet en bons termes avec le jeune Runnels, et avait montré un intérêt soudain pour cette nouvelle tendance qu'il avait adopté. Et cela ne semblait ne pas être qu'une simple coïncidence avec des segments qu'ils avaient depuis peu dans les coulisses, a l'humble avis d'Aaron.
- Ces moqueries ne cesseront donc-t-elles jamais ? poursuivit-il.
- Je suis sûr que ces provocations répétées ne sont pas si malintentionnées. Ne prendrais-tu pas tout trop à cœur, mon ami ? Tu connais leurs propensions à s'amuser gentiment des particularités de chacun.
- Je vois bien, Aaron… Peut-être qu'ils ne cesseront jamais leurs railleries stupides tant que je n'aurais pas effacé cette moustache de mon visage.
Un trait d'inquiétude assombrit l'expression de Aaron, tandis que Cody passait ses doigts sur les poils fins de sa lèvre supérieure, non sans une certaine adémonie.
- Je ne vois pas pourquoi tu t'abaisserais à prendre au mot ces sarcasmes. Tu as toujours vanté la fierté qu'elle t'apporte, pourquoi cela changerait-il simplement à cause de remarques irrespectueuses ?
- Peut-être, mais après tout, je suis le seul de ma famille qui ait choisi de la porter de façon si voyante !
Du tout au tout, son humeur avait changé. Aaron regretta que le moment ne soit pas mieux choisi pour lui faire part de ses ressentis, et s'affaira plutôt à raisonner son ami.
- Je ne suis même pas sûr que l'attrait de Celeste ne soit pas un autre mensonge…
- Tu ne devrais pas douter de sa sincérité. Elle m'a l'air d'être une personne franche qui sait affirmer ce qu'elle dit et pense.
- Qui te le dit ?
- En tout cas, elle sait bien le faire remarquer sur le ring.
Sentant que Aaron louait la diva quelque peu à contre-cœur, Cody marmona avant de se relever brusquement et de partir en direction de la pièce annexe. Il en ressortit vêtu d'habits plus décontractés, bien que l'heure soit suffisamment tardive pour ne pas rester éveiller. Seule la faible lumière orangée des lampes éclairaient la pièce aux murs immaculés. Un long silence s'installa, durant lequel aucun des deux hommes ne surent réengager la conversation, avant que Cody ne revienne près de Aaron, l'air légèrement plus calme.
- Tu penses qu'il y a une part de vérité, dans ce qu'ils disent ?
La question le prit de court, mais il y répondit avec placidité.
- Je pense que tu te laisses influencer bien rapidement, au risque de te déplaire. Cela ne te ressemble pas de te laisser déstabiliser par si peu.
- Si peu ? C'est comme si on se mettait soudainement à se moquer de ta barbe ! s'indigna-t-il.
- C'est justement parce que c'est absurde, cher ami, qu'il faut s'élever au-dessus de tout cela.
Cody soupira d'un air peu convaincu, avant de sursauter en sentant ses mains se poser fermement sur ses deux épaules.
- … Aaron ?
Ce dernier avait pris une profonde inspiration, avant de se lancer dans un bref monologue.
- Cody. Depuis le temps que toi et moi nous partageons notre temps, et que nous avons appris à nous connaitre, jamais je n'ai pensé quelconque mal envers n'importe quel trait de ta personnalité ou de ton physique. Juger les autres ainsi est typiquement humain, mais ce n'est pas une raison pour s'adonner à suivre l'influence des masses ignorantes qui ne cherchent qu'à exercer une emprise factice sur leurs semblables. C'est dans notre nature, et certains se servent de ces dénigrements afin de cacher leur propre bassesse d'esprit. Va au-delà de leurs rumeurs insignifiantes, et reste égal à toi-même. Pour moi, c'est ainsi que tu es le plus…
Il parut hésiter, avant de finir sur ces mots.
- … épatant.
Cody étouffa un rire à l'écoute du ton faussement supérieur que son ainé venait de prendre durant tout un discours éloquent, avant de terminer sur une déclaration bien trop simple. Néanmoins, l'attention lui remonta le moral.
- Tu trouves, vraiment ?
- Tu peux me croire, Cody, affirma Aaron en souriant.
Cody enfouit alors sa tête contre le torse de son ami, qui entoura maladroitement ses épaules de ses larges bras. Les lèvres d'Aaron effleurèrent son front, et son cœur s'abandonna a la douce félicité qui entourait leurs deux corps enlacés.
- Merci, pour tout, souffla Cody.
Son partenaire baissa les yeux vers lui, avant de murmurer à son oreille :
- Il n'y a pas de quoi.
- Go review or get lost ! –
N'hésitez pas réagir en bien ou en mal !
Allez hop ! On se presse vers la seconde partie si on veut du croustillant !
