Me revoilà avec une fic midotaka (j'aime beaucoup ce couple... ils sont juste trop minions ^o^) cette foi-ci. Il y aura plusieurs chapitres, mais ce ne sera pas très long :)
Une fois de plus... merci viii-chan pour tes encouragements (vii-chan, brandissant une paire de ciseaux: "tu continue à ecrire". moi: "d'accord, sumimasen sumimaseeen" *sakurai style*). Merci au club des fujoshi, vos photos quotidiennes m'inpirent ;)
Kuroko no basuke ne m'appartiens pas *va pleurer dans son coin*... sinon il aurait été classé 'hard yaoi'
Texte normal
"dialogue en japonais"
pensées
"dialogue en français, in English"
C'est en tenant le billet d'avion pour un aller simple vers Montréal que Midorima Shintarou commença à réaliser l'erreur monumentale qu'il était entrain de commettre. Etre admis en médecine à l'université de McGill n'avait pas été difficile pour un élève brillant comme lui _ qui veillait également à toujours avoir le plus de chance possible! Mais devenir médecin et 'faire honneur à la famille Midorima', étais-ce vraiment sa destinée? Son père faisait partie des meilleurs chirurgiens du Japon, et avait tenu à ce que son fils suive ses pas. Il n'avait jamais dit non à ses parents, et s'était contenté de suivre le chemin qui lui avait été tracé, sans protester. Il était d'un naturel renfermé, timide et intellectuel, même s'il excellait dans un sport qui se base sur le partage et le travail en équipe. Et c'est justement son talent pour le basketball qui l'avait empêché de devenir un reclus à l'école.
Midorima Shintarou, 18 ans, cancer, groupe sanguin B, mesurant presque 2 mètres et étudiant en première année de médecine tombait peu à peu dans une dépression, et sa santé se détériorait. Il avait réussi son premier semestre avec brio, voyant les cernes s'accumuler sous ses yeux vides. Il n'en pouvait plus de sa situation actuelle. Il ne savait pas encore comment il allait faire, mais il avait décidé de changer.
Takao Kazunari avait toujours été sociable, taquin et turbulent. Mais sous son air plaisantin et enjoué se cachait un stratège redoutable. C'est bien pour cela qu'il avait choisi de faire carrière dans le droit, et rêvait de devenir un avocat respectable. A la fin de sa première année à l'université de Tokyo, il faisait partie des meilleurs étudiants de sa promotion, et il était très satisfait. Pourtant, il y avait une chose qui manquait à son bonheur, ou plutôt quelqu'un. Shin-chan. Ce dernier était parti faire ses études au Canada, et bien que Takao soit content pour lui, il sentait que quelque chose n'allait pas chez son ami. Il avait perçu l'hésitation dans le regard du tsundere, surtout quand il lui avait dit au revoir à l'aéroport. Il savait que son ancien coéquipier était bien trop gentil, bien trop aveugle... Il réalisait la volonté de ses parents et Takao le regardait impuissant, le cœur brisé. Il avait côtoyé Midorima Shintarou durant trois ans, il l'avait tiré dans une charrette tous les jours, supporté ses objets porte-chance... et était tombé fou amoureux de lui. Il était sorti avec plusieurs filles, et un ou deux garçons, mais ses aventures ne duraient jamais plus d'une semaine. Son cœur cognait toujours anormalement fort contre sa poitrine en voyant le ballon s'envoler très haut pour atterrir dans le panier de basket, tandis que le shooter s'éloignait en remontant ses lunettes avec ses doigts souvent couverts de pansements. Son regard ne pouvait s'empêcher de fixer souvent son ami, détaillant ses traits fins, ses yeux d'un vert profond, ses muscles bien bâtis, son fessier tout à fait ap... et voila qu'il se mettait à fantasmer sur Shin-chan! Ressaisis-toi Kazunari! Il ne te considère même pas comme un ami, puisqu'il a pratiquement coupé les ponts!
Quand Midorima avait quitté le Japon, Takao et lui avaient tout d'abord passé régulièrement des moments ensemble sur Skype. Ces moments s'étaient espacés, et au bout de quelques mois, Shintarou s'était limité à des mails remplis de banalités, puis peu à peu, ce fut le silence.
Takao s'était concentré sur ses études et il jouait de temps en temps au basket avec ses anciens coéquipiers. Mais il restait quand-même très inquiet pour Shin-chan, sentant que ce dernier n'allait pas très bien de par l'expression de son visage qui avait changée graduellement. Il n'avait plus aucune nouvelle et avait peur que l'état de son ami se soit détériore. Je dois le revoir... je veux en avoir le cœur net... il faut que je m'assure qu'il n'a plus besoin de moi pour pouvoir aller de l'avant.
Deux semaines de vacances inter-semestrielles. Deux semaines de solitudes et d'ennui. Midorima n'avait pas vraiment d'amis, et ses parents étaient bien trop occupés pour lui rendre visite. Il pouvait toujours envoyer un mail à Takao... mais pour dire quoi? 'Tu es la seule personne qui me tolère et tu es à des milliers de kilomètres de moi'? 'Je déprime... tu l'as probablement remarqué bien avant que je ne le sache moi-même, et je ne sais pas ce que je fais ici'? 'Je n'écoute même plus Oha-asa parce que ma chance est quand même toujours au plus bas'? Il ne pouvait plus supporter de voir le regard attristé de son ami sur l'écran de son ordinateur... il ne pouvait plus supporter d'entendre ses 'nourris-toi bien Shin-chan!' et ses ' amuse-toi un peu Shin-chan! Sors un peu! Détends-toi!' qui étaient dits sur un ton de plaisanterie, pour cacher l'inquiétude pourtant très perceptible de son interlocuteur. Il sursauta quand son colocataire vint s'asseoir à coté de lui sur le canapé du salon, lui tendant une bière.
" Tu as l'air d'en avoir bien besoin Shintarou, et comme t'es en vacances, tu peux te permettre!"
Jeremy Lambert, 19 ans, groupe sanguin B, scorpion, 1m82, blond aux yeux gris, étudiant en management. Toujours souriant et amical, il tentait de 'décoincer' Midorima, en lui proposant de l'accompagner aux nombreuses soirées étudiantes qui étaient organisées assez régulièrement dans des boites de nuit, une salle du campus, un hangar ou dans la maison de quelqu'un _ qui était soit très généreux, soit tout simplement fan de ménage et de nettoyage.
"Demain soir, c'est la fête chez Sophie. Ses parents ne seront pas de retour à Montréal avant quelques jours, et il y aura de l'alcool à volonté. Je sais que c'est pas trop ton truc, mais tu devrais te lâcher un peu de tem...
- D'accord. J'y vais, l'avait interrompu Midorima. Jeremy, qui s'apprêtait à déployer une panoplie d'argument, ressemblait à présent à un poisson rouge. Quand il retrouva ses esprits, il s'écria:
- You're human after all! Bon alors... comme je suis presque sûr que tu n'es pas équipé pour ce genres de soirées, ça te dirait de m'accompagner au centre commercial?"
