OS écrit dans le cadre des 24h du FOF sur le thème "Naissance". Ceci est mon premier texte sur Glee. J'espère que vous aimerez :)


Elle n'y arriverait pas. C'était trop dur. Elle avait bien trop mal. Elle sentait qu'elle allait tout arrêter. Mais elle ne pouvait pas. Elle devait le faire. Elle regarda Mercedes qui lui donna le courage qui lui manquait pour continuer puis sa mère.

« J'ai besoin de toi Maman. »

Celle-ci serra plus fortement sa main tandis qu'une larme coulait le long de sa joue blanche.

« Tu peux le faire ma chérie. »

Quinn serra la mâchoire alors qu'une nouvelle vague de douleur la prenait. La contraction dura un temps qui parut des années pour Quinn et la sage-femme déclara d'une voix posée et légèrement autoritaire, mais pleine de gentillesse et d'amabilité qui rassurèrent la future mère :

« Poussez Melle Fabray. »

Elle ferma les yeux et fit ce qu'on lui demandait, tentant d'oublier la souffrance infligée par un cri long et violent. Des larmes dévalèrent son visage crispé, sa mère lui chuchota que tout allait bien se passer, qu'il fallait qu'elle soit courageuse, que tout cela serait bientôt finit tout en essuyant ses joues rosies par l'effort. Elle évita de croiser le regard de Puck qui lui semblait sur le point de perdre pied et se savait ni quoi faire ni quoi dire.

« Encore Melle. J'aperçois la tête. Vous y êtes, ne lâcher pas. »

Elle avait l'impression qu'on lui déchirait le corps de l'intérieur, qu'on lui laminait la chair. Elle retenu un hurlement et mit toute sa force dans ce qu'elle espérait être la dernière poussée. Elle laissa soudainement tomber sa tête sur l'oreiller, en sueur, quand elle sentit l'enfant qui avait grandi en elle pendant près de neuf mois sortir de son ventre. Enfin ! Mercedes sourit et elle voulut éclater de rire, légèrement hystérique, soulagée d'en avoir fini mais on lui présenta son bébé et intimidée, elle la prit dans ses bras. Elle la berça tendrement et sentit un sourire s'étirer sur ses lèvres, rayonnant de bonheur. C'était sa fille, sa petite fille. Une nouvelle larme coula mais celle-ci était bien différente des autres, ce n'était plus une larme de souffrance mais une larme de joie. Elle pensa à tous ces instants où elle pensait qu'elle allait abandonner, à tous ces moments douloureux, à tous les sentiments de honte, de culpabilité et de doute qu'elle avait ressenti, à tous les slushies qu'on lui avait lancé, et se dit que rien, non rien ne pouvait gâcher cela. Tous ces moments disparurent à l'instant où elle aperçut le merveilleux visage potelé de sa fille et où elle sentit sa peau douce contre la sienne. Avoir sa fille, cette petite chose vulnérable et tant chérie dans ses bras, sentir son odeur délicieuse de nouveau-né, tenir ses membres minuscules, son corps blottit contre le sien, cela valait toutes les batailles, toutes les humiliations et tous les sacrifices qu'elle avait fait. Cela valait même bien plus. Rien ne pouvait être plus beau. Elle ressentit tout l'amour qu'elle portait pour son bébé, amour qu'elle n'imaginait pas aussi fort et puissant et ne douta plus un seul instant que sa mère ne puisse l'aimer avec autant de force. C'était sa fille, son trésor ! Son tout petit amour… La chair de sa chair, le fruit de ses entrailles, une partie d'elle….

« Beth… »