« J'entends ta voix dans tous les bruits du monde. »
Paul Eluard
Pour fêter le retour d'Arrow et ne nous leurrons pas, d'Olicity!
Confortablement installé dans leur lit, Oliver suivait d'un regard attentif les faits et gestes de la femme qui partageait sa vie depuis quelques mois déjà. Tandis qu'elle s'affairait à se préparer. Il examina son visage lorsqu'elle tenta de créer un trait d'eye liner aussi symétrique à gauche que celui de droite, on pouvait lire sur son expression une concentration à toute épreuve. Il l'entendit marmonner quelque chose puis une exclamation de victoire. Il ne put s'empêcher de rire, elle ne sembla pas s'en apercevoir et continua sans un mot. Ils avaient quitté Starling city depuis 5 mois déjà, 5 mois durant lesquels ils avaient voyagés, découvert ensemble des paysages merveilleux, des cultures fascinantes avant de s'installer dans cette petite maison dans un coin tranquille de la Californie. Il était parti depuis plusieurs mois et il n'avait à aucun moment souhaité rentrer, il avait pourtant attendu ce désir de retourner dans sa ville natale, de reprendre son masque et son arc et de se remettre au travail. Il était certain que cette envie viendrait bien assez tôt, pourtant, les jours passèrent, puis les mois et elle n'était pas venue. Cette vie là semblait lointaine emplie de tristesse et de misères. Bien sûr Digg, Théa et Laurel lui manquaient, ils étaient sa famille et il aurait voulu les avoir plus prés de lui. Le justicier aussi, parfois, comme un vieil ami que l'on ne voit plus depuis longtemps et auquel on pense en voyant un objet particulier. Malgré tout, l'idée de devoir rentrer le terrorisait. Les moments qu'il avait passé avec Felicity avaient été tout ce qu'il y a de plus formidables. Il en avait gravé chaque instant dans un recoin de sa mémoire, voulant les chérir éternellement. Pourtant, à chaque fois, il ne pouvait empêcher une pensée d'entacher ses souvenirs. Il n'était pas dupe, ils étaient dans une bulle loin de tous problèmes, loin de Starling, loin des menaces et de son devoir de justicier. Il aimait Felicity de tout son être, vivre sans elle lui était devenu inconcevable et si quelques années auparavant cela ne lui aurait pas paru possible, il acceptait ça, aujourd'hui, avec apaisement. Ce qu'il ne savait pas, c'était s'il serait capable de lui apporter la vie qu'elle voulait, ou qu'elle méritait en reprenant son rôle. Absorbé par ses pensées, Oliver ne remarqua pas tout de suite Felicity qui s'était assise prés de lui.
- Ne fait pas ça Oliver. Il sourit.
- Ne pas faire quoi ?
- Réfléchir sans cesse, je sais exactement ce que tu te dis, et j'ai une réponse pour toi Monsieur Queen.
- Mh vraiment ? Il sembla dubitatif, il passa ses bras autour de la taille de la jeune femme et la poussa contre lui.
- Oliver, elle plongea son regard dans le sien, ce qui me rend heureuse ce n'est pas tout ça, ce ne sont pas les voyages, la maison en zone familiale, c'est d'être avec toi. Quoi qu'il arrive, je veux être avec toi. Il la regarda fasciné par ce qu'elle était, par sa justesse constante sans qu'il n'ait jamais à le demander, enveloppant ses mains autour de son visage, il l'embrassa la remerciant par ce biais de ses paroles. Elle comprit bien sûre, elle comprenait toujours.
- Est-ce que tu dois vraiment partir ?
- Oliver, s'il y a bien une chose qui prouve que je dois partir c'est le poulet que j'ai brutalement assassiné hier soir en lieu et place du repas. Ces cours de cuisine sont une lueur d'espoir dans le tunnel culinaire bien sombre dans lequel je me trouve. Oliver rit, enfouissant son visage dans le creux de son cou.
- Il est probablement préférable que tu y ailles alors en effet. Je n'ai jamais rien mangé d'aussi affreux et j'ai vécu sur une île. Elle ouvrit la bouche d'indignation et s'empressa de le taper du dos de la main, il se mit à rire
- Comment oses-tu Oliver Queen ! Elle sourit et l'embrassa rapidement avant de se lever, elle lui annonça son heure de retour en fin d'après-midi puis disparut de la pièce.
Il était grand temps pour lui de se mettre en mouvement également. Il s'extirpa du lit tant bien que mal, quelque chose qui lui semblait si irréaliste. Depuis combien de temps n'avait-il pas réellement bien dormi, un sommeil reposant, depuis quelques mois pourtant, il peinait même à se lever. Lové contre Felicity, sa respiration était devenu sa berceuse, ses murmures dans la nuit, ses petits coups lancés dans l'espace devenus son point d'ancrage lorsque les cauchemars le guettaient. Il s'avançait vers la salle de bain et jeta un rapide coup d'œil par la fenêtre qui donnait sur la maison de leur voisin, un trentenaire qui semblait mener son ancienne vie, celle d'un célibataire qui ne respectait rien ni personne et l'espace d'un instant il fut désolé pour cet homme dont il ne connaissait rien si ce n'est le va et vient de femmes qu'il accueillait chez lui sans jamais les voir plus d'une fois. Peut-être était-il heureux ainsi, mais Olivier parlait avec expérience, et ce qu'il avait caché derrière toutes ses conquêtes et ses nuits de débauches, n'était qu'un profond mal être. Alors qu'il aperçut une jeune femme aux boucles brunes pénétrer dans la maison de son voisin, Oliver se surprit à lui souhaiter de pouvoir lui aussi un jour, trouver la personne qui le rendrait meilleur sans jamais lui faire sentir qu'il n'est pas à la hauteur. Il fronça les sourcils, depuis quand était-il devenu si sentimental ? Il oscilla de la tête en refermant les portes vitrées de la douche et marmonna
- Qu'as-tu fais de moi Felicity !
Le soleil pénétra dans l'entrée lorsqu'Oliver ouvrit la porte, il s'empressa de refermer rapidement derrière lui, l'autonome était arrivé depuis quelques jours et bien que le soleil soit toujours présent, les degrés eux avaient diminués. Il releva la capuche de son sweet sur sa tête et jeta un rapide coup d'œil vers l'habitation de son voisin, celui-ci se tenait devant la fenêtre du salon, il pouvait apercevoir la silhouette de la jeune femme derrière lui, avant qu'Oliver ne puisse le saluer poliment, il ferma d'un coup sec les rideaux, cachant ainsi le visage noir qu'il arborait. Oliver resta quelques secondes interdit, qu'avait-il pu lui faire pour engendrer une telle haine. C'est un bruit sourd qui le sorti de son questionnement. Il secoua la tête et se mit en chemin aux pas de course. Il se fit rapidement interpeller quelques mètres plus loin seulement, madame Hodgins lui faisait de grands signes lui sommant de venir la rejoindre. Il sourit, heureux d'obtempérer à la vieille dame. Ils n'étaient arrivés qu'il y a quelques jours, pourtant Olivier avait l'impression de la connaître depuis toujours, elle était ce qu'il aurait voulu retrouver chez une grand-mère. Elle les avait accueillis dans le quartier avec une invitation pour le thé, un gâteau que ni lui ni Felicity n'eurent la force de refuser tant il semblait bon et ils ne furent pas déçu. Elle les avait fait rire, par ses commentaires et son franc parlé. Lorsqu'il arriva à la hauteur de la vieille dame, il l'embrassa sur la joue et elle le serra contre lui quelques instants avant de lui donner une petite tape sur l'épaule.
- Il est bizarre vous ne trouvez pas ? Elle désigna la maison de leur voisin du menton. Il est là depuis plus de 2 mois et je ne connais que son nom. Jack Linton.
- Il n'est pas très ouvert à la conversation en effet confirma Oliver sur la retenue, Marguerite se mit à rire.
- C'est un euphémisme mon garçon ! Sais-tu que ce petit mal éduqué ne m'a jamais ouvert la porte lorsque je me suis déplacée chez lui pour lui souhaiter la bienvenue ? Oliver s'offusqua, qu'il ne veuille pas se faire d'amis était une chose mais ne pas ouvrir à une vieille dame en était une toute autre. Dire que j'ai fatiguée mes guiboles pour cet imbécile ! Si j'avais su je me serais épargnée le voyage crois moi !
- Et bien de toute évidence, il ne sait pas ce qu'il a perdu en vous snobant ! Elle s'empressa d'acquiescer. Vous savez quoi ? On va garder un œil tout les deux sur lui vous êtes d'accord ?
- Un peu que je suis d'accord ! Il sent les embrouilles, je m'y connais ! J'ai eut le temps de travailler mon radar depuis le temps.
Oliver sourit, il déposa un dernier baiser sur sa joue et se remit à courir, laissant derrière lui Marguerite qui se remit à son jardinage tout en jetant des regards à la maison d'en face. Il cachait quelque chose et elle trouverait quoi, même le petit Oliver semblait partager son inquiétude.
Hope you liked it! Autant que j'ai apprécié l'écrire! Et si tel est le cas, à tout bientôt pour la suite!
If you like it then you should put a review on it! (You shall not disobey Beyoncé)
