Disclaimer: Persos pas à moi. Si vous avez une réclamation à leur sujet veuillez vous adressez à Masami Kurumada^^

Alors, alors! Ceci est le début d'une série de 4 OS concernant mon couple préféré, j'ai nommé Rhadamanthe/Kanon, évidemment! C'est une suite de 4 histoires, pas toujours très heureuses, pas toujours très chouettes, parce qu'on ne nage pas dans le bonheur toute sa vie donc voila... Une série un peu plus adulte, un peu plus triste/sombre(?) que ce que j'ai fait jusque là. Mais je vous rassure tout de suite! Ce sera un Happy End!


Attente

Rhadamanthe savait que cela devait arriver un jour ou l'autre.

Dès la première fois où ses yeux s'étaient posés sur les cheveux aquamarines du Gémeau il avait su que cela finirait par arriver.

Lors des premiers moments de leur idylle il avait essayé de ne pas trop y penser, se disant qu'ils avaient le temps. Après tout ils avaient toute une vie devant eux.

Il avait juste oublié que si lui n'était qu'un avatar aux Enfers, s'il n'avait pas réellement de corps et si, même s'il venait à mourir, sa mémoire, elle, était immortelle, ça n'était pas le cas de Kanon.

Le temps avait passé, la vie avec et Kanon avait vieilli.

Lentement mais surement il avait vieilli.

Le jeune homme de vingt-huit ans qu'il avait rencontré et contre qui il s'était battu avait fêté ses trente ans, puis ses quarante ans, ses cinquante ans, etc etc…

Le puissant Kanon, le traître Kanon s'était embelli avec les années et Rhadamanthe, qui pourtant ne changeait pas, ne l'en avait qu'aimé d'avantage au fil du temps et des saisons.

Il se souvenait encore de leur premier Noël ensemble. Son amant avait semblé si surpris de recevoir un cadeau.

Oh Hadès ! Il l'aimait tant !

Son Kanon. Son doux, son adorable Kanon. Kanon qui ressemblait parfois tant à un enfant.

Kanon dont les yeux de tueur s'étaient une fois posés sur lui en une promesse de combat et de mort.

Kanon dont le visage rayonnant revenait toujours dans sa mémoire.

Kanon. Son âme sœur, sa moitié.

Kanon. Son égal.

Tout comme il n'avait su trouver de limites à sa fidélité envers Hadès Rhadamanthe n'avait su en trouver à son amour pour le Gémeau.

Mais le temps passait et Kanon vieillissait.

L'idée de le perdre avait été si terrible pour le juge, et si lointaine durant un temps, qu'il avait tenté de ne pas y penser, repoussant l'échéance jours après jours, mois après mois, années après années. Ne jamais, jamais y penser.

Mais c'était justement à cause de ça qu'il n'était pas prêt aujourd'hui, à cause de ça que, malgré le fait que cela devait arriver, il ne pouvait l'accepter.

Kanon était mort.

Il s'était éteint le soir d'avant dans les bras de son frère, son aîné, inconsolable de cette perte.

Kanon. Etait. Mort.

Rhadamanthe n'arrivait même plus à comprendre le sens de cette phrase. Il se l'était répété tant et tant de fois, espérant que se soit une erreur, un mauvais tour du destin ou même un jeu des Dieux. Tout mais pas ça !

Kanon. Son Kanon.

Il pouvait encore se remémorer combien le chevalier avait insisté pour qu'ils se rendent au Sanctuaire quelques jours plus tôt, comme s'il avait su ce qui devait arriver. Kanon avait voulu mourir chez lui, dans les bras aimants de son frère.

Si la perte fut terrible pour Rhadamanthe elle fut dévastatrice pour Saga et Mü pleurait déjà son amant car nul n'ignorait que les Gémeaux survivaient rarement à leur autre moitié. Le Sanctuaire pleurait ses meilleurs chevaliers.

Rhadamanthe se souvenait vaguement d'avoir vu Minos venir à sa rencontre. Lui offrant son support, promettant à l'autre spectre que Kanon serait jugé avec justesse et compassion.

Mais Rhadamanthe ne voulait pas qu'il soit jugé !

Accepter cela c'était accepter que le Gémeau soit mort.

Après ça il ne se rappelait plus de rien. Il ouvrit les yeux quelques heures plus tard et c'est à ce moment-là qu'on lui expliqua qu'il s'était écroulé dans les bras de Minos, hurlant et criant, incapable de supporter le poids de cette perte-là.

La cérémonie funéraire eu lieu quelques jours plus tard.

Rhadamanthe vécu cela dans un brouillard, sans vraiment prêter grande attention à ce qui l'entourait. C'était l'homme de sa vie que l'on brûlait aujourd'hui.

Oh comme il aurait aimé être à ses côtés !

Brûler vif semblait un prix dérisoire à payer pour garder le Gémeau dans ses bras. Ce fut la main de Saga sur son épaule qui l'en empêcha.

Saga dont les yeux déjà vides regardaient les flammes monter et lécher le corps de son frère sans sourciller. Saga dont l'âme se consumait déjà pour rejoindre son jumeau.

On autorisa Rhadamanthe à ramener les cendres de son compagnon en Enfer, ce qu'il refusa. Rien ne vaudrait jamais Kanon, pas même ses cendres. Surtout pas ses cendres.

Pour la première fois de toutes ses vies Rhadamanthe maudit et bénit la mémoire des juges à la fois.

Il la bénit de lui permettre de se rappeler dans tout les détails l'homme qu'il aimait encore et ce qu'ils avaient vécu, et la maudit de lui rappeler ce qu'il venait de perdre.

Il ne sut jamais comment se déroula le jugement du Gémeau, pas plus qu'il ne visita son âme en attente d'une réincarnation. Ce n'était pas permis et, de toute façon, la forme évanescente qu'était devenue l'homme qui avait volé son coeur n'aurait eu aucun souvenir de lui. Pas besoin de remuer le couteau dans la plaie.

Il se replongea dans son travail, dans son rôle, et oublia tout le reste.

Il ne se rendit plus jamais au Sanctuaire, laissant à ses deux collègues le soin de s'occuper de cette partie-là quand un spectre était requis au domaine d'Athéna pour renouveler le traité de paix.

Rhadamanthe s'enferma aux Enfers, s'enferma dans son tribunal, s'enferma dans ses appartements, se renferma sur lui-même.

Il mourut, vécut à nouveau pour mourir encore et les cycles continuèrent ainsi durant plus de quatre cents ans.

Jusqu'au jour où…

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Rhadamanthe secoua la tête en sortant de la salle d'audience. Le seigneur Hadès avait voulu s'entretenir avec lui de quelque chose de haute importance lui avait-on dit.

Il s'était immédiatement rendu dans la fameuse salle pour découvrir que le Dieu primordial voulait simplement le voir prendre des congés.

Le spectre de la Wyvernn avait tout d'abord refusé, ne voyant pas quel intérêt il pourrait trouver dans ces vacances. Jusqu'à ce que son seigneur, excédé, ne lui donne l'ordre de prendre ces fichus congés, de préparer ses valises et de débarrasser le plancher pour changer un peu d'air avant qu'il ne se mette en colère.

De l'humble avis du juge son Dieu avait passé beaucoup trop de temps avec le jeune Shun d'Andromède, et donc avec Ikky du Phénix lors de leur vivant.

Il était donc sagement en train de préparer ses affaires lorsqu'une tête passa par la porte.

« Alors, t'es prêt ?! »

Si en plus le seigneur Hadès avait si peu confiance en lui qu'il faisait appel à Eaque pour le surveiller !

« Oui » répondit-il monosyllabiquement.

Et, ses valises sur le dos, il commença à se diriger vers l'un des accès que les Enfers possédaient pour retourner à la surface.

« Où vas-tu ? » demanda le Garuda en trottinant derrière lui.

« Chez moi. »

Il n'eut pas besoin d'en dire plus. Malgré les différentes incarnations et, parfois, nationalités qu'il avait connu Rhadamanthe ne s'était jamais sentit chez lui qu'en Angleterre.

Et peut-être était-ce aussi une chose due à Kanon. Le Gémeau avait tant aimé la patrie de son compagnon, avait tant voulu tout savoir sur son amant. Le jour où le juge l'avait emmené en Angleterre pour la première fois ça avait été magique pour le jeune homme qui n'avait jamais quitté sa Grèce natale. Ce jour-là le sol Britannique était réellement devenu le foyer de Rhadamanthe.

Eaque en soupira de tristesse.

Même quatre cent ans plus tard feu le Gémeau continuait à régner sur la vie de son ami. Comme si Rhadamanthe n'avait pas eu d'autres choix, à partir du moment où il avait rencontré l'électron libre qu'était Kanon, que de graviter autour de lui.

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Rhadamanthe passa d'abord à l'hôtel pour y poser ses affaires et régler les derniers détails avant de sortir déambuler dans les rues de Londres.

Marchant lentement sans vraiment de but il profita de la belle journée d'été qui s'offrait à lui en essayant de ne pas trop penser. Ce qui fit qu'il ne pensa pas du tout et ne vis jamais arriver le jeune homme courant droit sur lui sous les cris affolés de son frère.

« Attention ! »

Il rouvrit les yeux pour rentrer en collision avec une masse de cheveux bruns qui le fit partir à la renverse.

Ils tombèrent tout deux culs par-dessus têtes et le jeune homme, dont les bras étaient chargés de bibelots en perdit toutes ses affaires.

« Ouch ! Ça va ? Je suis désolé, je ne regardais pas où j'allais. »

« Ça j'avais remarqué » grommela-t-il dans la direction de l'étranger.

Il leva la tête pour envoyer une remarque cinglante au garçon quand un doute coupa son souffle dans sa gorge.

« Je suis vraiment, vraiment désolé. »

Le jeune homme continuait de s'excuser tout en tentant de ramasser ses affaires éparpillées au sol alors que les badauds passaient sans faire mine d'aider aucun des deux hommes.

Du coin de l'œil Rhadamanthe vit un second jeune homme brun identique à celui qui se trouvait devant lui accourir vers eux.

Il se releva et aida son inconnu à récupérer tout ce qu'il avait tombé. Le garçon s'excusa encore une fois alors qu'ils avaient finis de tout ramasser. Rhadamanthe sourit et le coupa.

« Ce n'est pas bien grave, après tout il n'y a pas eu de blessés. »

La copie de son étranger était maintenant très proche d'eux et il voulait à tout prix vérifier quelque chose avant qu'elle n'arrive.

Il tendit la main au garçon brun.

« Je m'appelle Rhadamanthe, et vous ? »

Son vis-à-vis pris sa main et la secoua avant de répondre.

« Kanon. »


Tadaa! Si c'est pas beau ça! Et une réincarnation, une! J'espère que cela vous a plut car l'histoire se compliquera un peu plus tard^^

Je ne sais pas quand est-ce que je posterai la suite. Trois semaines? Un mois? Deux mois? Pour l'instant je ne suis pas sûre, je vais tenter de me tenir à poster chaque mois un OS de cette série.