Pas besoin que je vous rappelle que les personnages ne m'appartiennent pas, que je ne fais que m'amuser.

Je ne sais pas encore s'il y aura des scènes à caractère sexuel mais je préviens qu'il y a un risque très très très très fort ! Avis aux homophobes de dégager. Merci !

Autre précision : je préfère écrire « Snape » plutôt que « Rogue ». J'aime mieux la sonorité.

C'est ma première fic sur l'univers Hp donc indulgence please !

J'ai un peu modifié l'univers : Voldemort est mort, Harry est en 7e année, Snape et Dumbledore sont encore en vie.

Cher Professeur.

Je vous aime.

Voilà c'est dit. Je préfère écrire ces mots tout de suite avant d'en perdre le courage. Car jamais je ne l'aurais pour vous le dire un jour en face. Puisque je sais pertinemment qu'il n'y a aucun espoir que cela soit réciproque un jour.

Pourquoi ?

Déjà je suis un homme moi aussi. Sa vous dégoute un gay ? De plus qui est amoureux de vous ?

Ensuite je fais partit des nombreuses personnes que vous détestez. Je vous imagine à cet instant un sourcil haussé, pensant à mettre en retenue la personne que je suis. J'aurais accepté avec joie. Car ce sont bien les seuls moments où je peux être près de vous. Même si les seuls regards que je récolte sont chargés de haine profonde.

Là vous êtes en train de vous demander pourquoi je vous écris ?

Simplement parce que je suis en dernière année ici. Et que jamais plus je n'aurais le plaisir de vous voir ni de vous dire ce secret qui me ronge depuis tant d'années. Et plus que ce secret c'est votre rejet qui me tuera.

Je ne peux déjà plus écrire, ou mes larmes tâcheront le papier.

Je vous souhaite une bonne nuit professeur.

Severus Snape, professeur de potions émérite de l'école Poudlard, terreur des élèves, était perplexe en lisant ce mot. La rentrée s'était faite seulement quelques jours auparavant et il se demandait déjà quelle catastrophe allait arrivée cette année. Et voilà qu'il trouve une lettre pour lui, posée bien en vue sur son bureau, en rentrant après le diner. Il hésitait sur la marche à suivre à présent. Il lança d'abord plusieurs sorts sur le parchemin pour tenter de trouver le destinataire. Aucun effet. Celui qui avait envoyé le mot avait pris ses précautions apparemment. Résistant à son impulsion première de le brûler le professeur de potions le plia avant de le ranger dans une boite qu'il posa dans son salon.

Il ne put trouver le sommeil cette nuit-là. Il ne cessait de repasser les mots de la lettre dans sa tête.

« Sa vous dégoute un gay ? » non. Lui-mêmese considérait plutôt comme bi. Tout dépendait de la personne. Bien qu'il n'ait pas aimé depuis longtemps. Il avait enfoui ces sentiments depuis longtemps. Il n'en avait pas besoin !

« En plus amoureux de vous ? » Ce qui le choquait plus était qu'on puisse être amoureux de lui ! Ce mec devait être vraiment tordu. Severus ne cherchait plus à se faire aimer depuis longtemps. Au contraire il voulait qu'on reste loin de lui. Son cœur était sec depuis des années.

« Je fais parti des nombreuses personnes que vous détestez ». La liste était longue en effet. Mais cela excluait les Serpentards direct. Comment une personne peut-elle en aimer une autre qui la déteste et le lui montre bien ? L'amour était vraiment une chose incompréhensible. Raison de plus pour ne pas y succomber.

« Pensant à mettre en retenue la personne que je suis ». Effectivement il le connaissait bien. En revanche cela n'aurait pas été une simple retenue ! Mais un mois entier voire plus ! Rien que pour le fait de dénigrer un professeur. Des retenues avec Rusard. Car avec lui, ce serait lui faire plaisir, il l'avouait lui-même.

« Même si les seuls regards que je récolte sont chargés de haine profonde ». Il regardait tout le monde de la même manière ! Et seuls certain le méritaient amplement.

« Je suis en dernière année ici ». Enfin un indice permettant de réduire la liste.

« Plaisir de vous voir ». Ce gars était maboul ! Quoiqu'on dit que l'amour est aveugle. Il l'illustre bien. Severus ne faisait plus attention à son apparence depuis belle lurette. Encore moins pour les élèves. Il entendait d'ailleurs les commentaires de ces élèves dans son dos quand ils se croyaient discret. Et cela le réjouissait.

« C'est votre rejet qui me tuera ». Cette phrase seule avait ému la terreur des cachots. S'il est vrai qu'il aimait bien martyriser ses élèves jamais il ne voudrait la mort de l'un d'eux. Encore moins par son fait. Cette phrase seule démontrait l'amour infini de cet inconnu pour son professeur. Et bien qu'il ne l'admettait pas, il en était touché.

Quand il se leva le lendemain Severus était encore plus blanc qu'à l'accoutumée et accusait de grandes cernes. Albus le remarqua et ne put s'enquérir de l'état de santé de son professeur de potions :

- Tout va bien mon petit ?

- Oui !

Le ton était sec, cassant et marquait bien le peu d'envie de Snape à poursuivre le dialogue. Albus n'osa pas insister et se repencha vers McGonagall pour lui raconter une blague apprise récemment. Pendant ce temps Severus parcourait la Grande Salle des yeux, tentant d'apercevoir un regard insistant de la part d'un élève sur sa personne.

Mais il faut croire que même son admirateur secret préférait se remplir l'estomac que jeter de rapide coups d'œil à la table des professeurs ce qui aurait grandement aidé Severus.

Et c'est là qu'il se trompait ! Car, assis à une des grandes tables, cette personne en question le regardait souvent à la dérobée. Il avait remarqué lui aussi le manque de sommeil affiché sur le visage de son aimé. Il voulait croire que sa lettre y était pour quelque chose mais n'avait aucun moyen de le vérifier. Il en était à la fois ravi et désolé pour lui. Il tentait en même temps de se concentrer sur la discussion qu'il avait avec sa voisine de table mais ne pouvait empêcher ses pensées de dériver.

Il sentait le regard de son professeur sur lui et, bien qu'il soit certainement chargé de haine envers lui, comme à l'accoutumé, il ne pouvait se retenir de frissonner de plaisir.

Toute la semaine le professeur Snape fut d'une humeur exécrable. Surtout avec ceux de 7e année. Il se sentait frustré de ne pas arriver à deviner la moindre chose. Les étudiants étaient toujours les mêmes. Un tas d'imbécile indécrottables, incapable de mélanger trois éléments dans un chaudron sans provoquer une catastrophe. Et tous les soirs il se dirigeait presque en courant vers son bureau pour savoir s'il y avait une autre lettre, un indice quelconque. Quand il voyait qu'il n'y avait rien il se vengeait sur les copies à corriger, se montrant encore moins intransigeant que d'ordinaire.

Il interrogea tous les fantômes du château afin de savoir s'il n'avait pas vu quelque chose. Les portraits y passèrent aussi. La rumeur que le professeur des potions agissait bizarrement se répandit comme une trainée de poudre. Même lui ne se reconnaissait plus. Son mystérieux admirateur paniquait aussi de ce brusque changement de comportement tout en ignorant en être la cause.

Severus dormait de moins en moins à cause de la frustration accumulée. Et dans ses moments d'insomnie il se trainait jusqu'à son salon, ouvrait son coffret et relisait une fois encore la lettre maudite. Il l'avait tellement manipulée qu'elle montrait des grandes traces d'usure.

Une semaine jour pour jour après la première lettre il eut le plaisir de trouver un autre parchemin sur son bureau. Il se jeta presque dessus, manquant de tomber sur le bureau. Il dut se forcer à se calmer avant d'ouvrir le bout de parchemin.

Sadique hein ?

Petit reviews pour m'améliorer ?