Salut à tous ~

Ici Sora de la confrérie des psychopathes pour vous offrir en exclusivité une série de one-shot sur la vie de notre très cher Dohvakiin, des instants de sa vie, tout ça tout ça ... Dans mon cas, ce sera une Brétonne nommée Isalis ~

Je ne posterais pas ''régulièrement'' étant donné que mon emploi du temps ne me le permet pas, mais je posterais chaque OS dès qu'il sera terminé !

Disclaimer : Skyrim et tout son merveilleux univers appartient à Bethesda, mais Isalis est à moi, rien qu'à moi. e.e

Rated : T, mais ça risque de varier selon les chapitres ...

Voilà voilà, bonne lecture


C'était décidément une très mauvaise journée. Isalis avait volé un précieux bijoux dans un petit village dont elle ignorait le nom et en fuyant, elle avait été capturée par les Impériaux. Mauvais journée, très mauvaise journée.

Poings liés, assise sagement dans une carriole, avec en face un Sombrage et un homme qui n'avait pas l'air de s'être lavé depuis des siècles. Le Sombrage lui parla, très poli mais il n'attira pas plus son attention qu'un troupeau de chèvre traversant un village. Elle gonfla les joues, dépitée. Elle allait être tuée, comme tout ces hommes. Elle allait être tuée, et elle n'avait que vingt ans.

A coté d'elle, un homme gronda. Il était habillé différemment, si bien qu'intriguée, Isalis se mit à le fixer avec attention. Il n'était pas spécialement vieux, et la dépassait bien de deux têtes. Il était vrai qu'elle n'était pas bien grande, mais celui-là l'était bien trop à son goût. Elle détestait devoir lever la tête pour parler à quelqu'un. Lui, il était bâillonné, et elle, elle avait une furieuse envie de fuir. Fuir loin, le plus loin possible de la mort qui l'attendait à bras ouverts.

L'attelage ralentit le rythme quand ils approchèrent d'Helgen. La fin du voyage, comme l'avait si bien dit l'un de ses compagnons d'infortune. Un cheval hennit, et Isalis sentit son heure venir.

Ses grands yeux verts se perdirent dans le vide, et une unique larme roula sur sa joue. C'était un joli brin de fille, pas très grande, et mince, au visage rond dont les grands yeux de biche mis en valeur par des cheveux brun-roux coupés en un carré dégradé.

Elle avait toujours été la fierté de ses Bretons de parents et avait été élevé dans le respect de l'autre et la n'avait jamais été faite pour cette vie. Elle n'en avait jamais voulu. Ce qu'elle aimait, c'était les aventures palpitantes, les grands rires entre amis au coin d'un bière dans une taverne. Pas tenir un vieux commerce miteux en Haute-Roche, se marier et avoir des enfants. Et voilà où ses rêves de grandeur l'avait menée. Le billot où sa tête roulerait bientôt.

La charrette s'arrêta finalement. Le grand général Tulius était là, monté sur son cheval blanc, discutant sereinement avec des agents du Talmor sans se soucier que des gens seraient assassinés d'ici peu. Isalis se mordit les lèvres avec fureur. Qu'ils soient maudits, ces soldats, qu'il soient maudits pour les exécuter comme des vulgaires animaux.

Elle n'eut pas le temps de ruminer de sombres vengeances que déjà, on les faisait sortir de leur véhicules. On les compta, on les classa, et les soldats prenaient des notes sur leur fichue liste. Ce fut le tour d'Isalis.

Le regard fier, elle descendit et se posta devant le soldat qui comptait sa carriole. Un autre Impérial la fouilla une énième fois, vérifia que ses liens étaient solides, et on l'interrogea sur son identité. Elle s'appelait Isalis Amedee, était une brétonne de vingt ans et allait mourir dans moins de dix minutes. On lui fit cependant comprendre qu'il y avait une erreur avec elle. Oh, mais certainement. Il serait temps de s'en rendre compte, surtout après avoir assassiné un homme de sang froid qui s'était enfui à pieds, les poings liés.

On la fit cependant stationner avec les autres condamnés. Elle était une voleuse, alors elle devrait mourir. Son corps serait envoyé en Haute-Roche. Quelle délicate attention que voilà.

On exécuta un premier homme, puis un deuxième jusqu'à ce que ce fusse son tour. Alors elle avança, le visage grave, dépassant ses deux compagnons de chariots, dont le plus grand, celui qui était bâillonné, lui jeta un regard encourageant. Elle mourrait dans la dignité, cela ne ferait aucun doute là-dessus, et elle serait soutenue par les autres prisonniers. Tout le monde ici savait qu'elle ne faisait pas parti de l'attaque. C'était juste une voleuse qui était passé par le mauvais chemin au mauvais moment.

Isalis soupira quand elle se mit à genoux, face au billot. Son sang battait dans ses veines, et dans un dernier regard vers le ciel, elle ferma les yeux, et attendit la mort. Un rugissement loin vit perturber les cris de rages des prisonniers et les beaux discours des Impériaux. Isalis rouvrit les yeux brusquement. Au loin, derrière les montagnes, un masse noire s'approchait.

Qu'était-ce donc ? Un Mammouth volant ? Un très gros oiseau ? Quoi qu'il en soit, peu rassurée, la jeune femme gigota en lançant parfois des regards mauvais au bourreau qui commençait déjà à lever sa hache. C'est alors que la créature se posa lourdement sur la tour qui les surplombait tous, faisait trembler le sol violemment. Le bourreau tomba et un rugissement puissant déchira le ciel, faisant tourbillonner les nuages. Ce fut la panique.

Bien décidée à rester en vie, Isalis roula sur le coté et se releva avec peine tandis que le dragon – puisque c'en était un – crachait des gerbes de flammes immense. Suivant des soldats Sombrages, elle trouva refuge dans une autre tour. On ferma la porte juste après son arrivée. Essoufflée, elle prit appui contre le mur de pierre, et autour d'elle, les gens s'affairaient.

L'homme bâillonné avait été libéré et donnait des ordres rapidement aux autres. Quand on s'apercevait enfin de sa présence, l'un des soldat qui avait fait le voyage avec elle s'approcha lui conseilla de rester avec eux. Un autre souffla quelque chose que la demoiselle n'entendit pas, mais que l'homme qui donnait des ordres comprit manifestement.

« - Les légendes n'incendient pas des villages entiers ! »

C'était bien vrai, mais ils n'avaient pas le temps de débattre sur le sujet car déjà, des hurlements montaient partout dans Helgen. On soigna rapidement les blessés, Isalis apporta même ses maigres compétences en soins pour aider ceux qui en avaient besoin. Par chance, elle n'avait pas une seule égratignure. Il fallut bientôt partir, alors la petite troupe se mit en route. On gravit les marches deux à deux de la tour et un bruit se fit entendre.

Ulfric Sombrage, car c'était son nom, ordonna à ce que l'on s'arrête et au même moment, le mur de la tour s'effondra violemment. Le Dragon était là. Ses yeux se posèrent sur ceux d'Isalis. Il la fixait d'un air curieux, de ses énormes yeux rouges. Et elle était là, figée par la peur, face à cette gigantesque bête.

Un soldat hurla et se jeta devant la créature en faisant mine de vouloir lui donner un coup de hache. Il fut brûlé vif, et quand le jet de feu se fut enfin arrêté, le Dragon avait disparu. Isalis se décida enfin à bouger. Les marches qui menait en haut de la tour étaient devenues inutilisables. Il fallait passer par le trou dans le mur. La terrasse d'une maison un peu plus bas pourrait suffire à les faire passer. Elle fut la première à se jeter dans le vide pour atterrir sur le plancher en bois. Les autres suivirent.

Derrière la maison, des Impériaux tentaient vainement de s'échapper avec les restant de villageois. Alors qu'ils avançaient vers la porte du village, celui qui menait la troupe fut fauché en pleine course par la bête. Isalis se mordit la lèvre inférieur. Ils ne pourraient pas sortir aussi facilement.

« - On peut passer par le Donjon » proposa l'un des Sombrage. Et c'était là une très bonne idée, qu'Isalis salua avec détermination. Oui, il passerait par le Donjon. Ralof, le soldat qui avait fait route avec elle dans la carriole, prit la tête de l'expédition. Il connaissait bien le village, et était probablement le seul à connaître le chemin le plus rapide vers leur seule échappatoire. Alors qu'ils longeaient un des murs de la ville, un ombre passa au dessus d'eux.

« - Arrêtez-vous, et ne faites pas un seul petit bruit ! » Souffla alors Isalis avec angoisse. Et ses craintes furent fondée car aussitôt, le Dragon se posa sur le mur. Il était si grand que son cou dépassait largement, si bien qu'il ne pouvait voir le petit groupe en dessous de lui. Isalis retint son souffle, et ses poings encore liés se serrèrent à en faire blanchir leurs jointures. Sa mâchoire se contracta tandis que la créature cracha encore une immense gerbe de flamme.

Puis il repartir de nouveau et ce fut le signal pour avancer. On crapahuta ainsi pendant dix minutes jusqu'à arriver dans une petite cour qui donnait sur le porte du donjon. C'était ici, et alors que Ralof tendait une main tremblant pour ouvrir cette porte de bois et qu'on venait de la libérer de ses liens, un autre homme déboula dans l'endroit, complètement essoufflé. C'était celui qui avait vérifié son identité à sa sortie du chariot. Elle le regarda d'un air courroucé tandis qu'il s'approchait d'eux en courant.

« - Espèce de traîtres ! » Hurla-t-il alors à l'intention de Ralof et des autres.

Isalis haussa un sourcil, tandis qu'il se planta face audit traître. Ce dernier l'ignora superbement et tenta d'ouvrir la porte, sans succès. L'impérial attrapa l'épaule du Sombrage et le força à se tourner. Isalis en profita pour sortir les crochets qu'elle avait caché dans son haut, et s'approcha de la porte pour l'ouvrir

« - Hors de mon chemin, on s'enfuit cette fois, Hadvar. Tu ne nous arrêteras pas cette fois ! »

Ralof n'avait pas l'air d'apprécier ce nouveau venu, si bien qu'il le repoussa violemment pour essayer de voir comment se débrouillait la brétonne. Isalis jeta un regard à l'impérial qui reculait, furieux. Elle venait d'ouvrir la porte et les autres commencèrent à avancer pour entrer, puis cria un ''Attendez'' qui les fit tous stopper le mouvement et désigna Hadvar.

« - Il vient avec nous. »

Ulfric haussa un sourcil hautain, et la regarda comme si elle était devenue folle.

« - Sûrement pas ! » Ajouta Ralof aussitôt, mais sans compter sur la détermination à toute épreuve de la jeune Brétonne qui se dressa à l'encadrement de la porte et les empêcha de passer.

« - Écoutez, on est une dizaine et il est tout seul. Au moindre comportement douteux, on a qu'à le laisser en pâture au Dragon. Mais je veux qu'il vienne et ce n'est pas négociable ! Je suis une voleuse, pas un assassin. Et puis si vous voulez crocheter des serrures plus rapidement, vous avez tout intérêt à m'emmener avec vous. »

Ils finirent par céder. Elle avait bien raison après tout. Que pouvait donc faire cet Impérial face à ce bataillon de Sombrages. On se jeta à l'intérieur du Donjon alors que le Dragon se posait sur la cour. Ils survivraient. Elle en était certaine. Après tout, elle avait survécut à sa mise à mort, et ils avaient échappés aux griffes du Dragon. Que pourrait-il leur arriver de pire ? Ah, elle se sentait plus vivante que jamais se jeta dans les couloirs en riant à gorge déployée. Qu'ils viennent donc, les ennuis. Elle les accueillerait bras ouverts.