Une année charnière
Chapitre 1: Prologue
POV Harry
Les vacances d'été. Les pires vacances à mon avis. Vivement qu'elles se terminent. Il est plus de minuit et je ne dors toujours pas. À quoi bon dormir après tout ! Je n'ai pas envie de revivre pour la énième fois la mort de mon parrain, Sirius. Si tu savais comme je m'en veux. Je sais bien que tout est de ma faute. Tout le monde me dit le contraire, mais je sais qu'ils ont tort. Ils veulent juste me rassurer, que j'aie bonne conscience. Si tu étais au ministère cette nuit-là, c'est entièrement ma faute. Je suis parti te sauver... Quel idiot j'ai été ! Au final, c'est toi qui as dû venir me secourir et tu as perdu la vie. Pour me sauver. Moi. À cause de moi... Je me sens si seul... J'ai froid à l'intérieur de moi-même, je me sens si vide...
Harry essuya rageusement les larmes qui avaient commencé à couler sans qu'il ne s'en rende compte. Aucun jour ne passait sans qu'il pense à son parrain. Aucune nuit ne passait sans qu'il ne rêve de lui. Sauf quand Voldemort décidait de lui rendre une petite visite de courtoisie. Visite ? Façon de parler. C'était plutôt une intrusion dans son esprit...
La nuit était sombre ce soir-là. On distinguait à peine la lune parmi tous ces nuages. L'air frais pénétrait dans sa chambre. Accoudé à la fenêtre, il attendait. Attendait quoi ? Il ne le savais pas lui-même, mais il attendait. Tiens, Hedwige revient, remarqua Harry. Du courrier ? Qui peut encore vouloir me consoler ? Elle se posa délicatement sur le rebord de la fenêtre. Harry prit la lettre. Ron, je reconnais son écriture brouillonne. Ilouvrit l'enveloppe :
" Harry,
Je me doute bien que tu dois t'ennuyer chez tes moldus. Maman a obtenu l'accord de Dumbledore pour que tu passes les deux dernières semaines des vacances à la maison. C'est génial, pas vrai ? Hermione est là depuis une semaine et, devine quoi, je lui ai enfin avoué mes sentiments. On est ensemble depuis trois jours, mais j'ai l'impression que ça fait déjà des années qu'on est en couple. Un couple ! Tu te rends compte !"
Il était temps que tu lui avoues tes sentiments, Ron,se dit Harry en souriant faiblement. Enfin, il allait pouvoir quitter cette baraque de fou. Il allait rejoindre son monde. La magie lui manquait. Ses amis lui manquaient. Tu me manques, Sirius, ne put une nouvelle fois s'empêcher de penser le jeune homme. Bon, continuons la lettre, pensa-t-il en portant de nouveau son regard sur cette dernière.
Demain, c'est-à-dire lundi le 18 août, papa viendra te chercher à 10 h précise. Ne t'inquiète pas, il viendra par transplanage et non par poudre de cheminette. Préviens ton oncle et ta tante demain matin. Ils ne pourront pas refuser.
Te rends-tu comte que malgré Tu-Sais-Qui, on entre en sixième année ? Qui l'eut cru ! On est toujours vivant et honnêtement, j'en suis plutôt ravi !
Sur cette petite pointe d'humour, je te laisse et te dis à demain. Mione te passe le bonjour et, elle aussi, elle a hâte de te retrouver. Comme tout le monde ici, en fait.
À demain, mon frère.
P.S : désolé de te prévenir à la dernière minute.
