Cinq sens
La vue, le toucher, l'ouïe, l'odorat, le gout.
...
La vue pour lire au fond d'elle.
Il la contemplait comme si sa vie en dépendait. Il l'admirait, la fixait, se plongeait dans l'océan de ses mirettes, la dévorait des yeux, la couvrait d'un regard aimant.
Nue, elle semblait encore plus belle qu'à l'accoutumance. Il apprenait la courbe de ses formes éthérées, la pureté des veines le long de son cou de porcelaine, la candeur perlée de sa transpiration entre leurs deux corps en alchimie.
Le toucher pour la sentir tout contre lui.
Lentement, il glissait sa main sur sa peau délicate, au creux de ses reins, la ramenait vers lui, et profitait de la chaleur émanant entre la cohésion de leurs chairs. Ensemble. A l'unisson. Ils dansaient le plaisir, et transcendaient le désir.
Ils ne faisaient qu'un – être unique fait d'amour et d'envie trop longtemps refoulée. Le feu et la glace. Le dragon conquérant et le loup solitaire. Il ne formait qu'un.
L'ouïe pour écouter la mélodie de son cœur.
L'écho de ses soupirs, le souffle rauque de sa voix chargée de délice, le murmure de son prénom, ses quelques gémissements à peine retenus, suffisamment pour le rendre fou. Ses petits halètements lui soulevaient le cœur, lui faisant rater un battement ou en entamer un deuxième plus rapidement.
Cœurs battants à l'unisson, alors que les vagues lointaines de la mer agitée s'écrasaient contre le bois trempé, ils écrivaient leurs propres chansons par la plume de leur sensualité.
L'odorat pour respirer ses complaintes.
Tout contre elle, il laissait ses lèvres s'aventurer dans son cou parfumé, aux effluves sucrés et musquées. Tout doucement, il laissait glisser son nez dans ses boucles argentés, et il aspirait lentement, laissant son corps entier s'imprégner de l'odeur de la reine.
Un brin mielleuse et tant tentative, il sentait sa respiration séduisante lui caresser la nuque. Elle le rendait fou.
Le goût pour savourer ses lèvres.
Et puis, tendrement, il unissait sa bouche à la sienne, et débutait ainsi un ballet, une danse charnelle des plus exquises. Il explorait son palet, chatouillait sa langue, avant de quitter la chaleur de ses lèvres pour se glisser le long de son corps trémoussant.
Il goutait la moindre parcelle de peau, douce et lactescente, vierge de ses baisers et de ses caresses. Il ne lasserait jamais.
Ce soir, dans l'intimité et le confort de la chambre impériale, Jon se livrait à sa reine, et Daenerys se livrait à son roi. Ensemble, unissant leurs cœurs et leurs serments, ils rompaient leurs liens avec une vieille amie un peu trop importune – la solitude.
Parce qu'on l'attendait tous, cette nuit de plaisir entre Jon ( Aegon ? ) et Dany ! 8) Le calme avant la tempête ...
J'espère que ça vous aura plu ! Hésitez pas à reviewer !
