Hello ! Dear Readers !
Voici enfin une version revisité de l'oeuvre (enfin d'une partie) mondialement célèbre de G.R.R Martin, mais attention je la revisite à la manière d'une tragédie de Shakespear, et plus précisément à la manière de Roméo et Juliette.
Ici les Lannister et les Stark s'affrontent dans les rues de Port-Réal tandis que Joffrey et Sansa jouent le rôle des amants maudits. Ne soyez pas surpris, j'ai pris quelques (beaucoup) de liberté par rapport à l'une et l'autre des histoires mais je ne suis pas sûre que cette fic puisse être considérée comme un UA pour autant, à vous de voir.
Trêve de bavardage, bonne lecture à tous et toutes !
(Je rappel que vos commentaires/critiques sont les bienvenus)
Dans la belle Port-Réal, où nous plaçons notre scène, l'antique haine de deux maisons égales en dignité vient d'éclater par de nouveaux troubles, où le sang des citoyens a souillé les mains des citoyens. De la race funeste de ces deux ennemis a pris naissance, sous des étoiles funestes, un couple d'amants infortunés dont les malheurs et la ruine déplorable enseveliront avec eux les luttes de leurs parents. L'épisode terrible de cet amour marqué de mort, l'obstination de leurs parents dans des fureurs dont la mort de leurs enfants peut seule terminer le cours.
En ce beau matin d'été, le soleil illumine la place centrale de Port-Réal où deux hommes discutent. Ces deux hommes sont des domestiques de Lady Cersei, de la très respectée et respectable maison Lannister.
« - As-tu entendu ?
Quoi donc ?
Les Stark sont arrivés en ville hier !
Evidement, toute la ville est au courant de cela ! Ces chiens de Stark, on s'en serait bien passé par dis !
Oui mais que veux-tu, notre bon Roi Robert à décidé de faire de Lord Eddard sa Main, non mais quelle idée !
Si je croise un de ceux-là, je te jure que j'en fait mon affaire, et il s'en souviendra ! »
Justement, à ce moment là, deux écuyers de la suite de Lord Eddard (de la tout aussi respectée et respectable maison Stark) arrivent sur la place.
« - Tiens donc, regardes qui voilà !
Rien que de les voir ici, j'ai l'épée qui me démange…
Attendons plutôt qu'ils nous cherchent querelle, nous aurons ainsi la loi de notre côté.
Approchons nous mine de rien, quand on arrive près d'eux, je fais semblant de trébucher et bouscule l'un d'eux, ça devrait suffire à faire réagir ces brutes.
Si seulement ils osent ! »
Aussitôt dit, aussitôt fait, les deux domestiques mettent leur plan à exécution et s'approchent de leurs ennemis héréditaires avec un air faussement innocent.
« - Eh là, Monsieur ! Faites attention ! Vous m'avez bousculé !
Telle n'était pas mon intention Monsieur.
Vous pourriez au moins vous excusez.
Pourquoi donc ? Je ne suis point en tord.
Chercheriez vous querelle ?
Mais point du tout Monsieur.
Si c'est le cas Monsieur, je suis bon pour vous, je sers un aussi bon maître que vous, un meilleur même !
Menteur !
Tirez donc vos lames, si vous êtes des hommes ! »
Il n'en faut pas plus aux quatre hommes qui sortent leurs épées et commencent à se battre. C'est alors qu'arrive Robb Stark, fils ainé et héritier de sa maison, l'épée à la main pour les séparer.
« - Séparez vous imbéciles ! Remettez vos épées, vous ne savez pas ce que vous faites. »
Il abaisse les épées. Attiré par le grabuge, Jaime Lannister rejoint à son tour le petit groupe.
« - Quoi ! Tu t'attaques à de faibles domestique. Tourne-toi Robb et regarde ta mort en face !
Je ne veux que rétablir la paix ici. Ranges ton épée ou sers t'en pour m'aider à les séparer.
Tu oses parler de paix alors que tu as ton arme à la main. Je hais cette hypocrisie comme je te hais toi et tout les Stark. Défend-toi lâche ! »
Jaime entre à son tour dans la mêlée et bientôt des partisans d'une maison ou de l'autre s'ajoutent au nombre des combattants, si bien que la place centrale devient un véritable champs de bataille. Alertés par les bruits de la bataille, les hommes du Guet et leur commandant arrivent promptement sur les lieux.
« - Assez ! Etes vous des hommes ou des bêtes ? Je vous préviens, séparez vous immédiatement ou je vous envoie tous autant que vous êtes vous faire torturer dans les geôles du Donjon Rouge ! Lord Jaime, Lors Stark j'en attendais mieux de la part d'hommes de votre qualité. Ne vous avisez plus de troubler la paix de cette cité ! »
A ces mots, tous se séparent et chacun repars de son côté, ruminant ça haine et son mépris.
A peine Jaime a-t-il rejoint ses appartement, que sa soeur, Cersei, apparait.
« - Alors, j'ai entendu dire que les Stark ne sont pas arrivés depuis plus d'une journée qu'une bagarre a déjà éclatée. En étiez-vous mon frère ?
Je n'ai fait que défendre deux de vos domestiques malmené par ce lâche de Robb Stark et ses hommes. Pendant que nous échangions des coups, de nouveaux combattants venaient à tous moments, jusqu'à ce que le Guet arrive enfin et les sépare.
Oh ! Où est Joffrey ? L'avez vous vu aujourd'hui ? Je suis bien heureuse qu'il n'ait pas pris part à ce combat.
Je l'ai vu ce matin, aux premiers rayons du soleil. Il se tenait dans les jardins, sous le bosquet de sycomores. Quand il m'a vu approcher, il s'est enfoncé dans les bois, cherchant visiblement à m'éviter. J'ai préféré respecter son désir de solitude.
Il passe beaucoup de temps à cet endroit m'a t'on dit. Il semble en proie à une sorte de mélancolie en ce moment, il passe ses nuits dehors pour ne rentrer dans sa chambre qu'au levé du jour; et alors il s'y enferme, porte, fenêtres et même rideaux clos. Et il n'accepte de voir personne.
L'avez vous pressé de vous dire la cause de son mal-être ?
Oui, je l'ai fait et beaucoup d'autres aussi, mais il est têtu et reste muré dans son silence. Si seulement nous savions ce qui le met dans cet état, nous pourrions l'aider.
Le voilà justement qui arrive. Partez vite ma soeur avant qu'il ne vous remarque, je vais essayer d'obtenir de lui une confession sincère.
Je pris les sept que vous y arrivez mon frère. »
Lady Cersei disparait au détour d'un couloir tandis que Jaime intercepte Joffrey.
« - Bonjour mon neveu, belle matinée n'est-ce pas ?
Le jour est-il encore si jeune ? Que les heures tristes paraissent longues…
Quel est donc ce chagrin qui allonge vos heures ?
La privation de ce qui les rendrait courtes si je le possédais.
Amoureux ?
Accablé…
D'amour ?
De la rigueur de celle que j'aime.
Hélas ! Sous ses airs si tendre l'Amour est le plus dur des tyrans.
Et celui-là en particulier. Mais je ne veux pas en parler mon oncle. »
Le jeune homme commence à s'éloigner mais son oncle le rattrape prestement.
« - Doucement, laissez moi vous accompagner, et dites moi qui est celle que vous aimé.
Pourquoi me torturer ainsi mon oncle ? Rien que d'y penser, mon coeur saigne, en parler ne ferait que plus mal… J'aime une femme.
Cela je l'avais deviné.
Une magnifique femme, mais armée d'une chasteté à toutes épreuves, elle ne se laisse point convaincre par d'amoureuses négociations.
A-t-elle fait voeu de chasteté ?
Elle l'a juré, tel une soeur silencieuse !
Alors suivez ce conseil, oubliez de penser à elle, donnez à vos yeux quelque liberté, considérez d'autres beautés.
Hélas, chaque beauté que je verrais me la rappellera, vous ne me la ferez pas oublier. Adieu. »
Sur ce, Joffrey échappe à un Jaime perplexe qui le laisse pourtant partir, et va de nouveau se cloitrer dans sa chambre.
J'espère que ça vous a plu, la suite arrive très bientôt ! Merci de m'avoir lu.
