Konnichi wa! Je suis Kasomi Tsukiri, auteure de Matchmaker! Je me lance dans une seconde histoire, sur la vie possible des Shichinintai dans le monde réel, du moins dans le monde moderne. Les personnages ne m'appartiennent pas, et presque tous s'y trouveront, mais les personnages principaux sont les Shichinintai.L'histoire commence alors que Bankotsu a 15 ans, Jakotsu 18, Renkotsu 21, Suikotsu 24, Ginkotsu (qui est humain, pas en métal, sauf un bras) 33, Mukotsu 28, Kyokotsu 30. En passant, dans cette histoire, Jakots et Bankotsu ont un lien de sang. J'aimerais préciser que cette histoire n'Est pas entièrement mienne, puisque la plupart des idées viennent aussi de Kohana-chan
Vie de meurtre
Une cannette roula sur le pavé miteux du cartier, alors que quelqu'un donnait un coup de pied dedans avec des espadrilles trouées. Il détestait cette ville, et encore plus ce quartier... tout était minable. Les maisons, les rues, les pavés, les voitures... même les magasins du coin n'avaient rien de tentant pour un petit vol à l'étalage. Il enfouis ses mains dans ses poches, rageur. Rien à faire, rien à voler, et rien à voir. Pas même une jolie minette. Décidément, tout dans ce quartier craignait. Si seulement son frère pouvait revenir plus tôt, aussi. Alors qu'il s'avançait vers son « chez lui », il entendit des cris de rage, et un bruit de bris. Les pupilles de ses yeux azur se dilatèrent et avant même qu'il ne s'en rende compte, ses pieds détalait sur le pavé crevassé. Il ne connaissait que trop bien ce bruit qui était devenu familier avec les années.
« S'il lui arrache ne serait-ce qu'un cheveux... » menaça-t-il dans sa tête, les dents serrées, en courant à vive allure. Lorsqu'il atteignit la porte et l'ouvrit, un homme aux cheveux noirs tenait une femme par les cheveux, une bouteille brisée à la main. Le coeur du jeune homme se serra. Il figea en entendait son propre père vociférer pour la énième fois.
-Sale pute... avoue que tu me trompe depuis des années avec le boulanger!
-Non... non! Répondit la femme presqu'en silence, se noyant dans des sanglots étouffés.
L'homme répondit à cette réponse non-satifaisante par un coup de pied dans l'abdomen de la femme. Cette dernière perdit son souffle et cracha un filet de bave mêlé à du sang. Le spectateur n'en pouvait plus. Il sentait son sang bouillir en lui, comme la lave d'un volcan en éruption qui monte vers le sommet. Il ferma la porte derrière lui tellement fort, qu'elle se sépara en deux, amochée. L'une des deux moitiés s'écrasa à ses pieds, avec fracas.
-Lâche ma mère, enfoiré!
-Bankotsu... fit la femme en relevant la tête lentement, un sourire penaud sur les lèvres. Non... va-t-en...
-Comment oses-tu parler à ton propre père de cette façon? Fils ingrat... n'es-tu donc pas reconnaissant de tout ce que j'ai fait pour toi!
Le jeune homme leva son chandail sali au niveau de son ventre, et le gratifia d'un sourire mauvais.
-Tu veux dire que je devrais avoir de la gratitude pour un homme qui s'amuse à faire des bleus volontairement à ses enfants? Et qui bat leur mère comme si c'était une tradition quotidienne? Qui oblige ses enfants à lâcher l'école pour pouvoir les faire travailler et voler pour se payer sa dose d'alcool?
Il haussa ses épaules, et son regard devînt moqueur.
-Désolé, je vois pas le point. Je n'ai absolument rien à faire de la gratitude.
Furieux, l'homme au regard dément grâce à l'alcool lança la femme au mur, qui s'y écrasa et glissa le long, inconsciente. Cela eût pour résultat de mettre le jeune homme hors de lui.
-Salaud... commença Bankotsu, poings serrés, les larmes aux yeux.
-Quoi? demanda le père, en portant une main à son oreille gauche. Je n'ai pas bien entendu... qu'est-ce que tu as dit?
-J'ai dit SALAUD! hurla le jeune homme. Tu vas me payer ça!
Sur ce, il s'élança sur son père, qui en titubant, évita l'attaque de sa progéniture, qui dû s'arrêter pour éviter le mur qui approchait à grands pas. Il fit rapidement volte-face et observa l'homme qui lui tenait lieu de père. Il eût une expression de dégoût.
-15 ans! 15 ans que tu fais subir ça à m'man et qu'elle ne bronche pas! Mais là, tu est allé trop loin... je vais te le faire payer... de ta vie... cracha le jeune homme, le regard empli de haine.
L'homme tituba un peu, et eût une moue sarcastique.
-Tu n'aurais quand même pas le culot de t'attaquer à ton propre père, tout de même?
Le regard du fils se teinta de colère. Comment osait-il mettre en doute ce qu'il venait de dire? Il eût un sourire en coin. Le premier d'une longue série.
-Tu es près à parier?
Des pas se fracassait contre le pavé, à vive allure. Il avait le sentiment qu'il se passait quelque chose. Quelque chose de mauvais... très mauvais. Le jeune homme aux cheveux de jais attachés en une toque courait le plus vite qu'il pouvait, sa chemise rose (dû à du rouge déteignant sur le blanc de sa chemise) volant au vent. Il faisait déjà noir dans le quartier miteux oû il avait foulé tous les trottoirs depuis son enfance, qui n'avait jamais été tendre. Il dérapa, ses chaussures neuves se prenant quelques fois dans les crevasses du chemin lorsqu'il évitait les rares voitures qui s'avançaient.
Il tourna un coin et vît au devant de lui, la porte de leur maison fracassée. Lorsqu'il se rendit compte de la maison à laquelle cette pauvre porte appartenait, il paniqua. Il redoubla la longueur de ses pas et bientôt, il arriva dans la maison, essouflé.
-Mama, papa?
Il s'arrêta lorsqu'il croisa le regard de son frère, vide d'expression, du sang coulant de sa tempe droite. Il tenait dans sa main le couteau que Jakotsu lui avait offert la veille pour ses 15 ans et devant lui gisaient deux cadavres. Celui de Ichiro, leur père, et celui de Shizuka, leur mère.
-Bankotsu... qu'as-tu fait? Réussit à articuler Jakotsu, dépassé par les événements.
Son frère ne répondit rien, mais s'agenouilla près de sa mère en lâchant l'arme, des larmes séchées ornant ses joues salies de sang et de poussière. Jakotsu porta le regard vers Shizuka, les yeux humides. « Non... elle ne peut pas être morte... » pensa-t-il en précipitant vers sa mère dont l'épaule gauche saignait abondamment et en prenant son pouls, mais c'était trop tard, son coeur ne battait déjà plus. Elle était morte, elle était enfin délivrée de cet enfer... mais à quel prix?
