Salut, salut!

Je sais. Faudrait peu être que je termine mon autre fic avant de commencer celle là, mais elle voulait vraiment, mais vraiment être écrite...

Au niveau spoiler, faut juste avoit une vague idée de la fin tout en sachant que ici Yuuri reste sur Terre.

Comme d'hab, rien de tout ça m'appartient sauf peu être l'intrigue, quelques perso en plus et l'horrible style d'écriture qui me caractérise...

En avant pour l'histoire.


Un, deux, trois, tournez, un, deux, trois, tournez, un, deux...

- Yuuri! Nan mais tu m'écoute!

C'est dur de répondre à cette question. Surtout lorsqu'on sait que la réponse est non, et encore plus si la personne en face le sait...

- Bien sur que si, je t'écoute mon coeur...

La flatterie ne mène pas toujours très loin, mais ça sert toujours... Surtout pour ce genre de sujet... Parce que franchement, je connais le sujet général de son mini monologue, c'est le sous sujet que j'ai pas suivit... En même temps, qui n'aurait pas décroché de ce sujet après en avoir entendu parler pendant tout le mois dernier?... Ma mère ne compte pas...

- Ah oui, tu m'écoute? Alors je te parlais de quoi?

- Erm, euh... La déco?

- C'est une question ou une affirmation?

- Euh, lequel tu préfères?...

Miiip! Mauvaise réponse! Système de destruction de masse enclenché. Mise à feu dans 5, 4, 3, 2, 1,...

- Nan mais c'est pas vrai! Ca fait une heure que je parle dans le vide! Ca te ferais tellement de mal que ça de suivre un peu ce que je dis?

- Mon coeur...

- Pas de "mon coeur" qui...

- Chaton...

- Yuuri...

- Nan mais pourquoi il faut que ce soit toujours, mais toujours le même sujet! T'en a pas marre de répeter la même chose!

-Yuuri! M-mais c'est de notre mariage dont tu parle! Ca compte si peu pour toi?... Je compte si peu pour toi?..

Aie. Faudra vraiment que j'apprenne à tenir ma langue un de ces jours... Comment rattraper ça avant la crise de larmes... Déjà ses yeux sont humides...

- Aiko... Tu sais bien que c'est pas ce que je voulais dire...

Elle renifle.

- Et bah on dirait. Je fait tout pour que ce soit parfait et toi tu t'en fiche royalement!

Je la serre doucement dans mes bras. Ca fait un moment que j'ai compris qu'un geste peu en dire bien plus que des mots. Aiko se blottit contre moi, le visage caché par ses magnifiques cheveux noirs. Je la serre un peu plus fort et son souffle chaud se cale finalement au creux de mon cou.

- Je suis désolé. Je ne voulais pas te faire de peine. En fin de compte, ça me fait plutôt peur cette histoire. On est fiancés que depuis un mois...

Elle se retire brusquement et me regarde bizarrement.

- Tu déconne? Les fiançailles ne sont pas faites pour durer des années tu sais. Tu savais bien que ça finirais en mariage.

Là, rien à redire. Le seul problème, c'est que la peur n'est pas ma seule raison d'être aussi réticent. Depuis que nous sommes fiancés Aiko et moi, j'ai sans arrêt la vision d'un regard vert émeraude qui me fixe d'un air accusateur, les yeux débordant de peine et j'ai l'impression d'être coupable de la plus grande traîtrise.

Quinze ans. Ca fait déjà quinze ans que j'ai quitté Shin Makoku pour ne plus jamais y revenir. Jamais je n'ai voulut y repenser pour ne pas revivre la douleur de cette séparation définitive, mais l'approche de mon mariage avec Aiko, et même depuis le premier jour de nos fiançailles, j'ai l'impression de trahir.

J'aurais du tout mettre au clair, régler mes comptes avec le passé. Mais sans personne à qui parler, s'excuser, il n'y a pas de pardon possible. Il n'y en aura jamais.

Et toujours il est là, me regarde. Depuis quelques temps son regard se fait moins rageur, mais plus triste. Et ça me met en rogne. Je le préfère en colère, prêt à ce battre. Ca me fend le coeur de le voir ainsi, résigné...

- Tu veux du thé?

La douce voix de Aiko me sort de mes pensées. Jamais je ne m'était autant attardé sur le sujet. Ca n'a duré qu'un instant, mais déjà je sent qu'ils me manquent terriblement.

Mon coeur se serre.

Je ne peu pas pleurer devant Aiko. Pas après une dispute. Elle ne comprendrait pas.

- Laisse, je vais le faire.


31 ans et toujours pas foutus de faire marcher une bouilloire.

Boulet...

Oui peu être bien. Je ne sert pas à grand chose...

Heika...

YUU-RI Conrad, Y-U-U-R-I. C'est toi qui m'a donné mon nom. Même si je ne l'ai pas toujours aimé...

Papa Yuuri!...

Papa. C'est vrai que je suis papa. Mais quel genre de père! Je n'ai pas pensé une seule fois à ma fille depuis quinze ans. Comme elle a du grandir. Elle doit être aussi grande que moi maintenant. Peu être même plus...

Une larmes. Sans m'en rendre compte, je me suis mis à pleurer. Les mains encore dans l'évier où j'essayais de remplir la bouilloire. Elle passe inaperçue parmi le flot continu qui coule encore du robinet. Soudain, la rage monte en moi.

Ce n'ai pas juste!

Mes mains me font mal là où je les aient frappé contre l'évier.

Ce n'ai pas juste.

J'ai passé tellement de moments forts avec ces gens que s'en est devenus une deuxième famille. Un peu bizzard c'est vrai, mais c'est ma famille. C'est d'ailleurs étrange. Jamais mes parents n'ont reparlé d'eux. Ma mère a eu l'air déçu lorsque je leur ai présenté Aiko et a murmurée quelque chose a propos d'ailes et de petits-enfants, mais l'a très vite accepté... J'aurais voulut la leurs présenter avant de l'épouser... Ma propre fille se mariera sans son père à ses côtés.

Injuste...

La vie est injuste il parait. Mais j'aimerai les revoir... Même une seule fois, je voudrais les revoir.

Si seulement...

Quelqu'un sonne à la porte. Il semblerait que Murata vienne d'arriver. Mais je ne sort pas mes mains de l'eau.

Murata peu faire ce qu'il veut, rien ne me fera bouger. Surtout pas lorsque ce tourbillons si familier a fait irruption devant moi. Mon regard se perd dans les spirales d'écume de l'eau sous mes doigts. Je n'ose plus bouger, de peur que ce ne soit qu'une illusion.

Il me semble entendre la voix de Murata m'appeler avant que le tourbillon ne décide finalement de s'arrêter.

Plus rien.

- Yu-Yuuri!

Cette voix si familière et pourtant si étrange après tant d'années, me fais prendre conscience que mon regard est à présent posé sur un épais tapis bleu où se trouve une large tache de se qui me semble être du vin.

J'hésite encore à lever les yeux, mais ne peux me résoudre à les garder baissé, là où ils ne peuvent pas croiser son regard de jade.

Devant mes yeux grand ouvert, mon blond favorit me regarde, à demi caché dans la pénombre de la pièce créé par un lourd rideau de velours sombre.


Voilà! Fin de la première partie!

Qui veux savoir la suite?