Cette histoire est la première fanfiction que j'écris sur la série Prison Break, c'est une nouvelle qui comportera deux actes (ou peut-être plus).
J'espère qu'elle vous plaira...
Nouvelle centrée sur Michael (POV) et Lincoln.
Disclaimer : la série Prison Break ne m'appartient pas (même si j'aurai bien aimé :)). Elle est à son créateur Paul Scheuring.
CE N'EST QU'UN AU REVOIR...
…Say your last goodbye
Acte 1, Chapitre 1
What if ? Et si...
Et si Michael n'avait jamais été au courant que sa mère n'avait jamais eu d'assurance-vie ? Et si, à cause de ça, Michael avait toujours cru Lincoln coupable ?
Michael se tenait devant le grand miroir de son loft, réfléchissant plus vraiment qu'autre chose.
Des centaines de pensées aussi contradictoires les unes que les autres traversaient en ce moment même son esprit radioactif. Et ce n'était pas à cause de son déficit d'inhibition latente, bien qu'il l'aurait bien voulu cette fois-ci.
Ce jour-là était un jour spécial : IL allait se faire exécuter sur la chaise électrique. IL, qui lui avait demandé d'assister à son exécution. Michael n'avait pas pu refuser SON "invitation" malgré le sentiment de trahison qu'il ressentait toujours envers LUI. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait accepté de venir. Après tout, ce n'était pas le choix qui lui manquait. En fait, peut-être le savait-il mais refusait absolument de se l'admettre réellement.
Pourtant, en jetant un regard circulaire au salon de son loft, il ressentit alors un étrange sentiment. C'était comme si il avait l'impression de ne pas se sentir à sa place chez lui. Etrange sensation... Le jeune homme avait beau se tordre l'esprit à chercher la raison de ce sentiment, la solution ne voulait tout simplement pas se montrer.
Se résignant à ce malaise, Michael jeta une dernière fois un regard à son reflet, mit sa veste, prit ses clés puis sortit de son loft.
Le temps du chemin fut relativement rapide et silencieux. Le chauffeur de taxi lui avait lancé un drôle de regard lorsque le jeune ingénieur lui avait demandé de le conduire au pénitencier de Fox River, mais n'avait rien ajouté de plus, ce que Michael lui remercia intérieurement. Il comprenait toutefois cette réaction. Tout le monde était bien sûr au courrant que l'assassin du frère de la vice-présidente allait griller sur la chaise cette nuit à Fox River, évidemment.
Une fois sorti de la voiture et après avoir payé le chauffeur, Michael regarda le bâtiment devant lui, non pas comme n'importe quelle personne le regarderait mais en examinant les moindres détails de l'architecture semblable à un château fort des temps modernes. En y repensant, il se rappelait qu'il avait participé à la rénovation de cette prison. Cela semblait si lointain que le souvenir en devenait flou. Il chassa ces pensées de la tête et regarda le ciel. Pas le moindre nuage ne traînait à l'horizon, la nuit se promettait déjà d'être douce et agréable. Au loin, le soleil se couchait au-dessus du pénitencier en donnant ainsi à ce dernier une image irréelle et qui renforçait cette idée de "château médiéval".
Après un dernier coup d'oeil aux alentours, Michael entra dans la prison par l'entrée des visiteurs. Il allait ouvrir la seconde porte avant qu'un gardien ne vienne l'interrompre dans son geste.
"Navré Monsieur, mais les visites sont terminées depuis déjà une heure."
Le jeune homme se demanda si le gardien était vraiment au courant de ce qui se passait dans cette prison ou le faisait-il vraiment exprès. Il l'observa un instant. Ce dernier devait sûrement être un nouveau, pourtant il semblait être beaucoup plus jeune que lui. Pendant un moment, Michael le plaignit vraiment d'avoir choisi ce métier.
Il dit alors d'une voix neutre et polie :
"Je suis venu pour Lincoln Burrows."
Dire son nom avait été difficile. Il ne L'avait plus cité depuis... depuis au moins des lustres. A vrai dire, il ne L'avait plus vu également depuis longtemps. Il était, comment dire, en froid avec LUI depuis trois ans, depuis le meurtre de Terrence Steadman qu'IL avait commis. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il se demandait pourquoi il avait accepté de venir à cet endroit. IL était coupable, IL méritait donc ce qu'il allait LUI arriver. Malgré ces pensées, une petite voix disait au fond de lui : pourquoi lui ? Pourquoi pas quelqu'un d'autre ?
Le jeune homme secoua la tête comme pour faire taire cette voix qu'il refusait d'écouter et eut le temps d'entendre le gardien répondre un simple "Oh" avant qu'il ne le conduise vers la salle des fouilles afin de suivre le protocole de sécurité, disait-il.
Arrivés à cette pièce, Michael vit un autre gardien. Celui-ci, de petite taille et légèrement arrondi, possédait l'air renfrogné de quelqu'un qu'on vient de déranger d'une tâche particulièrement amusante. Lorsque ce maton aperçu le jeune ingénieur, il lui jeta un regard supérieur qui fit presque lever les yeux au ciel au concerné.
"Vous devez être Mr Scofield," déclara-t-il d'un ton nonchalant.
Bizarrement, ce ton eut le don d'agacer Michael. Il n'avait pourtant pas pour habitude de juger les personnes dès les toutes premières impressions. Mais avec son air supérieur et son ton agaçant, il le détesta dès l'instant.
Il garda toutefois une expression neutre, haussa un sourcil et répondit :
"En effet, et vous êtes ?"
"Vous n'avez pas besoin de le savoir. Mais si vous le voulez, je me nomme Brad Bellick."
Michael ne dit pas "enchanté" car ce serait mentir. Le dénommé Bellick ne le releva d'ailleurs même pas, puis continua sur la même voie :
"Je vais devoir vous fouiller, Monsieur. Protocole de sécurité," ajouta-t-il inutilement car le jeune homme le savait déjà.
Il lui tourna alors le dos, leva les bras et se laissa fouiller. Le silence régna quelques secondes avant de ne se faire couper par l'O.C. :
"Il paraît que vous êtes le frère de Burrows ? C'est ça ?"
"Je ne vois pas en quoi cela vous regarde," répliqua Michael d'un ton presque froid.
Pendant un instant, il eut la désagréable impression que le gardien souriait derrière son dos, pas d'un sourire compatissant mais d'un sourire méprisant.
"Vous deviez être proches tous les deux, non ?"
Michael resta silencieux à cette question. Oui, ils avaient été proches, mais dans un autre temps. Temps qui semblait désormais révolu et si lointain... C'était pourtant un temps qu'il regrettait plus que jamais.
A ce silence, il sentit derrière lui le sourire de Bellick s'agrandir. Sans savoir pourquoi, cela déclencha en lui une certaine fureur.
"Je ne vois pas en quoi cela vous regarde," se mit-il à répéter dans le même ton.
Après ces quelques phrases échangées, le silence s'installa de nouveau bien que Michael ressentait à présent une fureur sourde envers ce gardien. Ses crises de colère étaient rares, il était d'ordinaire toujours calme et gardait son sang froid dans n'importe quelle situation, mais pour une raison qui lui échappait totalement le fait que ce gardien LE citait le mettait hors de lui, même s'il se sentait trahi par LUI.
"Bien, c'est terminé," annonça Bellick lorsque la fouille fut finie au grand soulagement de Michael qui ne supportait plus de ressentir ce sourire méprisant dans son dos.
Le jeune ingénieur se retourna, et repris son manteau en l'arrachant presque des mains du gardien qui sembla alors retenir un autre sourire. Il feignit de ne pas le remarquer.
Quelques minutes après, il fut conduit par un autre gardien - Dieu merci - vers la salle de la "Dernière visite", nom qu'on avait si gentiment donné à cette pièce qui servait aux proches de voir une dernière fois le condamné face à face avant qu'il ne se fasse griller sur la chaise. A ces pensées, Michael ressentit une certaine appréhension à la perspective de LE voir. Il n'y avait pas de quoi. Après tout, il allait simplement LE voir. Et il ressentait toujours de la déception envers lui. De la déception. Et le fait de s'être senti trahi. Il LE détestait pour ça.
Michael fut sorti de ses songes par le jeune gardien qui lui annonça qu'ils étaient arrivés. Il leva le regard et s'aperçu qu'il était devant une porte close.
Il jeta un regard vers le gardien - celui-ci hocha la tête - puis entra dans la pièce, une boule d'appréhension dans la gorge.
To be continued...
Une review peut toujours faire plaisir ;)) Merci d'avance...
