Voici ma première véritable fanfiction sur NCIS. Ce n'est pas un one-shot et elle est beaucoup plus joyeuse que celui-ci. J'espère sincèrement qu'elle va vous plaire et si ce n'est pas le cas, ce ne sera pas trop grave non plus... Bon maintenant, voilà le premier chapitre !
Disclaimer : NCIS ne m'appartient pas.
Chapitre 1 : Vengeance d'un autre temps
Tony sortit du taxi et entra dans l'immeuble. Il monta tous les étages et sortit ses clés. Il ouvrit la porte de son appartement, le 50. Il entra, posa sa veste et s'assit sur le canapé. La pendule indiquait 1h07. « Génial, je vais encore être en retard demain… » Pensa-t-il. Il soupira et alluma la télé. Il partit dans sa salle de bain se rafraichir. Il n'entendit pas la porte de son appartement s'ouvrir ; l'eau coulant et la télé couvrant le bruit de grincement. Il coupa le robinet et alla dans le salon pour éteindre la télé. Il prit la télécommande lorsque, soudain, il s'écroula à terre, assommé. Deux autres hommes entrèrent et le soulevèrent avant de sortir de l'appartement en refermant la porte derrière eux.
***
9h30, Ziva décida d'appeler Tony pour lui dire de ramener ses fesses en vitesse car Gibbs était vraiment énervé. Deux heures de retard, Tony avait battu son record. Au bout de quelques minutes, le répondeur se fit entendre. Elle raccrocha et composa le numéro de son portable. Elle tomba de suite sur la messagerie. « Tony, qu'est-ce que tu fabriques ? » Elle raccrocha. A ce moment-là, le téléphone de Gibbs sonna.
– Gibbs !
– …
– On arrive, dit-il en raccrochant. Prenez vos affaires. On travaille avec le FBI sur cette enquête. Ziva, la voiture, McGee, prévient Ducky.
– Tout de suite, patron.
McGee partit en direction de la morgue alors que Ziva et Gibbs allaient dans l'ascenseur.
– Tony ?
– Il ne répond pas chez lui, ni sur son portable.
– Règle n°3 : ne jamais être injoignable. Il a intérêt à avoir une bonne excuse.
L'ascenseur s'ouvrit et tous deux sortirent.
***
Sur la scène du crime
Gibbs et Ziva se dirigèrent vers l'agent Fornell du FBI. Celui-ci semblait inquiet. En voyant Gibbs arriver, il s'avança.
– Jethro.
– Tobias. Que se passe-t-il ? Depuis quand le FBI a-t-il besoin de nous ?
– Où sont les agents McGee et DiNozzo ?
– McGee est avec Ducky.
– Tony est en retard, comme à son habitude, termina Ziva.
– DiNozzo a une bonne excuse, alors.
– Qu'est-ce que tu veux dire Tobias ?
– Suivez-moi.
Fornell les conduisit près des autres agents du FBI. Ils virent alors une main sortant de la terre et, à côté, Tony, la chemise couverte de sang.
– Il est…
– Non, Officier David. Nous avons appelé une ambulance et notre médecin a plus ou moins stoppé l'hémorragie.
– Il a pu dire quand est-ce que ça s'est passé ?
– Il a estimé ça à 8h30 ce matin. Mais il a des traces de coups sur le visage et un hématome au niveau d'une côte. Il a également reçu un coup derrière la tête comme on peut le voir avec le sang séché. Il a du être assommé.
– Pourquoi l'ambulance est-elle si longue ?
– Justement la voilà, Jethro !
Deux brancardiers se précipitèrent vers eux et mirent Tony sur le brancard avant de l'emmener dans l'ambulance. Gibbs se tourna vers Fornell.
– Et pour le corps enterré ?
– Pour l'instant, nous ne savons pas si c'est un marine ou quelqu'un d'autre.
– Hum.
Gibbs fit signe à Ziva et ils retournèrent à la voiture. Il entra ainsi que Ziva. Il mit la clé dans le contact mais ne démarra pas.
– Gibbs ? Tu es sûr que ça va ?
– Oui. Fornell m'a donné une prise de sang, je la donnerai à Abby. On verra s'il a été drogué ou quoi que soit d'autre.
– Gibbs…
– Quoi ?!?
– Je devais aller chercher Tony ce matin.
– Comment ça ?
– Sa voiture était en panne depuis hier… Et il m'a demandé d'aller le chercher.
– Alors pourquoi tu ne l'as pas fait, Ziva ?
– J'ai oublié, je viens juste de me rappeler… Si je n'avais pas oublié, ça ne se serait pas passé et… C'est de ma faute Gibbs !
– Non !
Il lui donna une tape sur la tête. Ziva sourit.
***
Gibbs entra dans l'open-office. Aussitôt, McGee et Ziva se levèrent et s'approchèrent de l'écran.
– D'après ce que le FBI a découvert en pratiquant l'autopsie avec Ducky, l'homme est mort d'une hémorragie, une balle dans la poitrine comme Tony. Il y avait des traces de coups sur son corps et sur sa tête. La mort daterait d'il y a approximativement deux jours. Il a été enterré hier, d'après eux. Ils ont envoyé la terre et une poudre trouvée sur Tony et le corps à Abby pour qu'elle l'identifie.
– L'homme se nomme comment McGee ?
– Il se nomme… euh…
– Il se nomme Jeff Wilkinson, c'est un professeur en philosophie. Il a 32 ans, fiancé à Catherine Foucachomb, une française et père d'une petite fille, Emmy Dwayne, d'un ancien mariage. Pas de casier judiciaire, pas de problèmes à son travail. Ce type est blanc comme laine.
– Comme neige, Ziva. On dit blanc comme neige.
– Peu importe, McGee, on s'en fout.
– Arrêtez de discuter et dites-moi plutôt son lien avec Tony.
– Il n'y en a pas Gibbs.
– Ziva va voir Abby, McGee, avec moi, on va interroger la fiancée.
Ils se séparèrent.
***
– Abby ?
– Ziva, qu'est-ce que tu viens faire là ?
– Gibbs m'envoie chercher du nouveau. Alors ?
– Oui. Alors, la terre est toute simple : du calcaire mélangée à du terreau. On en trouve dans les parcs, les jardins, de partout.
– La prise de sang ?
– Je l'ai analysé et il y a des traces de GHB, pas grand-chose mais il y en a quand même. Ils ont dû lui injecter ça pour qu'il ne puisse pas se rappeler qui étaient les agresseurs.
– On n'a toujours pas de nouvelle de l'hôpital.
Elle s'appuya sur le bureau avant de reprendre :
– Et la poudre ? McGee a dit que le FBI t'avait envoyé de la poudre.
– C'est exact. De ce côté-là, c'est un peu plus concluant. Du plâtre avec… Devine un peu !
– De la peinture ?
– Tu n'es pas drôle Ziva.
– Je ne suis pas d'humeur. Alors ?
– De l'amiante ! L'amiante est interdit d'utilisation dans l'isolation. J'ai regardé la liste des maisons où il y a encore de l'amiante et devine quoi ?
Ziva s'était approchée de l'écran d'ordinateur. Elle sourit. Abby posa ses mains sur ses hanches et, fière d'elle, dit :
– Que concluez-vous, Officier David ?
– Que Gibbs va être content. Bon travail !
Elle sortit son téléphone et composa le numéro de Gibbs.
– Abby a découvert que la poudre, retrouvée sur Tony et le professeur, se trouve être du plâtre mélangé à de l'amiante.
– En quoi est-ce que ça nous aide, Ziva ?
– L'amiante est interdit depuis plusieurs années. Il n'y a que deux maisons qui en ont encore à Washington et dans ses environs. La première est au 3, Radnor Road et la seconde au 19, Cardiff Road.
– Remercie Abby pour moi. On fonce.
Gibbs raccrocha. Il alla voir McGee et remercia la fiancée. Ils se dirigèrent vers leur voiture.
– La poudre est du plâtre mélangé à de l'amiante. Il n'y a plus que deux maisons à Washington qui en a.
– Et le sang ?
– Ziva ne m'a rien dit là-dessus, répondit l'agent en grimpant dans la voiture.
McGee hocha la tête en entrant dans la voiture. Ils démarrèrent.
***
Labo d'Abby
Ziva souffla et commença à partir. Abby la rattrapa et se tint devant elle.
– Abby, je dois remonter, laisse-moi passer.
– Ne t'en fais pas, Ziva, dit-elle. Tony va s'en sortir.
– Merci Abby.
Cette dernière la serra dans ses bras.
***
Ziva entra dans la chambre de Tony. Ce dernier tourna la tête vers elle. Les médecins l'avaient appelée pour lui dire que l'opération était finie et qu'ils pouvaient le voir. Il pourrait sortir dans une semaine si tout se passait bien.
– Salut Tony.
– Salut.
– Ça va ?
– J'ai connu pire et j'ai connu mieux !
– Tu ne perds jamais ton sens de l'humour, hein ? demanda-t-elle en souriant.
– Non, mademoiselle David. Alors, l'enquête avance ?
– Plus ou moins. On a une piste, Gibbs et McGee s'en occupent. Gibbs ne veut pas de moi, il m'a mis sur le coin.
– Sur la touche, Ziva, sur la touche !
– Si tu le dis ! Ça reste pareil pour moi, tant que l'on me comprend.
– Je me souviens vaguement de deux, trois trucs. L'un des types avait un accent, je dirais allemand. Il me rappelle un de mes camarades de lycée, d'ailleurs. Un autre était blond et petit. Ils étaient trois, si je me trompe pas.
– Tu te souviens d'autre chose ?
– Non… Si ! Quand je suis rentré chez moi, hier, c'était vers 1h du matin… C'est tout. Ça ne vous aidera pas beaucoup mais c'est tout ce dont je me souviens.
– C'est déjà pas mal. D'après Abby, tu as été drogué au GHB donc tu ne…
– Je ne devrais me souvenir de rien. Comment est-ce que vous m'avez trouvé ?
– Un policier t'a trouvé dans un parc. Il a d'abord appelé le FBI. C'est Fornell qui nous a prévenus. Il y avait un cadavre enterré à côté de l'endroit où tu te trouvais. Un certain Jeff Wilkinson.
– Jeff Wilkinson ? Tu es sûre ?
– Oui. Tu le connais ?
– C'était le frère d'un de mes amis. Mon ami s'appelait Fred Wilkinson. Il a été tué, il y a dix ans, en 97. Une balle dans la poitrine.
– Tony, tu viens de faire le lien ! Tu es génial !
Elle s'approcha de lui et l'embrassa avant de sortir, laissant un Tony bouche bée.
***
3 Radnor Road
Gibbs sonna à la porte. Un homme vint leur ouvrir.
– NCIS. Agent spécial Gibbs et voici l'agent spécial McGee. On a…
L'homme leur ferma la porte au nez. Gibbs fit signe à McGee de prendre par derrière avant de forcer la porte d'entrée. Il mit son arme en avant. Deux hommes se trouvaient dans le salon et recouvraient quelque chose avec un drap.
– NCIS, ne bougez plus !
Les deux hommes s'exécutèrent. McGee arriva et prit des menottes qu'il leur passa. Gibbs s'approcha du drap et le souleva : une femme se trouvait dessous. Elle avait des traces de coups au visage mais respirait encore. Il appela une ambulance.
***
L'ambulance arriva et embarqua la jeune femme.
– Agent Gibbs, NCIS. Elle n'a rien de grave ?
– Non, agent Gibbs. Elle doit juste avoir une côte cassée. Vous êtes arrivés à temps.
– Quand elle se réveillera, contactez-moi, dit-il en tendant une carte.
– Bien, monsieur.
L'ambulancier ferma la porte arrière et l'ambulance démarra. Gibbs se tourna vers McGee.
– Appelle Ziva et dis-lui qu'on a deux suspects à interroger. Je veux les salles d'interrogatoire prêtes en arrivant.
– Bien patron.
Il prit son téléphone et composa un numéro.
***
Labo d'Abby
Ziva entra dans le labo où Abby dansait sur du rock.
– Abby ! cria-t-elle.
– Quoi ? demanda cette dernière en coupant la musique.
– J'ai besoin de ton aide en ordinateur.
– Très bien, qu'est-ce qu'on cherche ?
– Un camarade allemand de la probation de Tony au lycée.
– Tu veux dire la promotion, non ?
– Oui, c'est ça, c'est pareil pour moi !
– Okay. Alors… On a neuf correspondances. Tu n'as pas plus de détails ?
– J'appelle Tony.
Elle prit son téléphone et l'appela.
– Tony ? Ton camarade de promo allemand, tu te souviens de quoi d'autre sur lui ? … Okay, merci.
Elle raccrocha. Abby la regardait en souriant.
– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Oh, rien, rien. Alors ?
– Il était dans son équipe de football.
– C'est déjà mieux. Alors, voilà. Bill Karscov, né en 1971 à Berlin. Il est entré aux Etats-Unis en 1987. Tu veux autre chose ?
– Non, ça ira, merci Abby !
– De rien.
Ziva quitta la pièce. Abby regarda son écran et fit apparaitre une photo de Tony et une autre de Ziva. Elle les regarda sur le grand écran.
– Ah, Ziva, on ne peut pas refouler l'amour et ses sentiments ! J'espère que c'est réciproque…
Elle haussa les épaules et ralluma sa musique.
***
Open-office, NCIS
Ziva était à son ordinateur lorsque Gibbs et McGee arrivèrent. Les deux suspects furent emmenés par la sécurité dans les salles d'interrogatoire.
– Gibbs ! J'ai des infos supplémentaires !
– Pas maintenant Ziva, je dois interroger les deux hommes qu'on a trouvés. McGee, trouve-moi qui était cette femme.
– Je sais le lien entre les personnes attaquées et Tony, Gibbs.
Ziva avait dit cela calmement. Gibbs revint sur ses pas et s'arrêta devant elle.
– Je t'écoute. Tu as deux minutes.
– J'ai parlé avec Tony. Il va bien au passage. Jeff Wilkinson était le frère d'un ami de Tony. Son ami s'appelait Fred Wilkinson. Il a été assassiné en 1997. Cette année-là, il y a eu trois autres meurtres. Même façon de tuer à chaque fois : une balle dans la poitrine. Il y a eu Jack Franks, sa sœur Alexandra et enfin Tom Krag. Jack, Fred, Tom et Tony étaient de la même promotion au lycée. Et donc ils connaissaient Alexandra et Jeff.
Les photos des cinq morts et de Tony apparurent à l'écran. McGee et Gibbs s'approchèrent et le regardèrent. Ziva continua.
– J'ai demandé à Tony, s'il y avait d'autres personnes avec eux dans leur « bande ». Il y avait Daniela Gómez et la sœur de ce Tom Krag, Karine.
Les photos des deux jeunes femmes apparurent. Gibbs dit en montrant la première photo :
– C'est la femme qu'on a retrouvé, non ?
– Oui, patron.
– Daniela Gómez. Une des filles de la promo de Tony. Tony a dit qu'un de ses camarades avaient un accent allemand, tout comme un de ses agresseurs. J'ai fait le rapprochement. Maintenant, voici un autre groupe.
Une photo de quatre personnes, trois hommes et une femme, apparut. Ils portaient les tenues de remise de diplôme.
– Ziva ?
– Avec l'aide d'Abby, j'ai retrouvé ce mystérieux camarade allemand. C'est celui à droite, Bill Karscov. Les autres sont Yvana Faste, Sam Berrick et Derek Fennell. Tony et ce Bill étaient en compétition au lycée. Ils faisaient tous deux partis de l'équipe de football. Bill n'aurait pas digéré le fait que Tony soit devenu le roi de l'année et le quater back de l'équipe. D'après Tony, Bill lui en a aussi voulu d'être sorti avec cette Yvana alors que lui s'était fait repousser. Peu de temps après la remise des diplômes, Yvana et Tony ont eu un accident de voiture. Elle n'a pas survécu. Tony s'en ai sorti mais non sans dommages. Après être sorti de l'hôpital, Bill s'en est pris à lui en disant que c'était sa faute. Après ça, Tony a déménagé et ils ne se sont plus jamais revus.
– Ils ont retrouvé le tueur de 97 ?
– Non. Ils n'avaient jamais assez de preuves, ni de pistes. Elles débouchaient toutes nulle part.
Les photos de tout le groupe et celles de la bande de Tony apparurent à l'écran.
– Les deux hommes qu'on a arrêtés, ce sont eux, dit Gibbs en pointant les photos des amis de Bill Karscov. Ziva, viens interroger ces types avec moi. Je sens que tu vas être très persuasive.
– Oh que oui, Gibbs !
Ils se tournèrent tous vers les photos à l'écran, une dernière fois.
***
McGee était derrière la vitre dans la salle d'observation. Ziva et Gibbs entrèrent dans la salle d'interrogatoire. Sam Berrick était assis sur une chaise. Ziva tira une chaise dans un coin de la pièce et s'assit dessus avant d'ouvrir le dossier. Gibbs posa ses mains sur la table et fixa l'homme.
– Sam Berrick. Vous êtes accusé de meurtre et de tentative de meurtre. Connaissez-vous ces personnes ?
Il étala devant lui les photos de Tony et de ses amis.
– Non.
– C'est étrange parce que la jeune femme que l'on a retrouvé chez vous, est celle-ci, dit Gibbs en montrant la photo de Daniela.
– Je ne la connais pas. Vous faites erreur. Dites la femme là-bas, elle sert à quoi ? Elle fait juste figuration ?
– Croyez-moi, si vous ne répondez pas aux questions, vous saurez qu'elle ne fait pas figuration.
Ziva sourit. Elle regarda le suspect avant de se lever et de déposer le dossier sur la table.
– Qu'est-ce qu'une pimbêche pareille pourrait me…
Il ne termina pas sa phrase. Ziva lui attrapa le poignet et le tordit dans son dos.
– Ne me traitez plus jamais de pimbêche ! Siffla-t-elle.
Elle le relâcha et retourna s'assoir sur la chaise.
– Maintenant répondez à mes questions ou je la laisse vous interroger.
– Elle ne me fait pas peur. Laissez-moi avec elle, si vous voulez, mais je ne dirais rien.
– Tony DiNozzo, ça vous dit quelque chose ?
– Non.
– Il est à l'hôpital, une balle dans la poitrine et nous avons de très bonnes raisons de croire qu'un certain Bill Karscov y est pour quelque chose. Vous êtes ses complices, nous le savons. Vous ne voulez pas raccourcir votre peine ?
– Je ne sais rien. Je ne sais même pas pourquoi je suis ici !
– Classique, dit Ziva en se levant. Mon ami est à l'hôpital et, voyez-vous, je déteste ça. Je deviens plus agressive, plus persuasive aussi.
Elle se mit derrière lui et lui souffla :
– Je pourrais vous tuer avec un stylo alors ne me faites pas sortir de mes gonds et répondez.
– Tuez-moi alors car je ne sais rien donc je ne peux rien dire et même si je savais quelque chose, je ne le dirai pas à un vieux fou et à une pimbêche hargneuse !
– Officier David ! s'écria Gibbs pour l'arrêter.
Elle leva les mains et alla s'assoir sur la chaise.
***
Salle d'observation
La porte s'ouvrit. McGee tourna la tête et vit alors Tony.
– Appelle-les, je veux leur dire deux mots.
Il ressortit. McGee prit son téléphone et appela Gibbs, en maudissant Tony au passage.
– Quoi McGee ?!?
– Tony est là, Gibbs. Il veut nous parler.
Gibbs raccrocha et fit signe à Ziva. Tous deux sortirent, tout comme McGee. Tony était assis sur un fauteuil à l'extérieur.
– Tony, qu'est-ce que tu fais là ? Ils t'ont déjà fait sortir ?
– Ils n'ont pas exactement donné leur accord. Mais, avant que tu ne dises quoi que ce soit, Gibbs, j'aimerai interroger Sam Berrick.
– Hors de question ! Retourne à l'hôpital.
– Gibbs; réfléchis ! Je connais Sam, je sais comment faire pour qu'il parle !
– Tony, tu as été opéré ce matin, tu as failli y passer, alors tu retournes à l'hôpital et tu te reposes !
– Ziva, ne t'y mets pas toi aussi.
– Tony, je suis d'accord avec eux.
– Le bleu, tu sais, ton avis, garde-le. Je me sens bien et ce n'est pas une balle qui va arriver à bout d'un DiNozzo.
– Tony, retourne à l'hôpital. Ziva, tu l'accompagnes.
Gibbs se retourna pour retourner dans la salle d'interrogatoire. Tony se leva alors et vint se placer entre lui et la porte.
– Gibbs, écoute-moi. Sam Berrick a toujours eu peur de moi. Il ne s'en est jamais pris à moi de face. Je suis son point faible. Je parviendrais à tirer quelque chose de lui sans même le menacer, tu ne crois pas que ce serait bien pratique, hein ? Tu ne t'es jamais arrêté pour des petits détails pareils ! Tu as été dans le coma et pourtant quelques heures après t'être réveillé, tu étais déjà au bureau. Alors, si tu veux gagner une bonne heure, laisse-moi y aller.
– Tony, commença-t-il, calmement. Tu n'iras pas dans cette salle alors…
Tony, qui s'attendait à cette réaction, avait tourné la poignée de la porte dans son dos. Il s'engouffra très vite à l'intérieur et referma derrière lui. Il tira la table, la mit contre et s'assit dessus.
– Salut Sammy.
– Qui êtes-vous ? Personne n'a le droit de m'appeler comme ça !
Le suspect s'était levé et se tenait debout face à Tony.
***
De l'autre côté de la porte
Ziva déverrouilla la serrure et tourna la poignée mais la porte était bloquée.
– Tant pis. On va dans la salle d'observation.
Ils s'exécutèrent et observèrent la scène.
– Tu ne me reconnais pas, Sammy, dit Tony en insistant sur le dernier mot.
Le visage de l'homme se décomposa et il recula jusqu'au mur. Tony esquissa un sourire.
– Tony n'est pas effrayant, pourquoi ce type a peur comme ça ?
– Va le lui demander, McGee, souffla Ziva.
– C'est impossible, tu es mort !
– Quoi ? Attends que je vérifie !
Il leva les mains devant lui et les tourna plusieurs fois.
– Je crois que tu fais erreur Sammy. Je suis tout ce qu'il y a de plus vivant !
– Bill t'a tiré dessus ! Juste devant nous ! On l'a vu le faire ! On t'a même balancé dans le parc, nous-mêmes !
– Bill m'a tiré dessus ? répéta Tony en se levant et en s'approchant de Sam.
– Oui, il voulait se venger de toi. Juste avant que tu déménages, il avait dit que, tôt ou tard, il te retrouverait et qu'il te ferait payer pour tout ce que tu as fait… Il… il a même dit que… pour t'atteindre, il… il s'en prendrait à… à tous tes amis…
– Tu sais, je crois que je me souviens très bien que Bill me détestait. Mais, je ne pensais pas que… Attends un peu, depuis quand tu es blond, Sammy ? C'était donc toi ce petit blond qui riait dans le parc !
Sam se laissa glisser le long du mur et cacha son visage dans ses mains. Tony s'accroupit à sa hauteur.
– Peut-être que Tony est un peu effrayant comme ça !
– Où est Bill ?
– Je ne dirais rien.
– Sammy, Sammy, Sammy… Tu sais comme moi qu'on le retrouvera. En disant où il est, tu ne seras pas accuser d'entrave à enquête fédérale, tu sais ? Alors, maintenant, dis-moi où il est ! dit Tony, sa voix montant d'un cran à chaque mot.
– Ne me fais pas de mal ! Il est allé chercher Karine, tout seul.
– Ok. Maintenant, dis-moi où il habite.
–21 Waldorf Forest Road, c'est en dehors de la ville, près de…
– Waldorf, je connais.
Il se leva et tira la table de la porte.
– Merci pour ton aide. Au fait, Karine t'a attendu à la promo. Toute la soirée. Elle a refusé toutes les invitations à danser. Elle était magnifique dans la robe qu'elle s'était achetée spécialement pour cette soirée. Elle t'aimait vraiment, Sam.
Il sortit, laissant Sam avec ses pensées et un air stupéfait au visage.
– Elle m'aim… Karine, qu'est-ce que j'ai fait ?
Gibbs, Ziva et McGee rejoignirent Tony à l'extérieur. Celui-ci les regarda et sourit.
– Vous m'y avez obligé !
– Et tu as bien fait Tony.
– Tu sais, tu peux vraiment être effrayant, Tony !
– Tu avais peur, le bleu ?
– Non mais je n'aurais pas voulu être à la place de ce type.
– Donc tu as eu peur le bleu !
– Tony, tu ne fais pas peur, la seule chose qui a été effrayante, c'est la manière dont tu as fini l'interrogatoire.
– Arrêtez de vous disputer ! Tony, tu retournes à l'hôpital maintenant.
Il acquiesça et ils partirent dans l'open-office. En passant devant les bureaux, le téléphone de Tony se mit à sonner. Il décrocha.
– DiNozzo.
– Tony, ici Bill. Comment vas-tu ? Tu te remets bien de ta blessure à ce que je vois.
– Où es-tu ?
– C'est entre toi et moi. Je tue Karine si tu me rejoins avec des agents du NCIS.
– Où es-tu ?
– Sur le toit en face. Viens, désarmé.
Tony raccrocha. Bill sourit en tenant toujours le téléphone.
***
Gibbs regarda Tony et les autres.
– On suit le plan ?
– Oui, quand je dis « J'arrive Karine », vous partez pour venir m'aider, de façon à ce qu'il ne voit pas le coup venir.
– Ziva, donne le micro à Tony.
Elle prit le micro et s'approcha de Tony. Ce dernier déboutonna sa chemise qu'il s'était enfilé en quittant l'hôpital.
– Ziva, pour ce qui…
– Oublie, Tony. C'était dans l'excitation, on avait aucune preuve, enfin, t'as compris.
Elle fixa le micro dans sa poche intérieur et s'éloigna. Il reboutonna la chemise et dit :
– Ouais, j'ai compris…
– Fais gaffe à toi, Tony !
– Pas de problème, Abby.
Il sortit du labo de cette dernière.
***
Tony sortit du NCIS en courant. Il traversa la rue et entra dans le bâtiment en face.
***
Sur le toit
Karine était menottée à un tuyau et Bill se tenait à côté d'elle, un 9mm à la main. La porte s'ouvrit et Tony arriva.
– Tony, ça fait longtemps.
– J'aurai préféré ne jamais te revoir, Bill.
– Tu n'es pas le seul. Je pensais t'avoir tué et m'être débarrassé de toi pour de bon.
– C'est loupé, on dirait. Mais tu sais, ce n'est pas si étonnant que ça, beaucoup de personnes ont essayé de me tuer avant toi, je suis toujours là comme tu le vois.
– Plus pour très longtemps.
Il leva son arme vers Tony. Karine se débattit avec ses menottes. Deux coups de feu retentirent. Elle se tourna vers Tony et le vit debout se tenant simplement l'épaule. Elle souffla de soulagement.
– Tony, détache-moi !
– J'arrive Karine.
***
Au NCIS
« J'arrive Karine. » C'était le signal. Ils se précipitèrent tous trois dehors.
***
Sur le toit
Il rangea son arme, prit une barre de métal sur le sol et frappa le tuyau. Il céda au bout de trois coups. Karine se leva et regarda son poignée gauche. Les menottes pendaient. Elle les enlèverait plus tard. Elle releva la tête pour regarder Tony. Elle vit alors Tony, lui souriant, et derrière Bill, le 9mm pointé sur lui.
– Tony, derrière toi !
Un coup de feu retentit. Tony tomba sur le sol.
– NCIS, ne bougez plus !
Bill leva les mains et lâcha son arme. Il allait être arrêté mais il souriait. Son ennemi de toujours était mort. Enfin. Ziva se précipita vers Tony pendant que McGee appelait une ambulance et que Gibbs arrêtait Bill.
– Tony, si tu meurs, je ne pourrai pas te tuer alors tu as intérêt à tenir bon !
– Il va s'en sortir ? demanda Karine en s'agenouillant.
– Il a plutôt intérêt ou bien c'est moi qui m'en occupe. Hein, Tony, t'entends ?
Karine sourit légèrement. Ziva tentait d'arrêter l'hémorragie ; la balle avait traversé Tony. Karine l'aida tant bien que mal. McGee les rejoignit. Lui aussi était inquiet. Ils entendirent alors les sirènes des ambulances et furent à moitié soulagés.
– Tiens bon Tony, l'ambulance est là.
***
Abby était sur son ordinateur lorsque McGee entra. Il s'assit sur un tabouret et regarda ce qu'elle faisait.
– C'est le logiciel de recherche pour trouver un mari ?
– Oui !
– Tu cherches quelqu'un ?
– Ce n'est pas pour moi. C'est pour Ziva.
– Comment ça ?
– Tu te souviens qu'on avait essayé Ziva et Tony ?
– Oui. Et alors, ils ne sont pas ensembles quand même ? demanda-t-il d'un ton ahuri.
– Non, mais j'espère qu'ils le seront.
– Quoi ? Tu sais, on parle de Tony et Ziva ! Tony, le dragueur invétéré, et Ziva, la tueuse sans pitié !
– Je suis sûre à 90% que Ziva a craqué sur notre dragueur préféré !
– Tu rigoles là ?
– Non. Ah, ça y est. J'ai trouvé une photo de Tony !
– T'en avais pas ?
– Si mais c'était des vieilles. Alors…
L'image de l'enfant apparut alors. Celui-ci était très différent de la dernière fois. C'était une jeune fille d'une quinzaine d'années ayant de magnifiques yeux verts et de longs cheveux noirs. Elle souriait. Son teint était mat et ses traits finement dessinés.
– Waouh !
– C'est le cas de le dire, Tim…
– Cas de dire quoi, Abby ?
– Gibbs ! Oh, euh… On regardait un truc pour s'amuser.
– Très jolie jeune fille. Leur enfant serait très belle mais il n'y aura jamais d'enfant entre eux.
Abby et McGee se regardèrent stupéfaits. Après quelques secondes de réflexion, Gibbs ajouta :
– Essayez donc Kate avec Tony.
– Euh… Kate mais pourquoi, patron ?
– Les questions après.
Abby se retourna et remplaça l'image de Ziva par une photo de Kate. L'image d'un petit garçon apparut. Ses yeux étaient marrons et ses cheveux bruns en bataille.
– Il est trop mignon !
– Tony… Tony l'aimait…
– Pardon ? dirent McGee et Abby en se retournant.
– Comment tu sais ça, Gibbs ?
– Le jour de sa mort, il est allé dans un bar le soir. J'ai trouvé l'adresse sur son bureau. J'y suis allé. Je l'ai ramené chez lui. Il était saoul. Le lendemain, comme il n'avait pas sa voiture, je suis allé le chercher et il me l'a dit… Il m'a dit qu'il l'aimait…
– Pauvre Tony…
– Tu es sûr Gibbs qu'il ne t'a pas raconté d'histoires ? Non, parce que Tony était comme d'habitude, peut-être un peu triste mais sinon…
– McGee, une personne est capable de cacher ses sentiments. Regarde Ziva !
– Oui, mais on parle de Tony.
– Tony était ici il y a quelques heures alors qu'il venait de se faire opérer ! Tu avais l'impression qu'il souffrait ?
– Euh… Non.
– Bien, fin de la discussion. Tout ceci reste entre vous. Et débarrassez-vous de ce truc !
Gibbs s'arrêta derrière McGee, lui donna une tape sur la tête et sortit. Abby reporta son attention sur les photos. McGee fit de même.
– J'arrive pas à y croire…
– Moi si, difficilement mais je pense que c'est possible qu'il l'aimait…
***
A Bethesda
Ziva s'approcha de la porte de la chambre de Tony. Des rires lui parvenaient. Elle ouvrit la porte et découvrit Tony, assis dans le lit, et, à côté de lui, une jeune fille.
– Salut Ziva !
– Euh… Salut Tony.
– Je vais vous laisser. J'attends dehors.
– D'accord.
La jeune fille sortit. Ziva s'approcha de Tony.
– Alors, comment tu te sens ?
– Bien. Mais j'ai hâte de sortir, je ne supporte vraiment pas les hôpitaux.
Ziva sourit. Soudain, son téléphone vibra. Elle regarda qui appelait. Gibbs.
– Je dois y aller. Contente de t'avoir vu.
– Moi aussi.
Elle sortit. La jeune fille la regarda.
– Vous travaillez avec mon père ?
– Ton père ?
– Ben oui, Tony.
Ziva ne répondit pas et regarda, surprise, la jeune fille.
C'était donc le premier chapitre. J'espère vraiment qu'il vosu a plu, n'hésitez pas à me faire part de vos critiques.
AngelShep
