Nda: Je reposte cette brève histoire avec des changements car je me suis aperçue de plusieurs choses qui n'allaient pas... Une review pour me dire ce que vous en pensez?

Disclaimer: Rien n'est à moi dans cette histoire à part l'idée de torturer un peu John ... :D

Bonne lecture!


Au sud rien de nouveau

John sentit sa respiration se faire plus lourde. La chaleur faisait dégouliner la sueur sur son front et dans son dos, collait ses vêtements à sa peau. Toute son attention était concentrée sur le paysage qui s'étendait devant lui, des kilomètres et des kilomètres de collines sableuses et rocailleuses qui l'enserraient. Leurs formes déchiquetées, dues aux quelques arbustes qui s'agrippaient quelquefois aux roches amères l'effrayaient malgré lui.

Ses yeux ne parvenaient pas à rester fixés sur un point et parcouraient le paysage avec dedans cette lueur primitive d'animal traqué. Le silence devenait assourdissant. John sentait ses mains moites glisser sur l'arme qu'il tenait dans ses mains crispée. S'il avait regardé ses mains, il aurait vu chaque muscle se dessiner parfaitement, serpenter sur sa peau couleur sable, sans tressaillir.

Brusquement, déchirant le silence, il entendit ce qu'il craignait, allongé par terre depuis près d'une heure. Une détonation.

Elle fut suivie d'un long cri de douleur et il ferma les yeux. Le silence reprit possession du désert. Le cœur de John battait toujours à tout rompre Qui ? se demandait-il. Qui est mort, qui? Ami ou ennemi, inconnu ou frère, peu importait. Quelqu'un était mort, là, seul, dans le soleil et le silence.

Son estomac se souleva, et il se sentit perdre le contrôle. Des images lui revenaient en mémoire en rafales brusques, d'une réalité écœurante.

Un homme en uniforme, tordu de douleur sur un sol ocre.

Un autre militaire, étendu sur des rochers, la bouche et les yeux grands ouverts.

Un enfant terrifié, menacé d'un flingue. Le sien.

John se réveilla en sursaut, collant de sueur. La chaleur de l'Afghanistan disparut pour laisser place à une autre, plus rassurante, plus humaine. Quelqu'un se tenait assis sur son lit et le tenait dans ses bras.

Sherlock. L'étreinte se relâcha.

- John ? demanda sa voix profonde.

- Ou .. oui, … Qu …Qu'est-ce qu'il s'est passé? demanda John, tremblant, assis dans on lit sans avoir le souvenir de s'être redressé.

La lune ronde et pleine filtrait à travers ses rideaux pâles, presque maladive.

- Un cauchemar, sans doute…

Le regard attentif de Sherlock ne le lâchait pas.

- Oui, oui … dit l'ancien soldat d'une voix qu'il tentait de raffermir. Un cauchemar, sans plus. Il avait hurlé, il le savait.

Quelques secondes ou peut-être quelques minutes -John n'avait plus vraiment la notion du temps- passèrent. Ses tremblements et la chaleur brûlante qui le possédaient s'enfuirent pour laisser place à un froid maladif.

Sherlock se leva, faisant grincer le sommier et se dirigea vers la porte. Le médecin se rallongea et se tourna dans son lit pour tenter de retrouver un position confortable.

- John ?

Sherlock était encore là, devant sa porte. Dans la pénombre, John voyait les pans de sa robe de chambre bleue.

- Oui ?

-C'est fini. Tu es là maintenant. Avec moi.

Il y eut un silence. Dans l'encadrement de la porte, il n'y avait plus personne.

-Merci.

Dans le salon, devant la fenêtre, les doigt de Sherlock caressèrent son violon.


Merci d'avoir tout lu et d'être arrivé jusque là! Alors, des impressions?

xxx