Les 21 (vraies) raisons pour lesquelles je t'ai quitté
Bonjour à tous, certains d'entre vous auront peut-être une impression de déjà vu en voyant cette fic et c'est tout à fait normal car il a déjà été posté sur le fandom il y a quelques temps déjà. Le problème c'est que la personne qui l'avait posté n'était pas moi (A.K.A. le véritable auteur de ce texte) mais une connaissance à moi qui à eu la très, très, TRES discutable idée de s'approprier mon histoire.
J'ai été très choquée de la retrouver sur ce site totalement à mon insu et tant qu'on n'a pas vécu le plagiat, on ne peut que difficilement imaginer à quel point c'est déstabilisant, énervant et enrageant.
Enfin, je lui ai fait retirer cette histoire (et nombreuses autres qu'elle avait aussi eu l'idée de poster sur différents pseudo…) et je vais essayer de tous les regrouper sur mon compte.
Vraiment désolé pour tous ceux qui avaient mis des review, mais je ne pouvais pas supporter cette usurpation plus longtemps.
Bonne (re)lecture à tous.
La chute d'un verre qui se brise en touchant le sol.
Un souffle qui se bloque dans la gorge.
Des muscles paralysés par la surprise.
Un silence assourdissant emplissait peu à peu chaque recoin de la petite cuisine mal rangée de l'appartement de Naruto Uzumaki. Ce dernier porta sur le brun face à lui, qui n'était en théorie autre que son petit ami, un regard perdu et incertain. C'était étrange. Ses iris bleus comme un ciel d'été sans imperfection étaient traversées par un bon nombre de sentiments puissants à une vitesse tout simplement vertigineuse.
Sasuke, car il s'agissait bien de lui, arrivait sans mal à suivre le cheminement mental de Naruto. Il voyait la lueur de fausse incompréhension, l'espoir étreignant encore son cœur malgré que la réalité de cette situation le frappe à chaque instant un peu plus.
Le silence tendu qui étreignait les deux garçons à la gorge fut cependant brisé où bout d'un temps qui semblait infini par le blond auquel il fallut plusieurs essais pour formuler à peu près correctement ses pensées.
« Quoi ? Tu peux répéter ? » Sasuke leva les yeux au ciel dans une attitude illustrant parfaitement l'exaspération avant de tout de même répondre :
« Nous deux, c'est fini. Je suis juste venu déposer tes affaires et récupérer les miennes. »
Sur ces quelques mots empreints d'une froideur qui pénétra le cœur du blond comme autant de lames affutées, l'héritier Uchiwa déposa un sac en papier sur la table de la cuisine comme s'il s'agissait de vulgaires courses avant de partir lui-même à la recherche de ses fameuses affaires.
Le temps que Naruto revienne sur Terre, qu'il comprenne que ce n'était pas une blague et que la personne avec qui il était depuis un bon moment déjà était en train de lui dire au revoir, même si dans ce cas ça ressemblait plus à un adieu, que déjà le brun marchait à grandes foulées vers la porte d'entrée. Se ressaisissant subitement, le blond attrapa son vis-à-vis par le poignet pour l'obliger à le regarder dans les yeux avant de lui demander d'une voix qu'il aurait voulu ferme :
« Sasuke, qu'est-ce que tu es en train de foutre bordel ? Qu'est-ce que ça veut dire ? »
Il ne se récolta qu'un regard méprisant en guise de réponse. Cependant, la pression exercée sur le bras de Sasuke sembla inciter ce dernier à se montrer un peu plus bavard.
« Ça ne marche pas entre nous, c'était une tentative stupide et vouée à l'échec dès le début. Nous sommes trop différents, nos deux mondes sont complètement opposés. Et puis le clan Uchiwa a besoin d'un héritier, je n'ai pas les moyens de m'enliser dans des relations sans avenirs de ce genre. Désolé Naruto, je me suis bien amusé, mais maintenant c'est fini. »
Sur ces derniers mots, le brun dégagea son poignet de la prise maintenant molle du blond avant de quitter le petit appartement comme une flèche, laissant un blond tombé des nus s'affaler doucement au sol.
Une semaine. Une semaine que 'Sasuke et Naruto' ne signifie plus rien du tout à part le souvenir d'une relation passée. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le blondinet était... barbouillé. C'est le mot qui, selon lui, décrivait le mieux son état d'esprit vu que déprimé, fade et morose ne lui convenaient pas entièrement. Il ne savait absolument pas ce que ce profilait devant lui, il était à l'ouest comme un enfant qui aurait perdu ses parents, sans repères.
Le garçon poussa un soupire désabusé en pénétrant dans son appartement, rangeant sans grande attention ses achats quand il dirigea finalement son attention aux quelques courriers qu'il avait récupéré dans sa boite aux lettres. Entre les factures et les publicités, Naruto repéra bien vite la petite enveloppe simple avec, à son dos, l'écriture si caractéristique et outrageusement scolaire de son... ex. Comme il est désagréable d'avoir à penser ce genre de mot. Mais il laissa ce dernier point de côté tandis qu'il ouvrait précautionneusement la missive.
Peut-être ne devait-il pas faire ça, leur rupture était encore trop fraiche pour qu'il pense au brun en toute sérénité, mais, s'il y avait bien un défaut au sein du cœur du jinchuriki, c'était bien la curiosité.
Voilà pourquoi, avec un peu trop de hâte peut-être, Naruto déplia la lettre et en commença la lecture.
Naruto,
Voilà à peine une semaine que nous ne formons plus un couple et en sept jours, j'ai eu le temps de me rendre compte que mon ' incapacité à communiquer correctement avec les autres êtres vivants ' comme tu le disais si bien, m'a encore joué des tours.
Tout ça pour te dire qu'avec le temps et au prix de grands efforts de ma part, j'ai réussi à développer une certaine forme de respect envers toi, mes mensonges grossiers sont donc un affront envers cette considération dont tu es le seul à bénéficier. J'en conclus donc que l'unique moyen de réparer ma faute et de tout t'avouer franchement.
Donc, voici les 21 (vraies) raisons pour lesquelles je t'ai quitté.
1. Tu es beau. Je te vois déjà lever les yeux au ciel en me traitant de superficiel, mais je me suis promis d'être sincère alors oui, tu es magnifique.
2. Tu me fais rire. Presque toujours à tes dépens, je te l'accorde, mais il n'y a que toi qui parviennes à accomplir tel exploit. Car, laisse-moi te le rappeler, en général quand quelqu'un se plante sous mes yeux, il n'a droit qu'à un regard méprisant et coléreux.
3. Tu es gentil, bien trop à mon avis. Combien de fois t'ai-je reproché d'être un 'pigeon' qui tôt ou tard se ferait arnaquer méchamment par le premier inconnu sans trop de scrupules qui passerait devant chez toi. Je ne peux cependant trop cracher sur cette facette de ta personnalité, vu que sans cela tu n'aurais peut-être jamais voulu de moi.
4. Tu es un perfide manipulateur. Comment expliquer autrement que tu aies si souvent réussi à me mener par le bout du nez ?
5. Tu m'as radouci et je suis certain que par ce simple fait, mon père doit se retourner plus que régulièrement dans sa tombe. Sans oublier que je suis censé être un ninja à la réputation de tueur froid et sans pitié, je ne peux donc décemment pas me laisser contaminer par toi de cette façon.
6. Tu m'as rendu meilleur.
7. Tu m'as fait comprendre que la vie vaut la peine d'être vécue autrement qu'à travers les larmes et la douleur.
8. Je me suis déjà imaginé vieux, assis tranquillement en contemplant le jardin avec toi à mes côtés et je n'arrivais jamais à me trouver pathétique, loin de là.
9. Je continus à penser qu'il faudrait que tu réfléchisses plus avant d'agir car j'ai peur que ton impulsivité ne te mène à ta perte, mais je n'ai jamais (ou presque) douté du fait que tu aies un cerveau.
10. Je déteste les ramens et je te déteste pour avoir réussi à me trainer tant de fois à Ichiraku.
11. Akira pour un garçon, Kimi pour une fille... Et oui, j'y ai déjà pensé. Ridicule n'est-ce pas ?
12. Ta compassion est sans bornes, ton sourire doux me donne toujours envie de m'écrouler au sol pour pleurer.
13. Tu es mon premier, pour à peu près tout. Le premier qui m'ait détesté, que j'ai détesté; qui m'ait compris, que j'ai compris; qui m'ait défié, que j'ai battu; qui m'ait admiré pour une raison valide, qui m'ai fait courir pour conserver cette place devenue indispensable. Le premier qui ait cru en moi, celui qui n'ait jamais douté, que j'ai aimé, qui m'ai rendu jaloux et possessif, le premier que j'ai désiré avec une passion dévorante, le premier que j'ai possédé.
14. Tu es aussi l'unique pour trop de choses. L'unique qui semble savoir comment jouer avec les battements de mon cœur, celui qui ait réussi à me transformer en garde-malade, l'unique qui puisse se vanter de m'avoir sur tous les plans mais qui pourtant n'en fait rien, celui qui m'ait retourné le cerveau, l'unique qui puisse tout me dire sans craindre de conséquences, celui auquel je pense tout le temps. J'en passe et des meilleurs.
15. Tu me rends sentimental.
16. Tu as réussi à me faire me détester quand j'ai vu la douleur dans tes yeux le jour où je t'ai quitté.
17. La vie m'a rendu pessimiste et le mal contamine le bien plus rapidement qu'un virus hivernal.
18. Tu m'as rendu moins égoïste.
19. Je déteste ce genre de lettres stupidement mielleuses, mais je suis tout de même en train d'en écrire une parce que c'est pour toi.
20. Tu es trop influençable et emphatique. À force d'être avec moi, tu te transformes peu à peu. Et oui Naruto, il n'y a pas que les bons sentiments qui peuvent être transmis et partagés. Je te tue à petit feu et si l'ancien Sasuke l'aurait supporté sans problème tant que tu restais à ses côtés, TON Sasuke ne le peut pas.
21. Tu m'as fait comprendre la signification de la phrase ' Aimer c'est aussi savoir dire au revoir '. Dire que je l'ai toujours trouvée crétinement illogique.
Voilà, je crois que j'ai fait à peu près le tour.
Porte-toi bien,
Sasuke
Naruto papillonna des yeux de longues secondes, avant de s'obliger à relis deux-trois fois la lettre, comme s'il avait cru à un genjutsu particulièrement puissant. Cependant, après avoir bien vérifié qu'il n'était pas en plein délire, un sourire amusé et particulièrement attendrit étira doucement ses lèvres.
Si ça c'était une lettre de rupture, il voulait bien laisser sa place d'Hokage à Orochimaru.
