Bonsoir tout le monde

Bon, je sais pas si j'aurai beaucoup de lecteurs pour ce couple, j'en doute, mais c'est pas grave. Moi je l'aime bien ce couple un peu spécial. Je les ship ensemble presque depuis le premier moment où je les ais vu à l'écran ensemble la première fois, donc carrément en fin de saison 11 de SPN.

Fandom : Supernatural

Pairing : Sam W et Toni Bevell (femme de Lettres de la branche londonienne) / Un petit peu de Destiel aussi, fallait bien que je les intègre quelque part ces deux-là :-D

Rien ne m'appartient, sauf l'histoire et la cover.

Rating : M (parce que le chapitre 2 sera plus explicite que le premier)

Spoiler : début saison 12

Warning : Relation M/F (avec lemon (mais en partie 2). Relation H/H mais sans relation sexuelle

En deux chapitres (mais pour le moment, y a que le premier qui est écrit)

Bêta : la géniale Calliope (toujours)

Merci spécial à Ryopini pour m'avoir aidé :-)

un petit point dont je souhaite vous parler. Je n'aime pas le personnage de Sam, il m'énerve depuis 12 saisons. Donc, il est possible qu'il soit OOC dans ce texte (c'est même certain).

Bonne lecture à tous et toutes.


Vous avez 22 appels en absence.

Sam soupira. Il le savait qu'il avait eu des appels de la part de son frère, mais il ne pensait pas en avoir eu autant. Il devrait le rappeler, oui, il le savait, mais il ne le ferait pas maintenant.

Sam reposa son portable sur la table de nuit et tourna son regard vers la femme endormie dans le lit à ses côtés. Il regarda attentivement son visage paisible. Ses yeux fermés, son air détendu, sa bouche légèrement entrouverte laissant échapper un petit souffle qu'il n'entendait que parce qu'un complet silence régnait dans la pièce. Ses cheveux blonds, épars, entourant sa tête, ses épaules blanches, rondes, découvertes. Le drap avait glissé. Juste assez pour que Sam voit les épaules de sa belle mais pas assez pour voir ses seins, ronds, doux, merveilleux… chauds aussi et Sam soupira de dépit.

Il se leva, s'étira en silence et entra dans la salle de bain attenant à la chambre de motel dans laquelle il était arrivé depuis la veille au soir. Il ouvrit le robinet d'eau, en but quelques gorgées et releva la tête pour se regarder dans le miroir. Il avait bonne mine… qui ne l'aurait pas eue après une nuit aussi belle passée aux côtés d'une femme aussi magnifique que Toni Bevell ?

Elle était belle, ça, Sam le reconnaissait complètement. Elle lui plaisait, il le savait, mais il ne comprenait pas vraiment pourquoi. Après tout, Toni n'avait pas été vraiment douce et aimable avec lui à leur première rencontre. Pour se faire apprécier d'une personne, lui tirer dessus, l'attacher, puis la torturer et la droguer, ce n'était pas la meilleure des solutions. Pourtant… Pourtant Sam avait quand même craqué pour elle. Pour son joli corps, bien sûr, pour son visage aux angles parfaits, pour ses beaux yeux et surtout, surtout, pour son esprit. Antonia avait de l'esprit et de l'intelligence. Ce n'était pas une femme de Lettres pour rien. Les discussions avec elle ne tournaient pas en rond comme avec d'autres femmes ou simplement d'autres personnes. Lady Bevell avait de la conversation et savait de quoi elle parlait. Et c'était pour cela que Sam avait craqué pour elle.

Il soupira et éteignit le robinet qui coulait toujours, puis il sortit de la pièce et resta debout, sur le seuil de la chambre. Toni dormait encore, mais le drap qui la recouvrait avait glissé encore un peu et Sam les voyait maintenant, ses seins ronds. Il se mordit la lèvre, résistant à ses impulsions, ne voulant pas retourner dans le lit. Y retourner signerait sa perte, il valait mieux s'en aller rapidement pendant que la belle dormait. Les histoires d'amour n'étaient pas faites pour lui, Toni pourrait en souffrir et ce n'était pas ce que Sam voulait. Elle ne le méritait pas… après tout, elle n'avait fait que son travail quand elle l'avait kidnappé. Elle le croyait dangereux, elle avait juste pris les mesures qui s'imposaient sur le moment.

Sam s'habilla lentement, sans quitter la jeune femme endormie des yeux. Si elle venait à se réveiller, il savait qu'il ne pourrait pas partir. Chaque geste devait être réalisé dans le plus grand silence.


Une fois vêtu entièrement, Sam attrapa son portable sur la table de nuit.

Vous avez 26 appels en absence… tous de Dean.

Il s'inquiétait, et c'était normal après tout. La semaine précédente, Sam avait passé quelques jours dans une cave et Dean l'avait cherché avec Castiel et leur mère. Normal donc qu'il se fasse à présent du souci parce que Sam avait (encore) disparu. Mais Sam ne voulait pas répondre, il ne saurait pas lui mentir. Il savait que son frère prendrait très mal le fait d'apprendre qu'il voyait Toni, qu'il avait couché avec elle et qu'il se sentait épris d'elle. L'écran de son téléphone s'alluma et le nom de Dean s'afficha dessus. Encore un appel en absence, il était temps de partir et de rassurer Dean. Lui dire qu'il avait juste eu besoin d'un peu de solitude pour encaisser les derniers événements. Son kidnapping, le retour de leur mère sur Terre, la résolution du problème avec les ténèbres… ça faisait beaucoup. Sam rangea son portable dans sa poche et son regard se posa à nouveau sur Toni, dormant encore du sommeil du juste. Elle avait bougé, s'était tournée sur le côté. Il partit en direction de la porte et posa sa main sur la poignée. Partir… était-ce vraiment la meilleure solution ?


oo00oo

- Bordel, mais t'étais où ? s'énerva Dean à peine Sam eut-il posé le pied dans le bunker.

- Pardon Dean, j'ai vu tes appels, mais j'avais besoin d'être seul.

- Tu aurais pu me prévenir avant. J'étais prêt à remuer ciel et terre pour te retrouver. J'ai cru que cette foldingue de psychopathe de femme de Lettres t'avait de nouveau capturé.

Sam se mordit la lèvre et s'interdit formellement de montrer la moindre émotion à l'évocation de Toni Bevell. Dean ne devait pas savoir, il lui en voudrait trop. Il ne lui pardonnerait pas cet écart.

- Sam ?

Le chasseur se retourna en entendant la voix de Castiel et sourit à l'ange qui lui sourit en retour, content de le revoir. Dean avait dû lui mener la vie dure pendant ces dernières heures. L'ange affichait une mine fatiguée, et il n'était pas difficile de deviner que cette fatigue était morale.

- Heureux que tu sois de retour.

- J'avais juste besoin d'être un peu seul. Y a eu trop de choses ces derniers temps, j'avais besoin de respirer un peu.

Dean croisa les bras sur son torse, la mine renfrognée… ne croyant peut-être son frère qu'à moitié.

Le portable de Sam se mit à sonner et le chasseur ouvrit son sac de voyage pour regarder qui l'appelait. Un nom s'affichait, justement un nom qu'il ne voulait pas voir maintenant.

- Une chasse ? demanda Dean, intéressé, décroisant un peu les bras.

- Euh… non, je… je crois pas. C'est rien d'important.

Sam mit fin à l'appel en le refusant et il rangea son portable dans sa poche. Il s'occuperait du sujet Toni plus tard.

- Je vais aller me doucher, annonça-t-il simplement et il partit en direction de la salle de bain.

Il en était là, la tête appuyé contre le carrelage de la douche, l'eau ruisselant sur son corps nu, à soupirer comme une âme en peine.

- Pathétique, souffla-t-il.

Il ne pouvait pas réellement être intéressé par Antonia Bevell. Pas elle ! Le monde comptait des milliards de femmes, pourquoi fallait-il que Sam soit attiré par celle-là en particulier ? Par une femme qui l'avait torturé… Tout de même. Il était tombé bien bas. Mais Antonia était si belle, si forte, tellement intelligente. Elle avait quelque chose en elle qui l'attirait irrémédiablement, et il ne pouvait pas y résister. Sam ferma les yeux.


...

La veille au soir :

Sam était sorti du bunker sur la pointe des pieds. Dean était endormi tout habillé sur son lit, casque de musique vissé sur les oreilles, alors le cadet en avait profité. Il avait envoyé plus tôt dans la journée un message à Miss Bevell pour la retrouver dans un motel pour discuter des hommes de Lettres et d'une éventuelle collaboration entre ceux d'Amérique et ceux d'Angleterre. L'envie d'éradiquer les monstres sur l'ensemble du territoire des États-Unis était forte dans les pensées de Sam. Faire de l'Amérique un terre sûre pour tous, cet objectif valait bien de faire l'effort de revoir cette femme qui l'avait torturé. Il était parti à ce rendez-vous armé et prêt à tout. Après tout, Toni ne serait peut-être pas seule et il savait que même si elle l'était, elle pouvait s'avérer très dangereuse. Mais il avait trouvé Toni, seule, assise sur un lit, sans arme. Ses cheveux blonds coiffés en un chignon strict et parfait, sans aucun défaut. Et elle lui avait plu tout de suite. Elle lui avait déjà plu avant, mais là, le désir qu'il avait ressenti pour elle avait été violent, destructeur, anéantissant tous ses doutes, toutes ses résistances. Il en avait lâché son sac…

- Je suis surprise de vous voir ici, seul. Où est votre frère ? avait demandé Toni, un air pincé crispant ses traits parfaits.

- Je suis venu seul comme vous pouvez le voir.

Toni avait semblé troublée une seconde. Pouvait-elle croire en ce que disait Sam Winchester ? Il avait l'air sincère, de plus, il avait lâché son sac dans lequel il y avait sans aucun doute des armes.

- Je suis seule aussi, avait alors annoncé la jeune femme en se levant pour faire face à Sam qui avait détourné le regard quelques secondes. Il s'était senti flancher avant même de l'avoir regardée vraiment.

- Nous devons discuter, annonça la belle en se retournant vivement, les mains croisées derrière son dos, droite comme un ''i''. Sam la regarda enfin et avant qu'elle ne se retourne, il avança jusqu'à ce que son corps se retrouve tout proche de celui de la belle. Elle se raidit, sans bouger pour autant.

- Que faites-vous ?

Sam se pencha un peu pour que sa bouche frôle l'oreille de Miss Bevell et il posa une de ses mains sur celles, toujours dans le dos, de la femme.

- J'avais dans l'idée de vous faire payer ce que vous m'avez fait, mais…

Sam ne termina pas. Il se contenta seulement de souffler sur l'oreille de Toni qui frissonna et se retourna lentement pour faire face au chasseur de démons.

- Mais ? Que cherchez-vous à faire ?

- J'ai en tête un moment entre vous et moi que vous m'avez fait vivre par le biais d'une hallucination et ça, ça m'est resté en travers de la gorge.

- Oh, vous voulez parler de ce moment de plaisir que je vous ai montré. Est-ce possible qu'il vous ait marqué à ce point ?

Sam avança encore d'un pas et se colla contre le corps mince de la jeune blonde. Il passa une main dans son dos et la plaqua contre son corps.

- Sam ! s'indigna la jeune femme avant de se figer, comprenant soudain le message que Sam Winchester voulait lui faire passer. Il ne s'agissait pas de vengeance… Non, c'était autre chose. Il voulait qu'elle sente, tout contre elle, le désir qu'il éprouvait pour elle. Qu'elle comprenne ce qu'il avait en tête, là tout de suite. Elle se détendit légèrement. Après tout, si elle avait fait surgir dans l'esprit de Sam des scènes de sexe entre elle et lui, ça n'avait pas uniquement été dans le but de le faire parler, mais aussi, et surtout, parce qu'il lui avait plu au premier coup d'œil et elle avait envie de voir si elle le troublait autant que lui la troublait. Maintenant, la réponse était claire. C'était un OUI.

- Je crois que je ne pourrais pas être plus clair sur mes intentions envers vous, souffla Sam.

- Je crois qu'en effet, ce serait difficile, mais nous devions parler d'une collaboration entre vous et-

Toni fut coupée dans sa phrase par un Sam pressant qui la poussa légèrement pour la faire reculer contre le lit sur lequel elle s'assit lentement, les yeux levés vers Sam, son regard ancré dans celui du chasseur.

- Je ne vous pensais pas si entreprenant.

- Vous et moi savons très bien qu'on ne se reverra pas. Nous savons très bien que nous n'aurons pas d'autre occasion. Je dois vous avouer que ce moment entre vous et moi semblait particulièrement torride pendant mon hallucination, alors je veux savoir si ça peut l'être autant dans la vie réelle.

- Qu'est-ce qui peut bien vous faire croire que je pourrais avoir envie d'un homme dans votre genre ? Un vulgaire chasseur aux manières rustres, grinça Toni en se levant pour faire face à Sam. Ce dernier sourit, presque attendri par l'aplomb de la jeune femme. Il se pencha vers elle, glissa ses mains sur le chignon serré retenant ses cheveux, frôla sa tempe de ses lèvres et lui glissa à l'oreille :

- Me la faites pas avec votre air pincé de petite Anglaise de bonne famille, vous en avez autant envie que moi.

Sam tira sur l'élastique retenant le chignon de la belle et celui-ci céda en libérant les cheveux blonds en cascade dans la nuque de Toni. Il laissa glisser sa main dans ses cheveux clairs jusqu'à leurs pointes et la posa ensuite dans le creux des reins de la belle femme de Lettres. Toni ancra son regard dans le sien et ils restèrent immobiles quelques instants.

Sam sentit la culpabilité l'envahir et il hésita à reculer. À sortir précipitamment de la chambre et à retourner gentiment au bunker. S'éloigner de cette femme était peut-être la meilleure des solutions pour ne pas se lancer dans des histoires compliquées qui pourraient devenir difficilement gérables par la suite.

Toni fronça les sourcils.

- Que diable avez-vous dans la tête, Sam ?

Le chasseur déglutit et se décida. Il se rapprocha du corps de Toni et posa ses lèvres sur les siennes. La jeune femme se raidit quelques secondes avant de passer ses bras derrière la nuque de Sam et d'ouvrir la bouche. Ils étaient fichus, ils ne pouvaient plus revenir en arrière, et surtout, ne le voulaient pas.


...

Sam coupa l'eau de la douche et attrapa le tube de gel pour se laver. Il en mit une dose généreuse dans sa main et lava son corps, l'esprit encombré par toutes sortes de pensées dirigées vers Toni et vers Dean. Fallait-il qu'il parle de cet écart à son frère ? Fallait-il qu'il revoie Toni ? Comment pourrait-il voir Toni tout en restant sincère avec son frère ? C'était tout simplement impossible, en fait. Dean ne pourrait jamais accepter cette relation et il en ferait des caisses, sans compter qu'il ne portait pas du tout Toni dans son coeur, et c'était normal. Sam shampooina ses cheveux et se rinça sous le jet d'eau. Il sortit de la cabine de douche, attrapa une serviette éponge qu'il enroula autour de sa taille et en prit une plus petite dans un meuble pour sécher ses cheveux, puis il se regarda dans la glace. Son portable posé sur le rebord du lavabo se mit à sonner et il vit que l'appel venait de Toni. Fallait-il vraiment le prendre au risque d'avoir envie de la revoir après avoir entendu sa voix ? Il soupira et décrocha.

- Sam ? demanda la voix de la jeune femme et le chasseur ferma les yeux, douloureusement.

Il savait qu'il n'aurait pas dû décrocher.

- Vous êtes parti comme un goujat ce matin.

- C'était la meilleure solution, répondit-il, la voix éraillée par la culpabilité.

- Je ne suis pas une femme de mauvaise vie. Pour qui m'avez-vous prise ?

- Ne compliquez pas les choses. Vous savez très bien comment est la situation actuelle.

- Oh, c'est moi qui complique les choses, maintenant. De mieux en mieux. Ce n'est pas moi qui vous ai entraîné dans cette histoire.

- Je ne vous ai pas sauté dessus non plus. Moi, je ne vous ai ni kidnappée, ni attachée.

Sam entendit du silence au bout de la ligne et il se racla la gorge.

- Pardon… mes mots ont dépassé ma pensée.

- Vous le voyez bien, ça ne marchera pas.

- J'en suis conscient, c'est bien pour cela que je suis parti avant votre réveil. Croyez-moi, ça ne marchera pas et je ne parle pas de ce qui pourrait se passer si mon frère venait à apprendre ce qui s'est passé entre vous et moi. Vous ne savez pas de quoi Dean est capable.

- Je suppose que la collaboration entre vous et le groupe auquel j'appartiens n'est plus possible non plus ? Mes collègues, les hommes de Lettres britanniques, espéraient une réponse favorable. C'était la raison de notre entrevue de hier soir, non ?

- Disons que nous avons dérapé.

- Nous avons dérapé ? C'est tout ? C'est tout ce que vous avez à dire sur la situation ? Sur ce que nous avons vécu hier soir ? s'indigna Toni.

Sam voulu se justifier mais quelqu'un frappant contre la porte de la salle de bain le fit sursauter. Il posa le téléphone et ouvrit la porte pour se retrouver nez à nez avec Dean.

- T'en mets du temps, qu'est-ce que tu fous ?

Sam voulu répondre à son frère mais une voix féminine s'éleva de son portable resté sur le rebord du lavabo.

- Sam ! SAM !

- T'étais au téléphone ? demanda Dean, le regard suspicieux.

- Euh.. ouais.

- T'as appelé un numéro cochon ? demanda l'aîné, un sourire pervers sur le visage.

- NON ! s'indigna Sam, c'est juste une… C'est pas important, finit-il mal à l'aise, une main caressant nerveusement sa nuque.

- Ah je vois. Je comprends ton besoin de ''solitude'' de la nuit passée. T'as levé une nana et elle te lâche plus maintenant. Charmeur !

- Voilà…, c'est ça. Tu peux me laisser ?

Dean tourna le dos mais se figea quand une voix stridente hurla dans le téléphone :

- SAM WINCHESTER, VOULEZ-VOUS BIEN ME RÉPONDRE !

Il se retourna lentement, regarda son frère puis le poussa violemment pour entrer dans la salle de bain et se saisir du téléphone pour le plaquer contre son oreille.

- SAM ! gueula encore la voix de la femme et Dean ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. Cette voix… il la reconnaissait sans mal.

Il raccrocha, jeta le téléphone sur son frère et cria :

- C'était Toni Bevell ? Cette psychopathe de femmes de Lettres britannique ? La connasse qui a voulu nous tuer ?

Sam pâlit en tenant son portable serré dans sa main et il déglutit difficilement. Il fallait bien que ça arrive, il s'y attendait, mais pas si tôt. Il aurait aimé avoir une excuse à sortir toute prête à son frère, mais il n'en avait pas. Il recula d'un pas, vit Dean, furieux, avancer vers lui et lever le poing. Allait-il le lui flanquer en plein visage ? Sam se prépara à contrer le coup mais il ne vint pas.


oo00oo

Castiel avait entendu des cris dans le bunker. Que se passait-il ? Il courut depuis la grande salle jusqu'à la salle de bain et il vit tout d'abord Dean, face à Sam, à moitié nu. Il vit l'aîné jeter un téléphone portable sur son frère et se préparer à le frapper, alors il entra dans la salle de bain, se mit entre les deux Winchester et attrapa la main de Dean avant qu'il ne le frappe de son poing fermé. Le chasseur se détendit et le regarda, étonné de le voir là.

- Que se passe-t-il ? demanda l'ange, regardant Dean droit dans les yeux.

- Mon frère est un traître. Il fricote avec la femme de Lettres qui a voulu le tuer. Qu'est-ce qu'elle t'a fait ? Elle t'a drogué ? cria Dean à son frère.

- Dean, tu devrais te calmer.

- C'est entre moi et ce traître, t'as rien à faire là-dedans, Cass.

- Je crois que si, en fait. Si vous ne vous entendez pas, l'ambiance dans le bunker va en être grandement perturbée. On devrait laisser Sam s'expliquer.

- Il n'y a rien à expliquer, bordel. Il-

- Dean, coupa Castiel, lâchant enfin le poing du chasseur. Laissons ton frère s'habiller et venir nous expliquer à la cuisine ce qui se passe.

Le regard vert de Dean s'ancra dans le bleu de l'ange et il finit par rendre les armes et se laisser entraîner dans le couloir, puis dans la cuisine par l'ange.

- Tu aurais dû réagir moins durement, commença Castiel, une fois que lui et Dean furent arrivés dans la cuisine.

- Tu te fous de moi ? Il est parti hier soir pour aller rejoindre Lady Bevell et tu voudrais que j'aie réagi moins durement. C'est de la trahison.

- Dean, Sam a peut-être une explication. Tu ne lui as pas laissé le temps de s'exprimer ni de t'expliquer quoi que ce soit.

- Tu vois, j'aurais dû m'en douter qu'il retournerait vers elle, comme avec Ruby. C'est pareil. C'est la faute de cette salope, elle le tient je sais pas comment. Non, je crois savoir ! Elle l'a drogué, j'en suis certain. Ruby, c'était le sang de démon, et elle, c'est sûrement un truc concocté par ces enflures de Britanniques de mon cul.

Castiel s'approcha de Dean et le tint par les épaules, plongeant son regard céruléen dans celui émeraude de son ami.

- Tu sais ce qui me fait encore plus peur ?

- Non, répondit Castiel en secouant légèrement la tête.

- Sam est capable d'être tombé amoureux de cette gonzesse pincée du cul et raide comme la justice dans son tailleur haute couture. Il a un don certain pour tomber sous le charme de la mauvaise nana.

Castiel fronça les sourcils.

- Tu devrais te détendre un peu, dit-il doucement en approchant son visage de celui de Dean. Il ferma les yeux et déposa ses lèvres sur celles du chasseur. Dean se détendit aussitôt et passa une main dans la nuque de Castiel pour la plonger dans ses cheveux noirs, écrasant la bouche de l'ange contre la sienne. Les deux hommes se séparèrent en reculant après quelques secondes et Dean sursauta quand un raclement de gorge se fit entendre. Il leva un regard horrifié vers son frère debout, immobile, dans l'entrée de la cuisine, le sourire aux lèvres. Il laissa Castiel planté là et se dirigea vers la porte, mais Sam le retint au passage.

- Sérieusement ? demanda-t-il, taquin.

- Ferme-la. C'est pas ce que tu crois.

- Je ne crois rien de plus que ce que je viens de voir. Ça m'a semblé plutôt clair, à vrai dire.

- Lâche-moi, ordonna Dean, se défaisant de la poigne de son frère et s'en allant rapidement de la cuisine.

- On parlera de Toni quand tu seras décidé à parler de Castiel et toi. En attendant, je vais aller lire dans la bibliothèque, cria Sam, riant à moitié et lançant un clin d'oeil à Castiel qui rougit légèrement, baissant la tête et fuyant le regard de son ami.

Sam quitta la cuisine.


J'espère que cela vous a plu

à bientôt pour la deuxième partie

KitsuneA