Hello tout le monde ! Akahime est de retour, enfin. Après des années d'absence. Je vais reprendre mes traductions. J'avais un peu perdu la motivation mais je me dis que je dois m'y remettre. J'espère que j'ai pas trop rouillé . enfin bref on se retrouve à la fin du chapitre pour quelques infos sur le chapitre !


Dimanche :

Je sais que la plupart des gens pense qu'internet n'est pas un bon endroit pour se faire des amis. Leur raisonnement est qu'on ne peut pas savoir si ce que les gens disent sur eux est vrai. Je comprends, mais je ne suis pas d'accord. Je veux dire, ouais, les gens mentent, je le sais bien qu'ils mentent. Mais c'est pas ce qui m'empêchera de me faire des amis ! S'ils veulent me mentir, très bien. Si on se rencontre et qu'ils ressemblent pas du tout à ce qu'ils disaient, qui suis-je pour me plaindre ? Le physique des autres ne m'intéresse pas. Disney m'a appris que ce qui compte c'est ce qu'i l'intérieur. Ou alors je me sens assez seul pour tenter ma chance. Joo, c'est bien la deux. Mais l'excuse de Disney sonne mieux, non ? Bien.

Bref, vous l'avez surement deviné, depuis peu je vais sur des sites de chats, je parle à pleins de personnes, et il se trouve que j'apprécie. Les gens ont toujours des histoires intéressantes, et te les racontent plus facilement s'ils savent qu'ils te rencontreront sûrement jamais en dehors du monde virtuel. Un exemple, j'ai parlé à un canadien qui avait rencontré son petit-ami albinos, après être rentré dans sa chambre d'hôtel et trouva ce dernier en pleine séance de masturbation. Il est sorti en courant, et est tombé dans les escaliers qu'il montait pour retourner à sa chambre, qui se trouvait à l'étage supérieur, ce qui expliquait la confusion. Il s'en est sorti avec une commotion. Il s'est réveillé pour trouver un allemand albinos inquiet, quoiqu'embêtant, attendant son réveil. Ils ont fini par sortir ensemble, et sont dans une relation stable depuis environ trois ans.

Puis il y a eu un japonais qui, même s'il clame que c'est contre son gré, est plus ou moins avec un grand russe. Ils se sont rencontrés au lycée, où, par un coup du sort, ils sont devenus un « couple » dans un cours dédié à comment s'occuper d'un enfant, et ce faux couple est devenu réalité. Encore une fois, il jure être forcé, mais il a accepté d'emménager avec ce russe, et parfois admet l'aimer. Donc je pense que sa fierté l'empêche de totalement accepter qu'il soit un soumis fini.

Bon je pense que vous avez sûrement remarqué que ces deux histoires viennent de deux hommes gays. Eh bien, c'est en gros mon type d'ami. C'est plutôt difficile d'être jugé par quelqu'un qui a les mêmes préférences sexuelles que soi. Pas que j'ai quoi que ce soit contre les hétéros ! Une de mes meilleures amies, Elizabeta, vient à peine de se marier avec son petit-ami de longue date, Roderich. Ils sont complétement hétéros, et ce sont des gens biens !

Bref, Je voulais simplement vous dire comment je me sens par rapport à internet, et les chats en particulier.

C'est comme ça que je me suis retrouvé à passer ma soirée de dimanche, sur un chat que je fréquente. C'est sympa, car ils ne demandent pas de pseudo. Même si votre nom est pris, ils vous laissent l'utiliser. Je trouve que ça rend les choses plus personnelles, utiliser son vrai nom. Je fis défiler ma liste d'amis, mais découvris qu'aucun n'était connecté à ce moment. Je fis la moue. C'était rare que TOUT mes amis sur internet soient hors ligne, mais ça arrivait. Les fois exceptionnelles où ça arrivait, je me faisais un nouvel ami. Donc c'est ce que je fis. Je parcourus la liste des personnes en ligne, regardai quelques profils pour voir leur description. La plupart des gens y indiquait leur sexualité, une bonne idée en générale. Ça m'aidait à éviter les homophobes et à trouver les gens avec qui je pourrais sûrement m'entendre.

Je trouvais finalement quelqu'un qui semblait prometteur. Et, à ma surprise, on habitait dans la même ville. Le plus proche que je n'avais jamais rencontré c'est la ville voisine, mais jamais la même ville ! Il s'appelait Berwald, et c'était indiqué qu'il avait 23 ans. Niveau âge, c'était dans ma zone de confort, alors j'ai ouvert la chat box. J'envoyai un rapide « hei » et attendis une réponse. L'attente de l'aigu ding ne fut pas longue, accompagnée d'une réponse.

Berwald : Salut.

C'était plutôt rapide. Je plaçais mes doigts pour écrire, mais réalisais que je ne savais pas quoi dire. A habiter si proche, j'avais très peu de chose comme base. Je me mordis un peu la lèvre.

Tino : Bon, d'habitude je te demanderai comment c'est où tu vis, mais on vit dans la même ville, alors ça ruine un peu tout ça.

Berwald : Ja

Ja ? Qui dis ça ? Etait-il allemand, danois ? Suédois peut-être ? Et il ne parlait pas beaucoup. C'est pas ça le but des chats ? Mais je dois avouer, j'adore les défis.

Tino : Ja ? Tu viens d'où ?
Berwald : Pardon. Je suis suédois. Ça m'échappe parfois.

Ha, la troisième réponse était la bonne !

Tino : ça va, ça me dérange pas, c'est mieux que tu parles d'une façon avec laquelle tu es à l'aise. Et hei, d'un point de vue ethnique, on est voisins !

Une pause. Pensait-il à ce que je venais de dire ? Ou est-ce que je l'ennuyais ? Mais le ding résonna, ramenant mon attention vers l'ordinateur.

Berwald : Tino, donc, finlandais ?
Tino : Yep ! Ca me surprend que t'aie pas penser à la Norvège.
Berwald : Tino n'est pas vraiment un prénom norvégien.
Tino : La plupart des gens ne sont pas aussi au courant que toi.
Berwald : Je suis sûr que ça t'énerve.
Tino : Ha, oui, je pense que oui. Et toi ? Comment les gens réagissent à Berwald ?
Berwald : Ils disent que c'est bizarre, s'ils trouvent le courage de me demander.
Tino : S'ils trouvent le courage ?

Cette pause était beaucoup plus longue. Je pense que j'ai touché un point sensible. Je devrais peut-être changer de sujet…

Berwald : Je suis connu pour ma tête effrayante.
Tino : Ho ? Comment ça effrayante ?
Berwald : Je fronce tout le temps des sourcils. Je fais pas exprès, c'est comme ça. Je pense que c'est à cause de ma mauvaise vue.
Tino : Aw, je suis désolée. Je suis sûr que t'es pas si mal. Et tu sembles plutôt sympa.
Berwald : Bah, t'as pas à voir mon visage.
Tino : Non, c'est vrai… Mais, t'as quand même l'air sympa. Je suis sûre que ta tête peut pas faire fuir TOUT LE MONDE !
Berwald : Non, j'ai quelques amis… Si on peut les appeler amis.
Tino : Hein ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
Berwald : Eh bien, honnêtement, il y a un que je déteste. J'ai imaginé mettre du poison dans ses verres si souvent que j'ai arrêté de compter. Heureusement pour lui, je n'ai ni le poison ni le courage. Et les deux autres sont… Impassibles. Tout le temps. Ils ne montrent leurs émotions que quand ils embêtent le premier. Mais ils sont les seuls amis que j'ai.

Qu'est-ce que je pouvais répondre ? Comment devais-je le prendre ? Il rigolait ? J'avais pas l'impression…

Tino : Wow… ça a l'air assez terrible. J'imagine que c'est à cause de ça que t'es là. Tu cherches de nouveaux amis ?
Berwald : Quelque chose du genre. Et toi ?

Quelque chose du genre ? Quelle autre explication il pouvait avoir ?

Tino : Comme toi, si on veut. Mon meilleur ami vient de déménager, et je me retrouve un peu en manque d'attention. Mais je me suis fait pleins de nouveaux amis depuis, alors je vais mieux.
Berwald : J'ai l'impression que t'es le genre de personne à avoir pleins d'amis.

Qu'est-ce qu'il voulait dire ?
Tino : Ho ?
Berwald : Ja. Très gentil, amical.
Tino : Haha, eh bien, merci. Je pense que t'es plutôt silencieux.
Berwald : Je le suis. Je parle pas beaucoup, et les gens ont du mal à me comprendre de toute façon. Mon accent est très prononcé.
Tino : C'est vrai ? Mon accent est assez terrible aussi, mais on arrive quand même à me comprendre.
Berwald : Bah… J'ai jamais était très fort pour parler, en particulier en anglais.
Tino : Hmm. Bah, c'est pas ta langue maternelle, alors c'est okei ! Et puis, l'important c'est le fond, pas la forme.
Berwald : Ja, je pense aussi. T'es la première personne à pense comme ça.
Tino : On dirait que t'as pas rencontré beaucoup de gens bien…
Berwald : Je pense que oui.

Et nous voilà bloqué. De quoi pourrait-on parler ensuite ? Il doit débuter sur les chats, il est pas très bon pour continuer la conversation. En fait, j'ai l'impression qu'il a un truc pour dire ce qu'il faut pour tuer la discussion. Ha les sujets… J'ai jamais était très bon pour ça !

Tino : Euh, tu travailles ?

En général c'est quelque chose de relativement prudent à demander, sauf si l'autre est au chômage, et que c'est un sujet délicat pour eux.

Berwald : Ja, je suis designer de meuble pour Ikea.

Je ris. Le stéréotype du travail suédois !

Tino : Vraiment ? C'est cool !
Berwald :
… t'as rigolé, pas vrai ?
Tino : … Peut-être un peu. Pardon ?
Berwald : Non, c'est rien. Je trouve ça assez drôle aussi.
Tino : Tant mieux. Mais, waouh, c'est vraiment cool ! T'as une spécialité ? Peut-être que j'ai quelque chose que t'as designé chez moi ? Ce serait trop cool !
Berwald : Peut-être. Ils vendent pas tout ce que je dessine par contre, et ça fait qu'un an et demi que je travaille avec eux. Mais j'ai fait quelques tables, des chaises, des commodes et un canapé.
Tino : J'ai tout ça ! Tu les as fait ?
Berwald : Euh… Je sais pas… Je les vois pas.
Tino : Ah oui, pardon. Je promets je suis pas aussi stupide que tu dois avoir l'impression !
Berwald : Je pense pas que t'es stupide. Quel genre de canapé tu as ?
Tino : Euh… Un bleu ? Je sais que je l'ai acheté à Ikea, mais je ne sais pas vraiment qu'il l'a dessiné. J'ai pas vraiment fait attention sur le moment. La prochaine fois, je chercherai définitivement tes créations !
Berwald : Je suis flatté, mais ils vendent rien de moi en ce moment.
Tino : Aww, c'est dommage ! Tu me diras quand ils le feront ?
Berwald : Oui. Et toi ? Tu travailles ?
Tino : Ah, j'imagine, si on peut dire qu'être serveur dans un café est un travail.
Berwald : Bah, ça paye…
Tino : Le minimum, mais oui.
Berwald : Quel café ?
Tino :
Elizabeta's cafe.
Berwald : Celui en face du lycée ?
Tino : Ouais, celui-là.
Berwald : J'y suis déjà aller. Je t'ai peut-être vu ?
Tino : Peut-être. Blond ? Je suis le seul blond à y travailler. La seule personne à y travailler, à part la propriétaire. Tu te rappelles de moi ?
Berwald : ça fait longtemps…
Tino :
Ha, donc tu as oublié ?
Berwald : … Peut-être. Un tout petit peu.
Tino : C'est rien. Je suis pas quelqu'un de marquant de toute façon.
Berwald : Je suis sûr que tu mens. Je vais pas oublier avant longtemps notre conversation.

Je rougis un peu, je ne m'attendais pas à un compliment.

Tino : Aw, euh, merci. C'est cool de te parler aussi. Ça me fait bizarre de pouvoir parler de choses qui se passent en ville ! Et encore plus de me dire que je t'ai peut-être déjà vu avant !
Berwald : Ja, je sais ce que tu veux dire. Même si t'es la première personne avec qui j'ai chatté, donc c'est peut-être pas aussi bizarre pour moi que pour toi.
Tino : Oh, wow, c'est la première fois que tu chat ? Je suis étonné de pas t'avoir fait fuir.
Berwald : Honnêtement, quand tu m'as parlé j'ai un peu eu la trouille. Mais tu es gentil, alors je suis heureux d'avoir répondu.
Tino : ^.^ c'est gentil.
Berwald : Excuse-moi de pas être à l'aise d'avoir rien à dire.
Tino : C'est rien ! T'as plein de trucs à dire ! T'as des hobbies ? Qu'est-ce que t'aimes ?
Berwald : Euh… Dessiner des meubles ?
Tino : Ha, oui, tu aimes ton travail. J'oublie qu'il y a des gens comme ça.
Berwald : Hmm. J'aime bien lire. Oh, et cuisiner aussi. Et je sculpte un peu.
Tino : Oh, wow, trop cool ! J'aimerai savoir cuisiner ! Je vis quasiment uniquement de surgelés. Et sculpter ? Qu'est-ce que tu sculpte ? J'ai jamais étais doué de mes mains. Bon, ça peut aller tant que c'est sur papier. Mais sculpter et tout… Pas mon fort.
Berwald : Comment tu peux manger ces trucs ? C'est pas bon pour toi… Et je sculpte tout ce qui me passe par la tête. Souvent des trucs simples, comme des animaux. Rien d'extraordinaire. Et toi, des hobbies ?
Tino : Ha, j'en ai quelques-uns. J'écris et dessine un peu, quand j'ai l'occasion. Et je suis bénévole à la Humane Society tous les mardis et jeudis. J'adore les chiots ! Je regarde des rediffs des Moomins, et je te jure, si tu te moque de moi, je ferai… Bon, je ferai quelque chose !
Berwald : Les Moomins ? Comme, les trolls blancs ? Ces Moomins ?
Tino : Les seuls et uniques ! Je les adore depuis que je suis petit.
Berwald : Et tu regardes encore ?
Tino : Oui ! Je les adore !
Berwald : Bon, je pense pas que je puisse me moquer. Je suis un suédois travaillant pour Ikea et qui sculpte.
Tino : Ha, je crois que t'as raison. C'est assez amusant quand on y pense.
Berwald : Je croyais qu'on avait pas le droit de se moquer.
Tino : Oui, je suis désolé.
Berwald : J'ai l'impression que tu l'es pas vraiment.
Tino : Je pense que ton intuition est bonne.
Berwald : Ja, on dirait. Bon, je suis désolée mais je dois partir.
Tino : Aww, d'accord. Tu te reconnecteras ?
Berwald : Ja. J'aimerai te reparler. Tu te connectes quand en général ?
Tino : Presque tous les soirs.
Berwald : D'accord, alors on se parle demain ?
Tino : Bien sûr ! A la même heure ?
Berwald : Ja.
Tino : Ok, à demain alors !
Berwald : C'est sympa de te parler. Bonne nuit.
Tino : à toi aussi. Dors bien.

Le petit point vert indiquant qu'il était connecté disparu. Je l'ajoutai à ma liste d'ami, puis éteignis mon ordi, fis reculer ma chaise de bureau en roulant et me levai. Je m'étirai un peu le dos, il me faisait un peu mal à force de rester assis. Après que l'écran soit devenu noir, je fermai mon ordinateur portable et me dirigeai vers la salle de bain pour me préparer à aller me coucher. Me brosser les dents était un automatisme et ne me demandait pas d'y réfléchir, alors je pensai à Berwald à la place.

Il semblait très gentil, d'après notre petite conversation du jour. Son style d'écriture, c'est-à-dire formel, le faisait paraitre vieux jeu. Calme, silencieux, poli, et j'imaginais magnifique. Sûrement blond, grâce à son origine suédoise, et avec un accent. En trois mots, complétement mon genre. Je culpabilisais de déjà penser à lui comme ça, je lui avais à peine parlé après tout. Mais je le sentais ! Il y avait quelque chose…

Mais je savais que je ne devais pas aller trop vite. J'avais ruiné ma dernière relation comme ça, et je faisais plus qu'attention maintenant. Cependant, ça ne voulait pas dire que je ne voulais pas essayer. J'avais l'impression qu'il était parfait pour moi. Il avait un travail stable et qui payais bien, et il savait cuisiner, définitivement une qualité que je désirais chez un homme. Il avait un bon sens de l'humour, et n'était pas avare en compliments.

En sortant de la salle de bain, j'en éteignis la lumière et alla me coucher. Je me pelotonnais sous ma couette, le tissu était frais et doux au toucher. Je me demandai comment il serait en vrai. Sûrement aussi gêné qu'en ligne. Sûrement plus même. Mais quand même gentil. Je devrai peut-être réfléchir à proposer une rencontre, un jour…


Donc, ouais, voilà. J'étais pas très fière de ma première trad'. J'avais mal aux yeux en la relisant, je suis désole de vous avoir fais subir ça ! Quelques petites infos du chapitre :

Bon les cours de parentage, je pense que vous connaissez. Dans les séries/films américains qui se passe dans des lycée on en voit parfois. En gros c'est des classes où les lycéens apprennent à être de bons parents. Dans les films que j'ai vu c'est souvent s'occuper d'une poupée, mais j'avais aussi vu un sac de farine une fois. Bref vous voyez le genre.

La Humane society, l'équivalent de la SPA aux USA et Canada. Ils recueillent des animaux, s'en occupent, essaient de les faire adopter.

Si d'autres termes vous posent problèmes dites le moi !

Berwald a dit dans le chapitre qu'il avait un accent dur à comprendre, je suis incapable de le traduire alors je vais pas le faire. Je suis désolée d'avance pour ça .

Bref à bientôt pour la suite !