Bonjour à tous !

*Smiley avec un bonnet de lutin sur la tête*

Ah, cet air de Noël qui envahit nos rues, nos villes et notre série préférée, ce que j'aime ça, pas vous ?

Voici ma première fiction originale basée sur Glee. Je n'ai qu'une idée vague de ce qu'elle va donner, mais si j'ai votre soutien à vous, Gleeks français, j'essaierai d'être à la hauteur de vos attentes ;)

Les trois personnages principaux ont de fortes chances de rester Blaine, Kurt, et un troisième que je vous laisse découvrir ;)

Bonne lecture, et bonnes fêtes :D

Les personnages ne m'appartiennent pas. Croyez-moi, s'ils m'appartenaient, j'aurais bien mieux à faire que de traîner sur :D [Bien sûr que je plaisante...mais j'y passerai beaucoup moins de temps, ça c'est sûr ;)]


« Kurt, on peut savoir ce que tu fais ?

- Rien.

- On dirait que tu t'essuies les yeux….tu pleures ?

- …

- Mais Kurt ! C'est Chantons Sous La Pluie ! Comment tu trouves le moyen de pleurer ! Tout se termine bien !

- Mais…mais quand le rideau se lève, et qu'elle court dans la salle, et qu'elle se retourne, et qu'elle pleure, et quand on la voit avec Gene Kelly à la fin, j'peux pas…juste…enfin, voilà quoi ! Termina Kurt en se mouchant.

Blaine sourit et lui tendit son propre mouchoir en tissu. Ils plissèrent les yeux en sortant de la salle devant le grand soleil, qui révéla les yeux rougis de Kurt. Pleurer devant Chantons Sous La Pluie c'était, pensait Blaine, vraiment…adorable, il fallait le reconnaître. Il tourna les yeux vers son ami, qui souriait, les yeux pleins de petits Donald O'connor chantonnant Mak'em Laugh.

Kurt parlait beaucoup quand ils étaient ensemble. Il donnait l'impression, et c'était sûrement le cas, d'avoir passé beaucoup de temps à refouler chaque trait d'humour sur les coiffures de Julie Andrews, chaque référence aux livres d'Edmund White, chaque citation de Chicago, Cabaret, Moulin Rouge ou Mamma Mia. Tout ça explosait quand ils passaient du temps ensemble. Blaine avait parfaitement conscience de sa responsabilité. C'était peut-être prétentieux, mais il sentait que Kurt s'appuyait sur lui. Comme les barres qu'empoignent les gens en rééducation, pour réapprendre à marcher. La comparaison était sans doute excessive. Ou peut-être pas tout à fait, si il en croyait Mercedes. Il ne la connaissait que peu, mais un jour ils avaient longuement parlé. Elle l'avait alors remercié d'être pour Kurt tout ce qu'elle ne pourrait jamais être, malgré sa bonne volonté.

Il fut interrompu dans ses pensées par un « Je vais devoir rentrer, maintenant ». Ils se dirent au revoir, et de loin il vit Kurt sortir son portable et appeler quelqu'un, son père sans doute. Blaine se dirigea alors vers un bar, histoire de se poser un peu pour penser, avant de rentrer à l'internat.

A peine avait-il payé son Monaco qu'il sentit le tabouret à coté de lui grincer. Du coin de l'œil, il vit une forme bouger, puis entendit une voix commander une pression.

- Jolie veste.

Il se retourna. Le garçon devait avoir son âge, plus ou moins. Il n'était pas à proprement parler beau, et pourtant…Son sourire à peine esquissé et ses yeux faussement innocents lui donnaient un je-ne-sais-quoi. Il y avait un charme certain dans sa façon de tenir son verre, ses boucles gentiment ordonnées et sa veste en cuir. Non, il n'était pas beau. Son nez était arqué et ses joues un peu roses. Cela dit…il avait un sacré sourire. Une fois son observation détaillée finie, Blaine ne put arriver qu'à une conclusion malaisée : il n'était pas beau, certes, mais il était sacrément sexy.

Son sourire était, il faut bien le dire, malicieux. C'était flagrant qu'il n'avait strictement rien à faire de la veste de Blaine, que ce n'était qu'une excuse.

- La tienne aussi, répondit Blaine sobrement et par politesse.

- Merci. Je te paye un verre ?

- Je ne comptais pas m'éterniser.

- Juste un, j'ai juste l'impression que toi et moi pourrions nous entendre sur beaucoup de choses. Si tu veux bien m'écouter le temps d'un autre Monaco…

Blaine réfléchit. Ce garçon l'intrigue et à vrai dire, il doit reconnaître qu'il est un peu, mais oui, peut-être un tout petit peu attiré par lui. Assez en tout cas pour que le visage de Kurt n'apparaisse qu'un instant dans son esprit. Après tout, se dit-il, on n'est pas ensemble, on est juste amis…pas de quoi culpabiliser.

Deux minutes plus tard, lui et M. Bouclettes étaient passés sur une petite table dans un coin du bar qui était pour ainsi dire désert.

- Tu me connais ? Demanda d'un coup l'inconnu.

- Je devrais ? Rétorqua Blaine en toute sincérité.

- Jesse St James, du Lycée Carmel. Tu sais, les Vocal Adrenaline…

Ah oui, pensa Blaine, dit comme ça…Bien sûr que le nom de St James était connu. Principalement en tant qu'ennemi n°1 pour toutes les chorales de l'Ohio (Et sans doute pour toutes les chorales des Etats-Unis) ; son charme s'expliquait : il était bon comédien.

- Moui, et alors ?

- Alors j'ai pu me tenir au courant de ce qui se passait du coté des Warblers de Dalton et des New Direction de McKinley. Tu sors avec Kurt Hummel, pas vrai ?

- Euh, pas exactement.

Blaine pesta intérieurement : il n'était pas en mesure de faire le point sur sa relation avec Kurt pour le moment. Et surtout pas face à un St James qui n'était absolument pas concerné.

- Mais je ne vois pas, poursuivit Blaine, vraiment pas en quoi ça te regarde.

Jesse le regarda un moment, prit une gorgée, une inspiration et dit enfin :

- Si tu veux tout savoir, j'ai moi aussi fréquenté une fille de McKinley. Rachel, elle s'appelait Rachel Berry. Elle était, remarque elle est sans doute toujours, la meilleure chanteuse des New Directions ; entre prodiges, on s'est très vite entendus. Mais les choses ont mal tourné et même si j'espérais que ça les ferait perdre les Régionales, rompre avec elle n'a pas été simple. Efficace, mais pas simple.

Blaine avait eu de la part de Kurt une version quelque peu différente, mais il répondit aussitôt :

- Et le rapport entre cette histoire, Kurt et moi ?

- Eh bien je me disais que l'histoire se répétait un peu, non ? J'imagine que tu lui as proposé de rejoindre ton lycée ?

Jesse vit Blaine se renfrogner.

- Non mais vois-tu, continua-t-il, c'est juste pour me tenir au courant…Maintenant que les Vocal Adrenaline ont pu voir de quoi étaient capables les New Directions…

- Vous envoyez quelqu'un espionner les Warblers, termina Blaine, un peu dédaigneux.

Jesse était résolu à ne pas laisser s'évanouir son sourire assuré. A la remarque glaciale de Blaine, il eut un petit rire et repartit sur sa lancée.

- Tout de suite les grands mots ! Mais bon, tu ne me donne pas l'impression d'être du même genre que les New Directions et leurs discours acidulés aux poneys multicolores. Alors je vais être honnête avec toi : si Kurt quitte McKinley, ils perdent un de leurs meilleurs atouts. Et s'il vous rejoint, cela fait augmenter le nombre de vrais chanteurs de votre chorale à deux. Ne me regarde pas comme ça : tu sais très bien que les autres de chez toi ne sont que des choristes, et pas des chanteurs. Nuance. Je disais donc, un atout de moins pour McKinley, un de plus pour Dalton, voilà qui équilibre la balance.

Il marqua un temps et reprit, en s'avançant légèrement vers Blaine :

- Je n'irai pas jusqu'à dire que vous avez une chance de nous battre, tu peux imaginer mon idée sur la question. Mais il faut toujours connaître ses adversaires, pas vrai ? Alors je te pose la question : oui ou non, Kurt va-t-il rejoindre les Warblers ?

- Hum…, hésita Blaine. Je n'en sais rien, vraiment.

- Tu en as envie, non ?

- Que…oui, bien sûr, il mérite mieux que ce lycée où on le harcèle et…

- Il t'aime, non ?

- Quoi ?

Jesse vit qu'il avait touché non pas un point sensible, mais le point sensible. Pour les deux leaders des chorales, l'enjeu était dorénavant clair : si Kurt aimait Blaine, il s'inscrirait à la Dalton Academy, ferait partie des Warblers et leur donnerait une chance d'aller aux Nationales et d'affronter les Vocal Adrenaline. Si Kurt ne voyait en lui qu'un ami, il choisirait probablement de rester à McKinley, lui et Rachel feraient gagner leur chorale et ce serait à eux d'aller aux Nationales.

Le fait que Jesse l'ait amené, malgré lui, et à partir d'un tout autre sujet, à se questionner sérieusement sur sa relation avec Kurt fit monter en Blaine une colère sourde et inappropriée, d'autant plus qu'un dernier détail le taraudait :

- Honnêtement, St James…

- Oui ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire ?

Jesse éclata de rire, toujours aussi distant et toujours avec cette petite, quasi insoupçonnable intonation perfide.

- Je te raccompagne ?

Tout son agacement colère comme un soufflé mal cuit…

- Si tu veux.

Ils firent quelques pas ensemble dans la rue, sans trop parler. Il commençait à faire vraiment froid, le mois de novembre était bien là…Au moment de se séparer, Blaine tendit la main, beau joueur. Jesse la serra, longtemps. Très longtemps, trop longtemps. L'air de rien, il tira les deux mains empoignées vers lui, rapprochant Blaine centimètre par centimètre. Lorsqu'ils furent l'un contre l'autre, Blaine était trop décontenancé pour s'opposer au baiser de Jesse. Ses lèvres n'étaient pas désagréables, bien au contraire il embrassait même très bien. Beaucoup trop bien encore une fois. Je suis au regret de vous dire que durant tout le temps de ce baiser, Blaine ne pensa pas une seule fois à Kurt. Non, pas une fois, et il n'y repensa pas avant d'être seul dans sa chambre d'internat.

Mais revenons à ce moment. Leurs visages se séparent, Blaine sourit malgré tout comme un idiot, et le sourire de Jesse est méchamment victorieux. Blaine n'a pas vu que Jesse a glissé son numéro de téléphone dans sa poche, l'air de rien, pendant qu'il l'embrassait.

Blaine n'a pas vu qu'il vient de s'engager dans ce qu'il convient d'appeler une belle merde. Il y est jusqu'au cou, ça ne fait aucun, aucun doute.


Pendant ce temps, Kurt est rentré chez lui. Il aimerait bien arrêter de sourire, mais cela semble impossible. En attendant que son père rentre, il regarde le frigo et commence à préparer à manger, se ravise, va chercher le CD de My Fair Lady, et reprend la préparation du repas.

C'est très difficile pour un membre de Glee club de ne pas chanter quand la musique lui tend les bras, surtout quand il vient de passer une après-midi formidable. Et dans le cas de Kurt, c'est un bel euphémisme : le pauvre petit est aux anges.

I could have danced all night !

I could have danced all night !

And still have begged for more.

I could have spread my wings

And done a thousand things

I've never done before.

Quand Burt rentra et surprit son fils à valser seul, il ne se posa pas de questions. S'il avait dû s'en poser, il l'aurait fait quand Kurt lui avait demandé à douze ans pourquoi les Action Man n'avaient pas une garde-robe aussi fournie que les Barbies. Toutefois, quand ils passèrent à table, il ne put se retenir plus longtemps :

- Dis-moi, Kurt…

- Oui ? chanta presque son fils

- A propos de ce, Blaine, c'est ça ? Tu es sûr qu'il est… ?

- Oui, ne t'inquiète pas, papa. Il me l'a dit.

- Ah, j'imagine que tout va bien, alors…

- Oui soupire Kurt avec des étoiles dans les yeux. Tout va parfaitement bien.

Il y eut un silence.

- Quand est-ce que Carol et Finn rentreront ?

- Aucune idée. Sûrement tard, Carol m'a dit que sa tante était douée pour les retenir plusieurs heures quand ils allaient la voir.

- Ok. Bon, j'aime autant aller me coucher.

…Pour pouvoir continuer à penser à Blaine, bien sûr. Une fois dans sa chambre, il tourna encore quelques fois sur lui-même avant de se rendre compte qu'il était épuisé. Ses soins vespéraux terminés, il enfila son pyjama en soie, et se coucha dans son lit. Là, il se surprit à imaginer que Blaine était là, derrière lui, la tête dans sa nuque, ses bras autour de son torse.

Kurt ne tenait pas particulièrement à définir ce qu'il ressentait pour Blaine. Il savait que ça ressemblait à de l'amour, mais différent de la dernière fois. Quand il s'imaginait avec Finn, celui-ci était presque muet. C'était compliqué à définir. Il voyait Finn comme un benêt tout juste bon à être élevé. Quand il pensait à Blaine, rien à voir : Blaine était comme une lumière, un ange armé qui venait pourfendre les gros dragons patauds, hideux et lourds qu'étaient les types du genre de Karofsky.

Non, pas Karofsky. Il ne voulait pas penser à Karofsky, pas ce soir.

Il s'endormit, un sourire sur les lèvres.


Je sais, je sais. J'ai casé beaucoup de références personnelles :j'ai vraiment pleuré devant Chantons Sous La Pluie, par exemple...dire si Kurt l'aurait fait, c'est là une bonne question :)

Et, croyez-le ou non, de mémoire j'ai casé une référence à Victor Hugo. C'est dingue les bêtises qu'on peut faire quand on écrit trop tard :)

Comme tout auteur normalement constitué, souvenez-vous, j'aime les reviews ;)