Prologue
Son regard noir illuminé par la flamme du côté obscur. Voilà ce qui restait d'Anakin Skywalker. Anakin était mort, Vador l'avait consumé à jamais. Non ! Il y avait cette étincelle, unique vestige du passé, courte, une étincelle de bonté. La douleur commençait à submerger Padmé. C'était trop. Elle ne pouvait plus supporter de l'avoir perdu. Mais il y avait son enfant qui allait naître. Elle devait tenir, pour lui et pour cette étincelle. Elle ferait tout pour retrouver l'homme qu'elle aimait. Quoiqu'en fut le prix, même la mort. La mort ? Ce serait un soulagement. Tenir. Mettre ses sentiments de côté. Tenir pour lui, pour le fruit de leur amour. Une nouvelle vie allait commencée. Cette vie allait vivre dans un monde où le côté obscur gouvernait, sans père, peut-être sans mère.
Où était le petit garçon blond aux yeux azur ? Où était passé ce petit être au grand cœur qui s'était battu pour devenir un homme reconnu de tous, qui s'était battu pour être reconnu d'elle ? Any. Il l'a abandonné, pour elle, parce qu'il croyait qu'elle allait mourir. Non, il est mort. Anakin n'aurait jamais tué les enfants du Temple, Any ne l'aurait jamais abandonné elle et leur enfant. Jamais. Vador n'existe pas. Il n'a jamais existait. Le souvenir qu'elle a sur Mustafar n'est qu'un rêve. Non, un cauchemar, et le pire qu'elle n'est jamais eu.
Non, il n'y a que les souvenirs heureux. Celui de la première fois il l'a embrassé sur Naboo, sur sa planète. Le souvenir le plus beau de sa vie. Et les moments passés à rire dans l'herbe drue et fraîche de Naboo ? Et son sourire lorsqu'elle lui a annoncé qu'elle allait avoir un bébé ? Dark Vador a tué Anakin voilà tout ce qu'elle sait. À moins qu'Anakin soit encore vivant ? L'étincelle. Il est blessé ? Elle divague. Soudain, des convulsions traversent son corps. Le bébé. Voilà à quoi se raccroché. Elle va accoucher. Le bébé. Elle sent une main auprès d'elle. Obi-Wan ! Elle n'est pas seule. Il est là, son meilleur ami et confident. Il sera toujours là pour elle. Il lui tient la main. La douleur est là, mais qu'elle douleur en pensant qu'elle est en train de donner la vie ? La souffrance n'existe pas. Il n'y a que le bonheur de l'instant présent. Son bébé. Des vagissements retentissent. Il est né. Obi-Wan lui tend le petit ange. Il est là, sous ses yeux. Elle sourit. C'est un petit garçon, si fragile, avec de grands yeux bleus, comme Any. Elle chuchote :
« Luke. »
Elle sent que ce n'est pas fini. Il y a… un autre enfant. Les convulsions reprennent, la douleur aussi. L'autre petit ange apparaît. Si frêle lui aussi. Obi-Wan le met sous ses yeux. C'est une fille. Avec elle aussi les yeux bleus océans, comme son père. Mais les bébés n'ont t'ils pas tous les yeux bleus à la naissance. La couleur des yeux de ses enfants se concrétisera de jour en jour, créant à chacun d'eux une identité propre. Mais verra-t-elle ses enfants grandir ? En aura-t-elle la force sans Any, son Any ? Pour ses enfants, peut-être. Et il y a Obi-Wan, Obi-Wan qui sera toujours là pour elle. Si elle reste, elle devra combattre… Vador. Elle sait que ce sera difficile. Elle sent qu'elle peut partir là, maintenant. Si elle reste, la douleur sera toujours là, au cœur de ses entrailles. Mais il y aura Padmé et Luke et elle doit leur offrir un avenir meilleur. Ce ne sont que des enfants, ses enfants, âmes fragiles dans l'ombre.
Mais où trouver refuge ? Naboo. Cette idée s'impose à elle. Naboo, sa planète bien aimée. Ses yeux se font lourds soudain. Elle entend les cris d'Obi-Wan. Que lui dit-il ? De rester. Elle va rester, mais d'abord elle veut dormir et se souvenir, rêver des instants heureux.
Any. Il s'avance vers elle. Doucement, un sourire sur les lèvres. Elle est heureuse de le revoir, si heureuse. Elle s'inquiétait pour lui, il lui manquait. Il a tellement grandit ! Ce n'est plus l'enfant de Tatoïne qui parlait mariage avec elle, non, c'est un homme de dix-neuf ans, au regard océan, aux cheveux blonds portant la coupe des padawan. Il est plus grand qu'elle, désormais, et de plusieurs centimètres. Il est là, il la protège. Son sourire dans l'herbe drue de Naboo. Il l'a accompagné. L'aime t'il ? Elle n'est pas sûre. Joue t'il avec elle ? Elle oui. Elle est obligée, partagée entre ses sentiments et son devoir de sénatrice. Elle n'a pas le droit d'aimer un jedi. Jamais. C'est interdit. Mais il y a les éclats de rire, les roulades dans les champs. Elle n'a jamais été si heureuse. Jamais, un mot qui revient souvent. Leur premier et sa saveur. Tout va trop vite pour elle. Et le jour où il a été catapulté en essayant de monter un des créatures de Naboo ? Il l'a fait rire. Sa douleur lorsqu'il lui dit que sa mère est en danger. Il ne veut pas la laisser seule. Elle lui dit qu'elle l'accompagnera. Elle irait avec lui au-delà des étoiles. Elle sait qu'elle l'aime, vraiment et entièrement. Ils partent. Le danger est réel. Ils sont prisonniers et vont être exécuté par l'intermédiaire de monstres. Ils sont sauvés. Ils se marient. Et puis tout change, toute culbute, trois ans plus tard. Ils vont avoir un enfant. Le danger est encore plus réel. Ils vont devoir avouer aux jedis, Anakin risque de perdre son titre. Puis Palpatine apparaît. Et c'est la fin. Obi-Wan lui annonce qu'Any est passé du côté obscur. Elle le rejoint. Elle veut le ramener. Il lui demande de la rejoindre. Elle dit qu'elle ne peut pas, son Any est mort. Il l'étrangle avec la force. Elle ne peut pas se défendre. Et son enfant ! Ne pense t'il pas à son enfant ? Il veut sa mort. Any est mort. Dark Vador s'est emparé de l'enveloppe charnelle d'Any. Et le néant.
Elle sent que ses forces l'abandonnent. Dans un dernier souffle, elle murmure pour elle-même et pour Obi-Wan :
« Il y a encore du bon en lui. »
Puis le néant. Elle combat. Elle ne veut pas mourir. Elle ne va pas mourir. Elle sent alors une lumière venir à elle. Un murmure du fond des âges déchire l'air :
« C'est notre don. Tu es le seul espoir de la rébellion. Montres toi en digne. »
Au loin, un cri retentit. Elle reconnait la voix. Anakin cri son nom.
Bonjour !
Ca y est, mon bac est fini, je commence cette fiction que j'avais prévu depuis longtemps. Comme vous vous en douter, Anakin n'a pas consumé par la lave de Mustafar et Padmé n'est pas morte. Je n'ai pas aimé qu'elle meure de cette façon dans le troisième film et cela m'a motivé à écrire cette fiction. « Et si ? » Mais Padmé a reçut un don unique et magique. Réponse dans le chapitre 1. )
Bien à vous,
Rose
