J'inaugure la section française de la série, sans savoir si elle sera un jour diffusée en France. Personnellement, je viens tout juste de découvrir la série et j'ai craqué à 100% pour elle. J'aime particulièrement les interactions entre Ben et sa fille ^^

Cette histoire prend place après le 3x02 (ou 2x18, j'ai dû mal à comprendre s'ils sont passé à la saison 3 ou pas). Elle se concentre sur la relation entre Ben et Riley (oui, désolée, mais pour le coup, je n'adhère pas du tout au Danny/Riley alors que toute la sphère du web semble attendre ça avec impatience, comme quoi...)

Bref, j'ignore si quelqu'un viendra lire cette fanfic, mais j'avais envie de me lancer.

Bonne lecture ;)


Deux semaines déjà que Angela était repartie, laissant Ben à nouveau seul avec sa fille. Cette fois-ci, il avait accueilli la nouvelle avec joie. Emma faisait désormais partie de ma vie et il était hors de question que qui que ce soit l'emmène, même sa mère. Surtout sa mère ! La vie avait donc repris tranquillement, au sein de cette étrange colocation. Bonnie continuait à les envahir sans frapper à la porte. Danny gagatisait toujours autant face à sa nièce. Tucker utilisait de plus en plus sa filleule dans ses techniques de drague. Et Riley… avec Riley, la situation était un peu plus compliquée.

Depuis qu'elle avait quitté le benjamin des Wheeler, elle continuait à rendre visite à Emma, mais entre elle et le jeune papa, quelque chose s'était brisé. L'épisode éclair de Fitch, associé à au petit « dérapage » sexuel avec Angela, avait éloigné le jeune couple.

Ben y pensait sans cesse, ne parvenant pas à trouver une solution :

- Tu vois, Emma, un jour, quand tu seras grande… et bien, j'espère que tu seras une femme honnête. Honnête et sûre de toi. Ne tombe jamais amoureuse d'un pauvre type incapable de se battre pour toi tu entends ? En fait, ne tombe jamais amoureuse. Ça ne fait que compliqué la vie.

- Tu as encore d'autres conseils du genre ? Parce que tu vas ruiner sa vie avant même qu'elle commence !

Bonnie traversa le salon pour rejoindre son fils et sa petite-fille. Elle s'empara du biberon et poussa son fils d'un coup de hanche, afin de prendre sa place :

- N'écoute jamais ton père quand il te parle d'amour, Emma, compris ? Viens plutôt voir tata Bonnie ok ?

- Tata Bonnie ?

Elle se retourna vers Ben, pointant le biberon en sa direction telle une arme prête à faire feu :

- Si j'apprends que tu m'affubles d'un petit surnom ridicule en mon absence, je te jure que je te tuerai Benji chéri !

- Mais tu es sa grand-mère !

- Qu'est-ce que ça peut lui faire ? à cet âge-là, elle ne voit pas la différence. Laisse-moi vivre dans l'illusion encore quelques années…

Ben battit en retraite. C'était peine perdue de vouloir lutter contre sa mère. Emma le saurait bien assez tôt. Il s'assit auprès d'elles lorsque la porte s'ouvrit. Danny et Riley firent leur apparition :

- Et là, je leur ai dit « Non, votre honneur, il est totalement impossible de faire disparaître autant de nourriture en si peu de temps. Et je parle en connaissance de cause ! »

Ben se releva aussitôt, comme s'il venait de recevoir une décharge électrique. Il salua son frère avant de venir à la rencontre de la jeune femme :

- Hey, Riley. Comment… comment ça va ?

- Bien. Merci. Oh, Emma, Emma, Emma… mais comme on est toute jolie aujourd'hui !

Une fois de plus, la conversation avait tourné court. Ben n'était pas parvenu à discuter avec elle depuis leur rupture. A vrai dire, ils ne s'étaient plus jamais retrouvés seul à seul. Il avait tenté plusieurs fois de lui parler, mais à chaque fois, un membre de la petite communauté débarquait, mettant à mal ses initiatives.

Danny s'approcha de son petit frère et posa sa main sur son épaule :

- Ne t'en fais pas frérot, ça ira mieux. Laisse-lui juste un peu de temps.

- Tu crois vraiment ?

- Non. Mais c'est ce qu'un grand frère est supposé dire dans ces cas-là. En tout cas je trouvais que ça sonnait bien.

Lorsque que Riley s'éclipsa pour retourner travailler, Ben se précipita à sa suite, tentant de retenir l'ascenseur :

- On pourrait dîner un de ces soirs. J'aimerai bien qu'on puisse parler.

- C'est ce qu'on fait déjà non ?

- Allez, Riley, s'il te plaît… Tu m'adresses à peine la parole et tu passes ton temps à m'éviter.

- Si c'était le cas, tu penses que je viendrai jusqu'à ton appartement ?

- Il n'y a pas de problème pour toi alors ?

- Non. Tout va bien.

- Est-ce que ça veut dire que tu serais prête à nous laisser une seconde chance ?

Les portes de l'ascenseur se refermèrent mais le pied de Ben vint interrompre leur progression :

- Je te l'ai déjà dit. Tu as beaucoup de choses à régler dans ta vie avant de pouvoir réellement t'impliquer dans une relation.

- Tu trouves que je suis trop immature ?

- Je pense que tu es complètement paumé, Ben. Et c'est normal, tu n'étais pas préparé à tout ça. Mais je n'ai aucune envie de te servir de bouée de sauvetage. Le jour où on sera ensemble, il n'y aura que nous deux. Et Emma, bien sûr. Mais pas d'ex. Pas de filles que tu dragues à gauche et à droite. Pas de doutes. Pas d'autres choix.

- Et comment je peux faire pour te prouver que c'est le cas ?

- Je sais que ça ne l'est pas encore. Je suis désolée…

Et il la laissa disparaitre derrière les rideaux de fer. Mais tandis qu'il voyait les lumières des étages défiler, il ne put s'empêcher de sourire. « Le jour où on sera ensemble ». Si ce n'était pas une sorte de déclaration maladroite, il était bon pour la vie de moine.

o0o0o0o0o

Au bar, Ben enchainait les cocktails et les performances de flair bartending, devant trois jolies filles en pamoison. Tucker l'observait depuis le canapé, accompagnant chacun de « oh » « ah » d'extase féminin par de ses commentaires sarcastiques. Il finit par se lever et rejoindre son ami, provoquant aussi la fuite du trio :

- Ok, c'est officiel, il faut que tu m'apprennes.

- On commencera avec des gobelets en plastique alors. J'ai peur que tu nous coûtes cher en vaisselle.

Danny arriva à son tour, vêtu de sa tenue de Ranger. Il n'eut pas besoin de commander sa bière, son cadet devançant sa demande :

- Et voilà, monsieur est servi !

- Merci Frérot. J'en ai bien besoin. Une vraie journée de merde.

- Vas-y, raconte.

- Non. Pas envie.

- Hé, mec, je suis barman, je suis là pour ça !

- Et bien, je me suis pris la tête avec le coach parce qu'il a voulu changer la formation, il m'a mis en défense à la place que Bennet, et Bennet en attaque, mais à droite, alors qu'il voulait la gauche, mais Freeman a refusé, alors il est parti dans les but, mais O'Neil a pas voulu, alors ils se sont battus, et moi je me suis retrouvé en milieu, et MacKenzie…

- Ok, c'est bon. Je crois que j'ai compris.

En réalité, Danny l'avait perdu à l'évocation de « Bennet ». Il faut dire que malgré tout l'amour que Ben portait à son grand frère, il préférait voir le hockey sur grand écran, plutôt que de l'entendre raconter ses mésaventures d'entraînement.

Soudain, Tucker les rappela à l'ordre :

- Les mecs, je ne voudrais pas casser l'ambiance mais regarder qui vient d'entrer !

Riley venait de s'installer sur le canapé, en compagnie d'une brune qu'aucun des garçons n'avait jamais vu auparavant :

- C'est qui cette fille ? demanda Ben

- Bah, enfin ! Ben ! T'as bu combien de verres ? répliqua Danny. C'est Riley.

- Merci, j'avais remarqué. Non je parle de l'autre.

- Je ne sais pas, dit Tucker, mais j'en ferai bien mon quatre heures.

- Peut-être que c'est une amie, proposa Danny. Ou une collègue. Ou une cliente. Peut-être même les trois à la fois. Est-ce que c'est possible ?

Ben préféra ne pas relever la remarque. Il reposa le verre qu'il était en train d'essuyer, jeta négligemment son torchon sur son épaule et entreprit de quitter le bar. Mais Danny s'interposa :

- Où tu vas comme ça ?

- Voir si elles sont besoin de quelque chose.

- Je crois que tu devrais laisser Riley tranquille.

- Elle t'a parlé de moi ?

- Non. Mais je pense qu'elle a besoin d'un peu de distance entre vous, tu comprends ?

Ben acquiesça, s'immobilisant un instant, avant de continuer son chemin :

- Tu ne m'écoutes pas hein ?

- Si Danny. Je t'ai écouté. Mais je te rappelle que je suis barman et que je bosse ici. Et que ce sont des clientes. Alors si tu ne veux pas que je me fasse virer, laisse-moi travailler.

Ben se retint d'ajouter que si Riley cherchant tant que cela à l'éviter, elle aurait choisi un autre bar. Et sur ce, il vint à la rencontre des deux femmes :

- Bonjour mesdemoiselles. Qu'est-ce que je peux vous servir ?

Riley leva les yeux vers lui, agacé qu'il interrompe leur conversation :

- Deux mojitos. Ça vous va Annie ?

- Je peux vous apporter la carte des cocktails si vous voulez. C'est la spécialité de la maison.

- Vous avez une carte ? demanda la jeune femme brune

- En fait, non, j'improvise. Mais je suis plutôt doué pour ça !

- Ok, ça suffit Ben, je t'ai dit deux mojitos, ça ira comme ça ! lança Riley, agacée.

- Vous vous connaissez ? questionna Annie.

- Non.

- Oui.

- Peut-être.

Annie se mit à rire, amusé par le spectacle que lui offraient les deux amis. Ben comprit qu'il dérangeait et s'éclipsa. Lorsqu'il revint leur servir la commande, il esquissa un petit geste de la main pour marquer sa présence, et repartit aussitôt.

- Je te l'avais dit, affirma Danny. Elle ne veut pas te parler.

- Mais pourquoi ? Je sais que j'ai merdé ave Angela, mais si elle ne me laisse pas l'occasion de m'expliquer…

- Oblige-la, suggéra Tucker.

- J'aimerai bien. Seulement, elle refuse toutes mes initiatives. Et puis, il y a toujours quelqu'un des les parages pour empêcher le moindre de nos tête à tête.

Ben s'interrompit : Riley et Annie quittaient le bar. Elles leur adressèrent un salut de la main.

- Et bien, à ta place, je laisserai tomber, dit Tucker. Si Riley préfère faire sans toi, tu devrais en faire autant !

- C'est triste à dire, mais je suis d'accord avec Tucker. Passe à autre chose, frérot.

- Comme si c'était facile à faire…

Ben n'imaginait pas comme ses mots faisant résonnance en Danny. Lui aussi tentait tant bien que mal d'oublier Riley. Mais il avait un avantage sur Ben : Riley n'avait jamais eu de sentiment pour lui. Et s'il avait fini par accepter que son amour de jeunesse sorte avec son petit frère, l'idée qu'aucun des Wheeler ne finisse avec la jeune femme le rassurait.

C'est à cet instant que Annie refit son apparition dans le bar. Elle jeta un bref coup d'œil à la salle avant de s'approcher du bar.

- Ben ?

- Oui, je peux vous être utile ? Vous avez oublié quelque chose ?

Elle ne lui laissa pas le temps de comprendre ses intentions et glissa sur le comptoir une serviette en papier. Ben la déplia et découvrit une série de chiffres inscrits au crayon noir :

- Appelez-moi.

Tucker resta bouche bée. Lorsque la belle brune quitta le bar, il s'empressa de taquiner son colocataire. Il était difficile pour lui d'admettre que les fils Wheeler avait le don de l'agacer. Entre le joueur de hockey taillé comme une armoire à glace, et le petit dernier à la tchate et au sourire ravageur, il était la troisième roue du carrosse. Ou le troisième pied de l'échelle. Bref, il était le copain sympa qui passait à côté des belles nanas.

Ben préféra ne pas commenter la situation. Il commença à déchirer la serviette mais Tucker l'arrêta immédiatement :

- Ohlala, qu'est-ce tu fais ?

- Tu le fais exprès ou quoi ? C'est Riley que je veux.

- Oui, je sais. Mais pourquoi repousser les autres options ? C'est peut-être le signe que tu attendais. Tu sais, pour « passer à autre chose »…

- Non merci.

- Ok. Je peux l'avoir alors ?


A suivre...

Si jamais vous avez envie de laisser un petit avis, n'hésitez pas ;)