Bonjour, bonsoir,

Correction par l'incroyable Amazing-Destiny

C'est une histoire un peu spécial parce que c'est situé au environs des années 1600 1615 je dirais, donc médiéval un peu historique avec des princes et des princesses ainsi que des rois mais c'est sans prétention aucune, certains propos peuvent et vont être offensant mais inspirer de séries telle '' Tudors '' '' Merlin '' '' Reign '' et tant d'autres ainsi que la réalité, j'espère que vous allez aimer.

Bonne lecture,

Votre auteur dévouée,


- Je refuse !

Son père ne fit que soupirer de son trône, secouant la tête comme s'il faisait un caprice ne lui donnant que plus de carburant pour sa colère, il était si furieux que si il pouvait... Non c'était de la traîtrise que de penser ainsi, il essaya en vain de se calmer mais il était bien trop outré pour que ça marche, comment pouvait-il lui faire ça, à lui ?

- Vous n'avez malheureusement pas voix au chapitre mon fils, la décision est déjà prise.

Lui dit le Roi Robert Premier d'un ton ennuyé.

- Le traité a déjà été signé.

- Vous m'avez fais une promesse père.

S'indigna-t-il en en s'avançant vers son père, la rage au ventre.

- Cessez de geindre fils, ce n'est qu'un mariage certes mais c'est votre devoir en tant que Prince Héritier !

- Vous m'aviez juré que je ne devrais pas épouser une quelconque princesse vaine et avide avant mes trente-cinq ans !

- Oui et cela est dans un an pas dix.

- Et j'ai le droit d'avoir encore un an à moi, vous ne pouvez pas...

- Je peux et je le ferais Prince car je suis votre Roi avant d'être votre père.

Claqua Robert, les yeux glacés.

- Vous êtes le prince héritier du trône d'Angleterre c'est votre devoir premier que de faire un fils pour continuer la lignée et protéger le trône si convoité par tous. Vous devriez vous estimer chanceux d'avoir eu autant de liberté, à votre âge le prince Henri à déjà quatre enfants dont vous allez épouser la fille aînée, vous devez servir votre pays un point c'est tout !

- J'ai servi ce pays plus que quiconque ici présent, j'ai passé cinq ans dans les mains de l'ennemie à me faire torturer, j'ai fais plus que n'importe quel autre prince ou roi n'a jamais fait pour ce pays, n'osez pas diminuer ce que j'ai vécu.

S'insurgea Oliver la respiration haletante. Des flashs lui revinrent à l'esprit, cet homme qui n'avait qu'un seul œil tailladant sa peau de son couteau, ses hurlements de douleur ignorés, le sentiment de solitude extrême, le désespoir de ne plus jamais revoir la lumière du jour, ses membres se fessant écarteler violemment, la faim et la soif si forte qu'il en défaillait et le froid venant des murs en pierre de la geôle. Les voix des autres prisonniers qui ressemblaient à un chant funèbre qu'il entendait encore maintenant la nuit dans sa chambre une fois les bougies éteintes, la crasse collée fermement sur sa peau cassée et meurtrie, l'odeur de pourriture de chair humaine en décomposition, l'horreur de se rendre compte que ça venait partiellement de lui.

Il avait passé cinq longues années en enfer, le changeant à jamais dans son âme.

- Et je ne le ferais jamais mon fils, ce que vous avez vécu fait de vous le fils et le Prince dont je suis fier de vanter à chaque personne que je rencontre... Mais ça ne change pas le fait que vous devez avoir un héritier qui assurera la continuité de notre sang et notre lignée, le traité avec la France était bien trop beau pour le laisser passer. Nous avons besoin de plus d'armée et d'armes, et la dot est considérable, en échange vous épousez une Princesse de pur sang qui pourra porter votre fils ainsi que bien d'autres enfants.

- Je ne veux toujours pas !

Mais sa posture avait diminuée tout comme sa rage, son père avait toujours eu le don de le manipuler sans pour autant en être mesquin ce qui l'agaçait vraiment.

- Vous ne pouvez pas continuer à courir après les servantes et les dames de la cour Prince Oliver, vous devez vous poser pour avoir enfin cette légitimité et ce respect qui vous est dû, que cette Princesse soit la fille du prince Henri, notre cousin, est une opportunité qu'il fallait absolument saisir, elle est d'une très bonne lignée et selon toute vraisemblance encore vierge.

- Ça existe encore de nos jours ? Se moqua-t-il en ricanant, ses mains posées sur ses hanches. Et si elle est laide ?

- Vous éteindrez les bougies.

Lui répondit son père en souriant narquoisement. Oliver souffla d'agacement, il avait réponse à tout de toute façon. Une pensée lui vint cependant qui le fit blanchir.

- Quel âge a-t-elle ? Demanda-t-il une grimace de dégoût déformant son visage. Ce n'est pas une enfant j'espère ?!

Son père ria, l'or de sa couronne brilla sur sa tête, ses coudes se posant sur les accoudoirs de son trône orné d'émeraudes, l'amusement prenant place sur ses traits vieillissant.

- Non elle a, si mes souvenir sont bon, dix-neuf ans. Mais si elle avait été une enfant comme vous dites vous l'auriez épousé de toute façon, sachez-le mon fils.

Il soupira une nouvelle fois et leva les yeux au plafond pour se calmer, il les ferma un instant et inspira profondément, se retournant il fit signe aux gardes d'ouvrir les portes.

- Vous ne voulez pas savoir son prénom ?

Le nargua le roi, des traces de sarcasme dans sa voix rauque.

- Oh et elle arrivera dans une semaine, préparez-vous donc !

Vraiment c'était un miracle qu'il soit encore sain d'esprit. Il n'avait pas le choix... Mais pour le moment il avait besoin de parler à son ami qu'il rejoignit.

...

- Alors ?

Questionna son vieil ami Thomas, le fils du duc de Norfolk, un ami proche de son père.

- Je vais me marier avec la fille de mon cousin Henri de France.

Pesta-t-il en buvant le vin tendu par un serviteur, se penchant dans le fauteuil en bois rembourré de fourrure, il bascula sa tête en arrière.

- Félicitation mon ami ! Il était temps, buvons à cela.

Il se tourna vers son serviteur et claqua des doigts.

- Serviteur va chercher le meilleur vin rouge que tu trouveras !

- Oui Mon Seigneur.

Oliver roula des yeux ignorant le verre de vin rouge plein que lui tendait le maigre serviteur de son ami, il gratta son menton et fronça les sourcils, se demandant comment était cette jeune femme qui serait la future reine, sa future reine... Brune ? Blonde ? Rousse ? Idiote ou Maligne ? Vaine ? Laide ? Méchante ou Gentille ? Peut-être qu'elle serait comme sa propre mère... Une nature morte.

- Que savez-vous d'elle ?

Thomas retira le verre de ses mains n'ayant pas compris la question de son ami.

- Que dites-vous Oliver ?

- Ma future épouse, que savez-vous d'elle ?

- Oh ! Elle... Et bien peu de chose à vrai dire, elle a été cachée toute son enfance ainsi que son adolescence, venant très peu de fois à la cour de France. Son père, votre cousin Henri, à toujours été extrêmement protecteur avec sa fille chérie.

Thomas avala la fin de son verre de vin avant de faire signe à son serviteur de le resservir.

- Je me demande pourquoi il a prit la décision de vous la donner en mariage alors que des rumeurs disaient qu'il allait la faire mettre dans un couvant. On aurait dit que la simple pensée qu'un homme puisse toucher sa fille le mettait dans une rage folle... C'était surprenant...

Il avala une autre gorgée de vin.

- Ah, elle est blonde... Enfin je crois.

Oliver haussa les sourcils de surprise, la curiosité bouillonnant dans son ventre, Thomas avait raison, pourquoi son cousin qui avait l'air si stricte et possessif acceptait de donner sa fille en mariage ?

- C'est étrange tout de même.

- Peut-être qu'elle a fini par l'embarrasser voilà tout.

Dit son ami, balayant ses questions du revers de sa main et lui faisant signe de boire son verre.

- C'est un français, vous savez à quel point ils sont émotif, ne vous en faites pas.

En bon anglais qu'il était, il allait faire exactement ça, ses tripes lui disaient que les choses allaient changer, en bien ou en mal il ne savait pas.

- J'arbore ce mariage !

- Oh ça va vous n'avez pas grand chose à faire, qui sait peut-être a-t-elle la santé fragile... Ne perdez pas espoir mon prince.

Il n'aima pas les paroles de son ami et frère d'arme mais fit semblant d'être d'accord avec lui, il serait un bon prince, un bon fils et un bon mari.

- Peut-être... Répondit Oliver, distraitement.


Paré de ses plus beaux habits Oliver attendait l'arrivée de sa future épouse qui se faisait longue, beaucoup plus longue que prévu, debout à coté de son père qui était assit sur son trône se faisant donner le raisin nonchalamment par une servante au bien trop grand décolleté, il fit taper son pied d'impatience sur le sol et sa main se resserra sur la garde de son épée. La couronne sur sa tête lui démangeait et ses nouvelle bottes étaient trop serrées, sa cape en velours verte pesait une centaine de kilos sur ses épaules.

- Enfin.

Maugréa-t-il en entendant la musique sonnant l'arrivée de la Princesse.

Les portes s'ouvrirent en fracas, plusieurs chevaliers entrèrent, les armoiries de leur roi sur eux, ils se séparèrent pour laisser place à une silhouette portant un long voile blanc qui couvrait son visage, son corps vêtu d'une longue robe blanche et rouge de soie couverte de fils d'or, qui semblait presque enfantine par rapport aux hommes parés de leurs lourdes armures.

La silhouette s'approcha de quelques pas gracieusement et son père se leva doucement, un sourire étrangement chaleureux envers la Princesse, les mains en avant elle lui fit la révérence.

- Bienvenue dans votre nouveau château Princesse, j'espère que vous avez fais bon voyage.

- Merci Roi Robert et non malheureusement ce ne fut pas le cas.

Fit une voix douce mais remplie d'impétuosité.

- Les intempéries ont gâché la vue de votre si joli pays et souillées ma couche à de nombreuses reprises en inondant notre bateau, le temps n'est pas clément de par chez vous.

La surprise resta totale dans la salle du trône pour les anglais mais pas les français qui soupirèrent de dépit, un chevalier à l'avant alla jusqu'à rouler des yeux, son père la bouche ouverte resta les bras ballant.

- Nous en voilà désolés je suppose.

Hésita-t-il puis il secoua la tête et repris son air royale.

- Le plus important est que vous soyez arrivée saine et sauve, Princesse Felicity laissez-moi vous présenter le Prince Oliver, votre futur époux.

Oliver s'avança comme le voulait la coutume et attendit que la Princesse lui fasse la révérence ce qu'elle fit tardivement, il lui retourna le geste et elle leva ses mains gantées pour attraper le voile recouvrant son visage. Doucement et soigneusement il s'avança encore et prit le voile entre ses doigts, le parfum délicat de la femme en face de lui arrivait jusqu'à ses narines habituellement sans odorat.

Des papillons voltigeants dans son estomac il leva enfin le voile plus lentement qu'il ne l'aurait voulu, de longs cheveux blonds ondulés apparurent en premier brillant comme de l'or filé, un corset serré tenant à peine une poitrine ni trop généreuse ni trop petite mais qui semblait vouloir s'enfuir du tissu. Vint ensuite un menton fin et délicat puis une bouche pulpeuse parfaitement tracée dont la couleur naturelle semblait être un rose aussi doux que les fleurs dans le jardin de sa mère, des pommettes délicates légèrement rosées, un petit nez en bouton et enfin ses grands yeux en amande d'un bleu indescriptible qui lui rappelèrent la mer d'Italie en été étincelant sous le soleil chaud, entourés de long cils noir qui... Le fusillaient intensément, jamais Oliver n'avait vu ce genre d'émotion chez une femme auparavant, il semblait qu'elle voulait l'assassiner dans d'atroces souffrances.

Il ne fit aucun cas des halètements de la salle face à la grande beauté de la princesse française maintenant découverte, son regard ancré sur celui de la femme qui deviendrait sa reine.

Tant de de défi dirigé vers lui, elle le défiait fièrement de son regard azur, sans crainte... La seule chose à laquelle Oliver pensait... Était que cette femme n'allait pas être facile à apprivoiser... Il ne s'attendait pas à une femme qui allait le défier... Qu'est-ce qu'il avait fait au Seigneur pour avoir une telle femme ?


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