Voici le début d'une nouvelle fiction. Il y aura une suite, d'ores et déjà en cours d'écriture.
En attendant place à l'histoire avec deux personnages que j'aime tout particulièrement...


Queenie Goldstein était une charmante jeune sorcière. Blonde, un teint de porcelaine, des yeux bleus, petite et menue... Elle ressemblait à une fragile poupée.
Mais la jolie jeune femme était bien plus que ça.

En la voyant, personne ne se doutait qu'elle était une sorcière puissante et une legilimens accomplie. Elle s'en servait outrageusement, sans la moindre honte. Son don après tout faisait partie d'elle.

Elle s'était bien gardée de mentionner ses capacités hors du commun en don de l'esprit lorsqu'elle avait postulé pour travailler au sein de Macusa. On lui avait donné un travail d'assistante. Un petit poste sans responsabilités qui lui convenait parfaitement : de sa place, elle voyait tout et pouvait habilement manœuvrer pour améliorer certaines choses.

En général, sa soeur Tina pinçait les lèvres et disait que ce n'était pas bien mais quand Queenie avait réussi à lui éviter d'être purement et simplement virée après le scandale Bellebosse, Tina avait cessé de se plaindre.
Elle lui jetait de temps en temps un regard sombre et son visage se crispait mais elle ne disait plus rien.
Queenie ne lui en voulait pas. Elle savait que mal utilisé son don pouvait se montrer dangereux.

Si on le lui avait demandé, Queenie aurait dit qu'elle était parfaitement heureuse.
Elle avait un travail qui lui convenait tout à fait. Elle vivait avec sa sœur et elles s'entendaient bien toutes les deux. Elles en étaient arrivées à une routine agréable qu'elles n'auraient changé pour rien au monde.
Bien sûr, elle n'avait pas rencontré l'amour, mais elle était encore jeune, et elle ne s'en préoccupait pas vraiment. Elle avait tout son temps.

La première fois qu'elle croisa Percival Graves, le Directeur de la Sécurité Magique, elle s'immobilisa soudainement, perplexe.
L'homme austère était impressionnant. Séduisant. Ses yeux sombres se posèrent sur elle un court instant, et elle lui offrit un sourire qu'elle espéra éblouissant.
Mais il se contenta d'un bref hochement de tête, sans un sourire.

Lorsqu'il fut éloigné, Queenie se rendit compte qu'elle n'avait même pas pensé à utiliser ses dons de legilimens sur lui.

Au fil des jours, elle le croisa régulièrement. Le bras droit de la Présidente traversait souvent le Macusa, faisant voler derrière lui son long manteau comme s'il était pressé. Et Queenie l'observait de loin, le suivant de ses yeux bleus, fascinée.

En retard comme souvent, Queenie entra en coup de vent dans l'immeuble du Macusa et se précipita vers les ascenseurs, espérant que cette fois-ci personne ne se rendrait compte de ses cinq petites minutes de retard. Enfin... plutôt dix à dire vrai.
Elle était en train de chercher ce qu'elle allait bien pouvoir inventer comme excuse, quand elle entra sèchement en contact avec une masse compacte.

Elle leva les yeux pour se rendre compte qu'elle était en fait entrée en contact avec un corps humain.
Un homme. Grand. Large d'épaule. Incroyablement séduisant.
Lorsque ses yeux bleus entrèrent en contact avec les prunelles sombres de son vis à vis, elle tressaillit soudain.
Percival Graves.

L'homme qui la troublait depuis des semaines était devant elle, l'air impassible. Elle crut déceler une légère lueur d'amusement passer dans les yeux sombres, mais elle n'en était pas certaine.
Elle lui offrit un sourire lumineux avant de tendre son esprit vers le sien, en une légère caresse aérienne.

Rien. Le silence total.

L'homme était un parfait occlumens. Extrêmement doué. Il était la première personne qu'elle ne pouvait pas "lire".

Ils se dévisagèrent un instant, puis Queenie se ressaisit et laissa échapper un rire musical.
- Oh je suis vraiment désolée. Je courrais et... Je n'ai pas fait attention. Je suis Queenie...
- Je sais qui vous êtes Miss Goldstein.

Queenie referma brusquement la bouche, stupéfaite. Une légère rougeur colora ses joues et elle pencha la tête, battant des cils.
Séductrice mais pas trop.
- Je sais également qui vous êtes Monsieur Graves.

Un sourire étira brièvement les lèvres de l'homme. Il ne la quittait pas des yeux et elle était pétrifiée par son regard. Elle se sentait comme une souris dans les griffes du chat.
- Il semblerait que vous êtes encore en retard Miss...

Queenie lui offrit une moue adorable puis baissa la tête, vaguement honteuse. Elle sursauta cependant avant de lever brusquement les yeux aux mots suivants.
- Heureusement que vous fournissez un travail remarquable.

Elle lui offrit un sourire lumineux.
- C'est gentil à vous de me dire ça, Monsieur.

Mais Graves resta impassible.
- Je ne suis pas gentil, Miss. Je ne fais qu'énoncer un fait.

Pourtant, il soupira.
- Venez, je vous accompagne. J'expliquerai à votre supérieur que je vous ai retenu.
- Mais...
- A moins que vous n'ayez une excellente excuse, Miss ?

Queenie eut une grimace désolée mais l'homme eut à nouveau un bref sourire. Il se tourna, présumant que la jeune fille le suivrait et c'est ce qu'elle fit. Cependant, elle s'agrippa à son bras et il se raidit un bref instant, avant de se détendre.

Le trajet fut silencieux, bien qu'agréable de l'avis de Queenie. L'homme était peut être puissant et impressionnant mais elle se sentait bien à ses côtés. En sécurité.

Queenie vit Percival Graves discuter avec son patron, puis repartir. Elle avait le cœur serré, mais elle ne put s'empêcher de sourire lorsque, juste avant de quitter la pièce, il se retourna brièvement pour ancrer ses yeux sombres dans ses yeux bleus.

Les semaines suivantes, Queenie se rendit compte qu'elle n'avait jamais autant croisé le Directeur de la Sécurité Magique. Elle devait avouer que dès qu'elle entrait dans les bâtiments du Macusa, elle le cherchait du regard. Cependant, leurs rencontres fortuites se multiplièrent, et la jeune femme pensa que le hasard était décidément bien généreux avec elle.

Elle n'avait pas parlé à Tina de lui. Parce que là où Queenie était une incorrigible romantique, Tina était très terre à terre. Son aînée était bien trop pragmatique et aurait hurlé au scandale si elle avait su que sa sœur avait le ventre plein de papillons et le cœur qui battait la chamade dès qu'elle croisait Percival Graves.

Plus d'une fois, Queenie avait vu un sourire discret sur le visage de Graves lorsqu'ils discutaient.
Il l'accompagnait toujours, et son patron ne disait plus rien à ses retards, levant juste les yeux au ciel.
De son côté, elle faisait en sorte d'être plus ponctuelle, ne souhaitant pas causer de problème à l'homme qui hantait ses pensées.

Près d'un mois après leur toute première rencontre, Queenie essayait de rassembler son courage pour inviter Percival à se voir en dehors du Macusa.
Elle arriva en retard pour la première fois volontairement, espérant une de leurs conversations.

Son visage s'éclaira en le voyant et elle nota que ses traits se faisaient plus détendus. Elle s'avançait doucement vers lui, toute son attention focalisée sur lui, souriante, quand des cris se firent entendre.

Mais Queenie ne faisait pas attention. Elle était dans son monde.

L'ébauche de sourire sur le visage de Percival Graves disparut brusquement pour faire place à une expression d'horreur en voyant un groupe de sorciers renégats faire irruption au siège du Macusa.
L'horloge magique indiquant en permanence le degré de menace était passée de "Menace modérée" à "Urgence". (1)

Les Aurors arrivaient de partout et Queenie fut bousculée, tombant à terre.

Les sorts se mirent à pleuvoir autour d'elle, et la jeune femme, étrangement calme, se dit que sa dernière heure était arrivée.
Alors qu'elle allait se relever, une grande main d'homme entra dans son champ de vision, et sans hésitation elle la saisit en levant les yeux.

C'était lui. Percival Graves.

Il ne la regardait pas, parce qu'il envoyait sort sur sort de son autre main pour les protéger, les mâchoires crispées, l'air furieux.
A l'instant où elle saisit sa main, il la propulsa dans ses bras et pivota, la protégeant de son corps, sans jamais cesser de se battre.

Queenie était fascinée.

Percival était un combattant émérite, et ses mouvements étaient envoûtants. Il lançait sort après sort, sans effort apparent, gardant calme et maîtrise de lui même. Pourtant, Queenie, blottie tout contre son torse, sentait la crispation de ses muscles.
D'un coup tout fut terminé.

L'horloge magique retomba sur "menace modérée" alors que le silence revenait.

Les renégats avaient été désarmés et arrêtés.

Pour autant, Queenie ne bougea pas de sa position, blottie contre le torse puissant de l'homme. Et Percival Graves, connu pour être aussi froid qu'un glaçon ne lâcha pas le corps souple qu'il plaquait contre lui, fusillant du regard ceux qui les dévisageaient.

L'homme soupira et se pencha légèrement vers la petite sorcière qui le faisait tourner fou depuis un mois environ.
- Ça va ?

Elle leva les yeux vers lui, sans bouger, en souriant, et il ne put s'empêcher de répondre à son sourire. C'était la première fois qu'elle le voyait vraiment sourire, et que ce sourire lui soit exclusivement destiné à elle la rendit extatique.
- Maintenant oui.

Queenie ferma les yeux et enfoui son nez contre lui, respirant son odeur avec délice. Elle eut un sourire ravi quand elle sentit qu'ils transplanaient, toujours fermement maintenue contre l'homme qui avait pris possession de son cœur.

Maintenant, il ne lui restait plus qu'à le convaincre qu'elle était faite pour lui...


(1) - Magical Exposure Threat Level : https*:*/*/*www*.*pottermore*.*com*/*image/threat-level (lien sans les * )


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