La Rose et la Dague, une fanfiction que j'avais envie d'écrire depuis longtemps. Il est donc temps de le faire. Cette histoire me tient beaucoup à cœur car elle retrace une histoire alternative des personnages Rumplestiltskin et Belle. De leur première rencontre dans la forêt enchantée, jusqu'à leurs retrouvailles à Storybrooke, venez découvrir une histoire alternative de Rumbelle qui vous fera rêver, je l'espère.
Comme dans la série, cette histoire alterne entre flashbacks et présent, jusqu'à ce que les deux dimensions se rejoingnent.
Bonne lecture! N'hésitez pas à laisser un petit commentaire!
Chapitre 1 : Ames désespérées
Il était une fois, dans une contrée lointaine, un pauvre paysan qui vivait avec son fils unique. Il était méprisé par tout le village. On disait de lui qu'il était un lâche. Il y a des années de cela, il avait fui la guerre des ogres, en se blessant volontairement la jambe. Depuis il s'appuyait sur un bâton pour marcher. Ainsi, en plus d'être traité de lâche, certains l'appelaient le canard boiteux, et tous les noms les plus farfelus que nous puissions trouver. Mais son vrai nom était Rumplestiltskin.
Un jour, alors qu'il était en train de tisser dans sa modeste demeure, il entendit du mouvement à l'extérieur. C'était l'armée du roi qui venait recruter de jeunes âmes pour la guerre des ogres. Son fils Baelfire allait avoir douze ans demain, et c'était à cet âge-là que les jeunes devaient partir au combat. Rumplestiltskin sentit son ventre se nouer quand il comprit de quoi il était question. En aucun cas, il ne voulait que son fils parte au combat, il ne voulait pas le perdre. Il était tout ce qu'il avait de plus précieux au monde.
Une fois les gardes du roi partis, il rentra dans la maison, et commença à rassembler des affaires dans un sac. Baelfire rentra à son tour :
-Papa que fais-tu ? dit-il en regardant son père.
-Il faut partir Bae. Il faut partir le plus vite possible et loin d'ici.
-Mais pourquoi, où veux-tu aller ? Demanda-t-il d'un ton inquiet.
-Ils reviendront demain te chercher toi et les autres enfants pour vous emmener sur le champ de bataille. Je ne veux pas que tu y ailles Bae. Il faut partir.
-Mais Papa, partir, ne changera rien. Ils nous retrouveront.
-Pas si nous partons tout de suite.
-Papa, tu ne peux pas toujours fuir le danger.
Il posa sa main sur le sac qu'était en train de remplir son père. Ce dernier s'arrêta un instant, et il regarda son fils dans les yeux.
-Baelfire, tu ne comprends pas, si tu vas sur le champ de bataille, tu vas mourir. Les larmes commencèrent à lui monter aux yeux. « Et moi je ne veux pas te perdre ! Je ne veux pas perdre mon garçon ! » Il posa sa main sur l'épaule de son fils. « Je t'en pris Bae, il faut partir».
Baelfire savait que son père avait raison, mais il voulait être brave. Il voulait se battre, il voulait gagner, il ne voulait pas qu'on le traite de lâche. Mais même si l'attitude de son père le désolait, il savait qu'il faisait cela pour le protéger. Comprenant tout l'amour qu'éprouvait son père à son égard, il le serra dans ses bras, et Rumplestiltskin fit de même.
La jeune femme referma le livre qu'elle était en train de lire, l'air dubitatif. Elle le posa sur la table de nuit qui était à côté d'elle. Une infirmière rentra sa chambre. C'était une jeune femme aux cheveux courts et bruns. Elle sourit en entrant avant de demander :
-Alors comment vous sentez-vous aujourd'hui ?
-Ça va mieux, je vous remercie, répondit la jeune femme.
-Je vais prendre votre tension. Vous n'avez toujours aucun souvenir qui vous revient ?
-Non, toujours rien. Je ne me souviens même pas de mon prénom, dit-elle sur un ton désespéré.
L'infirmière lui passa l'appareil autour de son bras. La pression fit légèrement frémir la jeune femme.
-Je suis sûre que vous retrouverez la mémoire, il vous faut juste un peu de temps. Quelqu'un est-il venu vous rendre visite ?
-Non, personne.
La jeune femme à la blouse blanche s'assied sur le bord du lit, essayant de réconforter sa patiente. « Je m'appelle Mary-Margaret. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, vous me faîte appeler et je serai là. D'accord ?
-Merci beaucoup.
L'infirmière lui sourit. Elle aperçut le livre sur la table de nuit. « Il est à vous ce livre ? » demanda-t-elle.
-Apparemment oui, on m'a dit qu'il était avec moi quand on m'a trouvé.
-Vous avez essayé de le feuilleter, peut-être que cela vous rappellerait certaines choses.
-Oui, je suis en train de le lire, mais je n'ai aucun souvenir.
-Laissez-vous un peu de temps. Il arrive que ce genre de trouble se produise quand une personne a connu un choc émotionnel intense. Peut-être que des bribes vont vous revenir, dit-elle en retirant le tensiomètre du bras de la jeune femme. « En tous les cas, votre tension est parfaite ! Je repasserai tout à l'heure ! Reposez-vous bien ! »
A peine avait-elle refermé la porte, que la jeune femme repris la lecture de son livre, essayant de se rappeler son passé, ce passé qui était néant pour elle, ce passé qui n'existait pas. En fait, son passé remontait au moment où elle a vu une voiture foncée droit devant elle, la percutant de façon à lui faire perdre connaissance. Elle se souvient s'être réveillée dans cet hôpital, on lui a appris qu'elle était dans le coma depuis deux jours. Voilà tout ce dont elle se souvient. Elle ouvrit de nouveau le livre à la page où elle s'était arrêtée et continua la lecture.
Rumple et Baelfire était déjà à deux kilomètres du village qu'ils avaient fui. Il faisait nuit noire. Rumple tenait une torche et son fils marchait près de lui.
-Ne t'inquiète pas Bae, fit Rumple, nous allons nous arrêter quand nous ne verrons plus les lumières du village. Tu vas bien mon garçon ? Tu n'as pas mal au pied ?
-Je vais bien papa, ne t'inquiète pas. Baelfire aimait plus que tout son père. Il s'inquiétait toujours pour lui. Alors qu'en ce moment il savait très bien que son père devait avoir terriblement mal à sa jambe. Mais il continuait à marcher sans se plaindre. En s'inquiétant même pour son fils.
-Alors tant mieux, continuons.
Soudain au loin des pas de chevaux se firent entendre.
-Bae cache-toi, fit Rumple.
Mais les cheveux étaient déjà là avant même qu'ils aient eu le temps de se cacher.
-Halte ! Crièrent les hommes à cheval.
L'un d'eux descendit de cheval.
-Que faîtes-vous à une heure pareille, dans cet endroit reculé de tout ? demanda-t-il sur un ton méprisant.
-Nous allons au marché de la ville voisine, nous partons tôt pour y être en premiers demain matin. Dit Rumplestiltskin sur un ton manquant d'assurance.
-Ah oui ?! On aurait plutôt dit que vous fuyez votre village, dit l'homme le regard hautain. Qui es-tu ? Quel est ton nom ? Laisse-moi devinez, l'estropié ? Jambe de bois ? Canard boiteux ! Ricana l'homme. Tous les autres cavaliers firent de même.
Baelfire renchérit aussi sec : « il s'appelle Rumplestiltskin ! »
-Rumple, mais je te connais… c'est toi qui est parti en courant de la guerre des ogres ! C'est toi le lâche du village ! Toi dont la femme t'a quitté car tu n'es pas capable d'assurer tes devoirs de chef de famille. Continua-t-il en ricanant.
-S'il vous plaît, pas devant mon fils. Dit Rumple l'air peiné.
-Et justement quel âge a-t-il ton fils et quel est son nom ?
-Je m'appelle Baelfire et j'aurai douze ans demain !
-Bae non ! fit son père.
-C'est donc pour cela, dit l'homme avec un sourire en coin. « Prenez l'enfant ! » ordonna-t-il.
-Non s'il vous plaît, que voulez-vous ? supplia Rumple bouleversé.
-Ce que je veux ? Mais que peux-tu bien me donner ? Tu n'as pas d'argent, pas de biens, pas de pouvoir. Et ce que tu sais faire le mieux c'est te soumettre. Embrasse mes bottes !
-Je ne comprends pas, dit Rumple très gêné.
L'homme répéta « embrasse mes bottes ! ».
-Pas devant mon fils, je vous en prie ! supplia Rumple.
-Embrasse mes bottes ! Ordonna violemment l'homme menaçant de sortir son épée.
Rumplestiltskin tomba immédiatement à ses pieds et embrassa ses chaussures. L'homme et les hommes qui l'entouraient se mirent à rire de tout leur souffle. L'homme donna un violent coup de pied à Rumple, qui se retrouva couché à terre.
-Papa ! s'exclama Baelfire qui se précipita vers son père. L'homme s'approcha d'eux.
-Baelfire, éloigne-toi dit Rumple.
-Il a raison, rétorqua l'homme, « cela ne va pas être beau à voir ». Et il lui donna des coups avec un sourire sadique « tu n'es même pas capable de te défendre, c'est désolant ! » Puis il remonta sur son cheval, et ils s'en allèrent laissant Baelfire avec son pauvre père.
Soudain une voix féminine se fit entendre. Une femme d'une soixantaine d'année apparue de derrière les arbres. Elle avait des vêtements peu couteux et abimés, elle non plus, elle ne semblait pas bien riche.
-Attendez, je vais vous aider. Elle s'approcha de Rumple, qui eu un mouvement de défense.
-Je ne vous ferai aucun mal, je vais vous aider. Ne craignait rien, assura-t-elle.
-Merci madame fit Baelfire.
Elle aida Rumple à se mettre debout et l'aida à marcher. Elle les conduisit dans une cabane en contre bas du chemin. Elle allongea Rumple sur une couchette, et lui pansa ses plaies.
-Je… je n'ai pas de quoi vous payer, marmonna Rumple.
-Ne vous inquiétez pas, vous me payerez quand vous pourrez. Pour l'instant, il faut vous reposer.
Elle essuya le sang qu'il avait sur le visage, avec un linge humide. Il ferma les yeux, épuisé, et s'endormit. Baelfire s'approcha.
-« Est-ce qu'il va mourir ? » demanda-t-il terrorisé.
-Non mon garçon ! Le rassura la femme. « Il ira déjà mieux demain ! » Le visage de Baelfire semblait s'illuminer quand il entendit cela. Il baya.
-Viens avec moi, je crois que tu es fatigué toi ! Elle installa une autre couchette de l'autre côté de la cabane. Elle couvrit Baelfire avec une couverture, et celui-ci s'endormit aussitôt.
Elle retourna auprès de Rumple, et le regarda un moment avant de murmurer « toute magie à un prix, mais ce n'est pas moi qui payerai ce prix ».
