Eté 1989. Le chant des cigales était comme éteint. On ne l'entendait plus qu'en fond. Comme si, après ce qu'il venait de se passer, elles n'osaient plus chanter

L'agitation dans le village était à son comble. Les ambulanciers et les policiers parcouraient les rues, essayant de trouver quelques survivants. C'était peine perdue. Personne n'avait survécu. A part lui. Le seul, le dernier. Le coupable.

Près de l'école, deux ambulanciers encadraient fermement le jeune homme. Il criait de rage et de peur. De folie.

Peu à peu, ses cris devinrent des chuchotements de terreur. Le somnifère que lui avait administrer les deux hommes faisait effet. Ils trainèrent le corps du jeune homme, à l'affut de chaque journaliste. Il ne devait pas voir le coupable. Non.

Il était bien trop jeune. Il allait déjà devoir assumer tous ces crimes.