Aussi étrange que cela puisse paraissse, l'idée de cette fic m'est venu pendant mon Bac de philo. Rien que pour cela, ça valait le coup de se lever aux aurores lol. C'est un peu un défi perso vu que mon personnage principal est un peu atypique. N'hésitez donc pas à me donner votre avis et vos conseils !

Bon, ce récit est composé d'un journal au début et (mais j'en suis pas sûr) je ferais aussi appel au monologue pour un deuxième intervenant.

Rating : T (mais par simple sécurité, je ne pense pas que ce rating soit pleinement justifié pour le moment).

Disclaimer : tout les persos de Naruto appartiennent à Kishimoto (mais je pense que tout le monde est déjà au courant) excepté Hasu alias Mukanshin...et une autre "personne" vous saurez vite à qui je pense.

J'espère que cette histoire sera appréciée...bonne lecture !


" Journal de Mukanshin 1 :

Certains deviennent shinobis par désir de gloire, parce qu'ils sont des génies ou appartiennent à un clan ou bien encore par rêve. Rien de tout cela en ce qui me concerne. J'aurais aussi bien pu devenir boulangère ou geisha, j'aurais agi de la même façon pour faire mon choix : avec indifférence.

Les gens qui me connaissaient -ou du moins qui le croient- enfant disait que j'étais une fille "paisible", "pas contrariante". La vérité, c'est que je me moquais de ce que l'on me disait, des autres, de moi-même et même de mes propres actions. Pour se présenter, il y a peut-être mieux mais je n'aime pas les détours. Je ne sais même pas si je tiendrais ce journal jusqu'au bout. Ca dépendra si j'oublie ou non je suppose...

Bon, je vais essayer de faire une présentation plus conventionnelle et plus politiquement correcte. Ca ne me coûte rien d'appliquer l'éducation maternelle dans ce domaine après tout.

Je m'appelle Mukanshin. Bizarre comme nom mais c'est elle qui a voulu que j'en change et moi ça m'était égal alors ça ou un autre. Et puis, il est plutôt adapté : ça veut dire "indifférence" justement.

Le nom que mes parents m'ont donné, c'était Hasu Notani. Hasu, c'est facile, ça veut dire "lotus" : mon père en avait amené un bouquet à l'hôpital le jour de ma naissance. Heureusement qu'il n'a pas amené des géraniums (se dit "zeraniumu")...

A moins que ce ne soit Noheishi le nom de famille ? Je me rappelle que ça signifie "de la vallée" ou "de la plaine" parce que c'est de là que ma famille est originaire. De là à savoir le nom exact, quelle importance ? C'était des nomades il y a très longtemps je crois, d'où le nom. J'écris ça uniquement parce qu'il paraît que ça fait bien dans une conversation alors pourquoi pas dans un journal ?

Mon village à présent : ça, au moins c'est rapide : Konoha no Kuni et je ne m'étendrais pas plus dessus. Lieu de villégiature de l'Hokage avec ses ninjas reconnus sans parler des deux clans majeurs Hyuga et Uchiwa. Ou plutôt de l'unique Uchiwa qui y restait quand je suis parti. Depuis, paraît qu'il a fait son chemin et qu'il est considéré comme un génie mais je n'ai pas cherché à connaître les détails. Ca ne me regarde pas après tout.

Mes parents sont des petits commerçants. La mère était couturière et le père tailleur. Ils le sont peut-être toujours si ça se trouve, je n'en sais rien...Ca fait un an que je ne suis pas retourné là-bas et tout le monde doit me croire morte. Ce n'est pas trop grave : mes parents ont mon frère et ma soeur, tous deux plus âgés que moi, pour se consoler. Aux dernières nouvelles, l'un voulait devenir forgeron et Sayuki, elle, voulait simplement faire un bon mariage comme toute bonne fille de bonne famille. Une famille classique quoi : inutile donc de s'y étendre sur plusieurs pages.

Repassons au sujet principal de ces écrits, c'est-à-dire moi. Pas que je sois égocentrique mais c'est l'usage d'un journal d'après ce que j'en sais.

Noms et prénoms c'est fait, la famille aussi.

L'âge maintenant : 15 ans. J'ajouterais, par souci de précision un mois et quatre jours au moment où j'écris ceci.

Après, il est de bon aloi de se décrire à ce qu'il me semble. Ca tombe mal, je suis très mauvaise pour décrire quoi que ce soit.

Alors j'ai des cheveux noirs assez courts que je ne coiffe que rarement : l'un des avantages de ce genre de coupe. Quand j'étais encore au village, je les portais longs jusqu'à mes huit ans, jusqu'au bas du dos en fait mais une fille de l'académie m'a dit que je devrais les couper car c'est plus pratique pour un combat. Donc je les ai coupé. Moi-même.

Après, j'ai découvert que la fille avait dit cela par jalousie alors je lui ai fait la même coupe pour qu'on soit à égalité. Pas que ça me dérange de les avoir coupé : en fait je m'en fiche mais quand on se laisse faire, ça dégénère vite quand on est gosse. J'ai quand même une notion de ce qu'est la fierté même si je trouve cela un peu puéril. Elle n'était pas contente mais d'un autre côté, je l'ai pas tant raté que cela. Après tout, je m'étais d'abord entraîné sur moi ! Et puis ça repousse des cheveux...

Pour le reste : taille moyenne, idem pour le poids.

Mon visage n'a rien de fantastique : des traits fins et un visage en ovale généralement très neutre au niveau des expressions. J'ai des yeux gris très clairs et je ne vois pas trop quoi ajouter à ça pour l'instant.

Peut-être que je pourrais dire ce que l'on disait de moi quand j'étais encore une jeune villageoise : "un garçon manqué". Ca faisait d'ailleurs grincer des dents ma mère de me voir traîner habillée comme l'as de pique avec les vêtements les moins moulants et les plus confortables possibles. Mais ma soeur était coquette pour deux et elle l'est sans doute toujours.

C'est fou comme certains souvenirs sans importance me revienne maintenant. Il y a pourtant déjà quelques années de cela à présent. Un an pile pour être précise. J'aime bien la précision...

Passons maintenant au portrait psychologique. On n'est jamais mieux servi que par soi-même après tout et tant pis si l'image que je me fais de moi-même ne correspond pas à celle qu'aurait voulu mes parents.

J'ai déjà parlé de ma tendance à l'indifférence. J'en ai même fait un art de vie. Le monde continue à tourner quoi que l'on fasse, inutile donc de se croire investi d'une mission par les kamis ou autres bêtises de ce genre. De toute façon, même si j'avais voulu lutter contre mon caractère, je doute que cela aurait marché. C'est peut-être même une maladie chez moi : j'ai rarement vraiment éprouvé de l'intérêt pour quoi que ce soit et ces périodes peu fréquentes ont cessé totalement après mon entrée à l'académie, lorsque j'ai eu huit ans. Si je me souviens bien, je n'ai eu en tout que trois ou quatre courtes passions.

D'abord la flûte. Mon père aurait préféré me voir faire du shamisen comme ma soeur aînée mais cet instrument m'offrait plus de liberté alors que le shamisen me pinçait sans cesse les doigts. Au bout d'un mois et environ une trentaine de thèmes d'appris, j'ai arrêté. La musique demandait trop d'investissement et d'intérêt et le mien était déjà parti.

Ensuite, ce fut la peinture. Cette deuxième passion a tenu trois mois avant que je ne me dise qu'au final, ça consistait à faire artificiellement des images de ce que la nature nous offrait déjà alors à quoi bon ?

Ma troisième passion, ce fut l'escrime. J'avais vu un jour un chunin sur un terrain - j'ai appris plus tard qu'il s'appelle Hayate- qui s'entraînait avec son katana. C'était plutôt joli alors j'ai voulu faire la même chose. Peut-être est-ce parce que cette passion a tenu plus longtemps que les autres que j'ai décidé d'aller à l'académie. Ca ne l'a pas empêché de s'éteindre, comme les autres, trois mois après mon entrée à la-dite académie.

La quatrième, elle subsiste encore : c'est l'écriture et elle est née il y a à peine un mois. C'est le temps qu'il m'a fallu pour décider d'écrire un journal où confier mes souvenirs. La date me semble appropriée pour faire une sorte de bilan sur ma nouvelle vie et mon passé. Pas de rêves ou de peurs à coucher sur le papier : je n'en ai pas car cela nécessiterait que j'y consacre du temps et une certaine passion. Si ça se trouve, dans un an, j'aurais remisé cet ouvrage au placard ou dans un coin. C'est pour cela que je veux expliquer qui je suis à ce moment et pourquoi j'ai pris du temps, de la peine et même un certain plaisir à cette "mascarade" comme elle l'appelle.

Continuons ce portrait. Je suis une indifférente corps et âme, cela est posé. Néanmoins, je ressens des émotions : il ne faut pas confondre indifférence et insensibilité. Je peux me mettre en colère, être triste ou éprouver de la joie. Même si c'est rare je peux éprouver des émotions et ce, même si dans ces cas-là, je le montre peu voire je l'occulte totalement face aux autres.

Plus jeune, mon indifférence me rendait quelque peu naïve : l'histoire des cheveux coupés le prouve. Je suis à présent un peu plus fine et psychologue quand il s'agit de juger une personne. Peut-être parce que justement, mon attitude trop détachée oblige les gens à se découvrir plus qu'ils ne le voudraient. C'est difficile de porter un masque lorsqu'on ne sait pas lequel utiliser. Moi, je n'en porte pas : je suis moi, c'est tout. J'ai essayé il y a longtemps d'être une de filles enjouées qui parlait garçon, chiffons et jouaient à la poupée. Mais je n'ai pas réussi alors j'ai laissé tombé. Plus de masque donc. Enfin, sauf en cas d'exigence professionnelle : ne pas avoir de masque permet de les utiliser en cas de besoin à sa guise sans s'enfermer dans l'un d'eux.

Bon, un portrait psychologique comporte des qualités et des défauts, ce dont j'ai parlé n'est ni l'un, ni l 'autre.

Alors qualités : observatrice, ne perd pas facilement ses moyens, extrême adaptabilité

Défauts : n'apprécie rien, met mal à l'aise les gens (même ma propre famille c'est dire si ce défaut est important), peu intéressante en règle générale

Je corrige ma précédente analyse : je suis plutôt bonne psychologue mais je ne croyais pas que c'était si dur de se connaître soi-même. Résumer une personnalité en trois lignes est dur mais c'est le mieux que je puisse faire actuellement

Qu'est-ce que je pourrais raconter d'autre ? Après tout, je n'ai aucune passion autre qu'écrire pour l'instant...

Bon, adjugé pour les souvenirs d'enfance et autres. Par exemple pourquoi je suis devenue kunoichi. Oui je pense que je vais faire ça. Mais plus tard. J'ai pas l'habitude d'écrire aussi longtemps..."