Pirates de la Terre du Milieu

Prologue

Port-Royal

18 heures du soir

William Turner était sur le port en train de regarder le soleil couchant répandre ses derniers rayons sur la ville. Les habitants rentraient chez eux pour se retrouver en famille autour d'un feu de cheminée et un repas de viandes et de poissons. Le jeune forgeron au sang de pirate aimait se remémorer ses aventures avec le pirate Jack Sparrow. Quelles personnes auraient pu croire qu'ils étaient amis, étant donné qu'à leur première rencontre, ils s'étaient battus en duel, un duel que Will Turner avait gagné involontairement ?

Le jeune homme s'était marié depuis à peine un mois avec la jeune Elizabeth Swann qui était connue dans tout Port-Royal car elle était la fille unique du gouverneur Swann, un brave vieil homme qui savait régner sur la ville portuaire. Will se souvenait comme si c'était hier de leur premier baiser. Le couple pendant cet instant était magnifique, lui avec ses vêtements inspirés des mousquetaires de France, elle avec sa perruque poudrée et sa longue robe de grande noblesse.

Will Turner aimait l'odeur de Port Royal, une odeur fraîche aux senteurs de la mer mais il ne pensait pas tout de suite à retourner en mer, sur un bateau aux cales tremblantes et maladives. Il devait évidemment penser à se chère épouse et à ses futurs enfants. Les vagues de la mer venaient caresser doucement le sable blond, blond comme la couleur de cheveux de Will et d'Elizabeth. Cette couleur sera sûrement d'office sur les cheveux des enfants du jeune couple.

Il croyait aisément au surnaturel, depuis son combat contre l'immonde Barbossa et ses pirates sans états d'âmes. Il s'était demandé si il y avait « autre chose », c'est à dire si il y avait autre chose du même genre, comme des terres inconnues. Après tout, les zombis faisaient parti des légendes alors pourquoi pas ...

Will ria à cette idée. Il était rêveur depuis quelques jours et un jeune homme qui a épousé une jeune femme de sang noble ne doit pas avoir des pensées de la sorte. Les cris des marins sur les docks le ramenèrent sur terre. Will trouva soudainement au soleil couchant une signification autre que la poésie : il faisait fort tard.

Le forgeron détourna son regard et partit vers la demeure du gouverneur Swann. Après avoir vérifié que le jeune homme était le mari d'Elizabeth Swann et gendre du gouverneur, les soldats le saluèrent. Will passa prés du bureau où le gouverneur écrivait une lettre à un de ses plus proches amis des îles voisines pour atteindre sa chambre, leur chambre.

Elizabeth était sur une chaise, ses cheveux blonds sur ses épaules, avec sa robe en dentelles et taffetas rouges, assoupie avec un livre sur les genoux. Will Turner déposa sur ses lèvres roses beiges un baiser tendre. Elizabeth était son bonheur, un bonheur qu'il prédit indéfectible et bel et bien puissant. William Turner allait enlever sa veste mais, bizarrement, il entendit un bruit singulier.

Qui est là ? demanda Will, que...?

Il sentit tout à coup une odeur. Il semblait la reconnaître mais n'en arriva à aucune conclusion car il sentit quelque chose de lourd tomber sur sa tête. Depuis, il n'eut pas de souvenirs...

Minas Tirith, Cité du Gondor

19 heures du soir

Les soldats sur les remparts blancs crièrent lorsqu'ils virent l'arrivée du roi Elessar, du prince héritier Eldarion et de leurs chers camarades. Les habitants sortirent de leurs maisons pour acclamer leur roi. Ce n'était qu'une petite bataille mais ils étaient heureux de voir leur souverain sain et sauf

Arwen marcha avec hâte , en compagnie de sa fille cadette Mirwen, une jeune demi elfe de 15 ans ressemblant comme deux gouttes d'eau avec sa mère, pour accueillir son bien-aimé et son fils unique. Elessar et Eldarion entrèrent royalement, un sourire fier, dans la salle du trône et trouvèrent avec joie les deux femmes. Arwen embrassa tendrement son fils et étreignit amoureusement son époux qui lui baisa le front blanc. Soudain, Arwen se fit sérieuse.

Mais, dit-elle, tu t'es blessé à la main.

Cela n'est rien ma tendre amie, répondit Elessar en montrant son bandage. Ce n'est qu'une égratignure à côté de ce que mon corps a subi depuis des années.

Et toi Eldarion, demanda Arwen, ta première bataille s'est-elle bien passée pour toi ?

Eru soit loué, dit Eldarion, je n'ai reçu aucune blessure ce qui est fort rare pour un prince dans un combat. Je dois t'avouer mère que je pensais que cela aurait été pire même si j'ai vu du sang et que quelque uns de nos hommes sont tombés. Par contre, mon épée a été salement modifiée.

Le forgeron de la cité te la réparera, promit Elessar, maintenant, vas te rhabiller pour le banquet, tu as montré que tu étais digne de moi, prince Eldarion.

Eldarion inclina sa tête. Il avait le visage de son père, avec la barbe en moins ainsi que les yeux de sa mère. Le couple royal sourie en le voyant courir jusqu'à sa chambre enlever sa cotte de maille. C'était un garçon de 16 ans qui aurait volontiers évité les batailles mais a voulut être digne de son père. Ses parents étaient déjà fiers de lui avant, depuis sa naissance, car c'était le nouveau-né mâle d'un homme, rôdeur au début, roi ensuite, ayant mis fin à la Guerre de l'Anneau.

Mais où est Yséea ? demanda Elessar à Arwen sans s'arrêter de sourire, qui est, avec Mirwen, ta réincarnation.

Elle est encore dans sa chambre, répondit la princesse Mirwen, nous ne l'avons pas encore prévenues mais je suis certaine qu'elle sera contente de vous voir revenir.

Majesté, demanda un serviteur, le dîner doit-il être servi ?

Préparez les couverts. Lorsque nous arriverons, mon épouse, mes enfants et moi, vous amènerez les plats. Vous donnerez aussi un repas de viande supplémentaire à mes soldats qui ont sus combattre avec la vaillance des gondoriens.

Les soldats présents poussérent des exclamations de joie et d'allégresse. Ce repas va leur faire oublier la bataille contre les pirates qui ont recommencés leurs razzias dans les villages portuaires. Arwen et Elessar allèrent dans leurs appartements, l'air satisfait. Le roi Elessar enleva ses vêtements de combat pour mettre ses vêtements de fête mais à peine a-t-il déposé sa couronne sur sa tête qu'il resta songeur.

Qu'as-tu donc Estel ? s'exclama Arwen

Tu sais fort bien qu'Eldarion a connu sa première bataille.

Oui.

J'ai eu pendant la bataille une vision : celle de notre mariage. Nous étions heureux, nous pensions que la Terre du Milieu connaîtra une période où toutes les espèces vivront en harmonie, où les enfants ne vivront plus dans la crainte de perdre leurs parents. J'avais l'impression au moment du mariage que les habitants de la cité, que mes frères d'armes et que ta famille elfique avaient le même sentiment.

Mais ils l'avaient.

Puis quelques semaines après la naissance de notre chère Yséea, je devais partir assez souvent de toi car des brigands et des pirates profitaient de la fin de la Guerre de l'Anneau et de la reconstruction des villes pour attaquer les villes. Les habitants, qui pensaient dormir sur les deux oreilles après l'extinction progressive des orques, voyaient le cadavre d'un ami ou d'un parent sur le seuil de leurs maisons, tué par des êtres humains. De toutes ces batailles contre les pirates, je réussis à m'en sortir par la grâce d'Eru mais peut-être aussi par le manque de stratégie des pirates et autres brigands. J'ai essayé de faire voir à mes enfants un monde où les orques se feraient rares et maintenant, à la place, je leur montre un monde décimé par des Hommes, deux fois pire.

Elessar trembla de tout son être lorsque la douce main d'Arwen vienne prendre la sienne. Elle passa l'autre sur le doux visage de l'ancien rôdeur.

C'est normal que tu en penses. Mon père aussi aurait préféré que la guerre ne défile pas sous les yeux d'Elladan, d'Elrohir et mes yeux. Il m'aurait caché l'existence si il n'y avait pas mes frères qui furent obligés de savoir combattre. Mais n'oublie pas que nous fûmes réellement rapprochés pendant le séjour de Frodon Sacquet à Fondcombe avant votre départ. Et la dimension de ton cœur de père et de mari se révèle par des paroles soucieuses comme celles-ci et tu protégeras ta famille et ton peuple jusqu'au bout, laissant l'espoir te guider, Estel.

Convaincus par les paroles saines de son épouse, Elessar fit un sourire majestueux, sous la lueur de la lune qui commençait à monter au dessus de la capitale gondorienne. Il approcha doucement sa bouche de celle d'Arwen jusqu'à contact. C'était un baiser pur, comme les précédents. Puis le roi dit doucement :

Ce n'est pas tout cela mais nous devons aller un banquet de fête, pas à un banquet d...

Il n'eut pas le temps de finir qu'une jeune fille de 17 ans, ressemblant à sa mère, se distinguant de sa sœur Mirwen par une taille plus grande, entra dans la chambre.