Titre : Protection rappochée

Auteur : x-shinigami-x

Couples : c'est pas bien compliqué à deviner !

Genre : U.A, OOC, Généarl, Romance

Merci à : Shinichan, Shini-cat, Cristalsky, Marnie02, Lybertys et Milie pour leur review sur Danse d'une nuit d'été


Prologue

La nuit était noire et froide. Une nuit sans lune en cette fin de mois de Décembre. La neige tombait à gros flocons, entre lesquels une frêle silhouette se mouvait lentement, comme mu par une volonté autre que la sienne. Quiconque aurait était là aurait put voir la démarche titubante de cette ombre, sentir la souffrance inhumaine qui émanait d'elle. Comme si le monde autour d'elle venait de s'écrouler.

Duo marchait. Il ne savait pas depuis combien de temps il était dehors dans ce froid hivernal. Il était gelé, son corps était parcourut de frissons glacés tandis que le vent s'engouffrait dans son long manteau de toile noire.

Ses longs cheveux châtains retenus en une natte dont il ne restait plus grand-chose à cause du vent, flottaient derrière lui tels un voile de soie. Son visage, si souvent qualifié d'androgyne, était baigné de larmes. Rougis par ses pleurs, ses yeux améthystes, célèbres pour leur couleur unique au monde, n'avaient plus rien d'attrayant.

Malgré tout, il restait magnifique dans sa détresse. Un ange tombé du ciel.

Inconsciemment, ses pas le portèrent jusqu'à un pont. Un grand pont qui réunissait les deux rives de la ville où, une dizaine de mètres plus bas, coulait le fleuve.

La lumière qu'envoyaient les lampadaires, se reflétait sur les flocons de neige qui brillaient de mille feux, donnant au paysage, un air irréel de conte de fée.

Soudain Duo s'arrêta. Il contempla, comme hypnotisé, le paysage qui s'offrait à lui.

La ville était déserte. Mis à part quelques rares voitures, à cette heure plus que tardive, tout le monde dormait.

Une faible lueur passa dans les améthystes levées au ciel. Un doux murmure s'éleva tel une complainte.

« Pourquoi êtes vous partit ? J'ai encore besoin de vous… Je me sens tellement seul depuis que vous n'êtes plus là… Mais ce soir cela va changer, car ce soir je vais vous rejoindre… Dans peu de temps je serais à vos côtés… »

Une brise de vent fit s'envoler les mèches de cheveux collées par les larmes sur le visage du jeune homme. Mut par cette sensation de liberté qu'il ressentait alors, il écarta les bras et se pencha en avant.

Quand Heero sortit de son bureau il était plus d'une heure du matin. Il prit sa voiture et rentra chez lui.

Alors qu'il passait sur le pont, il s'arrêta brusquement.

Une jeune femme, debout sur la barrière du pont, semblait prête à sauter.

Il sortit de sa voiture sans prendre le temps de couper le contact et se précipita vers la silhouette qui, apparemment n'avait pas remarqué son arrivée.

« K'so ! Elle ne va quand même pas sauter ! » pensa le jeune homme.

Il la vit alors écarter les bras et relever la tête. Son corps se pencha en avant et alors qu'elle s'élançait, il la rattrapa de justesse et la tira en arrière.

Alors qu'il s'apprêtait à sauter, Duo sentit des bras puissant se refermer autour de sa taille et l'entraîner vers le sol. Il émit un cri de surprise son souffle se coupa sous le choc de l'atterrissage.

Heero se releva précipitamment et força l'inconnu à en faire de même. A ce moment Duo sembla retrouver ses esprits et par réflexe, se mit à frapper de toutes les maigres forces qui lui restait, la poitrine de son sauveur.

- VOUS ETES TOTALEMENT INCONSCIENTE MA PAROLE ! S'écria Heero.

La voix de l'inconnu fit sursauter Duo qui laissa son geste en suspend et leva les yeux pour voir qui venait de lui sauver la vie.

Heero eu un choc en découvrant le visage de la « jeune fille » qu'il venait de sauver. Il s'avérait que cette mystérieuse inconnue, malgré son visage efféminé et ses traits fins, était en réalité un homme.

- Je suis pas une fille… et je suis pas inconscient… enfin peut être… je sais pas… je…

Heero prit le temps d'observer plus attentivement le jeune homme qu'il tenait dans ses bras. Ses cheveux châtains, d'une longueur qu'il n'avait encore jamais vu aussi bien chez un homme que chez une femme, lui arrivaient au creux des genoux. Ses oreilles étaient le support de nombreux piercings. Un corps presque trop maigre, une taille fine mais à bien y regarder, néanmoins masculine, et un torse qui sous la chemise noire qu'il portait semblait être musclé jusque ce qu'il fallait.

Un collier en cuir parsemé de piques ornait son cou, et sa chemise noir débraillée, sortait à moitié de son jean « pattes d'éléphant » bleu trop grand pour lui retenu par une ceinture à clou également. Malgré ses chaussures à semelles compensées, il faisait bien une demi tête de moins que lui.

Ce fut la voix enrouée et suppliante de Duo qui le sortit de ses pensées :

- Je vous en prie… qui que vous soyez, lâchez moi…

- Pour que tu recommences ?

Duo baissa la tête, afin de ne pas avoir à supporter le regard accusateur que lui portait son mystérieux sauveur venu de nulle part et s'arracha violement à son étreinte :

- De toute façon, qu'est-ce que cela peut bien vous faire ? S'exclama-t-il rageusement.

A peine Duo eut il terminé sa phrase que la main de Heero s'abattit violement sur sa joue.

Le jeune homme lui lança un regard noir et porta une main à sa joue meurtrie, tandis que des larmes s'échappaient silencieusement de ses yeux.

- Je vous déteste ! Fit Duo d'une voix brisée par des sanglots imminents.

- Si cela peut te faire plaisir ! En attendant tu vas venir avec moi ! Rétorqua Heero d'une voix qui n'acceptait aucun refus.

- Ou voulez vous m'emmener ? Demanda craintivement Duo.

- Quelque part ou tu pourras te réchauffer !

Duo ne répondit rien et se laissa faire lorsque Heero le conduisit à sa voiture. Heero l'emmena dans un bar. Ils s'installèrent tout au fond, et Heero commanda un café et, après avoir concerté son vis-à-vis, un chocolat chaud pour lui.

- Comment t'appelles tu ?

- Duo.

- Quel âge as tu ?

- J'ai eu dix-neuf ans la semaine dernière. Vous êtes de la police pour me poser toutes ces questions ?

- Hai. Je peux te poser une dernière question ?

- Je vous écoute…

- Pourquoi avoir voulu te jeter du pont ?

Comme il s'y attendait, Duo se contenta de baisser la tête, s'enfermant dans un mutisme que même toutes les menaces du mondes ne parviendraient pas à venir à bout.

Après un instant de silence gêné, Duo fini par lever la tête et demanda d'une petite voix à l'homme en face de lui :

- Je suis fatigué, je voudrais rentrer chez moi…

- Je te raccompagne, fit Heero en attrapant sa veste.

Durant tout le temps que dura le trajet, aucun des deux homme n'osèrent rompre le silence pensant. Quinze minutes plus tard, Duo déclara :

- Vous pouvez me laisser ici, je continuerai à pieds.

Heero s'arrêta et alors que le natté allait refermer la portière derrière lui, Heero demanda :

- Je peux te faire confiance ?

Duo stoppa subitement son geste. Après un instant d'hésitation, il murmura :

- Vous pouvez… Monsieur…

- Hn ?

- Je… euh… Merci, souffla Duo avant de claquer la portière.

Heero regarda Duo s'enfuir en courant, son long manteau noir volant derrière lui. Quand ce dernier eut disparut au détour d'une rue, il sortit de sa contemplation et rentra chez lui.

Après être rentré chez lui, Heero tourna un long moment dans son lit avant de trouver le sommeil. Obnubilé par l'image d'un jeune homme au cheveux longs et au regard d'une tristesse envoûtante, qui dansait devant ses yeux.

Il fit par s'endormir, bien des heures plus tard, pensant toujours à ce mystérieux inconnu.

Duo traversait la rue pour rentrer chez lui quand soudain, une voiture sortie de nulle part fonça droit sur lui. Aveuglé par la lumière des phares, et ses réflexes atténués par le froid et la fatigue, le jeune homme n'eut pas le temps d'éviter la voiture et se la prit de plein fouet.

Celle-ci s'arrêta quelques mètres plus loin, observa un instant le corps étendu dans la neige avant de s'enfuir dans la nuit noire.

Il n'y eut pas un cri, aucun bruit hormis les crissements des pneus sur la chaussée mouillée ne vient troubler cette nuit paisible.

Dans le matin qui se levait, alors que la neige s'arrêtait de tomber, le hurlement d'une sirène retentit au loin.


Voila pour le prologue, j'espere que cela vous a plus ! n'hesitez pas a me faire par de vos impressions !!

Cette fic sera updatée une fois par semaine ! je vous dis donc a dimanche prochain :)

bisous

- Shini -