Cette fic me vient d'une idée originale proposée par mon amie Angelyoru, j'espère que j'aurai réussie à faire honneur à ta super idée.
Voldacir marchait sur le sentier en faisant attention à ses arrières. Il n'était plus qu'à quelques lieues de Hobbitbourg, il était entré dans la Comté depuis une petite heure maintenant. Il toussa et cracha du sang, une mauvaise maladie le rongeait depuis quelques semaines maintenant. Il n'était pas connu du peuple Hobbit mais le peuple des Hommes dans toute la Terre du Milieu la connaissait. Toutefois il était connu sous le nom «le Démon sans visage». Personne n'avait jamais vu son visage, du moins personne en vie. Il était mercenaire Dùnedain mais n'avait jamais de relation directe avec quiconque excepté pour tuer cette personne.
Le plus souvent il portait une longue cape noire avec une grande capuche, un grand manteau noir, une tunique noire sous un plastron, un pantalon en toile noir également et de grandes bottes en cuir marron ébène. Il portait parfois une écharpe ou autre pièce de tissu pour cacher le bas de son visage. Il avait les yeux verrons, un de ses yeux était bleu et l'autre marron. Ce critère physique terrorisait toujours ses victimes. Voldacir avait 35 ans mais il avait déjà vécu bon nombre de combats, de batailles et autres formes de violence. Il passait le plus clair de son temps sur les routes et s'encombrait le moins possible. Il se contentait en général d'une besace contenant sa nourriture, une gourde attachée à sa ceinture en cuir, sa bourse également attachée à sa ceinture et son épée, Katzbalger, celle qui ne rate jamais sa cible.
Il se retrouvait à cet endroit du monde car il cherchait quelqu'un qui pouvait trouver un remède contre cette maladie qui était en train de le tuer. Il avait entendu parlé de bons soigneurs dans cette région, en particulier une femme, Belladonna Touque. Voldacir en était là de ses réflexions quand un craquement de branche le fit s'arrêter. Il dégaina Katzbalger et regarda attentivement autour de lui prêt à se battre. Il entendit un second craquement, la chose se rapprochait. Il discerna enfin un immonde troll qui arrivait vers lui. C'était un des trolls les plus moches qu'il lui avait été donné de voir. Le troll le remarqua également et commença à le charger.
Voldacir inspira un grand coup et cria en chargeant lui aussi. Le troll leva sa massue et fendit l'air. Voldacir évita le coup, mais il se prit le revers en plein dans le ventre ce qui le propulsa plusieurs mètres en arrière. Le Dùnedain cracha du sang et se redressa avec difficulté, le troll avait frappé très fort. La tête du mercenaire tournait. Il se ressaisit aussitôt et chargea. Il toucha le troll au bras ce qui le désarma, mais la créature lui donna un coup de poing ce qui le rendit groggy. Voldacir leva son épée et attaqua sans savoir trop où il atteindrait son adversaire. Il faisait pratiquement nuit et il pleuvait des cordes. Avec son coup de poing le troll avait aussi blessé la tête de Voldacir et du sang coulait de son arcade, l'aveuglant légèrement. Il continua toutefois de se battre pour sauver sa vie car le troll avait récupéré sa massue et il était déchaîné. Cette affreuse chose n'était pas très rapide mais elle était très puissante. Le moindre coup pouvait briser la nuque du pauvre Voldacir. Il se battait donc comme un diable sans toutefois voir si ses coups étaient efficaces ou non.
Il entendit soudain la bête crier et il vit le troll tomber raide mort. Il soupira de soulagement, il était venu à bout de cette abomination. Il tomba au sol épuisé, fortement affaibli et il vit un Hobbit qui s'approchait de lui:
«-Tout va bien monsieur? Venez, je vais vous aider.»
Le semi-homme passa son bras autour de la taille de Voldacir et l'aida à se relever:
«-Ne vous en faites pas, ma femme va vous soigner.»
Ils marchèrent jusqu'à Hobbitbourg et le Hobbit emmena Voldacir jusque chez lui.
Le Hobbit entra et étendit le blessé sur leur canapé. Il tira également les fauteuils pour lui étendre les jambes. Voldacir demanda:
«-Connaissez vous Belladonna Touque?
-Je l'ai épousé, répondit joyeusement le Hobbit.»
Belladonna arriva au même moment:
«-Oh mon dieu Bungon que s'est-il passé?!
-J'étais sur le chemin à l'Est à la sortie de la ville, ce pauvre malheureux s'est fait attaquer par un troll!
-Un troll? Ils ne s'aventurent pas aussi loin normalement… bon quoi qu'il en soit je dois soigner ce monsieur.»
Belladonna alla chercher de quoi soigner Voldacir. Ce dernier s'était endormi à cause de la douleur. Elle ramena un plateau rempli de fioles et divers herbes ainsi qu'une besace en cuir contenant des compresses, des linges et toute chose pouvant lui servir. Bungon alla faire chauffer de l'eau, il savait que sa femme en aurait besoin pour laver les plaies. Car avant que le troll ne meurt, Voldacir avait subit d'autres blessures.
Belladonna remonta ses manches et attacha ses cheveux pour qu'ils ne la dérange pas. Elle alla dans la cuisine:
«-Bungon, s'il te plaît déshabille ce monsieur, je m'occupe de l'eau.
-Oui, je ne lui laisse que son dessous?
-Oui, et s'il n'en porte pas… débrouille toi pour qu'il en porte! Car ces Hommes et particulièrement les Dùnedain ne sont pas réputés pour porter de sous-vêtements. Beurk!»
Bungon sourit et embrassa sa femme. Il partit faire ce qu'elle lui demandait. Pendant ce temps la jeune Hobbit retira l'eau du feu et se lava les mains. Elle demanda:
«-C'est bon Bungon?
-Oui tu peux venir. Nous sommes chanceux il avait un caleçon!»
Belladonna sourit et alla rejoindre son mari. Elle posa la bassine d'eau à côté du canapé et y plongea un linge. Elle l'essora et, doucement, elle commença à nettoyer les blessures. Bungon alla préparer un lit pour leur invité de fortune. Il mit une banquette au pied du lit, ainsi l'étranger aurait largement la place d'étendre ses jambes.
De son côté Belladonna repoussa une mèche brune bouclée qui tombait dans ses yeux bleus. Elle avait finit de nettoyer les plaies. Elle prit des plantes et commença à faire une décoction. Elle posa le résultat sur certaines blessures avant de mettre des compresses par-dessus. Elle dû recoudre l'arcade du malheureux car elle était ouverte en deux. Elle prépara également une tisane spéciale, elle avait reconnu les marques de la maladie qui le rongeait. Elle ne savait pas si cela fonctionnerait, mais elle se devait d'essayer. Le soigner prit une partie de la nuit. Bungon prépara le dîner pour aider sa femme.
Quand Belladonna eut terminé elle poussa un soupir de satisfaction. Elle aimait se rendre utile et elle venait de sauver la vie d'un homme en le soignant. Elle rinça ses ustensiles et se lava les mains. Elle prépara ensuite une assiette pour le malade, il devrait prendre des forces une fois qu'il serait réveillé. Elle s'installa à table avec son mari:
«-Alors tu lui a sauvé la vie?
-Oui enfin… il avait déjà tué le troll quand je suis arrivé. Je l'ai juste aidé à se relever et je l'ai aidé à marcher jusqu'ici.
-Et bien tu lui a sauvé la vie malgré tout, car tu aurais pu le laisser mourir sur le bas-côté!»
Bungon n'avait pas songé à cette éventualité un seul instant. Il secoua la tête d'un air songeur tout en mâchant son poisson. Ils entendirent un grognement parvenir du salon. Ils se levèrent et allèrent le voir. Bungon s'approcha:
«-Bonjour, comment vous appelez-vous?
-Voldacir. Et vous?
-Bungon Sacquet, et voici mon épouse, Belladonna. Bienvenu à Cul-de-Sac, notre maison.
-Merci… pour tout.
-Mais de rien, vous êtes encore faible. Prenez donc des forces, mangez votre assiette.»
Voldacir regarda l'assiette à côté de lui. Il y avait de la viande, du poisson, des légumes, des pommes de terres et un verre de vin était à côté. Il secoua la tête:
«-Merci.
-C'est bien normal, nous n'allions pas vous laisser mourir dans les bois! Vous pouvez rester ici jusqu'à votre rétablissement.
-Je ne veux pas vous déranger.
-Vous pouvez à peine marcher. Il n'y a pas de problème vous pouvez rester ici. De plus je dois régulièrement vous donner une tisane pour espérer vous soigner.
-Merci, vous êtes très gentils.»
Le couple le laissa manger. Ils allèrent finir de manger eux aussi. Ils firent la vaisselle et montèrent, montrèrent sa chambre à Voldacir en passant. Le sommeil était le bienvenu maintenant.
