Cette histoire est une fanfiction sur le monde d'Harry Potter. Les personnages appartiennent donc à la divine J.K Rowling, ainsi que tout son univers.

Elle ne sera pas longue (maximum 12 chapitres) et se composera de deux points de vue (PDV). Elle prend en compte Harry Potter et l'Enfant maudit, sorti en octobre 2016 et ne traite que de la Next Generation, c'est-à-dire se concentre sur un (ou des) enfant(s) de la génération après celle d'Harry. Attention aux spoils donc !

Nota Bene : nous sommes en 2021.


Il est évident que si vous êtes ici, c'est surtout parce que j'ai utilisé le nom de James Potter. Par Merlin, même chez les moldus il attire foule d'admirateurs, et ne me dites pas que vous ne le respectez pas et qu'il n'a aucun intérêt à vos yeux ! Ce type est perçu comme le nouveau messie, et j'exagère si peu. Quand bien même le monde serait à feu et à sang, on se précipiterait encore en masse pour admirer le fils aîné du héros national.

Une fois, en quatrième année, j'étais assise dans la Grande Salle avec un très bon ami, Alfred. Ce dernier m'avait très sérieusement demandé ce que je pensais du fils Potter.

J'avais observé plus distinctement le spécimen qui faisait un boucan infernal ; les têtes se tournaient vers la table des Gryffondor à tout bout de champ, les élèves voulant s'enquérir des nouvelles frasques de Potter. Qu'est-ce que je pensais de lui ? Je ne le connaissais pas, on ne s'était jamais parlé, sa vie était désastreusement plus passionnante que la mienne. Il avait hérité de la weasley-attitude, reconnaissable à des lieux à la ronde (faut dire qu'ils nous envahissent). Cheveux noirs en bataille, des yeux bleus moqueurs, grand et carré, des tâches de rousseurs lui piquant les joues, et son ignoble sourire victorieux. Sans parler de son extrême talent au poste d'attrapeur et de son intelligence sortie de nulle part pour les études, il restait quelqu'un de typiquement non-banal. Car on ne pouvait pas ne pas avoir entendu parler de James Sirius Potter. Mais un crétin reste un crétin. J'ai alors regardé Alfred d'un air désintéressé puis j'avais répondu laconiquement : « C'est un idiot qui a de la chance. Il ne m'attire pas ». Puis le problème James Potter avait été réglé.

Maintenant, si vous me le permettez et malgré cette courte introduction publicitaire (ne faites pas vos têtes d'offensés, vous n'êtes pas des innocents, même chez les sorciers il faut savoir se vendre et autant que Potter serve à quelque chose pour une fois), je voudrais me présenter. Je m'appelle Meredith Pyrdell et vous pouvez me surnommer Mery. Noble et illustre exemple de la maison Serpentard, je suis ce que l'on peut voir comme une fille tout à fait indifférente aux autres, si ce n'est à sa famille et aux quelques rares amis qu'elle a (ne me gâchez pas le plaisir d'utiliser la troisième personne pour me désigner). Fille du médicomage internationalement réputée, Anna Pyrdell et (à l'inverse) de l'archéomage habituellement inconnu et absent de la scène magique, Patrick Pyrdell, je suis une sorcière comme les autres. À quelques détails près. Je suis une fille courageuse qui a sût imposer son autorité et sa place parmi ses trois frères aînés, des garçons tout à fait charmants si on excepte le fait que leur passe-temps favori se résume à me pourrir la vie. S'ils sont en train de lire ces lignes, sachez qu'ils ne valent même pas la peine que je les nomme (je sens déjà le plat fratricide qu'ils s'apprêtent à me servir durant les futurs vacances scolaires).

Sinon, à part ce résumé de ma brillante personne, que dire d'autre ? Je suis une ancienne grosse (si, si), je suis littéralement et irrévocablement nulle en sport même si j'ai dû m'y mettre pour atteindre une corpulence normale. Et quoi qu'on en dise, le Quidditch n'a jamais fait perdre du poids ! En soi c'est regrettable, et les panneaux des célèbres joueurs que l'on peut voir dans les stades ou dans les allées du Chemin de Traverse sont purement mensongers. C'est leur séances d'abdos qui leur permettent d'avoir un corps de dieu grec, et non pas le fait de se trémousser sur un balai, les fesses en l'air (par Merlin, je déteste ce sport).

Je suppose que si vous êtes ici ce n'est pas pour m'entendre déblatérer à qui le veut, ma vie morose qui m'a toujours convenue jusqu'ici, n'ai-je pas raison ? (j'ai raison, et vous le savez autant que moi). Je ne vais pas passer par quatre chemins, et même si j'ai honte de l'admettre, ma vie est réellement devenue palpitante et dérangeante au mois d'avril de ma dernière année à Poudlard. Et vous savez tous pourquoi. Un seul nom est sur toutes les bouches et ça ne changera pas : James. Sirius. Potter.

Ce garnement a encore frappé et croyez-moi sur parole, je n'ai jamais pu avoir un semblant de paix durant toute ma scolarité avec un type pareil dans la maison adverse. Déjà, lors du premier jour de mon entrée au collège des sorciers, ma répartition avait été éclipsée par ce crétin parce qu'il avait le malheur de s'appeler Potter et moi Pyrdell. Ce qui veut dire qu'il passera toujours avant moi. Et moi après lui. Suis-je jalouse ? Absolument pas.

S'il y a une chose dont je peux remercier Merlin de m'avoir dotée, c'est de mon anonymat grandement utile. J'ai une chance monstre parce que je ne suis pas adulée pour ce que je ne suis pas. Et par la suite mes doutes se confirmeront, mais je sais à quel point il s'avère pesant d'être affublé d'une image sans que l'on ne puisse y remédier. Mes parents sont très appréciés et quoi qu'on en dise sur mon appartenance à la maison Serpentard, je suis une fille agréable. J'ai le sens des convenances et je sais être humble et miséricordieuse lorsqu'il le faut ; cela fait partie de mon éducation.

Ne croyez pas que j'ai reçu un traitement typique des Sangs-pur (je tiens à prévenir car la plupart des personnes le pense réellement). Mes parents sont des Sangs-Mêlés ; si ma mère a été répartie à Serpentard, mon père est un digne Poufsouffle très attachant. Quant à mes frères, à nous quatre nous avons été placés dans toutes les maisons de Poudlard. Et malgré le non-prestige suscité par ma famille (exception faite pour la profession et le génie de ma mère), je n'ai pas le rang qui me place au-dessus des autres. La seule chose dont je peux être fière c'est de mon talent pour les potions. Demandez à n'importe quel sorcier de mon âge, il vous le dira par lui-même : « Un problème avec l'élaboration d'un élixir d'euphorie ou bien besoin d'aide pour une potion d'Aiguise-Méninges ? Va voir Mery Pyrdell, elle adorerait te prêter main forte ».

Et c'est vrai. J'aime le subtile contact de mes mains contre les fioles de verre, regarder les reflets irisés des liqueurs en tout genre, voir se former une potion grâce à de simples ingrédients et à la dextérité de mon esprit. Je trouve cette discipline fascinante. Notre professeur de Potion, Horace Slughorn, affirme avec fierté et admiration que cela fait bien longtemps qu'il n'a pas connu une élève aussi brillante dans sa matière. J'en rougis de plaisir à chaque fois que j'y pense. Vous savez, c'est presque devenu une obsession, je me demande même s'il ne m'arrive pas de rêver de moi en train de concocter une recette difficile. Je suis sûre que c'est le cas. De plus, je passe ma vie dans les cachots à mémoriser telle ou telle propriété, ou bien à examiner de plus près les composants végétaux en train de se développer.

Ce n'est que l'année dernière, en sixième année, que j'ai commencé à donner des cours particuliers à des personnes de ma maison. Ma réputation et les bons résultats obtenus se sont répandus à travers toute l'école, et au fil des semaines, j'ai rencontré tout un tas d'élèves venant de différentes maisons et me suppliant de les aider à obtenir leur BUSE. J'ai alors pris conscience de mon influence et du don que j'ai. Si je chérie très fort cette partie de moi, aujourd'hui je ne peux m'empêcher de la détester, car (indirectement) elle est la cause des malheurs qui s'abattent sur moi depuis le mois d'avril. Un mois de véritable cauchemar pour ne rien vous cacher.

Mais laissez-moi commencer par le début...