Disclaimer: Rien ne m'appartient, mis à part les personnages orginaux et l'histoire. La plupart des lieux, s'ils ne sont pas à Dieu, sont à notre grande et sacrée J.K Rowling, qui possède les personnages aussi et ma plus grande reconnaissance.
Raiting: M. Cette fanfiction aura la présence de lemon, même si ce n'est pas pour maintenant. Vous êtes donc prévenu, des scènes explicites prendront place dans cette fiction, qui est à caractère HOMOSEXUELLE. Vous êtes donc totalement avertis.
Pairing: HarryxDraco, plus communément nommer Drarry.
Petites infos: Hey ! Me revoilà. Je m'excuse tout d'abord pour ce premier chapitre un peu bancal. L'historie est tracée, et quelques chapitres écris mais celui là ne me va pas. Il est un peu tard, par ce fait je ne me relierais pas encore une fois, car je démoraliserais sur mon travail et ça risque de m'agacer. S'il y'a des incohérences ou des fautes, je prends tout aide; j'essayerais d'arranger cela demain. Pour le peu que ça intéresse, mes anciennes fictions ne sont pas abandonnées. Juste mises en pause. Comme d'habitude, je ne sais même pas si je continuerais celle là.
Je cherche toujours une bêta, et je remercie tout âme pleine de gentillesse.
Une petite review, même pour critiquer -si c'est constructif- me fera extrèmement plaisir (:.
Mon rythme de publication, si publication il y a, est toujours indéterminé. Merci de lire :3.
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Chapitre 1: La soirée de l'éternité.
Les grandes soirées mondaines. Les sourires faussement polis, les baisemains faussement chastes, les couples faussement amoureux. Fausseté. Monde sans vérité. Ce monde, que ceux qui ne le connaissaient pas le trouvaient magnifique. Dans leurs esprits étriqués, il représentait richesse, diamants, couleurs, champagnes coûteux et haute couture. Il n'arrivait pas à trouver qui était le plus pitoyable: ces gens, qui enviait ce monde faux. Ou ceux qui y faisaient partie et enlevait toute vérité à leurs passages. Peut-être que le monde, était pitoyable. Cette terre, l'humain. Peut-être, qu'il était même le pire. Ici, dans cette soirée de la Haute, accoudé contre la balustrade, un verre de champagne à la main, à se perdre de la noirceur de la nuit.
-Excusez moi, vous auriez du feu ? demanda une voix chaude et vibrante.
Un frisson le traversa, lorsque cette voix retentit à son oreille. Proche, trop proche. Imperturbable, il se retourna lentement, avec l'intention d'aller envoyer paître l'inconnu. Il n'aimait pas être dérangé. Il n'aimait pas qu'on puisse s'adresser à lui avec autant de vulgarité, comme s'il n'était qu'un passant dans la rue. Pourtant, son souffle se bloqua, sa remarque acerbe le frappant lui-même avant même qu'elle ne passe la barrière de ses lèvres. Devant lui, se tenait Harry Potter. Harry Potter. La légende. Celui qu'on nommait le Survivant. Il ne le connaissait pas. Comme tout le monde, il en avait entendu parler. Il ne le voyait pas comme les autres. Oui, par chance, il avait survécu à Tom Riddle, enfant. Il ne voyait pas cela comme une réussite: il en avait paraît-il garder une méchante cicatrice. Harry Potter était quelqu'un de chanceux. Qui avait réussi à venger ses parents, abattre le plus grand mafieux d'Angleterre à seulement dix-huit ans.. Mais il avait été aidé. Il était allé à Poudlard, après tout.
Il avait connu l'élite. Et aussi le plus grand ennemi de ce cher Voldemort. Jamais, ce gamin paumé, n'aurait réussi à abattre Riddle sans l'aide de Dumbledore. Oui, Harry Potter était chanceux. Un enfant qui avait réussi à aller dans une école prestigieuse, grâce à ses parents défunts qui lui avaient assuré un avenir. Seulement un gamin qui avait fait de bonnes rencontres. Un gamin, qui ne serait pas là si certains n'avaient pas existé. Il n'était pas jaloux, mais toute cette mascarade qui s'était construit autour de ce mythe l'agaçait. Cela faisait huit ans, à présent. Qu'on lançait paillettes sur Harry Potter. Blaise avait étudié avec lui, et d'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais abordé ce sujet avec lui. Sûrement qu'à Poudlard il n'était qu'un gosse de riches parmi les autres.
Il avait toujours pensé que les gens le trouvaient beau pour sa chance, pour ne pas dire talent. Mais il comprenait, soudainement. Harry Potter n'était pas beau. Il était bien plus que cela. Il ne savait si c'était ses cheveux aussi sombres que la nuit, ébouriffés au possible, qui nous faisaient douter de ses récentes activités. Ou si c'était ses grands yeux verts, perçant, profond, sans fin. Ou ce sourire charmeur, étirée sur ses lèvres charnues, boudeuses, qui donnaient des envies peu orthodoxes. Ou même ses longs cils courbés, tranchant avec l'émeraude de ses yeux. Ou sa mâchoire, carrée et dure, jurant avec ses traits fins, presque juvéniles, et son nez fin et droit. Ou son corps, moulé dans un costume sombre. Ses jambes galbées, son torse large sans être trop musclé. Ou ça. Cette chose, qui semblait l'entourer, qui avait cette odeur si semblable. Cette chose, qui faisait tourner sa tête, trembler ses jambes. Oui, Draco Malfoy était émoustillé par cette chose. Qui se nommait, sans hésitation, puissance.
-Harry Potter, ravi de faire votre connaissance. Je suppose que vous savez qui je suis. Le tabac passif tue, je ne vous laisserais pas m'achever tant que je suis sur ce balcon, mes excuses, dit-il de sa voix froide une fois ses esprits retrouvaient, tendant une main vers lui alors qu'un sourire charmeur qui n'atteignait pas ses yeux se peignait sur ses lèvres.
Le brun frôla sa main, avant de reculer, une lueur mutine brûlante dans ses grands yeux absinthe. Son sourire s'agrandit visiblement, alors que ses yeux descendaient le long de son corps. Jamais, on ne l'avait regardé comme ça. Avec envie, avec désir, souvent. Mais pas avec cette intensité brûlante qui faisait frissonner tout son corps. Avec difficulté, il garda son masque de froideur, passant une main dans ses cheveux blonds pour se donner contenance.
-Mh, Draco Malfoy. Je suis heureux de vous rencontrer dans ses circonstances, bien que si un jour, la justice m'ennuie, vous serez le premier numéro que j'appellerais. C'est drôle, mais vous parlez comme ces centenaires dans la pièce d'à côté. Et, je suis certain qu'un peu de lâcher prise vous serez judicieux.
Ses yeux continuaient de balayer son corps, alors qu'il faisait rouler chacun de ses mots en sorte qu'ilS apparaissent comme provocation. Le défi étirait ses lèvres. Et merde, jamais quelqu'un n'avait déstabilisé Draco Malfoy comme cela. Jamais. Il avait cru à un mythe, un simple homme comme les autres. Mais Harry Potter faisait vibrer son corps, et putain, son coeur aussi. Il savait qu'il aurait dû être froid. Parce que cet homme avait envoyé son père en prison. Parce que sa mère était seule, dans une soirée remplie de vautour. Parce qu5il ne pouvait pas se permettre de rester près d'un homme qui le déstabilisait tant. Pourtant, même avec toute la volonté du monde, il n'arriverait pas à détourner son regard gris de son visage agréable, et sortir du petit balcon.
-Pourtant, peu importe nos jeunes âges, vous êtes une personne connue, et moi le meilleur avocat sur ce continent, sans vouloir me vanter. Il paraît que vous êtes la justice, vous n'auriez certainement pas besoin de moi. Ensuite, je ne crois pas qu'ils soient si âgés. Et Monsieur Potter, je sais lâcher prise quand la situation m'y oblige.
Il aurait voulu, en prononçant ses paroles, que le sourire sur ses lèvres soit aussi glacial que sa voix. Mais le sourire sur les lèvres courbées de son vis-à-vis l'enflammait. Et ses yeux, qui s'étaient enfin plongé dans les siens le noyaient. Et le rire cristallin qui passa sa bouche carmin le submergea. Draco aurait pu s'indigner, qu'on rit ainsi de lui. Mais ce rire était trop beau, trop vibrant. Alors, au lieu de s'en offusquer, il se contenta d'hausser un sourcil hautain, alors que sa langue passait sur ses propres lèvres. Si Potter voulait jouer, il allait le servir.
Sans qu'il ne s'y attende, Potter le plaqua contre la balustrade à l'aide de son corps. Et sa tête bascula en arrière, alors qu'il se frottait doucement contre lui. Draco aimait la puissance, et Potter avait cette force, cette aura qui l'achevait. Il avait quelque chose de spécial, d'inquiétant, d'intriguant, qui obligeait les gens à gravir autour de lui. La langue de Potter caressa son lobe, alors que ses dents venaient mordiller son oreille. D'aussi loin qu'il s'en rappelle, il avait toujours été sensible à cet endroit, mais jamais un simple touché le fit gémir de cette façon. Et son corps musclé et chaud contre le sien était la sensation la plus exquise qu'il n'avait connue jusqu'à ce jour.
-Mh, lâcher prise te rend encore plus magnifique. Tu ressembles à un ange, un ange putain de dangereux, marmonna-t-il alors que ses dents se plantaient dans la chair tendre du cou de Draco qui laissa échapper un grognement rauque.
Il s'éloigna aussi brusquement qu'il était arrivé, un sourire moqueur sur les lèvres, alors que le désir rendait ses yeux brumeux. Il parcourra rapidement son corps une dernière fois de ses yeux verdoyants, avant de se pencher vers lui une nouvelle fois, et en douceur, poser ses lèvres au coin de celles rosées du blond, en un baiser aérien. Le blond, qui frémit, à ce contact si léger, semblable à une caresse peu appuyé .
-On se recroisera, Malfoy. Tu m'excuseras, mais ma soirée s'arrête là. En espérant, que la prochaine fois, tu ais du feu, je serais bien plus généreux.
Il entendit les paroles vibrantes d'Harry Potter à travers un brouillard épais dans lequel il venait de plonger, alors que ce dernier s'éloignait sans se retourner.
††††
-Mère, mes excuses, je me suis oublié sur la terrasse.
Sa mère se retourna vers lui, une coupe de champagne éternellement pleine à la main. Dans ses yeux bleutés, il vit la mélancolie danser. Il savait, qu'elle était fragile. Qu'elle était épuisée, lassée. Mais jamais, il n'avait remarqué à quel point ses traits étaient tirés par la tristesse, ses yeux emplis par la mélancolie et ses expressions parfois vides. Elle gardait pourtant cette beauté irréelle, classe, qui n'appartenait qu'à elle. Malgré son âge, Narcissa Malfoy restait tout aussi séduisante, avec son visage doux et ses cheveux blonds. Elle lui offrit un sourire rayonnant, comme pour signifier qu'elle l'excusait. Ce n'était pas les sourires que les mères accordaient à leurs enfants dans ce genre de réceptions. C'était plus que ça, c'était vrai, c'était beau. C'était un sourire rempli de tendresse, que Draco Malfoy n'avait jamais réussi à lui rendre, d'une quelconque manière.
C'était ça, sa douleur. Ce bonheur, qui coulait en lui, face à ses sourires. C'était ça, son mal-être. Le bien-être qu'il pouvait recevoir, et son incapacité à donner un peu de lui, un peu d'amour. Avec trop de précipitation, il se retourna du visage angélique de sa mère, s'en allant pour reprendre une coupe de champagne, perdu dans sa contemplation du cristal rayonnant sous les lumières agressives.
La laideur était un concept tangible, de son idée. Le fait qu'il ne critiquait pas les moins fournis à tout vent ne faisait pas de lui une personne sympathique; si la laideur était cachée et plus rare que les autres le pensaient, c'était tout pareil pour la beauté. La beauté. Il aimait ce mot, le son empli de douceur. Subjective, éphémère, déstabilisante. Potter était la beauté.
Alors qu'il se remémorait la scène de la soirée, un visage disgracieux apparut devant ses yeux rêveurs. Un oeil de verre, un sourire dérangeant, un corps bossu. Devant lui, se tenait Alastor Maugrey. Le seul, l'unique. Cette légende qu'on ne pouvait caractériser de vivante. Il ne sentait aucune pitié, ou fierté pour ces gens-là. Pour ces gens, qui avaient passé leurs vies à se battre contre un ennemi qui avait aussi été le sien. Maugrey était de ces gens qui s'étaient battus, perdus, pour mettre sa famille à terre. Pourtant, aucune haine ou envie de vengeance ne salissait son indifférence; ces histoires appartenaient au passé, et ne le regardaient aucunement.
Il adressa, par pure politesse, un hochement de tête à l'homme qui l'observait fixement depuis quelques secondes. La lueur brûlant dans son seul oeil valide n'avait rien de réconfortante. Et le sourire perfide qui jouait sur ses lèvres gercées non plus, à vrai dire. Héros de guerre. Une guerre qui n'avait pas vraiment eu lieu. Membre de l'ordre du Phénix, pour être plus juste. Devant lui, tout le monde le félicitait, le remerciait pour un travail qu'il n'avait même pas fait. Et derrière, on racontait sa folie, comptait sa laideur et riait de sa cupidité. La limite entre le bien et le mal, était parfois plus maigre que ce que le peuple pouvait l'imaginer.
-C'est toujours un plaisir, Monsieur Malfoy, de découvrir le fils d'un homme qu'on a envoyé croupir en prison, murmura Maugrey dans un rire gras.
Pour la première fois depuis une éternité, il ressentit une énorme vague de reconnaissance pour son père, pour lui avoir appris à ne pas montrer ses sentiments. Car il aurait voulu grimacer, devant cette étrange personne. Car il aurait voulu le faire taire, voir la douleur sur son visage. Le faire vomir ses mots. Pourtant, il resta froid, droit. Un sourire factice aux allures narquoises frôlant ses lèvres, alors qu'il faisait appel à tout son contrôle pour ne pas hurler sur cet homme qui avait réussi à taper au seul endroit où cela faisait mal.
-Quel, humour, très cher.
Le ton sarcastique n'échappa pas à l'autre homme, dont une satisfaction claire adoucit ses traits et une armertume sans nom prit place sur ses lèvres. Ainsi, il ressemblait bien moins à un vieil homme sénile, fatigué par une guerre silencieuse et ses démons personnels, qu'il y a quelques secondes. Non, il ressemblait à un homme lassé, autant physiquement que moralement, qui ne lui voulait aucun mal. Pourtant, une inquiétude douloureuse enflammait son oeil vivant.
-Trêve de discussion, Malfoy. Permettez, que je vous appelle Draco, car j'ai l'impression de m'adresser à votre bâtard de père. Vous savez, en tant que Malfoy, votre conscience et limite entre le bien et le mal sont assez différentes de celles des "autres". Mais c'est pour votre bien, que je vais vous dire ça, Draco..
L'homme marqua une pause, l'incertitude perceptible sur son visage marqué par la vie. Puis, il se rapprocha de lui, trop rapidement, son souffle âcre s'échouant contre son cou.
-Potter n'est pas quelqu'un que vous devez approcher. Potter n'est pas celui qu'on croit qu'il est.
Agacé plus qu'intrigué par le contact si proche, Draco Malfoy se recula précipitamment. Le manque de distance entre lui et l'autre homme le dégouttait. Il n'aimait pas, du moins la plupart du temps, qu'un inconnu le touche. Et en pleine soirée , ce n'était pas la place pour faire une crise agoraphobie. Non, définitivement pas.
-Un problème, Messieurs ?
La voix de sa mère claqua froidement et le réveilla brusquement. Elle restait digne, froide et inexpressive, bien que la colère dansait dans ses yeux bleutés et sur son sourire glacial qui redessinait ses lèvres. Le vieil homme qu'était Alastor du trouver la situation comique, car un rire lui échappa doucement, alors qu'il se courbait ridiculement dans une moquerie exaspérante devant sa mère.
-Un problème ? Jamais; vous êtes toujours aussi ravissante, Narcissa, dommage que plus personne ne puisse en profiter.
Elle blanchit soudainement, avant de jeter un regard perdu à son fils. Jamais on ne l'attaquait directement, sans finesse et tact. Et encore moins vis-à-vis de son mari. Elle fit de son mieux pour reprendre contenance, mais le trouble se lisait dans ses yeux comme si elle n'était qu'une femme de lambda, et non l'épouse Malfoy, bien qu'il n'y avait plus aucun prestige à tenir ce titre.
-Je racontais juste à votre fils que certaines apparences étaient trompeuses, et qu'il ferait mieux de ne pas trop s'approcher du Diable quand il le rencontre, même s'il est beau.
L'homme se détourna de la jeune femme, qui avait l'air toujours aussi perturbé, pour regarder le jeune homme devant lui. Il lui accorda un sourire trop chaleureux pour être réel, alors qu'il lui répondait par une grimace. Attentivement, il regarda le vieil homme disparaître à travers la foule; et une fois seulement que le bruit incessant de sa jambe en bois contre le carrelage ne soit devenu qu'un souvenir glauque, il regarda sa mère, qui semblait plus déstabilisée que jamais.
-De quoi il parlait ?
Sa voix était brisée, et elle semblait blessée. Blessée dans sa fierté, son ego. Et surtout blessée dans son coeur. La réflexion moqueuse de l'homme lui avait rappelé qu'elle n'était plus qu'une femme seule. Une femme salie par un homme qui n'était à présent même plus là. Un homme, qui lui avait promis monts et merveilles. Un homme, qui lui avait fait un enfant; Un homme, qu'elle avait aimé; un homme qui l'avait chéri. Puis il l'avait blessé, tué. Puis, elle l'avait haï. Un homme qui avait détruit des choses, avait créé des démons, des peurs, laissé des chimères et des douleurs bruyantes.
-A la fin ? De Potter, je crois. C'est étrange; pourquoi un homme qui avait travaillé avec lui des années le descendrait comme cela ? Surtout le Sauveur. Jalousie, peut-être.
Sa mère, qui possédait une peau de satin, devint encore plus pâle, ce qu'il ne pensait encore à ce jour impossible. Une inquiétude qu'il ne prit pas la peine de montrer ou formuler conquis toutes ses pensées. Cette femme, qui brillait dans l'ombre, qui scintillait dans la noirceur, c'était sans doute l'une des personnes qu'il aimait le plus.
-Viens, on rentre, mère. Je vous ramène au Manoir, la soirée est fatigante, murmura-t-il en lui tendant la main.
Un sourire lumineux éclaira soudain ses traits mutins et ses lèvres rosées. Elle prit sa main, alors qu'il quittait la réception sans saluer les hommes autour. Il ne voulait que rentrer chez lui. Oublier cette drôle de rencontre. Ou plutôt se reperdre dans le court moment qu'il avait passé avec Potter.
Arrivé devant sa voiture, il ouvrit la portière passagère pour sa mère avant d'y entrer à son tour et de prendre le volant. Après quelques secondes, ils quittèrent le coeur de Londres pour rejoindre le coeur de la forêt, où se situait la maison Malfoy.
-Draco, tu sais, Alastor est un vieux fou. Pourquoi te parlait-il de Potter ?
Son regard resta rivé sur la route oblique qui ne finissait pas devant lui. Avec une nonchalance qu'il ne ressentait pas, il répondit sans regarder sa mère, parce qu'elle comprendrait ce que lui n'avait pas compris.
-Mhh, je l'ai rencontré lorsque je suis sorti pour aller prendre l'air. On a échangé quelques politesses. Tu connaissais Maugrey personnellement ?
Du coin de l'oeil, il vit sa mère grimacer peu dignement. Un long silence bruyant s'étira dans la voiture. Lorsqu'il arriva devant les grilles en fer forgé, il coupa le moteur. Avec une certaine mélancolie, il admira le grand portail sombre se dessiner dans la nuit, et au-delà, les contours flous dans la nuit du grand manoir qu'il avait tant aimé, et exécré à la fois.
-Tu dors ici, ce soir ?
L'espoir qui chantait derrière la voix douce de sa mère lui brisa le coeur. Encore une fois. Il esquissa un sourire triste, qui même avec tout le travail du monde n'apparaîtra jamais sur ses lèvres aussi vrai qu'il l'était. Il déposa doucement ses lèvres contre les joues glacées de sa mère, avant de lui donner son sac à main laisser à l'arrière.
-Non, j'ai eu beaucoup de travail, j'ai promis à Blaise de ne pas rentrer tard et passer ma soirée avec lui. Je repasserais mercredi, pour prendre le thé. Prends soin de toi, et appelle-moi demain.
Sa mère lui offrit un dernier sourire avant d'ouvrir sa portière. Alors que son corps fin, enveloppé seulement d'une robe en soie aussi obscure que le ciel, sortait de la voiture, elle murmura dans un souffle avant de s'évanouir dans la nuit;
-Il a raison pour une attention, à Potter.
Le bruit métallique des grilles résonna dans la nuit jusqu'à ce qu'il se décide à faire marche arrière et à rentrer chez lui.
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