Le baiser de l'aurore

Personnages : Gilbert Beilschmidt, Alice Kirkland + quelques autres

Rating : K pour ce chapitre

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Cette histoire est déjà complètement écrite donc aucun soucis à avoir concernant la suite. Il y aura sept chapitres en tout.

Pairings de cette histoire: PrUK (Fem!England) Franada (Fem!Canada) et SpaBel, tous humains normaux.

Voilà, bonne lecture à tous ~ PS: Le rating est indiqué en début de chapitre

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Les murs ou le sol sont blanc, verdâtre ou jaune pâle. L'air a eu une odeur d'antiseptique qui pique le nez. Pas de doute, c'est un hôpital. Une clinique en fait mais lui, il s'en fiche pas mal de la différence entre les deux. Il déteste les hôpitaux et tout ce qui s'en rapproche, sûrement parce qu'il y passe trop de temps à son goût. Machinalement il passa une main dans ses cheveux blancs, les ébouriffant un peu plus, un fin sourire se dessina sur son visage quand ses yeux rouges croisèrent les iris violets d'une jeune blonde. L'infirmière le vit aussi et lui sourit doucement en venant à sa rencontre.

« Bonjour, vous venez pour votre séance ?

- Hallo Maddy, toujours aussi jolie.

- Monsieur Gilbert ! V-Vous devez m'appeler « infirmière Williams » ou alors « Mademoiselle Madeline ».

- Ja ja, mais Maddy ça convient mieux pour une jeune fille aussi mignonne. »

Madeline rougit avant de sourire, Gilbert était de loin l'un de ses patients favoris, il était amical et plutôt distrayant. Le jeune homme de 26 ans subissait trois à quatre séances de chimiothérapie par semaine pour une durée de quatre à six mois selon ses résultats. L'infirmière le conduisit auprès de son médecin cancérologue, le docteur Gallia. La femme lui sourit aimablement et entama la conversation joyeusement, Gilbert était l'un des amis proches de son fils, Francis, ça facilitait beaucoup le contact avec le jeune homme. Après avoir vérifié l'état de son patient et les résultats de la séance précédente, elle demanda à l'infirmière Williams d'aller préparer les médicaments. Gilbert alla dans la salle prévue à cet effet et après avoir salué quelques connaissances, il s'installa sur l'un des fauteuils en attendant son traitement. Madeline vint installer la poche et poser le port-à-cath.

« Vous avez besoin de quelque chose ?

- J'aimerais bien un peu de compagnie mais personne n'était disponible.

- Oh… Vous avez de quoi vous occupez ?

- J'ai prit un bouquin mais je n'ai pas tellement envie de lire, peut-être que je vais juste faire une sieste. »

Après lui avoir sourit, le malade ferma les yeux. Un peu attristée, Madeline repartit vers ses occupations quand une idée lui vint à l'esprit et dévia sa route pour se rendre au quartier des infirmières. Elle ouvrit la porte et chercha l'une de ses collègues du regard, après l'avoir repérer elle alla de suite la voir et lui chuchota quelques mots à l'oreille. Après une courte hésitation l'autre jeune femme accepta avant de se lever et de rejoindre le patient.

Gilbert commençait à peine à somnoler quand une main se posa sur la sienne, surpris il ouvrit les yeux et tomba nez à nez avec une belle inconnue. Le voyant réveillé, elle enleva sa main en rougissant.

« Hallo… ?

- Je … je suis désolée. De vous avoir réveillez je veux dire.

- Quand c'est une jolie fille y'a pas de mal.

- Thanks… Euh, je m'appelle Alice. Alice Kirkland et je suis une nouvelle infirmière ici.

- Gilbert Beilschmidt, votre awesome patient. »

Dit-il en lui serrant la main tout sourire. Alice se sentir rougir un peu plus et se maudit d'avoir accepté d'aider son amie. « J'ai un patient très gentil qui se sent très seul. Tu pourrais lui tenir compagnie puisque tu ne prends ton service que dans une heure ? » Bien sûr avait-elle répondu, seulement elle ne pensait pas tomber sur un mec aussi mignon. Le jeune homme profita qu'elle soit dans ses pensées pour l'observer, des cheveux blonds, longs semble-t-il et de beaux yeux verts mis en valeur par de jolies lunettes rouges. Alice de son côté préférait ne pas trop regarder le malade, il avait vraiment un beau visage… Ses joues chauffèrent et elle joua nerveusement avec ses doigts. Gilbert la regardait faire et tentait de se retenir de rire, cette fille était vraiment adorable. Mais que faisait-elle là ?

« Vous êtes là pourquoi Mademoiselle Alice ?

- M-Madeline m'a demandé de v-vous tenir compagnie.

- Maddy ? C'est très gentil de sa part.

- Oui.

- Vous êtes infirmière non ? Sans doute que vous n'avez pas le temps de tailler la bavette avec un malade.

- J'ai le temps. Sinon je n'aurais pas accepté.

- C'est gentil ma belle ~ »

La jolie blonde rougit furieusement en balbutiant quelque chose que l'autre ne comprit pas. Gilbert trouvait décidément que sa compagnie était très plaisante et très amusante. Pour une fois il ne regretta pas que ses deux amis soient absents. L'heure en sa présence passa vite et il fut un peu déçu lorsque la jeune femme due partir, il passera l'heure et demi restante seul. Cependant c'est le sourire aux lèvres qu'il s'endormit. Aujourd'hui avait été une bonne et intéressante journée finalement.

Antonio et Francis vinrent lui rendre visite à son appartement dans la soirée, pour s'excuser de leur absence. Gilbert sourit en leur disant que de toute façon il avait passé une bonne journée avec une jolie fille. Piqué au vif car persuadé que son ami avait essayé de séduire sa compagne Madeline, le français commença à l'enguirlandé quand Gilbert lui fit remarqué qu'il ne parlait pas de la jolie canadienne. Rassuré, et intéressé, il voulut en savoir plus.

« Elle est nouvelle dans le service infirmier, blonde avec de beaux yeux verts.

- C'est quoi son nom à cette beauté ?

- J'y arrive Tonio ! Alice qu'elle s'appelle.

- C'est joli comme prénom. C'est elle qui s'est occupée de ton cas ?

- Nein ~ En fait elle est venue me tenir compagnie parce que j'étais seul. Comme souvent. »

Les deux amis regardèrent le troisième compère s'affairer à cuisiner dans la petite kitchenette de son appart'. Gilbert avait toujours été un solitaire, son père était un homme austère et sa mère était partit il y a bien longtemps maintenant, la seule personne qui pouvait le faire sourire sans le moindre effort était son petit frère Ludwig. Un gamin tout blond aux yeux bleus, très mignon mais très timide et lui aussi adorait son grand frère. Gilbert avait obtenu sa garde seulement son état de santé avait fait capoté ses plans et l'enfant vivait maintenant chez un cousin, Roderich quelque chose. Francis, Antonio et Gilbert se connaissaient depuis la garderie, autant dire qu'ils n'avaient aucuns secrets les uns pour les autres et de ce fait l'espagnol et le français étaient très affectés par la maladie de leur meilleur ami. D'ailleurs l'ex-petite amie de l'albinos, Elizavetta, s'était amourachée dudit cousin machin, alors chaque fois que le jeune homme rendait visite au petit Ludwig il était obligé de les voir roucouler, ce qui lui plaisait que très moyennement. Tout trois s'installèrent sur le canapé pour manger, Antonio raconta ses malheurs et ses bonheurs avec sa petite-amie belge, Francis s'épancha sur la douceur et la gentillesse de sa merveilleuse Madeline tandis que Gilbert pensait à Alice. Il avait envie de la revoir.

« Francis ? J'ai envie de la revoir.

- Qui ? Maddy ?

- Nein, je la vois assez à la clinique. Je voulais dire Alice, je veux la revoir.

- La gentille Madeline peut t'aider no ? Je suis sûr qu'elle sera heureuse de le faire.

- L'awesome moi peut séduire une fille sans l'aide de tout un groupe de bras cassés comme vous !

- D'accord, n'empêche que Maddy peut facilement avoir son numéro de portable.

- Il a pas tord le franceses ~ »

Gilbert finit par capituler et accepter l'aide de ses deux amis. Peut-être que Alice serait la dernière jeune femme qu'il pourrait essayer de séduire avant de ne ressembler qu'à un vulgaire épouvantail décharné...

Quelques jours après Gilbert était euphorique c'était le week-end et son petit frère adoré restait dormir chez lui. Après une visite éclair chez Roderich et Elizavetta pour récupérer le petit et ses affaires, il partit aussi sec. Hors de question de leur faire la conversation. Le jeune garçon était ravi de se promener dans la rue en tenant la main de son « Bruder » et encore plus de passer un week-end entier avec lui. On lui avait expliqué que son grand frère était malade et se fatiguait vite, il fallait donc qu'il soit sage et gentil avec lui s'il voulait pouvoir rester en sa compagnie les week-ends. C'est Roderich qui le lui a dit, Roderich est gentil mais Ludwig préfère vivre avec son aîné. Il ne se souvient pas bien de son père et n'a pas le moindre souvenir de sa mère. Pour lui sa famille se résume à son grand frère, ses oncles Francis et Antonio ainsi que son cousin Roderich et sa compagne Elizavetta. Tout en marchant aux côtés de Gilbert, le garçon essayait de voir ce qui avait changé chez son Bruder, sa peau était encore plus blanche que d'habitude, il avait des cernes sous les yeux et même s'il n'était pas sûr, il lui semblait qu'il avait perdu un peu de poids. Gilbert perçu son regard et lui fit un grand sourire joyeux que le plus jeune lui rendit. Ils étaient le rayon de soleil de l'autre.

Une fois rentrés à l'appartement, et les affaires de Ludwig rangées, Gilbert leur fit du chocolat chaud avant de s'installer sur le canapé pour cajoler son petit frère. L'enfant se laissait faire avec joie, ces moments là lui manquaient beaucoup.

« Alors mon petit Lutz, tu es bien chez Roderich ?

- Ja ! Mais je préfère rester avec toi. Tu me manques.

- Toi aussi tu me manques beaucoup mein Kaninchen ~

- Je ressemble à un lapin…?

- Tu es tout mignon, tout petit et tout fragile comme un petit lapin.

- Bruder est fragile aussi. »

Le jeune homme fut surpris de la réponse de son petit Lutz, il avait pourtant dit à cet abrutit de cousin à la noix de fermer son clapet sur ce sujet ! Qu'on prévienne le petit dans les grandes lignes d'accord mais pas la peine de lui dire tout non plus. Après un soupire, le plus âgé repris les câlineries.

« Nein. Bruder est plus fort qu'il n'y paraît.

- Tu vas guérir vite ?

- Je vais faire de mon mieux je te le promets. »

Il n'y croyait pas vraiment à vrai dire mais que pouvait-il dire d'autre face à cet innocent regard bleu qui le fixait, suppliant ? Préférant changer de sujet et détendre un peu l'atmosphère, Gilbert décida de parler de quelque chose de plus léger.

« Bruder a rencontré une jolie fille il y a quelques jours.

- Tu es amoureux ?

- C'est trop tôt pour le savoir Lutz mais j'ai envie de la revoir. Tu es content ?

- Ja ! L'amour c'est merveilleux et ça a pleins de pouvoirs !

- C'est tonton Francis qui a dit ça ?

- Ja !

- Pas étonnant… Mais c'est vrai que c'est très agréable d'avoir une petite amie.

- Bruder veut une amoureuse ?

- Je crois bien que oui. Tu sais quoi Lutz ? Ton awesome grand frère va te présenter « son amoureuse » le week-end prochain !

- Pour de vrai ?

- Ja !

- Bruder est génial ! »

Le petit blond se serra contre son frère, heureux de leur promesse. Restait plus qu'à séduire Alice. Il avait cinq jours pour y arriver. Un défi à sa hauteur, voilà qui allait être amusant, foi de Gilbert Beilschmidt.

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Hallo = Salut, Bonjour

Ja / Nein = Oui / Non

Port-à-cath = Le cathéter permet d'améliorer le confort du patient et de perfuser les médicaments de chimiothérapie en toute sécurité.

Thanks = Merci

Awesome = Génial, brillant et tout le tintouin

Franceses = Français (pardonner mon espagnol très approximatif si ça n'est pas exact . )

Bruder = Frère

mein Kaninchen = mon Lapin

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Cette histoire a un fond personnel, cela dit je ne vais pas trop m'étaler sur le sujet. Je peux juste dire que dans l'histoire, j'ai eu presque le même rôle de Francis et Tonio, être l'amie fidèle et attendre. Voilààà, je ne vais pas raconter ma vie hein ^^

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