Résumé: Un jour j'ai promis une chose à ton papa, mon garçon et je ne l'ai pas tenu. Je l'ai abandonner à son propre sort. Pourtant j'ai essayé de le libérer mais tout l'accusait…et j'ai tout fait pour l'oublier. Tout, continue de l'accuser. Un jour, viendra David où tu apprendras des choses atroces sur ton père mais ce jour-là, je serais là.

Dédicaces: A mes amies…(Elles se reconnaîtront.)

A ma famille qui m'aime comme je suis…

Et A tous ceux qui ne m'aiment pas pour leur dire que je m'en fou!!

Don't forget me…and, I would be always here.

David dormait paisiblement dans son berceau où, dessus lui un mobile sur le Quiddich tournait lentement. Agé d'un an seulement, il semblait insouciant et inoffensif de ce qui se passait autour de lui. Ce n'était qu'un bébé. On pouvait apercevoir sur son crâne, quelques mèches noires et ses joues étaient teintées de roses.

La porte s'ouvra brutalement laissant place à l'imposante carrure de Marc. Il me sourit puis vint déposer un bisou dans mon cou avant de se diriger vers le berceau. Il se pencha dessus. David ouvrit doucement ses paupières qui révéla de grand yeux noirs comme s'il avait senti la présence de Marc. Il se courba un peu plus et prit le petit dans ses bras. Je les observai tous les deux, leur complicité m'émeut, Marc est un père adorable et David l'adore.

-Comment s'est passé ta journée? Demandai-je doucement.

Il leva la tête vers moi. Son regard bleu rencontra le mien.

-Bien! Répondit-il. Mme Marchalo te passe le bonjour. Elle souhaiterait te voir! Elle m'a demandé de te dire que tu es la bienvenue chez elle, pour boire le thé.

J'acquiesçai doucement de la tête.

Mme Marchalo est une vieille femme âgée qui a perdu ses deux enfants et son mari pendant la guerre contre Voldemort. Je l'ai rencontrée, il y a un an et demi exactement et lors de la naissance de David, elle a été à mes côtés. Je sortais d'une période très difficile de ma vie et elle a accepté de m'accueillir quelques temps. C'est une vieille dame adorable mais assez possessive. J'ai besoin de garder mes distances, j'aime être seule.

-Tu devrais accepter, Clara. Ça lui ferait plaisir. Ou alors si tu ne veux pas, dit le lui clairement au lieu de la laisser dans le doute. Ça va faire un mois, maintenant qu'elle renouvelle sa demande!

Je poussai un long soupir. Je le sais tout ça! Mais je ne peux tout de même pas lui avouer que je souhaite qu'elle me laisse tranquille, comme ça! Sur un coup de tête!

Marc continua de me regarder intensément. J'opinai de la tête. Il finit par déposer David dans mes bras puis il se dirigea vers la cuisine.

Je regardai David d'un œil, surveillant de l'autre Marc.

Marc… Un homme fantastique. Il est grand, frôlant les un mètre quatre vingt dix, les cheveux blonds, yeux bleues océans. Un bel homme, très bel homme… Son emplois est stable: il dirige un petit magasin au chemin de traverse où il vend des livres. C'est parfait pour moi… C'est l'homme idéal. Il est attentionné, sincère, gentil, séduisant, son travail n'occupe pas tout son temps et il aime les enfants…Il adore David!

David se mit à pleurer me sortant ainsi de mes pensées.

Je le berçai doucement dans mes bras. Il se calma quelque peu puis ses hurlements reprirent de plus belles. Je l'écartai légèrement, déboutonnai mon chemisier blanc découvrant mon sein que je lui donnai. Il attrapa vivement le téton et mangea avec appétit.

-Je ne comprends pas pourquoi, tu t'obstines à le nourrir comme ça, Clara! Déclara Marc en s'asseyant à mes côtés. Avec les moyens de maintenant, tu pourrais utiliser un biberon, non?

Il passa son bras sur mes épaules et je me callai un peu plus contre lui, posant ma tête contre son torse.

-C'est beaucoup plus maternel! Les femmes d'antan n'avait pas besoin de biberon pour nourrir leurs enfants…

-Tu as peut être raison! Concéda-t-il en m'embrassant sur le front.

Je fermai les yeux.

C'était un père adorable!! Il aime David! Que demander d'autre?

00oo00

Je sortit enfin de la maison de Mme Marchalo après trois heures assise autour d'une table à boire du thé et à discuter de choses que j'aurais préféré oublier.

Je profitai pleinement du soleil brûlant ma peau. J'ai fini par accepter son invitation mais si j'avais su… Trois heures à parler des temps noirs lorsque Voldemort était encore vivant avec des pimbêches en tout genre qui n'ont rien connu du calvaire! Seule Mme Marchalo connaît vraiment la souffrance du à cette période!

Je serre les poings enfonçant mes ongles dans ma peau.

Pourquoi m'a-t-elle invitée? Elle me connaît suffisamment pour savoir que cette conversation m'exaspérait plus qu'autre chose…qu'elle me rappelait ce que j'avais enfoui loin derrière moi. Mais peut être son but était-il que je me souvienne?

Je traversai le petit jardin puis une fois arrivée dans la rue, je transplanai au chemin de traverse.

La foule remplissait les rues, inondait les magasins. De nombreuses familles se promenaient les bras chargés de paquets pour la rentrée de leur enfant.

Je parcourus la foule du regard me souvenant de mes achats quelques jours avant la rentrée à Poudlard, lorsque j'étais moi-même une étudiante! L'excitation de chaque enfant me rappela un temps lointain et révolu où le ciel était noir et le sol rouge de sang humain. Je me mordis la lèvre. Pourquoi devais-je toujours penser à ces moments là! Pourquoi tout ce que je voyais me rapportait-il toujours à cette époque. Tout le monde semblait pourtant avoir oublié ou du moins avoir tiré un trait mais moi, ça m'était impossible. Je ne souhaitai pas oublier complètement, je ne réussissais pas à faire passe. Peut être que …pourtant se souvenir était si douloureux.

Je respirai un bond coup.

J'avançai parmi la population, me confondant à travers le monde. Personne ne me voyait et je ne voyais personne.

Je n'ai aucune envie de rencontrer une ancienne connaissance, pas aujourd'hui. Je rentrai dans la boutique de Marc. Des clients affluaient de partout. J'avais toujours été impressionnée par la rapidité à laquelle il s'était installé. Un an maintenant. Et déjà sa boutique marchait très bien. Il n'avait eu aucune difficulté à se faire accepter et à être apprécié…c'est sûrement son charisme français!

De nombreuses personnes me saluèrent au passage d'un signe de la tête. Je leur répondis d'un sourire tout en continuant de m'enfoncer. J'arrive au comptoir où Marc finit de rendre la monnaie à un client. Il me gratifia d'un de ses plus beau sourire. A ses côtés, David le regardait, assis dans sa poussette.

-Je vois que tu as du monde! Remarquai-je une fois que l'homme fut partit.

-C'est bientôt la rentrée et tout le monde à besoin de nouveau livre!

J'approuvai de la tête et observai les clients qui choisissaient leurs livres.

-Tu penses fermer à quelle heure ce soir?

Marc regarda sa montre, réfléchit quelques secondes puis annonça:

-Pas avant 21heures au moins! Tu devras probablement manger toute seule, je suis désolé!

-Ce n'est pas grave! Je t'assure, j'avais l'habitude autrefois. Répondis-je

Il leva un sourcil comme à chaque fois que je faisais allusion à ma vie d'avant. Il ne comprenait pas…il ne savait pas non plus mais c'était beaucoup mieux ainsi. Voudrait-il toujours de nous après la vérité? Me considérait-il du même œil?

Il me sourit finalement puis me tendit la poussette de David et posa doucement un baiser sur ma bouche.

Ses lèvres étaient tièdes.

Je rompis délicatement notre baiser et je sortis de la boutique sous le regard de Marc.

Je me sentis mal. Je savais que je lui faisait du mal à sans cesse repousser ses avances. Il était pourtant si adorable! Il m'aimait. Il aimait David. Nous vivions ensemble depuis un an, pourtant ces derniers temps,je ne pouvait supporter son contact.

Mais je me devais d'être une bonne mère, une bonne épouse.

Il ne m'a jamais bousculé, il a toujours été très tendre. C'est quelqu'un de stable, posé avec qui je suis en sécurité.

Ce n'est peut être pas lui l'homme de ma vie, mais du moins c'est celui avec qui je suis bien où je me sens en sécurité… Je ne tremble pas tous les soirs de peur pour savoir s'il va rentrer… qu'il a attrapé…ou l'entendre me dire qui est mort…

Plongée dans mes pensées, je continuai mon avancée dans le chemin de traverse sans vraiment me soucier de ce qui m'entourait, poussant devant moi, la poussette. David semblait boire du regard ce qui l'entourait. Ses yeux pétillaient de joies, d'une lueur malicieuse…tout comme son père…Ils ont le même regard…

Sans que je puisse voir quoi que ce soit, je percutai un homme, un peu plus grand que moi, lui faisant lâcher tous les manuscrits qu'il portait.

Comme je suis stupide! Voilà, à quoi ça m'amenait à toujours ressasser mes pensées!

Je m'accroupis rapidement pour ramasser les vieux papiers que je finis par tendre à l'homme me pliant en excuse. Il ne bougea pas d'un millimètre mais me regarda attentivement, comme stupéfié. Je haussai un sourcil pour montrer mon étonnement mais il ne paraissait pas remarquer mon trouble. Je changea légèrement de position pour pouvoir mieux l'apercevoir et supprimant ainsi le rayon de soleil qui me cachait la vue.

Je le reconnu immédiatement.

Une sueur froide traversa ma colonne vertébrale.

Ses cheveux châtains clairs.

Ses yeux bleus, gris.

Cette expression fatigué et ces cernes sous ses yeux du à la pleine lune…

Tout était exactement pareil…

Il n'avait pas changé…si ce n'est peut être une ou deux mèches de cheveux gris qui étaient apparues…

-Bonjour Clara! Articula-t-il de sa voix grave, chaleureuse.

Je me redressai brutalement, mes yeux aussi froids que de la glace contrairement aux siens.

-Bonjour. Répondis-je sur un ton neutre ne souhaitant pas engager la conversation.

J'eu ma dose de souvenir pour aujourd'hui avec la discussion chez Mme Marchalo sans vouloir renouer des liens avec lui!

Je me rapprochai de la poussette, referment fermement ma main dessus.

Il suivit ma démarche du regard, blessé sûrement par mon manque de sympathie mais ses yeux s'allumèrent lorsqu'il vit la poussette. Il porta son regard sur ma main gauche et remarqua mon alliance.

-Tu as fini par te marier, j'en suis heureux pour toi. Avoua t-il. Celui qui t'a, a de la chance, Clara. Ton enfant, aussi. Il n'y a pas meilleur maman que toi. Qui est-ce? Je le connais?

-Non, il est nouveau. Je doute que tu l'aies déjà rencontré!

Il sembla blessé par la sécheresse de mon ton et j'ai au fond de moi, de la peine pour lui mais ce fut plus fort que moi.

Je ne souhaitai pas lui parler…

Je ne veux pas me souvenir! Pas aujourd'hui!

Il s'approcha de David tout en continuant de me parler.

-Je savais que tu finirais maman, malgré tout ce qu'il y a eu. En fin de compte, peut être que c'est mieux ainsi… que ce ne soit pas son enfant!

Une douleur à la poitrine me compressa.

-Comment tu peux dire une telle chose? C'était ton ami!

Ma voix monta dans l'aigu et le dernier mot ne fut qu'un cri hystérique. Remus leva sur moi un regard plein de regret ce qui ne fit qu'augmenter ma rancœur.

-Alors même après tout ce temps, tu t'obstines à….,

-Oui! Le coupai-je brutalement.

Il contourna doucement la poussette. Mon cœur s'accéléra. Je le regardai avec appréhension. Il était autrefois mon ami, il était autrefois son ami mais depuis, tout avait changé. A cause d'un malheureux jour tout avait basculé…

David s'agita.

Je m'approchai de lui et le pris dans mes bras avant que Remus puisse le voir.

Trop tard.

David se tourna vers le lycanthrope, plongeant son regard noir dans le siens. Remus écarquilla les yeux… observa davantage l'enfant…puis…me regarda.

Il a compris.

Une lueur de bonheur apparu dans son regard…

-J'aurais du m'en douter…murmura-t-il lentement.

Il semblait étonné…comme tout le monde le fut… pourtant personne n'aurait du l'être…

-Comment s'appelle t-il?

Il s'était avancé et il toucha du bout des doigts la joue de l'enfant.

-David.

-Bien sur! Approuva-t-il.

Soudainement, je pris peur… Je reculai vivement, remis David dans sa poussette.

-Je suis contente que tu ailles bien Remus! Déclarai-je sur un ton distant. Je dois partir, désormais…au revoir!

Je lui tournai le dos et disparut dans la foule après avoir entendu Remus me dire:

-Tout le monde s'inquiète pour toi, Clara! Tu ne pourras pas fuir éternellement!

Je rentrai directement dans notre appartement, je mis David dans son parc et je préparai le dîner pour ce soir.

« Tu ne pourras pas fuir éternellement! »

Et pourquoi pas? Ce n'est pas ce que j'ai toujours fait? N'est-ce pas ce qui m'a poussé à le croire toujours innocent? A fuir toutes les preuves qui s'acharnaient contre lui? A fuir toutes les accusations, seulement pour ne pas souffrir?

Je m'écroulai par terre, faisant tomber mon plat qui se brisa sur le sol. Des larmes coulèrent le long de mes joues pour venir s'écraser sur le sol. Je restai ainsi pendant une durée indéterminée, je ne me souciai même pas des morceaux de verres jonchant le sol.

Sirius… si seulement tu étais là!

Si seulement tout cela n'était qu'un rêve.

J'ai tant besoin d'être dans tes bras réconfortant, de sentir ton souffle sur mon cou… David aussi a besoin de toi… Pourquoi tout a basculé? Pourquoi tant de souffrance?

J'appuyai ma tête contre le meuble et je fermai mes yeux.

Sirius se tint devant moi. Ses cheveux noir mi-long, son regard troublants et ses yeux fixant les miens. Il me tendit sa main. J'hésitai… Je regardai vers la salle à manger où j'apercevais à travers la porte, David jouant dans son parc. Sirius suivit mon regard.

Il sourit.

Il s'approcha de moi, s'assit à mes côtés et posa sa main sur la mienne. Il la serra doucement…

-Nous y sommes arrivés en fin de compte…, murmura-t-il.

Il leva sa main vers mon visage, attrapa mon menton et m'obligea à le regarder.

Ses yeux noirs m'accusaient…

-Tu m'as oublié, Clara…

-Non! Murmurai-je. Je …

-Si! Coupa-t-il fermement. Tu as oublié qui je suis vraiment. Tu ne me vois plus que comme le traître. Tu as effacé de ta mémoire, la personne que j'étais à Poudlard, celle dont tu étais tombé amoureuse…. Tu n'as pas besoin de te justifier auprès des autres…tu n'es pas responsables de la mort de Lily et James…tu n'es pas responsable de ce que je suis devenu. Tu n'es pas obligé de me défendre…seulement ne n'oublie pas…

« Dehors, le temps était représentatif de tous les cœurs des sorciers. Triste, maussade mais aussi orageux, irritable et violent. Le vent se déchaînait contre les arbres avec une force impressionnante couchant les branches comme pour les faire tomber, arrachant les feuilles mortes et sifflant comme une furie. La pluie tombait à drue rendant la visibilité presque impossible et trempant le premier qui osait mettre le nez dehors. Des éclairs apparaissaient de temps à autres, suivies par quelques coups de tonnerres brisant le terrible silence oppressant. A l'intérieur des maisons, la lumière brillait et on pouvait apercevoir l'ombre des gens circulant entre deux pièces. Ils semblaient tous agités poussés par une quelconque angoisse qui les écrasait.

Je soupirai.

J'étais assise près d'une fenêtre, Harry sur mes genoux observant l'horizon d'un air inquiet. Lily était dans la cuisine pour préparer le biberon de son fils…

La cheminée crépita. Je tournai rapidement mon regard en sa direction. Rien. Toujours rien.

J'étais las d'attendre… Je ne supportait plus de rester ainsi sans rien savoir, sans pouvoir agir…

Cinq jours désormais qu'elles étaient sans nouvelle.

Un soir, Dumbledore les avait contacté pour une mission de plus haute importance. Sirius avait décidé de s'en charger laissant ainsi James avec Lily qui depuis la prophétie était peu rassuré. Il était donc parti, tôt dans la matinée, équipé de sa baguette et de quelques affaires.

Une semaine passa…Sirius ne revenait pas…Dumbledore ne semblait pas savoir ce qu'il se passait vraiment….Remus décida de le rejoindre. Quelques jours, après il réussi à contacter l'ordre et annoncer qu'il y avait eu quelques complications et que Sirius venait d'être blesser. Je voulu les rejoindre….En m'on retint… James partit donc à son tour, promettant de les ramener tous les deux sain et sauve …. Il les retrouva assez rapidement…nous eurent des nouvelles pendant trois jours puis plus rien…

Cinq jours maintenant.

Dix huit jours que Sirius n'était pas revenu.

J'étais dans une angoisse insoutenable…Lily était sur le point de craquer… Harry pleurait toutes les nuits…

-Clara? Demanda Lily l'air inquiète.

Je levai les yeux vers elle. Elle se tenait devant moi avec dans une main un petit biberon. Je lui tendis Harry qu'elle prit dans ses bras et le nourrit. Il mangea avec un appétit étonnent. Lily souriait à son enfant….

J'eu mal au cœur.

Mon souffle devint irrégulier…

« Je veux que tu alètes notre enfant, avait déclaré Sirius une nuit. Nous n'avons pas besoin de toutes ces choses modernes!! C'est beaucoup plus maternelle, et il n'y a rien de plus beau qu'une mère nourrissant son enfant avec son sein…

J'avais ris.

Il était sérieux.

-Pas besoin de te moquer! Je trouve ça beaucoup plus sensuel et affectif. Je me réjouis à l'avance de te voir nourrir ainsi notre enfant. C'est la plus belle chose que tu puisses faire à un enfant après lui avoir donné la vie, c'est lui permettre de vivre.. »

Un an que nous tentions d'être parent…en vain.

Un jour pourtant, j'ai cru… J'avais du retard, tous les symptômes correspondaient et je le désirais mais… rien. Il n'avait jamais voulu venir. Notre couple en avait pâti…Sirius s'était davantage plongé dans son travail passant de moins en moins de temps avec moi. Je ne lui en voulu pas… j'étais moi-même, distante et bien loin du monde dans lequel on vivait. Jusqu'à ce mois dernier où durant une nuit, on décida de se marier.

J'ai la bague, j'ai l'homme…il ne manque plus qu'il revienne…vivant.

-Toujours rien? Demanda Lily dans un dernier espoir explorant le fond de la cheminé qui crépitait doucement.

Je secouai négativement la tête puis reporta de nouveau mon attention dehors.

Le ciel était gris, le temps plus explosif que jamais, la terre entièrement recouverte d'eau.

Le battant du portail retentit.

Le vent…

Je le regardai d'un œil las quand mon sang ne fit qu'un tour. Ils étaient là.

James poussa le portail le premier un sourire illuminant sur les lèvres. Remus était juste derrière et parlait avec agitation tandis que Sirius éclatai de rire.

Il était au milieu de chemin. Ses cheveux noirs mouillés lui retombaient sur le visage et ses vêtements lui collaient la peau. Ses yeux chocolats brillaient étrangement mais il paraissait heureux. Son visage était encore légèrement bronzé du au après-midi passé au soleil durant l'été mais on pouvait apercevoir une blessure dans son cou. Sa démarche était assuré et fier même si ses mouvements étaient moins rapides. La fatigue se dessinait sur ses traites… mais ils riaient.

Ils riaient tous les trois.

Mon soulagement et mon sentiment de bonheur laissa vite place à un accès de colère.

Je me levai précipitamment pour les rejoindre à l'extérieur.

-SIRIUS BLACK! Où étais-tu passé ? Comment peux tu être si heureux, alors que nous venons de passer les journées les plus horribles de notre vie! Aucune nouvelle! Rien!! Et tu reviens, comme ça sans….

Sirius ne me laissa pas finir et posa ses lèvres humides sur les miennes.

-Tu es maintenant toute trempe, mon coeur remarqua-t-il dans un sourire.

En effet, la pluie s'était abattu sur moi m'arrosant entièrement.

Je souris.

Il était vivant.

Je passai mes bras autour de son cou et je l'embrassai passionnément... Il était de retour… enfin.

-Tu pourrais au moins nous remercier de l'avoir ramené vivant, si jamais notre sang ne t'intéresse pas! Ironisa James en faisant une moue.

Je me détachai de Sirius, regardant James par-dessus son épaule. Je lui sourit.

-Ne te plains pas! Renchérit Sirius. Tu as ta femme et ton marmot qui t'entend à l'intérieur alors…

James poussa soudainement un cri puis se précipita à l'intérieur de la maison comme s'il venait brutalement se rappeler qu'il était marié et papa.

Remus rit puis déclara d'un air faussement mélodramatique:

-Et moi maintenant, je me retrouve seul….. Ö pauvre de moi!

Nous éclatâmes de rire avant de rentrer dans la maison.

0o0o0o0

Nous étions le 31 octobre.

Sirius dormait paisiblement dans notre lit, les bras étirés de chaque côté. Il avait passé les deux derniers jours à rapporter sa mission à Dumbledore et il pouvait aujourd'hui pleinement profiter de sa journée.

Le soleil se levait doucement éclairant Londres d'un éclat scintillant. Le ciel était clair et les nuages avaient disparus découvrant un magnifique ciel bleu. La journée avait tout pour être splendide.

Sirius remua légèrement puis se tourna vers moi. Son regard noir rencontra le mien.

-Bonjour mon cœur! Murmura-t-il dans un sourire.

Il se redressa dans le lit et je vins me réfugier dans ses bras. Je respirai son odeur à pleins poumons.

-Tu comptes faire quoi, aujourd'hui ? Demandai-je.

Il enfoui sa tête dans mon cou.

-Hum. Je sais pas. Que dirais-tu de passer la journée dans ce lit?

Je ris.

Il entoura mes épaules de ses bras et resserra son étreinte. Je levai la tête vers lui puis il m'embrassa affectueusement.

On s'était retrouvé.

-Tu as quelque chose dans le frigo?

J'acquiesçai.

Il se releva brutalement, ouvrant grands ses yeux puis fit une petite moue.

-J'ai compris! Déclarai-je en sortant du lit. Je vais te préparer un petit truc.

-Surtout que pendant plusieurs jours j'ai du me contenter des conserves que James avait amené et tu sais à quel point il est mauvis cuisinier, pas comme toi…

-Tu n'as pas besoin de te justifier, Sirius. J'aime te faire la cuisine.

Il me gratifia d'un grand sourire.

-Merci, mon cœur!

« Mon coeur ». Comme je pouvais aimer quand il me disait cela! Pas besoin des « je t'aime ». Seul, ce petit mot me comblait entièrement, disait tout, c'était sa façon à lui de m'appeler…

Je me dirigeai donc vers la cuisine pour lui préparer son repas avec le peu d'ingrédient que je possédais. Quelques minutes plus tard, il me rejoignit et s'installa sur la table près à déguster tout ce que je pouvais lui donner. Il engouffra son petit déjeuné à une allure impressionnante que j'ai presque cru qu'il allait finir par s'étouffer. Lorsqu'il eut fini, on se prépara puis il m'amena au chemin de traverse. On y passa la journée, mains dans les mains, à circuler entre les rues, mangeant des sucreries et rigolant de banalités. Nous étions comme de vrais adolescents heureux d'être ensemble et de vivre malgré ces temps bien sombre. Sirius me fit découvrir des coins modus surprenant ainsi que le quartier chinois où j'appris des goûts culinaires totalement des miens. On rentra chez nous vers dix heures trente dans un état complètement euphorique. La maison était calme et entièrement plongé dans le noir.

Sirius pénétra le premier dans le salon, allumant la lumière. Un sentiment étrange me traversa. Sirius s'arrêta à son tour, observant la pièce. Rien. Tout était pourtant normal. Il s'avança quelque peu, tendant son bras droit à l'arrière pour me tenir à l'écart. Une ambiance pesante s'installa. Quelque chose était arrivé… On le sentait tous les deux…

La cheminée était éteinte, les cendres reposaient doucement dans le fond, se refroidissant peu à peu. Un papier blanc traîné par terre près de la cheminée comme s'il était tombé. Je m'approchai en contournant Sirius pour le ramasser. Il était légèrement jaunis dans les angles mais son contenu était intact. Mon sang se glaça. Trois mots était écrit d'une main pressée.

« Il arrive. James. »

Ces mots étaient lourds de sens.

Ils pouvaient tout dire.

Ils ne pouvait rien dire.

Sirius s'approcha derrière moi et attrapa le morceau de parchemin.

Ses traits se tirèrent à l'arrière. Il était tout blanc.

Ça voulait tout dire.

Il resta quelques instants encore à contempler ce mot, réfléchissant à dix milles solutions possibles. Son cerveau en ébullition, il ne sembla trouver aucune réponse. Brusquement, il ouvrit ses mains laissant tomber doucement par terre, la lettre puis se précipita vers l'entrée. Je le suivie.

-Sirius! Criai-je. Où vas-tu?

Il ne me regarda pas, enfila sa veste et ouvrit la porte. Une fois sur le paillasson, il se retourna et plongea ses yeux dans les miens.

-Sirius…murmurai-je.

-Il faut que j'aille voir Peter.

Il déposa doucement sur mes lèvres, un baiser baigné de tendresse et d'amour. Il ne dura que quelques secondes mais ce fut suffisant pour comprendre tout ce qu'il ne m'avait pas dit.

-Je suis désolé, mon cœur. Murmura-t-il avant de s'engouffrer dans l'escalier.

Je le regardai jusqu'à ce qu'il disparaisse complètement de ma vue. Alors, je rentrai de nouveau dans notre appartement, fermant derrière moi la porte. Tout était confus dans mon esprit. Il n'y avait que peu de chose sur lesquels j'étais sur.

Sirius m'aimait autant que moi.

Il était le gardien de secrets et le meilleur ami de James.

Il venait de se passer quelque chose de grave.

En réalité, je savais qu'à partir de aujourd'hui plus rien ne serait pareil.

« IL ».

Sirius savait. Il avait compris. Moi aussi.

Voldemort les avait retrouvé… Comment? Sirius n'aurait jamais pu les vendre mais alors, comment?

Pourquoi ce mot? Pourquoi était-il parti sans plus de commentaire? Pourquoi sa dernière phrase?

Ma tête me faisait mal.

Des larmes coulèrent le long de mes joues sans que je sache vraiment pourquoi. J'avais conscience d'une chose épouvantable… Ma vie ne serait plus jamais comme celle-ci… Quelque chose de grave était arrivé, je le savais mais comment?

Tout se bousculait dans ma tête.

On frappa à la porte.

Je l'ouvris rapidement.

Trois personnes se tenaient à l'entrée. Il n'y était pas.

Je m'écartais lentement pour les laisser entrer. Sans un bruit, sans un mot, je les accompagnait dans le salon. Je les servi en thé. Je ne parlai pas. Eux non plus.

Il était minuit.

Je m'assis en face, les mains sur mes genoux. Je les observais.

Ils semblait chacun fatigué …plongée dans une léthargie étrange qui leur permettait de rester debout.

Le professeur Dumbledore, directeur de Poudlard et membre du magenmagot; Maugrey Fol'Œil, chef des aurores et le premier ministre étaient là.

Ce fut Dumbledore qui parla.

-Clara, commença-t-il d'une voix douce. Où est Sirius?

Je les regardai chacun leur tour d'un regard perçant mais sans prononcer un mot.

-Clara, si tu sais où est allé Sirius…

-Je ne sais pas! Le coupai-je. Que se passe t-il?

Les trois hommes se regardèrent, une certaine tension entre eux. Chacun ne semblait pas d'accord sur ce qu'ils devaient révéler ou pas. Mon cœur s'accéléra.

Pitié mon dieu, s'il vous plait…faîtes que je rêve.

Ce fut de nouveau Dumbledore qui parla.

-Quelque chose de grave est arrivé, Clara.

Aide moi!

-Nous avons besoin de savoir où est Sirius.

Pourquoi?

Mon cœur se compressa.

Qu'a-t-il fait? Sirius est innocent!

-Je ne sais pas où il est!

Mon ton était catégorique, sans retour. Mes mains étaient froides. Mes jambes tremblaient.

-Professeur, Demandai-je. S'il vous plait…Qu'est-il arrivé?

Les secondes me parurent des heures.

Tout était calme.

La demi-lune brillait dehors… Le temps était clair… Une petite brise se leva….

-Le seigneurs des ténèbres a disparu, annonça-t-il.

Je retins mon souffle…et?

-Il a tenté de tuer Harry Potter mais il semblerait que le sort se soit retourné contre lui…

Comment est-ce possible? Ils étaient cachés! Personne ne savais mise à part… Sirius!

Tout s'effondra autour de moi.

-James? Lily? Dis-je dans un cri qui se perdit dans ma gorge.

Leurs regards….

Leur visite…

-Ils sont morts.

Une énorme boule me tomba dessus. Mon estomac se contracta. Mon sang se glaça… Tout était parti en fumée… dans un seul claquement de doigt.

Je me levai, titubai. Maugrey tenta de m'aider. Je le repoussai violement. J'avançai dans la pièce, m'accrochant au meuble, d'un pas faible.

-Clara! Appela Dumbledore.

Je ne l'écoutai plus.

J'avançai dans un couloir sans fin, un couloir noir où le désespoir était présent partout.

J'avançai à la cuisine.

Je me penchai sur le lavabo et je vomis tout ce que j'avais. Je vomis de dégoûts d'horreur…

D'énormes larmes s'écrasaient sur le sol, des sanglots me parcoururent. Je m'essuyait la bouche et restai un moment penchée sur l'évier.

Je respirai mal, ma respiration était saccadé et irrégulière. Mes oreilles bourdonnaient, mes muscles faibles et mon cœur saignait.
Sirius n'aurait jamais pu les vendre! James était son meilleur ami! Lily était ma meilleure amie! Ils étaient notre famille! Jamais…et pourtant.

Je me redressai. Je me regardai dans le reflet de la fenêtre. Mes yeux étaient rougis, ma peau blanche et mes cheveux dans un état épouvantable. Je les recoiffai rapidement, essuyai les larmes sur mes joues. J'avalai ma salive puis d'un pas plus assuré, je retournai dans le salon.

Les trois hommes étaient debout et discutaient dans un chuchotement agité.

Ils levèrent leur tête en même temps.

Personne ne prononça un mot.

J'avançai dans la pièce jusqu'à la cheminée ou je ramassai sur le sol, le papier jeté par Sirius. Je leur tendis.

-James n'aurais jamais envoyé ça à Sirius, s'il croyait que celui-ci l'avait dénoncé! Ils étaient les meilleurs amis au monde! Comme des frères! S'il avait voulu le tuer, il ne l'aurait pas sauver à plusieurs reprise de la mort! Ça serait passé pour un accident et il n'aurait pas risqué la prison! Sirius n'aurait…

-Il était leur gardien de secret! Coupa Maugrey sur un ton grave. Ne croyez pas que nous sommes indifférents à tout ça! Je les ai formé tous les deux et jamais je ne l'aurais cru d'une chose pareil mais les faits sont là.

J'écarquillai les yeux, secouant ma tête de gauche à droite, répétant sans cesse les mêmes petits mots. « Non, non ce n'est pas possible! Pas Sirius. ».

-Sa famille, intervient le premier ministre a toujours été réputé pour être en accord avec le Lord Noir et même son jeune frère l'a rejoins!

-SIRIUS N'ÉTAIT PAS COMME EUX!!!!criai-je.

Mon cœur était lourd. Ma gorge sèche… Je croisais les mains sur mon ventre, repassant tout dans mon esprit.

Il ne pouvait pas…et pourtant…

-Si vous ne savez pas où il peut se trouver…

-Non!

-Bien, dans ce cas, continua le chef des aurors, nous allons vous laissez. Je vais faire installer devant votre porte un auror et le professeur va immuniser votre appartement contre les transplanage. Si jamais, il revenait vous voir…

-Il ne viendra pas! Affirmai-je.

Le premier ministre haussa les épaules, comme peu persuadé de mon affirmation mais je savais qu'il ne reviendrait pas. Je le connaissais, moi, Sirius. Ils quittèrent la pièce dans le même silence pesant et affligent qu'à leur entrée. Le professeur Dumbledore me regarda une dernière fois puis sorti.

Je m'installai sur le canapé en tailleur, je pris un cousin que je serrai fort contre moi, laissant ma tristesse sortir. Je ne sais combien de temps je restai comme ça… Au bout d'un certain moment, la porte d'entré s'ouvrit devant Remus. Il avait d'immenses cernes sous ses yeux rougis, ses traits tirés et son teint blanc le rendait encore plus chétif. Il s'approcha doucement de moi, s'assit à mes côtés et doucement il me prit dans ses bras. Je ne pleurai plus… Je n'avais plus de larmes… Lui non plus. On se resta ainsi jusqu'au petit matin, dans un état second, essayant d'accuser la nouvelle, de se remettre les idées en place…de comprendre.

Au matin, aucun de nous mangea…aucun de nous parla… Il n'y avait rien à dire. On sorti de l'appartement pour aller au ministère…

L'air dehors était frais et me gifla en plein visage lorsque je sorti. Ça remis mes idées en place, et je décidai de reprendre en main le peu de vie qu'il me restait.

-Où est Harry? Demandai-je enfin.

-Le professeur Dumbledore l'a envoyé chez son oncle et chez sa tante. Il dit que c'est la bas où il sera en sécurité.

J'acquiesçai lentement.

A l'extérieur les gens faisaient la fête, dansaient, chantaient au milieu des rues sans se soucier des moldus qui pouvaient les voir. Ils étaient heureux: Voldemort avait disparu.

Mon cœur se contracta davantage.

Il était mort mais à quel prix?

Remus semblait dans la même confusion que moi et regardai la population d'un œil maussade, presque mauvais.

-Le ministère va être très occupé, tu sais. Dit-il. Quand les mangemorts ont appris la nouvelle, ils sont comme devenus fou! Ils ne se contrôlent plus et agressent à tout va. Mr et Mme Londubat ont été torturé et ils sont en ce moment même à St mangouste dans un état critique! On ne sait pas s'ils s'en sortiront!

-Ils ont garçon du même age que Harry, non?

Remus acquiesça.

Je soupirai.

En une nuit, deux orphelins…, deux vies innocentes, un assassin, un traître…

-Ils ont des nouvelles de…de Sirius?

Remus s'arrêta à l'entente de ce nom, puis après quelques secondes d'hésitations, repris sa marche.

-Hier soir, Hagrid l'a vu quand il a récupéré Harry. Il était venu à Godric's Hollow sur sa moto. Il voulait prendre Harry puis il a fini par prêter sa moto à Hagrid.

-Il n'a rien fait? Hagrid.

-Il n'était pas au courant.

Je comprenais mais j'avais toujours autant de mal de croire cette réalité si évidente pourtant.

On arriva enfin vers la cabine téléphonique. On rentra tous les deux à l'intérieur. En plusieurs minutes, on se retrouva dans le bureau du premier ministre. A l'intérieur des bâtiments, une ambiance tendu régnait. Quelqu'un de la maison avait trahi…

-Nous avons pas réussi à localiser Sirius…commença le premier ministre.

J'émis un petit rire moqueur, rempli d'amertume.

Tout le monde leva les yeux vers moi.

-Sirius est loin d'être bête. S'il ne veut pas être découvert, vous pourrez chercher encore pendant longtemps, mais vous ne le trouverez jamais!

-Vous semblez bien être au courant…remarqua un homme que je ne connaissais pas.

-Je vis avec lui depuis trois ans. Je le connais.

Mon ton était sec, presque cassant.

-Et vous n'avez aucune intention de nous aider? Questionna un vieux monsieur.

-Que voulez-vous que je fasse d'autre? Vous avez déjà lancé une alerte nationale dans le monde moldu et sorcier. Il n'y a rien à faire d'autre.

-Vous pourriez anticiper ses manœuvres, avoir une idée d'où il peut se cacher…

-Je ne suis pas dans sa tête!

-Mais vous le connaissez! S'énerva un homme.

Remus se redressa.

-On croyait le connaître! Rectifia Remus d'un ton sanglant. Sachez bien que si on avait la moindre idée ou il pourrait se trouver, on vous en ferez part! Soyez indulgent, s'il vous plait! Nous ne sommes pas responsable de ses actes et, ce n'est pas en nous criant dessus que vous obtiendrez des informations supplémentaires.

Son ton était calme mais froid.

Plus personne ne broncha jusqu'à ce que le premier ministre demanda:

-Avons-nous des nouvelles de Pettigrow?

Un homme s'approcha et déclara que non, avant de faire son rapport. Je ne l'écoutai plus. Je regardai Remus. Est-ce lui qui avait dit que la première réaction de Sirius aurait été de trouver Peter? Je me sentais mal! Je ne savais pas très bien ce que je faisais ici! Il y a quelques heures, j'étais avec Sirius, comme de parfait amoureux et là, deux populations étaient en train de le rechercher! J'avais l'impression de ne pas être à ma place… Tout ce que je voulais c'était de pleurer dans mon lit, serrant contre moi une de ses chemises. Au lieu de cela, on m'interrogeai comme un coupable pour me retirer des informations. Je n'avais rien à leur dire. Je ne voulais rien leur dire pour les aider. J'espérais ainsi que Sirius puisse s'enfuir loin et leur échapper. En souvenir de notre vie commune. « En souvenir » A croire que déjà tout était terminé, scellé et que jamais je ne vivrai comme avant. C'était comme si j'étais morte en même temps que James et Lily, tué par l'homme que j'aimais. A ce moment précis, j'étais loin de me douter de ce que j'allais faire…

Soudain, un femme rentra en trombe dans la pièce, se plaça devant le premier ministre, une main sur les côtes, le souffle court.

-On…l'…a…localisé! Il …est dans ….un quartier moldu….!! Y a aussi….Peter Pettigrow…!

Il l'on retrouvé!

Mon sang ne fit qu'un tour.

Tout le monde s'agita. Le premier ministre leva sa main droite d'un geste autoritaire et tout le monde se tu.

-Sortez tous d'ici! Je veux parler avec Mlle seul à seul! Commencez à préparer une opération. Maugrey, combien de temps avons-nous?

Alastor se redressa, réfléchit puis conclut:

-Si nous voulons être sur, seulement 10 minutes, Monsieur.

-Très bien. Soyez prêt dans dix minutes.

Tout le monde acquiesça puis sorti en silence de la pièce. Remus me laissa seul sur ma chaise après un dernier regard compatissant. Le premier ministre tourna vers moi son regard bleu. Il était âgé de la cinquantaine et quelques cheveux gris se dessinait dans sa chevelures châtain clair. Des rides parsemaient son visage et accentuait ses traits de fatigue. Il poussa un long soupir.

-Clara! Commença-t-il. Tu te dois de nous aider!

-Pourquoi? Parce que avec moi, tu réussiras à le capturer beaucoup plus vite? Est-ce que tu réalises ce que tu me demandes? Tu veux que je te livre comme on livrerait un lapin, l'homme que j'aime!

-Il n'est pas fait pour toi! Regarde ce qu'il a fait de toi! C'est un monstre exactement comme sa famille!

-De toute façon, tu n'as jamais pu l'accepter Papa! Je l'ai choisi…

-Il vous a tous trahi…

-Et si c'étai à refaire, je le referais! Tu m'as renié parce que je l'aimais et tu n'as jamais essayé de comprendre mais alors aujourd'hui, fais un effort et dit toi que ça m'est impossible!

-Tu serais prêt à le laisser courir dans la nature, alors…

-IL NE NOUS A PAS TRAHI!! Hurlai-je en m'en casser la voix. C'était comme un cri de désespoir, pour m'en convaincre.

-Tout l'accuse, Clara! Il a tué James et Lily.

-Ne fais surtout pas celui qui compatie à ma douleur! Tu n'as jamais aimé Sirius, pas plus que Remus et James!

-Alors en leur mémoire, tu va le laisser s'échapper.

-Vous l'avez retrouvé! Tu n'as qu'à aller le capturer!

Il rit.

J'ai mal au ventre.

-Tu sais très bien qu'il ne se laissera pas attraper. Il transplantera ou nous tuera tous…Jamais nous l'attraperons, alors que toi tu réussiras à le convaincre.

J'éclatai d'un rire hystérique puis me tu brusquement.

-Ça t'embête à ce point que sois une des seule à le convaincre?

-ce n'est pas un homme pour toi! Il ne t'a pas rendu heureuse!

-J'ai passé avec lui, les meilleures années de ma vie.

-S'il te plait, Clara! Aide nous. Si tu ne le fais pas pour toi, pense à Lily, James et à ton enfant.

-Je ne suis pas enceinte.

-Tu as pourtant fait un test à St mangouste, il y a une semaine.

-Comment…

-J'ai des relations. Tu as oublié de venir chercher les résultats.

-Et tu les a ouverts à ma place…

Je regardai l'homme en face de moi qui était mon père. Ce pouvait-il que je sois enfin enceinte? Un vague sentiment de bonheur me submergea.

Il me fixai de ses yeux bleu, l'air grave.

-Tu n'as plus rien Clara. Le jour où tu es parti vivre chez Sirius tu as tout laissé à la maison. Son appartement ne t'appartient pas. Tu n'as plus rien. Comment comptes-tu vivre avec un enfant, sans argent, sans maison?

-Tu me demandes de t'aider à capturer Sirius contre de l'argent?

-Non, Clara. Contre une vie décente pour ton enfant!

Je ne croyais pas mes yeux.

J'étais sur le point de refuser, de l'envoyez balader quand Maugrey rentra dans la pièce.

-Nous devons y aller, Monsieur le Ministre. J'ai amené avec vingt hommes les plus entraînés. Ils ne devraient pas nous échapper.

La peur m'envahi. En une fraction de secondes, j'ai pris ma décision.

-Je viens! Annonçai-je.

Personne ne protesta, ni ne contesta. Ils devaient tous être au courant de la proposition du premier ministre.

Je les suivi et on transplana à quelques mètres des lieux.

On s'approcha doucement.

Alastor allait disposer ses hommes tout autour du terrain quand je le retins d'un geste.

-Laissez-moi faire!

Il me regarda étonné.

-Je peux le convaincre sans que vous attaquiez..

Il me regarda peu convaincu puis après un coup d'œil vers mon père il acquiesça.

Je commençai à m'approcher doucement quand une grande détonation retentit.

Maugrey me coucha par terre.

Je levai la tête. Sirius était au milieu de la rue. Des corps l'entouraient. Peter n'était plus là. Il éclata de rire. Un rire à glacer le sang. Il était devenu fou.

J'eu mal. Sirius était un meurtrier.

Je me levai lentement.

Maugrey m'attrapa le bras.

-Peut être que votre père, ne soucie guère de votre intérêt mais je dois vous prévenir de faire bien attention, me chuchota-t-il.

-Il ne me fera jamais de mal.

-On pensait la même chose pour James et Lily.

-Et je le pense toujours. Il y a forcément une explication.

Je partis sous son regard protecteur et je pus l'apercevoir donner des ordres rapidement.

Je m'approchai doucement de Sirius, marchant parmi les cadavres. Il me tournait le dos.

Sentant ma présence, il se tourna vers moi le regard brillant de fureur. Il me fit peur. Je reculai de quelques pas…

Une seule et unique larme coula le long sa joue pour s'écrouler par terre.

Le cœur serré, j'avançai vers lui. Il ne fit aucun signe d'opposition.

J'étais seulement à quelques centimètres de lui quand il pointa sa baguette sur moi.

-Tiens, prend-la. Murmura-t-il d'une voix faible. Je crois que je n'en aurais plus besoin maintenant.

J'attrapai sa baguette et je pu sentir un soulagement chez les aurors.

-Alors c'est toi qu'il a choisi pour venir m'arrêter? Il a réussi à nous éloigner en fin de compte.

Je m'approchai davantage.

-Non! Déclarai-je. J'ai du mal à croire que tu ai pu trahir James. Comme je ne peux imaginer que tu ai tué tous ces gens, pourtant ils sont là devant moi.

Sirius baissa le yeux vers les cadavres et sourit légèrement de manière crispé.

-Ils attendent quoi pour surgir de derrière leur haie et me sauter dessus?

-Je crois qu'il nous laisse du temps pour discuter.

-Ce n'est pas dans les habitudes de Maugrey…

A ces moments des hommes approchèrent et Sirius éclata de rire avant d'être emmené par les hommes du ministères. Il passa devant moi sans un regard.

Je restai là, seule au milieu de corps le cœur déchiré. Dans ses yeux brillaient une lueur de folie. Je ne l'avais jamais comme ça, auparavant. La première fois que Sirius Black me fit peur, ce fut ce jour-là. Même tous ses accès de rage, aussi violent qu'ils pouvaient être ne m'avaient terrifiées. Mais aujourd'hui, il n'était plus le même. Une folie démente brûlait en lui, une rage incontrôlable au point qu'il tue des centaines de personnes. Je ne le connaissais plus… L'homme que l'on venait d'arrêter était un monstre sans cœur, ce n'était pas celui que j'ai aimé et pourtant… Il avait le même visage, les mêmes expressions…

Il nous avait tous anéanti.

Le premier ministre s'approcha de moi, un sourire au lèvre.

-Merci, Clara.

Il me tendit une enveloppe que je soupçonnais d'être rempli de billets. Il me fit horreur.

Je reculai.

-Je ne veux pas de ton argent! Jamais je n'élèverais mon enfant avec ça… Tu es répugnant!

Il plissa les yeux pour me regarder davantage.

-Alors pourquoi avoir accepté mon marché?

J'éclatai d'un rire forcé.

-Je ne l'ai jamais accepté. J'ai seulement dit que je venais. Tu sais, Papa, je crois que tu ne m'as jamais comprise. Je n'ai jamais eu besoin de tout cet argent, ni de tous ces cadeaux…ceux que je demandais c'était un père. Mais tu étais bien trop occupé dans tes affaires pour te soucier de ta fille! Tu ne t'es même jamais aperçu qu'à Poudlard, les gens me méprisaient, que j'étais le bouc émissaire jusqu'à ce j'explose! Un jour, j'ai eu une crise de nerf qui me cloua trois semaines à l'infirmerie! Mais comment aurais-tu pu le savoir? Tu te moquais entièrement de moi! A partir de jour là, tu m'as perdu… Je n'ai jamais accepté de t'aider aujourd'hui! Je suis venue pour le revoir une dernière fois… pour qu'il ne fasse plus de mal à personne. L'homme que j'aime est un monstre et en souvenir de celui que j'aimais, je suis venue. Vous l'auriez abattu directement. Je l'ai arrêté moi-même pour lire dans ses yeux qui il est devenu…. Je le sais désormais.. Ne crois que j'ai fait ça pour toi.. Tu es méprisable… Tu le traite de criminel, mais le vrai assassin c'est toi! Tu as tué maman de chagrin, tu m'as privé de ma famille et tu as réussi à arrêter le seul homme que j'aime.

-Je ne suis pas responsable de ce qu'il a fait…

-En tant que premier ministre, si tu avais agi dès que le pouvoir de Voldemort commençait à s'étendre, rien de tout cela ne serait arrivé! Mais pourquoi affoler la population? Être premier ministre, ne signifie pas dire au peuple que ce qu'il veut entendre!

Je lui lançai un regard plein de haine pour les années misérables qu'il m'avait fait vivre et je lui tournai le dos. Sur les côtés, Maugrey et ses hommes nous regardaient avec un mince sourire sur le côté. Je venais de le ridiculiser et j'allais le payer mais rien ne pouvait me toucher aujourd'hui J'avais déjà tout perdu.

Je sorti doucement de la rue, m'éloignant peu à peu des cadavres. Je me sentais mal, mes jambes étaient toutes tremblante et j'avais peu de m'écraser d'un moment à l'autre. J'arrivai vers une petite tente à l'écart où se tenait Sirius. Il était ligoté par des liens anti-transplanage et Dumbledore se tenait à côté. Il était froid dans ses paroles. Quand il me vit, il s'arrêta de parler et disparu derrière la tente. Je m'approchai doucement. Sirius fermait les yeux. Ses vêtements étaient déchirés, il paraissaient fatigué.

-Qu'as-tu fait? Murmurai-je la voix nouée.

Il leva vers moi un regard désespéré…

-Je suis désolé, Clara.

-Tu as tout gâché Sirius! Tu avais tout pour être heureux!

-Ce n'est pas moi…

-Et c'est qui alors?

-Ce n'est pas moi…

-Je voudrais te croire. Dis-je sanglante. Nous aurions pu vivre heureux… Nous avions enfin réussi…

Ma voix se perdit dans un sanglot.

Il me regarda intensément avant de descendre son regard blessé jusqu'à mon ventre. Il parut encore plus affligé.

-Je suis innocent! Cria-t-il. Innocent, Clara! Tu m'entends! Innocent!

Mes yeux me piquèrent. Ma gorge était sèche.

Sirius soupira fatigué…

-De toute façon, annonça-t-il, si toi, tu ne me crois pas, personne ni arrivera. Il a bien joué son tour, le salop !! Je n'ai pas trahi James et Lily… Personne ne me croira et je n'ai rien pour appuyer mes propos. Je ne suis pas bêtes et je sais très bien ce qui m'attends mais je te demande une chose, Clara. Je te demande de ne pas m'oublier… Tu ne réussiras plus à vivre si tu rejettes l'idée que tu m'as aimé. Souviens-toi de celui que j'étais à Poudlard. Ne m'oublie pas et je serais toujours là…Dans ta mémoire, dans ton cœur…

Les larmes me montèrent aux yeux.

Il était pourtant lucide. Était-ce seulement un jeu? Était-il sincère?

Mon cœur se compressa…

Mon père arriva vivement et se planta devant moi. Il rugit des ordres. Je ne voyais que Sirius. On lui montra sa baguette et d'un coup de genou, on l'a lui cassa. Il ne cilla pas, il resta fier.

Je sentis quelqu'un me tirait le bras.

Le professeur Dumbledore m'emmena à l'écart.

-Ce qui suit, ne va pas être beau à voir…déclara-t-il.

-Que vont-ils lui faire? M'écriai-je.

Le professeur Dumbledore s'arrêta et plongea son regard bleu dans les miens.

-L'interroger.

Un frisson me parcourut. On savait tous qu'un interrogatoire sur les partisans de Voldemort n'était jamais tendre mais Sirius n'était pas un partisan!

-Ils ne peuvent pas! Hurlai-je. Il n'a jamais rien à Voldemort! Il ne sait rien!

Je paniquai.

-Ils n'ont pas le droit de faire ça! Il doit y avoir d'abord un procès! Ils ne peuvent pas…

Je m'affolai complètement et m'agitai dans tous les sens. Dumbledore avait du mal à me tenir sur place.

-Il n'aura pas de procès, Clara. Croupton va directement l'envoyer à Azkaban.

Sa voix était ferme.

Je m'arrêtai de m'astiquer. Je regardai tour à tour, Dumbledore et le groupe d'homme à l'autre bout.

-Ce n'est pas légal! Criai-je.

-On ne peut rien faire. Ils sont tous devenus fou! Il croyait Sirius leur ami! Il faisait parti du même camps et de la même équipe! Il a trahi James et Lily! Ça nous a tous fait un coup!

-Non! Il était avec moi, toute la soirée! Je vous ai montré le mot, jamais James ne l'aurait envoyé si…

-Clara! Coupa Dumbledore. Les faits sont là. Je sais que c'est pénible…

-Mais il m'a dit que…

Ma voix mourut en voyant le visage déterminé de Dumbledore. Personne ne m'écoutait. Personne ne le croyait! Il ne les a pas vendu et pourtant….

Je me détachai et m'éloignai de Dumbledore. Il m'appela. Je ne répondis pas. D'énormes larmes roulèrent le long de mes joues.

1er Septembre. 10h30 du matin.

J'avais tout perdu…

Mes amis.

Ma maison.

L'homme que j'aimais.

Ma vie.

Il ne me restait plus rien.

Je m'éloignai de cette rue, en courant le plus loin possible dans une direction totalement inconnu. Je courus, encore et encore plus vite, ne me souciant pas des cris de douleurs de mes muscles, aveuglée par mes larmes. Mon pouls s'accélérait… Ma respiration irrégulière…ma gorge me brûlait…

J'avais tout perdu…, mais pourtant il était toujours avec moi… il m'accompagnait dans chacune de mes pensées, dans chacun de mes gestes. Il me conseillait.

Pour lui, pour notre enfant, j'allais continuer de marcher… Je lui devais au moins ça…»

-Clara! Clara! Réveille-toi!

J'ouvris doucement mes paupières. En face de moi se tenait Remus, accroupi, le visage inquiet et une main posée délicatement sur mon épaule.

Comme si on venait de me fouetter, je me levai brutalement, regardant l'heure.

-David! M'écriai-je.

-Marc est avec lui! La rassura-t-il. Il va bien, Clara. Il semble que lui aussi se soit endormi.

Il me sourit timidement.

-Je l'ai oublié, murmurai-je. Il est 21 heures et j'ai oublié de nourrir mon fils! Quelle mère suis-je pour être si insouciante!

Remus m'amena doucement vers une chaise sur laquelle je m'assit. Il ramassa les morceaux de verres éparpillés sur le sol et commença à préparer le dîner. Je le laissai faire. Je n'avais pas la force de l'en empêcher…

J'ai été dur avec lui, cette dernière année…

Lui aussi a perdu ses amis, lui aussi s'est senti trahi…

-Je suis désolée…avouai-je en le regardant.

Il s'arrêta de s'agiter, se retourna et m'observa. Dans ses yeux gris, je pus apercevoir une étincelle de joie et de soulagement.

-Jamais je n'aurais du te rejeter ainsi alors que tu souffrais autant que moi! En réalité, j'étais convaincu que Sirius n'aurait jamais pu faire une chose pareille mais tout me contredisait. Sirius lui-même était contradictoire… Je t'en ai voulu pour m'avoir fait ouvrir les yeux… Pour ne pas lui laisser une chance de s'expliquer parce que même si je ne suis plus sûre de son innocence, je sais qu'il a du se passer quelque chose.

-Peut être… mais je suis aussi en tord. Jamais je n'aurais du être aussi brutal dans mes propos. Je ne comprenais pas comment tu pouvais le croire sur parole! Je le connais depuis plus longtemps que toi, et j'ai vu ses accès de fureur à faire trembler la terre. Il était totalement capable de tuer un homme…

-Mais pas James et Lily! M'exclamai-je.

-Tout nous prouve le contraire, pourtant! Répliqua-t-il avec amertume. Tu crois que je ne préférerais pas te croire, le croire quand il clame son innocence mais je sais que Sirius peut être très impulsif…

-Jusqu'à dénoncer Lily et James à Voldemort? Crachai-je.

Remus baissa les yeux puis déclara posément coupant cours la conversation.

-J'aimerais te dire que tu as raison et que tu le connais mieux que moi, Clara. C'est-ce que je souhaite tous les jours depuis cette soirée…

Un silence pesant s'installa entre nous. Chacun avait dit ce qu'il pensait et malgré l'envie de nouer à nouveau nos anciens liens, un immense abyme nous séparait.

Sirius.

La voix de Marc jouant avec David nous parvint, sortant ainsi chacun de nous de nos pensées.

-C'est un bon père. Remarqua Remus observant Marc à travers la porte.

J'acquiesça doucement. Il était un merveilleux père mais il n'était pas celui de David. Je poussai un long soupir.

-Comment es-tu rentré? Demandai-je.

Remus leva les yeux vers moi.

-Après notre rencontre dans le chemin de traverse, je voulais m'assurer par moi-même que tu allais bien. Je te le devais bien, pour avoir été mon amie, celle de James et Lily et pour avoir été la femme que Sirius aimait. Parce que même si ses derniers actes sont confus et détestables, ses sentiments envers toi ont toujours été sincères! J'ai ressorti mon côté maraudeur trop longtemps enfoui et j'ai rapidement découvert où tu vivais. Je suis venu jusqu'à chez toi quand j'ai fait la rencontre de Marc sur le pas de la porte. On a discuté pendant un moment puis apprenant que j'étais un ancien ami, il m'a fait rentré. Il espérait te faire plaisir.

Il fit quelques pas vers la porte, observa Marc et David un moment puis se tourna de nouveau vers moi.

-Il s'inquiète pour toi, tu le sais? Il m'a expliqué que depuis quelques temps tu ne souriais plus. Ce qui m'étonna le plus, ce fut à quel point il parla de toi avec amour…exactement comme Sirius le faisait.

-Mais ce n'est pas Sirius! L'interrompis-je.

-Non! C'est même tout son opposé! T'en es-tu rendu compte, au moins? Sirius était brun, lui est blond. Sirius avait un métier dangereux et instable, lui est calme et posé. Sirius détestait les bibliothèque, lui est libraire. Sirius a un caractère impulsif, têtu, orgueilleux et fier, lui est calme, réfléchi et sérieux. Tu as choisi pour mari, l'homme typique qui te permet de te sentir en sécurité vingt quatre heures sur vingt quatre, qui se plie à tout ce que tu dis… tu as choisi un homme faible de caractères…un homme que tu as toujours fui… et cela pour oublier Sirius.

-Et ça a marché! Annonçais-je. Je suis une femme heureuse et épanouie… j'ai un très bel appartement, un homme qui m'aime et qui aime David. Je ne pense plus à mon passé et je suis parfaitement comblée.

Remus secoua la tête d'exaspération. Ses yeux brillaient de colère.

-Tu gâches ta vie, Clara! Tu arrives peut être à le berner, lui et tout le monde mais avec moi ça ne marche pas! Je te connais bien, tu sais! Tu n'es pas heureuse! Tu n'es pas épanouie! Tu n'es pas une femme qui se contente d'un super appartement, et d'un homme qui l'aime. Que fais-tu de l'amour, Clara. L'amour réciproque? Crois-tu que Sirius aimerait voir son fils élevé par un homme comme lui, même s'il est un très bon père! Tu n'es pas amoureuse de cet homme comme tu n'as jamais pu oublier ton passé et Sirius!

-Tu crois Sirius coupable mais tu prends quand même sa défense! Remarquai-je pointue.

Remus ouvrit la bouche et la referma presque immédiatement.

Je le regardai dans les yeux. Il semblait fatigué.

-Ce n'est pas l'homme à Azkaban que je défends, mais celui avec qui j'ai passé mes sept années à Poudlard. C'est ce Sirius que je défends, celui qui t'aimait et qui aimait James comme son frère.

-Tu parles de lui comme s'il était mort, soufflai-je douloureusement.

-Parce qu'il l'est! Pour moi, Sirius Black est mort le jour où il nous a trahi!

Sa voix était tranchante Sans appel.

Je baissai les yeux.

Marc entra dans la pièce ne s'apercevant pas de la tension qui régnait et déposa le petit David dans les bras de sa mère. Il lui sourit puis posa délicatement ses lèvres sur une de ses joues.

-Je crois que le dîner est raté pour ce soir! Déclara-t-il. Je ne suis pas un excellent cuisinier même avec la magie mais je vais essayer de nous faire quelque chose de mangeable. Allez vous installer à côté…

-Non, je crois que je vais partir…commença Remus.

Marc se tourna vers lui, étonné puis m'observa.

-Non, restez! Je suis sûr que ça fait plaisir à Clara. persévéra-t-il.

-J'en doute…

Il prolongea son regard mais je détournai le mien rapidement, reportant mon attention sur David. Une boule s'installa dans ma gorge. J'avais mal au cœur.

-Clara…insista Marc.

Mes yeux s'emplirent de larmes que je ravalai rapidement.

Je ne souhaitai pas me souvenir…

C'est beaucoup trop douloureux…

Je ne suis pas prête…

-Laissez…Continua Remus de son ton calme, de toute façon j'ai énormément de travail.

-Je suis désolé. Avoua-t-il, confus

Je serrai David un peu plus contre moi…

Je ne suis pas encore prête….

Remus sorti de la cuisine.

-Je te raccompagne, déclarai-je.

On marcha l'un derrière l'autre en silence jusqu'à la porte. Il attrapa sa veste et ouvrit la porte:

-Ne m'en veux pas, Remus! Annonçai-je. Je n'ai rien contre toi…j'aimerai …je ne suis pas aussi forte que vous l'étiez tous les quatre. Tout ce que j'ai, c'est ici et je ne me sens pas la force de créer ma vie depuis le début. Marc est adorable… David a un foyer… Je ne suis pas malheureuse…

-Mais tu n'es pas heureuse! Coupa Remus.

-Ça me suffit… C'est ma vie maintenant et celle d'avant avec tout ce qui va, est loin derrière moi. Je suis désolée…

Une larme roula le long de ma joue…

Remus planta ses yeux gris dans les miens.

-Je ne suis pas venu pour te rappeler de mauvais souvenir Clara, si tu considères que les moments avant cette soirée sont trop douloureux. Moi, c'est-ce qui me fait tenir, c'est-ce qui me permet d'avancer. Tu as fait ton choix et je ne peux pas t'empêcher de mener la vie que tu as choisie mais pose ton cette question: Qu'est devenue la jeune femme qui souriait dès qu'elle percevait le soleil? Regarde autour de toi! Tu ne vis pas dans une maison, c'est une image pour un catalogue. Il n'y a pas une seule photo sur les étagères… Où sont tes peintures? T'es-tu au moins remis à la peinture? Que fais-tu de tes journées, à part passer à côté d'une vie? ¨Plus tu enfonceras dans ta mémoire tes moments avec Sirius, plus ils resurgiront ! Je n'aurais jamais pensé que tu deviendrais comme ça! Plus rien t'intéresse! Où est passé la jeune femme qui se souciait des autres? Tu ne m'as même pas demandé comment j'allais! Tu ne t'es même pas demandé ce qu'était devenu Harry… Tu m'as déçu, Clara. David est un très bel enfant. C'est tout le portrait de Sirius…

Il sourit tristement…

-Il a toujours su que tu serais une bonne maman… Si un jour, tu trouves la force pour affronter ton passé Clara, Sache qu'il est toujours plus facile de le faire à deux. Ne garde pas ce secret pour toi. Partage le, mais choisit seulement la bonne personne.

Il tourna les talons sans un seul regard vers moi, me laissant le cœur lourd de chagrin et de remords.

Je fermai doucement la porte… Je montai à l'étage comme une automate et je mis David au lit. Lorsque je me retournai pour sortir, Marc était appuyé contre la porte. Il fronça les sourcils.

-Tu n'as pas été correct avec lui, Clara… Tu n'est pas correct avec moi! Me reprocha-t-il. J'ai toujours été tolérant! Je ne t'ai jamais brusqué! J'ai accepté David comme s'il était mon fils et je ne t'ai jamais demandé d'explications sur le silence de ton passé mais je crois que ce soir, je suis en droit de savoir!

Je levai les yeux vers lui.

C'était la première fois qu'il se montrait si autoritaire, il l'avait toujours été, certes mais pas de façon si brutale.

-Est-ce le père de David?

Mon cœur ne fit qu'un bond.

Le père de David…

Sirius…

J'avais depuis un an, la première occasion de tout lui dire, de lui avouer qui était cet homme qui m'avait mis enceinte.

Il croyait que c'était Remus…

Marc montra pour la première fois de l'impatience.

-Pas ce soir, Marc! Je suis fatiguée. Je vais me coucher.

Je le dépassai et sorti de la pièce…

J'attendis quelques secondes…rien…il ne me poursuivit pas… il ne tenta pas de comprendre… il ne se fâcha pas…

Je rentrai dans ma chambre, fermai la porte et écoutai pour percevoir les pas de Marc. Il descendait les escaliers…

Il ne vint même pas me voir…

Il n'insista pas…

Sirius n'aurait jamais réagi comme ça….

Il aurait crié…

Il aurait été en colère…

Il m'aurait comprise…

« Tu as choisi pour mari, l'homme typique qui te permet de te sentir en sécurité vingt quatre heures sur vingt quatre, qui se plie à tout ce que tu dis… tu as choisi un homme faible de caractères…un homme que tu as toujours fui… et cela pour oublier Sirius. »

J'observai la pièce. Les murs étaient d'une couleurs blanche la rendant froide. Les meubles couleur bois étaient occupé seulement des objets les plus basiques. Il n'y avait aucune décoration… Pas de photos! Mais où est donc la couleur? L'originalité?

J'avançai de quelques pas vers mon bureau et ouvrit le dernier tiroir… J'en sorti un vieux classeur de cuir rouge…je l'ouvris.

Des multitudes d'images apparurent…

Des croquis de maisons…

Des idées de peinture…

Des photos du groupe près d'un lac…

Harry à la naissance…

James et Sirius courant après une feuille de papier tentant de la rattraper…

L'inauguration pour l'entrée d'une de mes peintures au musée…

« Où sont tes peintures? T'es-tu au moins remis à la peinture? Que fais-tu de tes journées, à part passer à côté d'une vie? »

Remus me parlant avec enthousiaste de sa dernière découverte…

« Je n'aurais jamais pensé que tu deviendrais comme ça! Plus rien t'intéresse! Où est passé la jeune femme qui se souciait des autres? Tu ne m'as même pas demandé comment j'allais! Tu ne t'es même pas demandé ce qu'était devenu Harry… Tu m'as déçu, Clara. »

Je refermai brutalement cette source de souvenir… Je m'écroulai sur mon lit, parcouru de sanglots. D'énormes larmes jaillirent de mes yeux…des larmes retenues trop longtemps…en même temps que des flots de souvenirs. Ma gorge me brûlait, mes yeux rougis, me piquaient et tout mon corps avait mal.

Surtout mon cœur… j'avais envie de hurler de douleur…de crier ma souffrance…

Sirius….

Si seulement, tu étais là…

J'ai besoin de tes bras réconfortant… de tes mots maladroits…de tes lèvres qui scande tout ce que tu ne réussis pas à dire…

J'ai besoin d'un mari que j'aime…

J'ai besoin tout simplement de toi…S'il te plait, pourquoi a- t'il fallu que tu nous fasses tout ça? Tu avais tout pour être heureux! Tu avais des amis sincères, tu avais un beau métier…tu m'avais moi, et…je t'ai donné un fils…pour toi, pour nous.

Je pleurai pendant des heures…

Marc ne monta pas…

Au bout d'un certain temps, je quittai ma chambre les yeux rougis pour aller dans celle de mon fils. Il dormait paisiblement dans son berceau, l'air serein ne réalisant pas ce qui se passait en moi. Je le pris lentement dans mes bras et je m'assis sur une chaise à bascule… Je le tins fermement contre moi…

« Ne m'oublie pas… »

Je commençai à me balancer doucement…

David ouvrit les yeux…il me sourit.

-Un jour j'ai promis une chose à ton papa, mon garçon et je ne l'ai pas tenu. Je l'ai abandonner à son propre sort. Pourtant j'ai essayé de le libérer mais tout l'accusait…et j'ai tout fait pour l'oublier. Tout, continue de l'accuser. J'ai renié tous mes amis pour le soutenir et plus le temps avance plus je doute. Un jour, viendra David où tu apprendras des choses atroces sur ton père mais ce jour-là, je serais là. Je vais me lever et être forte pour toi… Tu n'auras pas a avoir honte de moi, mon fils… Je te promets que je ne te laisserai jamais. Et cette promesse ci, je la tiendrai!

Pour toi, Sirius.

0o0o0o0o0o0

Je me tenais droite devant la porte d'une maison du 16ème arrondissement de Londres. Contre moi, je serrais un petit être dont le regard noir buvait avec émerveillement tout ce qui l'entourait. J'appuyai une deuxième fois sur la sonnette. La voix de l'homme se fit entendre.

-J'arrive!

La porte s'ouvrit.

Remus apparut en face de moi. Il leva un sourcil en m'apercevant puis se décala pour me laisser entrer. Il ne prononça pas un mot, moi non plus. Il me laissa pénétrer dans la salle à manger. Il se précipita vers le canapé d'où il enleva une tonne de parchemin. Je souris. Il restait tout de même le plus ordonné de tous les maraudeurs.

-Vas-y, assis toi!

J'obtempérai sans me faire prier, David posé sur mes genoux.

Remus s'agita rapidement dans sa maison pour ramasser quelques affaires qui traînaient puis il se précipita dans la cuisine pour nous préparer du thé. Pendant tout ce temps, il ne parla pas, moi non plus.

J'observai la pièce. C'était un endroit chaleureux, claire où des photos étaient disposés un peu partout même si ceux des maraudeurs étaient assez rares. Une petite cheminé était construite dans un coin, sur laquelle une glace était suspendu. C'était bien ordonné… Je tournai la tête et aperçu une immense bibliothèque qui était surplombait de multitudes de livres. Je me levai et la regardai de plus près. Des centaines de bouquins étaient rangé par ordre alphabétique selon le nom de l'auteur. Ils étaient plus ou moins épais, grand ou colorés mais c'était une très belle collection. Remus avait toujours aimé lire, et je n'étonnai pas de voir que rien n'avait changé. Un ouvrage attira mon attention. Tenant David d'un bras, je l'attrapai de l'autre. Le contact du cuir noir sur mes doigts réveilla quelque chose d'étrange chez moi, un sentiment de bonheur…que je n'avais pas ressenti depuis bien longtemps. Je tournai délicatement la couverture découvrant ainsi la première page où quelques lignes avaient été écrites d'une écriture soignée au milieu de la page, puis vers le bas 6 signatures avaient été posés.

Année 1772 à 1978,

Nos années à Poudlard qui furent les jours les plus drôles et amusant de notre existence!!! Les photos que vous trouverez ici sont absolument inédites et exceptionnelles. Entre les fou rires lors des cours de botaniques, les crises d'engueulades de James et Lily, passant par la salle des professeurs (où on apprend des choses qui dépasse votre imagination, on ne dirait pas quand on les regarde!!!), par les visites nocturnes du château, parc, Pré-au-lard et la forêt interdites et pour finir en plein sur le terrain de quiddich à des mètres du sol pour admirer la fabuleuse équipe de Griffondor (même si on était pas censé avoir le droit d'amener un appareil photo sur le terrain.). Et en prime et pour notre plus grand plaisirs, on peut apercevoir les serpentards dans les situations les plus délicates et embarrassantes!

Bien sur, ce carnet doit absolument et inévitablement être interdit au « je-ne-transgresse-jamais-les-règles» et à ceux qui ont des mains maladroites! On ne va pas prendre le risque de voir notre chef d'œuvre se briser par de petits imprudents ou des accros au règlement…

Les maraudeurs vous présentent leur vie en exclusivité sous tous les angles et pas forcément les meilleurs! Avec nous, s'ajoutent deux anges aux visages angéliques mais qui sont de vraies petites diables à l'intérieur…

Quand on vous dit de se méfier des apparences, c'est pas pour rien…!!!

Patmol, Cornedrue, Lunard, Queudvert jurent solennellement que leurs intentions machiavéliques va vous permettre de passer un bon moment!

En bas, Sirius, James, Remus et Peter avaient signé par leur surnom sans oublier de laisser un petit commentaire, puis quelques mots de la part de Lily et de moi.

Je respirai à fond. Je me souvenais très bien le jour où les garçons nous avaient présenter ce petit carnet, fier d'eux. L'intérieur était rempli de photo en tout genre et d'anecdote ainsi que des petits commentaires hilarants typique des maraudeurs. C'était un vrai trésors de souvenir qui remplissait le cœur de joie mélancolique. Je tournai encore quelques page me régalant de chaque photos, de chaque petit texte…me souvenant sans souffrir…pour la première fois…. Une photo tomba par terre…Je la ramassai…C'était trois jours avant que tout bascule…on était tous heureux… Sirius avait posé ses mains sur mon ventre sans savoir qu'un petit être vivait à l'intérieur…Peter souriait sans douter qu'il allait mourir…Lily et James tenaient Harry dans leur bras… Nous étions heureux… Je respirai profondément…

-J'ai toujours aimé cette photo mais elle m'est beaucoup trop douloureuse… annonça Remus en rentrant dans la pièce.

Je me retournai vers lui, après avoir fermé le livre et l'avoir remis à sa place.

-Je suis désolé, je n'aurais jamais du regarder! Dis-je confus.

Remus haussa les épaules et vint s'assoire. Je le rejoignit rapidement, posa David sur le tapis à mes pieds puis attrapant la tasse qu'il me tendait.

On gardait chacun le silence pendant un moment puis je le rompis pour expliquer ma présence:

-Tu avais raison, Remus. Je n'ai pas voulu affronter la réalité en face et je me suis donc enfoncée dans des léthargies. Marc n'est pas l'homme qu'il me faut… il n'a aucun caractère…il ne m'oppose aucune résistance…il n'est pas comme Sirius et même si je sais que jamais je ne pourrais le remplacer, j'ai le droit d'avoir mieux. Ce matin, je lui ai tout dit…Il n'a rien dit, il n'a pas réagi, il s'est seulement contenté d'acquiescé. Il venait d'apprendre que David était le fils du plus grand assassin de tous les temps, que j'ai aimé cet homme, que je l'ai toujours défendu…et il n'a rien dit. J'ai réalisé que je n'étais plus que l'ombre de moi-même. Je n'avais pas le droit d'oublier… Je ne suis pas comme ça… j'ai décidé de me relever et de me battre… Je veux que David puisse un jour dire à ses copains que même si l'homme accusait de meurtres porte le même nom que le siens, son père à lui était quelqu'un de bien. Que Sirius fut un jour un homme fort et attentionné qui a aimé son enfant. Je vais me battre pour qu'il ne soit jamais rejeté et jugé et plus jamais je ne vais me cacher. Hier, tu m'as dit de partager ma douleur…et c'est-ce que je vais faire. J'ai besoin de ton aide, Remus. Tu es mon ami, tu étais son ami et je serai heureuse si tu acceptais de porter avec moi, notre lourd passé… Ensemble, nous pourrions nous souvenir, rire de notre insouciance…

Remus planta ses yeux bleus dans les miens.

-Tu n'es pas en train de me demander en mariage, au moins? Questionna-t-il faussement inquiet, un sourire marodien sur le visage.

J'éclatai de rire. La première fois depuis un an.

-Non! M'exclamai-je. Je veux juste que tu m'aides à repartir de zéro…

-Dans ce cas…commença-t-il. Je vais devoir nettoyer la pièce à côté de la chambre d'ami pour pouvoir faire une place à ce petit monstre!

Il désigna de la tête David.

Un grand soulagement s'infiltra en moi. Il m'acceptai… Il voulait bien de moi… Il ne me rejetai pas…

Je m'approchai de lui et me pendis à son cou où je m'accrochai fermement!

-Merci! Murmurai-je.

Il sourit.

David se mit à crier.

Remus se tourna vers l'enfant de Sirius.

-C'est qu'il a déjà de la voix, le petit monstre! S'exclama Remus en riant.

Il se pencha et le pris dans les bras.

-Ne t'inquiète pas, petit bonhomme, je n'ai pas l'intention de te prendre ta maman! Ce n'est pas mon style, sans l'offenser. Elle va juste vivre dans la même maison que moi! Et entre nous, mon petit, je crois que l'on va bien s'entendre tous les deux! En plus, lorsque ta maman ira travailler, c'est moi qui m'occupera de toi!!

Je souris.

Remus attrapa la petite main de mon enfant puis déposa dedans un vif d'or.

-C'est celui de tonton James. Il s'amusait toujours avec!!

David sourit…, les yeux malicieux.

Remus se tourna vers.

-Jaloux…Voix puissante…Caractère me semble t-il vif, têtu et impulsif…un regard noir, troublant…c'est son portrait craché tel que nous l'avons connu à Poudlard: il est bien le digne fils de Sirius Black….peut être un futur maraudeur?

Oublie moi et tu t'oublies toi-même

Ne m'oublie pas…et, je serais toujours là

Petite one-shot imaginée sur Sirius Black. Je pense probablement en écrire une autre après sa fuite d'Azkaban. Il y aura toujours Clara et David(mais cette fois-ci âgé de 16 ans). Surtout n'hésitez pas de me dire ce que vous en avez pensé!!!!