Hello, je suis enfin de retour avec une nouvelle fanfiction. Je tiens à m'excuser pour mon autre fanfiction (Chez Fry') que je ne terminerai jamais. Ce ne sera pas le cas de celle-ci, étant donné que j'ai déjà écrit plusieurs chapitres d'avances il ne m'en reste qu'un ou deux à faire. Je n'avais pas prévu de la poster sur ce site étant donné qu'elle est sur AO3, mais finalement la voici
Elle est classée en Mature puisqu'il y aura un smut (ou deux) dans les prochains chapitres
Bonne lecture :)
Après maintes et maintes supplications de la part de son meilleur ami, Raphael avait enfin accepté d'aller au Pandemonium, un club géré par Magnus. Seulement, étant le genre de personnes à préférer lire un bon bouquin qu'à danser, il n'était guère emballé par cette idée. En plus, il ne connaîtra personne et devra probablement passer la soirée aux côtés de Magnus et de sa nouvelle distraction : Alec Lightwood. Ce qui signifiait regarder un couple s'embrasser toute la nuit.
Raphael avait opté pour un jean slim bleu foncé et un t-shirt blanc, surmonté d'une veste en cuir noir. Il n'était pas à l'aise dans sa tenue mais Magnus l'avait menacé de choisir ses vêtements, si Raphael portait encore un de ses nombreux costumes lors de la soirée. Il avait par chance évité la case maquillage que Magnus lui réservait depuis plus d'une semaine, grâce à l'arrivé d'un Alec un peu trop en avance.
Seulement voilà, la soirée ne faisait que commencer et pourtant, Raphael rêvait déjà de partir. Il était assis depuis une dizaine de minutes dans le coin VIP, après avoir été lâchement abandonné par son ami qui préférait danser un collé serré avec sa proie du mois, que de lui tenir compagnie. Raphael qui n'avait pas envie de regarder Magnus se dandiner de la sorte, balaya la salle du regard, tout en buvant le restant du verre que Magnus avait laissé sur le table. Il ne se sentait vraiment pas à sa place ici. La musique -si on pouvait considérer ça comme telle- lui donnait mal à la tête et les jeunes qui se déhanchaient sur la piste effectuaient à ses yeux, des mouvements des plus vulgaires. Il lâcha un soupir et se leva, s'apprêtant à annoncer son départ à Magnus. Seulement, lorsqu'il traversa la foule, ses yeux se posèrent sur un garçon un peu plus grand que lui. Il bougeait son corps au rythme de la musique, d'une manière très suggestive et sa silhouette fit s'arrêter brusquement Raphael. Il l'avait vu pas plus tard que le matin même, partir en jean et en t-shirt rouge chez son ami. D'abord surpris de le croiser ici, il décida de se rapprocher pour être certain de ne pas avoir confondus les couleurs, à cause des projecteurs, tâche quasiment impossible. Les yeux plissés il tenta de mieux percevoir le visage du jeune homme. Il avait effectivement des boucles brunes collées à son front et une paire de lunette sur le bout du nez. Raphael savait de qui il s'agissait malgré le peu d'éclairage qu'offrait le club. Il réfléchit à ce qu'il devait faire, mais lorsqu'un homme blond, s'approcha du garçon par derrière et posa ses mains sur sa taille, le sang de Raphael ne fit qu'un tour. La manière dont ce gars se collait à lui, la façon dont il enfouissait son visage dans le cou de son nouveau partenaire de danse, tout lui donnait envie de vomir. Ce qui fit réagir Raphael fut la manière dont le blond se mit à bouger son bassin contre celui du brun. Déjà qu'il avait des envies de meurtres, au moment où le brun rejeta sa tête en arrière et posa ses mains sur celles du blond, Raphael s'approcha d'eux sans réfléchir, les mains tremblantes. Il se fraya un chemin à travers la foule, -n'hésitant pas a donner quelques coups au passage- jusqu'au couple, d'un pas rageur. Une fois à leur hauteur, il poussa violemment le blond et pris l'autre, par le bras qu'il tira hors du club. Le garçon mis du temps à réagir et commença à se débattre.
- ¡Idiota! qu'est ce que tu fous ici ? Grogna Raphael.
Il tira un peu plus fort sur le bras du garçon et secoua la tête énervé.
- Mamá, va te tuer si elle apprend où tu passes tes soirées.
Il jura quelques mots en espagnol avant de passer la porte et de se mettre à gueuler.
- T'as même pas 18 ans bordel ! ¡Pedazo de mierda! ¡No puedo creer! ¡No sientes ningún respecto por mamá!
Il avait soudainement mal à la tête. Qu'était il censé faire ? Comment expliquer à Guadelupe qu'il avait repêché son petit frère en boîte de nuit, se dandinant comme un mec en chien dans les bras de n'importe quelle personne s'approchant de lui ? S'il ne les avait pas séparé, auraient-ils couché ensemble ? Il essaya de balayer la vision qu'il venait d'avoir, dégoûté par cette simple pensée.
- Avergüenzo de ti, Iván, finit-il par dire d'un ton glacial.
Il se retourna vers le garçon et à travers son regard noir, communiqua toute la haine qu'il éprouvait à cet instant. Seulement, ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il vit vraiment "Iván". Le garçon était effectivement vêtu de la même façon que son petit frère, mais il avait un visage de jeune adulte, des lunettes différentes, un peu plus rondes, une cicatrice sur le front et les sourcils foncés sous l'incompréhension.
Les derniers mots de Raphael moururent sur le bout de sa langue, sans avoir le temps de franchir ses lèvres. Il lâcha le bras du garçon comme s'il l'avait brûlé.
- Qu'est ce qui te prend mec ? S'indigna le garçon en haussant les sourcils.
Raphael sentit le rouge lui monter aux joues. Son regard se posa un peu partout excepté sur celui qu'il avait tiré de force hors de la boîte de nuit. Il tenta de former une phrase correcte mais les seuls mots qui quittèrent ses lèvres furent sans aucun sens.
- Ça faisait vingt minutes que j'essayais de l'attirer sur la piste, grogna l'étranger.
Raphael déglutit. Comment avait-il pu penser un seul instant que son petit frère irait en boîte de nuit ? A cette heure ci, Iván était très probablement en train de finir de manger ou de se préparer à aller dormir. Ce qui mettait vraiment Raphael mal à l'aise, c'était de s'être humilié devant un homme qu'il ne connaissait pas, et de lui avoir gâché sa soirée. Si Magnus apprenait ce qu'il venait de se passer, il ne lâchera probablement jamais Raphael avec cette histoire. Tant il était perdu dans ses pensées, le plus jeune n'entendit pas le garçon lui parler. Il sursauta en sentant une main se poser sur son épaule et regarda son interlocuteur.
- Ce n'est pas grave, lâcha le brun, tentant de le rassurer. C'est juste... perturbant… conclu l'inconnu en se grattant la nuque.
Raphael laissa légèrement tomber ses épaules, honteux et regarda le sol.
- Si ça peut te faire te sentir mieux, on peut retourner à l'intérieur et boire un coup. Ça te va ? Proposa le garçon avec un petit sourire.
Raphael haussa les sourcils. Il se focalisa sur les yeux remplis d'innocence du jeune homme, pour voir s'il n'y avait pas une quelconque moquerie derrière ses paroles et acquiesça bien qu'il n'ait aucune envie de rentrer de nouveau dans le Pandemonium . Il lui devait bien ça. Le brun lui pris la main sous le regard surpris de Raphael et le fit entrer dans le club. Sa poigne sur la main du plus grand se renforça lorsqu'ils traversèrent la foule. Il faillit à deux reprises tomber ou être séparé du garçon. Finalement ils parvinrent au bar et prirent un cocktail que Raphael paya sous les protestations du plus grand. Lorsque leurs verres furent servis, l'inconnu se tourna totalement vers Raphael, signe qu'il lui donnait toute son attention.
- Simon, fit le brun en lâchant un adorable sourire qui se communiqua sur le visage de l'autre.
- Raphael, répondit-il, une once d'hésitation dans la voix.
Le reste de la soirée se passa plutôt bien. Malgré un départ très étrange et humiliant pour le plus jeune. Ils prirent quelques verres et se racontèrent leur vies comme de vieux amis. Simon alla même danser une fois et essaya d'entraîner Raphael sur la piste mais sa mission fut un échec total. Au bout d'un moment, probablement très tôt dans la matinée, lorsqu'ils ne supportaient plus les personnes trop bourrées qui se joignaient à eux et les mettaient mal à l'aise, ils se rendirent au coin VIP, auquel Raphael avait accès.
- Comment ça se fait que t'aies le droit d'être ici ? Demanda le plus grand surpris.
- Le gérant du club, Magnus, est un de mes amis, répondit Raphael nonchalamment.
Simon acquiesça avec un petit sifflement et se laissa tomber sur un canapé vite rejoint par Raphael. Ils passèrent la suite du temps à parler de tout et de rien. Raphael ne s'était jamais confié de la sorte à un inconnu, mais le courant passait bien avec Simon. Tout allait pour le mieux, jusqu'à ce que Simon s'endorment sur l'épaule de Raphael. Ce dernier n'osait plus bouger, de peur de le réveiller. Raphael chercha Magnus du regard sans succès. Il tenta tant bien que mal de regarder l'heure sur sa montre et se rendit compte qu'il était déjà 4 heures du matin. Décidé à rentrer chez lui, il secoua doucement Simon pour le réveiller. Le garçon ne fit que grogner et frotter son visage un peu plus contre l'épaule de Raphael, créant une vague de frissons dans le corps du plus jeune. Il n'était pas habitué à être aussi proche de quelqu'un physiquement.
-Simon, je dois y aller, murmura-t-il. Tu devrais faire pareil.
Il acquiesça mais resta comme tel.
- Simon, repris Raphael d'une voix soucieuse. T'as un moyen de rentrer chez toi ?
Puisque le plus grand secoua négativement la tête, Raphael repris.
- T'es venu avec des amis ?
Simon acquiesça et murmura quelque chose à propos de ses amis étant probablement en train de profiter de leur soirée. Raphael soupira un grand n'avait aucune envie de le laisser là, aux mains d'un tas d'alcooliques.
- Tu vis où ?
Simon demanda à Raphael de récupérer sa carte d'identité dans sa poche. Il accepta et pour se donner du courage, inspira un grand coup, avant d'attraper le portefeuille du garçon dans son pantalon, chose très difficile vu la position assise de ce dernier. Raphael tremblait comme une feuille, ses mains se trouvaient rarement aussi près du pantalon d'un inconnu -qui n'en était plus tout à fait un-. Au moment où il sortit ce qu'il cherchait il entendit Simon gémir, probablement de gêne, mais le son perturba le plus petit. Raphael senti le rouge lui monter jusqu'aux oreilles. Il ouvrit le portefeuille et chercha un ticket pour les vestiaires, mais n'en trouvant pas et déduisant que le brun était venu comme ça, il chercha sa carte d'identité avec son adresse et une fois trouvée il glissa le portefeuille dans la propre poche, passa un bras autour des épaules de Simon et l'aida à marcher jusqu'aux vestiaires.
- Allez, Simon, je te ramène chez toi.
Il tendit son ticket à une femme qui gérait le stock et récupéra ses propres affaires. Il posa doucement Simon et l'aida à enfiler sa veste, de peur qu'il ne tombe malade, avant de s'accroupir devant lui et lui demander de monter sur son dos. Simon ne réfléchit pas longtemps avant de s'exécuter, il passa ses bras autour du cou de Raphael et posa sa tête dans le creu de son cou. Raphael se redressa en posant ses mains sous les cuisses de Simon et se fraya un chemin jusqu'à la sortie. Une fois dehors, ce dernier appela un taxi et lui donna l'adresse de Simon. Ils prirent une dizaine de minutes à rentrer, Simon avait sa tête posée sur les genoux de l'hispanique qui passait doucement ses mains dans ses boucles brunes. Une fois à destination, Raphael paya le taxi avant de réveiller Simon en lui caressant doucement la joue -on blâmera l'alcool qui circulait dans son sang-. En sortant du véhicule, Simon prit appui sur le bras de Raphael pour marcher et les guider jusqu'à chez lui. Une fois arrivés au bon étage, il sortit ses clefs de sa poche arrière et s'appuya contre la porte pour l'ouvrir tant il était fatigué. Ses mains tremblantes avaient du mal à trouver la serrure, Raphael qui dans n'importe quelle autre situation aurait trouvé ça drôle, posa sa main sur celle du brun et le guida. Simon finit par ouvrir la porte de chez lui avec un juron et invita Raphael à le suivre. Ce dernier l'aida à atteindre sa chambre et à retirer sa veste et ses chaussures. Il sortit le portefeuille de sa poche et le posa sur le lit. Il l'aida ensuite à s'allonger et rabattu la couette jusqu'aux épaules du jeune homme avant de l'aider à retirer ses lunettes et de les poser sur la table de nuit. Simon ne prit pas longtemps avant de se rendormir sous le regard attendri de l'hispanique. Au bout de quelques minutes, Raphael soupira et quitta l'appartement. Une fois la porte claquée, la température le fit frissonner. Il leva les yeux au ciel et murmura un "¡Mierda!", en posant sa tête contre la porte. Il avait laissé sa veste sur le lit du plus grand.
Il descendit les escaliers en grognant et appela un autre taxi pour rentrer chez lui.
