Je sais, j'ai déjà plusieurs fics en cours, mais celle-ci est très courte et l'une de mes fics est bientôt fini alors je me suis dis que je pouvais quand même la poster. Pas de souci, j'en ai encore d'autre en resèrve, 3 pour être précise alors vous aurez toujours de quoi lire.

Pour info, cette fic n'est pas dramatique, alors je ne sais pas top ce que ça vaut, c'est pas dans mes habitudes. Je ne dis pas que ce n'est pas triste, car là, ça l'est, enfin vous verrez.

Je posterais un chapitre par jour, donc au total vous en avez pour 4 jours. Ca ne vous empêche pas de me donner votre avis, surtout que comme je le disais j'ai pas l'habitude d'écrire ce genre de fics.

Je vous souhaite une bonne lecture et surtout n'oubliez pas le petit bouton en bas, lol.

Sweety


Deux cœurs brisés


Lisbon ouvrit la porte de son appartement, entra dans la pièce, jeta ses clés, sa veste et son sac avec rage sur le sol, ne prêtant même pas attention à l'endroit où ils tombaient. Elle n'en avait que faire, elle était en colère, très en colère et rien ne pourrait l'apaiser.

Comment avait-il pu faire ça? Pourquoi avait-il fait ça? Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui? Lui manquait-il des neurones qui justifieraient son manque de discernement, son manque de respect pour les ordres, Ses ordres? Ce devait être ça, elle ne voyait pas d'autres solutions. Il était le pire collègue qu'elle ait pu avoir dans toute sa carrière. Oui, Jane, Patrick Jane, était le pire de tous et elle commençait à ne plus pouvoir le supporter.

Elle le connaissait pourtant bien, elle savait de quoi il était capable, elle en avait déjà eu un aperçu, plusieurs même, à chaque enquête en réalité. Mais à chaque nouvelle affaire, elle avait le secret espoir qu'il se tiendrait bien, qu'il l'écouterait, mais non. Rien ne pourrait faire changer Patrick Jane, même pas elle, et bien qu'elle fasse en sorte qu'il n'ait pas de problèmes avec ses supérieurs, elle savait qu'elle ne pourrait pas toujours être là pour lui, être là pour lui sauver la mise. Elle ne le voulait pas, elle avait assez donné.

Lisbon se massa le bras, celui-là même qui avait prit ce couteau quelques heures plus tôt, celui-là même qui avait prit une balle des mois plus tôt. Elle prit place sur son canapé et repensa à tout ce qu'il s'était passé aujourd'hui, mais surtout aux dernières heures, celles qui avaient eu tant d'impacte sur elle. Les larmes coulèrent sur ses joues alors que les souvenirs affluaient à sa mémoire.

Cinq heures plus tôt.

Lisbon se tenait droite, les mains tendues devant elle, son arme pointant le suspect. Elle ne tremblait pas, ne tremblait jamais, mais la sueur coulait déjà le long de sa colonne vertébrale, le long de sa tempe gauche, humidifiant tout son corps. Ses mains et ses doigts étaient moites, elle avait peur. Elle, Teresa Lisbon, agent Senior dans les services des Crimes Majeurs, chef d'équipe depuis de nombreuses années, avait peur.

Devant elle et devant son équipe, directement sous la menace des différentes armes, se tenait un homme, lui-même armé et tenant en joue devant lui un autre homme. Et c'était justement pour lui que Lisbon avait peur, pour lui et son incroyable habitude de s'attirer des ennuis.

Mais cette fois elle n'avait pas envi de rire, elle n'avait pas envi de plaisanter sur sa façon de se mettre dans de telles situations si souvent. Non, en cet instant, la seule chose que voulait Lisbon était de le sortir de là, de le ramener au CBI, de l'aider à s'installer sur son canapé ou alors dans son grenier, qu'importe, lui faire une bonne tasse de thé et en profiter pour passer un peu de temps avec lui.

Mais au lieu de tout ça, la jeune femme gardait son regard fixe devant elle, ne lâchant pas Jane des yeux, tandis que ses collègues gardaient les leurs sur le suspect.

"_ C'est fini Tom, lâche ton arme et tout ira bien," lui dit Rigsby, faisant un tout petit pas en avant.

Tom resserra sa prise sur son arme et Rigsby stoppa sa progression. Inutile de le mettre d'avantage en colère qu'il ne l'était déjà. Ce serait prendre des risques inutiles et Jane était en assez fâcheuse posture comme ça.

"_ Tom, je sais que vous ne vouliez pas la tuer, je sais que vous l'aimiez et que c'était un accident alors posez votre arme," dit doucement Jane, tentant de calmer Tom Jackson, l'homme qui avait, accidentellement d'après le mentaliste, tué Amy Noble.

"_ Je ne voulais pas lui faire du mal," cria Tom, "je l'aimais plus que ma vie, c'était un accident, c'était pas ma faute."

"_ Je sais Tom, je sais ce que ça fait d'être responsable de la mort de la personne que l'on aime, croyez moi."

Lisbon ferma les yeux un bref instant, les mots de Jane la touchant au cœur. Oui il savait ce que ça faisait d'être responsable de la mort de l'être aimé, il ne le savait que trop bien. Mais dans son cas, ce n'était pas lui qui avait pressé la détente qui avait ôté la vie de cette personne.

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, Tom tremblait, les larmes coulant sur son visage et la main tenant toujours son arme tremblant devant lui. Elle vit les épaules de Jane s'affaisser un peu de soulagement, heureux d'avoir réussis à calmer l'homme en pleurs devant lui.

La jeune femme prit le risque de faire un pas en avant, il fallait profiter de l'inattention du suspect pour le désarmer avant qu'il ne se reprenne. Elle avança lentement, dépassant Jane qui lui gardait les yeux sur Tom. Elle fit encore un pas, se trouvant devant Jane cette fois, son arme toujours en main. Mais alors qu'elle allait la baisser l'homme se reprit, pointa son arme devant lui et tira à plusieurs reprise. Lisbon sentit une balle lui traverser le bras et se sentit ensuite projetée au sol durement. Elle releva les yeux pour voir Jane au dessus d'elle et se redresser. Un autre coup de feu et cette fois Jane tomba au sol.

"_ NOONNN!" hurla-t-elle.

Et maintenant, elle était dans son appartement, assise sur son canapé, se rappelant tout ce qu'il s'était passé. Elle lui en voulait, elle lui en voulait tellement de ce qu'il avait fait. Ce n'était pas à lui de prendre cette balle, il n'était pas flic, il n'était que consultant et il n'aurait jamais du se retrouver dans une telle situation. Mais encore, il en était responsable, il était allé voir Tom sans rien dire à personne et l'équipe n'était arrivée qu'au moment où Tom visait Jane.

Pourquoi n'avait-il rien dit? Pourquoi était-il encore une fois partit tout seul alors qu'il savait que c'était prendre un risque? Pourquoi ne lui avait-il rien dit à elle?

La colère prit le dessus sur la peur qu'elle avait eu en repensant à tout ça et elle se redressa brusquement, attrapant la petite table de salon et la retournant avec force, faisant tomber tout ce qui se trouvait dessus. Elle laissa sa colère s'extérioriser, comme dans son bureau lorsqu'elle avait été accusé de meurtre, sauf que cette fois ce n'était pas de la comédie, elle était vraiment en colère, et triste, et en colère, c'était surtout ça, de la colère. Peut-etre même encore un peu de peur.

Elle passa plusieurs minutes à refaire la décoration de son appartement en envoyant voler tout ce qu'elle pouvait, ne se souciant même pas du bruit ni de déranger ses voisins. Elle n'en pouvait plus, elle avait tenté de rester forte mais elle ne pouvait plus, la douleur dans son cœur était bien trop grande pour qu'elle l'ignore plus longtemps.

Tellement prise dans sa crise de rage, elle n'entendit pas les coups donné à la porte, elle ne l'entendit même pas s'ouvrir ni la voix qui l'appelait. Elle ne s'aperçu pas que quelqu'un se tenait derrière elle, mais elle sentit la main qui se posa sur son épaule et elle se retourna dans l'intention de frapper l'intrus, sa main se figeant en l'air en le reconnaissant.

"_ Lisbon," souffla Jane.

"_ Que faites vous là?" lui hurla-t-elle.

"_ Je venait voir comment vous alliez," lui dit-il simplement, ne lâchant pas son épaule.

Elle se dégagea de lui et lui tourna le dos. Jane pouvait voir à quel point elle était en colère, n'importe qui l'aurait vu. Mais lui voyait aussi la peur au fond de ses yeux, la peur de le perdre et ça lui fit mal au cœur. Il n'avait pas voulu lui faire peur, il n'avait pas voulu qu'elle soit blessée. Il voulait juste arrêter cet homme, bien qu'il n'ait pas voulu faire de mal lui non plus. Il savait ce que vivait cet homme et il avait voulu l'aider, mais encore une fois il s'y était mal prit.

Le mentaliste fit un pas de plus vers Lisbon, tentant de la faire se retourner pour lui faire face mais elle se déroba, s'éloignant encore plus de lui. Il allait devoir user de son charme pour se faire pardonner cette fois, et ce n'était pas gagné.

"_ Lisbon," tenta-t-il une nouvelle fois.

"_ Je vous interdit de me parler," hurla-t-elle ne lui faisant face cette fois.

"_ Je sais que vous en êtes en colère contre moi mais…."

"_ Je ne suis pas en colère contre vous Jane," le coupa-t-elle. "Je suis en colère contre moi. Je suis en colère pour avoir été une fois de plus dans l'obligation de vous sortir de la merdre dans laquelle vous vous êtes mis, je suis en colère pour n'avoir pas su ce que vous alliez faire. Mais plus que tout, je suis en colère pour avoir signé votre contrat il y a des années, pour avoir rendu ma vie impossible à cause de vous, pour avoir réduit à néant mes chance de promotions à causes de toutes les plaintes dont vous êtes à l'origine. Je suis en colère pour avoir ruiné ma vie en vous donnant une chance, d'avoir eu confiance en vous alors que vous ne me faite même pas confiance vous-même."

Les mots touchèrent Jane en plein cœur et il fit un pas en arrière, comme frappé par tout ce qu'elle venait de dire. Il savait qu'il lui causait beaucoup de torts, il savait qu'il n'était pas le collègue idéal. Mais il ne pensait pas qu'elle lui en voudrait autant, qu'elle regrettait toutes leurs années de collaboration. Et il eut mal au cœur, il eu si mal que des larmes se formèrent à ses yeux. Lisbon continuait de parler, de l'insulter et de lui faire comprendre à quel point sa vie serait meilleure s'il n'était pas là. Mais il ne l'écoutait plus, les mots de la jeune femme criant dans sa tête, encore et encore.

Jane fit un autre pas en arrière, puis un autre et finalement il tourna les talons, ne supportant plus d'entendre Lisbon, ne supportant plus de voir ses yeux en colère contre lui. Il atteignit la porte, l'ouvrit et sortit sans même un regard en arrière. Elle ne voulait plus travailler avec lui? Très bien, il pouvait arranger ça. Il allait partir et elle retrouverait sa vie d'avant, celle simple et calme d'un agent du CBI sans consultant dans les pattes. A chaque pas qui l'éloignait de la jeune femme, son cœur se brisait un peu plus, mais il devait le faire, pour elle.

Lisbon cessa de parler et de tourner en rond pour faire face à Jane, mais il n'était plus là, il était partit. Pourquoi? Et là, tout ce qu'elle avait dit lui revint en pleine figure et elle se maudit de s'être emportée ainsi. Elle n'avait pas voulu lui faire de mal, elle n'avait pas voulu lui dire toutes ces choses qui n'étaient même pas vrai. Elle était en colère, c'était un fait, mais pas contre lui, pas contre elle, mais contre Tom pour avoir tiré, contre cet homme qui avait faillit lui enlever son consultant, l'homme qui avait une telle importance dans sa vie, le seul sans lequel elle ne pourrait pas vivre.

La jeune femme se précipita vers la porte, l'ouvrit en grand et courut dans la rue avec l'espoir d'arrêter Jane avant qu'il ne parte, avant qu'il ne disparaisse de sa vie. Mais son cœur se brisa en ne voyant pas sa voiture. C'Était trop tard, il était partit et il ne reviendrait pas.

Lisbon laissa couler ses larmes et rentra chez elle, encore plus triste qu'avant, encore plus en colère qu'avant. Elle avait tout fichu par terre à cause de sa peur. Maintenant, elle était et resterait seule. Il n'y avait personne d'autre qui puisse remplacer Jane dans son cœur, il était unique et elle ne voulait de personne d'autre. Elle avait fait fuir le seul qui la connaisse vraiment, le seul à ne pas vouloir la changer pour faire d'elle une autre femme, le seul qui la comprenne sans qu'elle ne doive tout expliquer. Jane était unique et il était partit. Elle ne pourrait jamais s'en remettre, c'était impossible et elle ne chercherait même pas à le faire. Sa vie sans Jane n'avait plus aucun sens et elle ne s'en rendait compte que maintenant.

La jeune femme reprit sa place sur son canapé et attrapa sa petite croix dans sa main, la serrant fort tout en priant pour qu'il revienne, pour qu'il ne parte pas pour toujours. Dieu n'avait pas toujours écouté ses prières, mais elle avait l'espoir que cette fois il ferait un effort, qu'il ne lui enlèverait pas la seule chose qui la rende heureuse sur cette Terre, qu'il ne lui retire pas ce droit au bonheur dont elle avait tant besoin.

A quelques kilomètres de là, sur le bord de la route, une Citroën DS était arrêtée sur le bas coté, son conducteur toujours assis derrière le volant, pleurant toutes les larmes de son corps. Il avait perdu une part de lui aujourd'hui, il avait perdu la confiance de la personne la plus importante dans sa vie depuis la mort de sa famille. Il savait qu'il avait une grande part de responsabilité dans tout ça mais il ne savait pas comment arranger les choses, il ne savait même pas si elles pouvaient être arrangées.

Mais ce qu'il savait en revanche, c'est qu'il ne pouvait pas revenir, il ne pouvait pas faire demi tour et ce même si son cœur lui hurlait de le faire. Teresa Lisbon était une femme bien, une femme droite et elle méritait d'être heureuse, même si cela voulait dire qu'il ne serait pas à l'origine de ce bonheur, même si cela voulait dire qu'il devrait souffrir pour qu'elle obtienne ce petit quelque chose que la vie lui avait si souvent refusé.

Patrick Jane allait disparaitre de la vie de Teresa Lisbon. Il allait souffrir pendant un temps, mais il s'y habituerait et mènerait une nouvelle vie ailleurs. Il donnerait de ses nouvelles à ses amis, ils ne méritaient pas son silence. Il se tiendrait informé de ce qu'il se passerait au CBI sans lui mais ne prendrait pas de nouvelles de Lisbon, il ne supporterait pas d'entendre dire qu'elle était enfin heureuse, qu'elle avait retrouvé le sourire depuis son dépars.

Sur la route, une voiture bleue disparue dans la nuit, emportant avec elle un homme au cœur brisé par le chagrin.


TBC…


Alors? Verdict? Vous aimez? Vous n'aimez pas? Faites le moi savoir et bonne journée.