INFORMATIONS IMPORTANTES :

Avant tout, sachez que cette histoire ne m'appartient pas.

Je ne fais que traduire en français, et sans aucun but lucratif, cette fanfiction écrite en anglais par Aangfan et qui s'appelle "A Little Thing Called Fate."

Et, bien sûr, les personnages de Bleach ne m'appartiennent pas non plus !

Bonne lecture ! ~


CHAPITRE 1

Inuzuri, 78ème district du Rukongai.

Renji et Rukia étaient là où ils avaient l'habitude de dormir dans le 78ème district du Rukongai. Ils étaient ensemble depuis plus de 10 ans – d'abord enfants puis maintenant adolescents – ils voyageaient, volaient, jouaient et dormaient ensemble. Aujourd'hui, ils se trouvaient au seuil du plus grand changement de leurs vies et les choses ne seraient plus jamais ce qu'elles étaient.

"Es-tu certain, Renji?" demanda Rukia à son meilleur ami.

"Oui, il est temps," répondit-il.

"J'ai peur," lui dit-elle.

Il passa son bras autour de sa taille pour la serrer le plus fort possible contre lui, allongé tout contre elle.

"Il ne faut pas," dit-il.

"Les choses ne seront plus jamais comme avant," lui dit Rukia.

"Et c'est une mauvaise chose?" demanda Renji. "Regarde autour de toi. Regarde où nous sommes – on se cache dans un bâtiment abandonné dans l'Inuzuri, on dort par terre dans la saleté. Nos amis sont morts et il ne reste plus que nous deux."

"Et s'ils ne voulaient pas de moi?" demanda Rukia.

"Crois-moi, nous avons tous les deux suffisamment d'énergie spirituelle pour passer l'examen d'entrée. Tu ne peux pas te débarrasser de moi aussi facilement," répondit Renji.

"Je suppose que tu as raison. C'est juste que notre vie va me manquer. Je sais qu'on vit dans la saleté et dans la peur. Mais c'est tout ce que j'ai jamais connu. Et je t'ai, toi, à mes côtés. Il faudra qu'on se débrouille vraiment tous seuls si on va à l'Académie Shino," dit Rukia "Tu ne seras pas toujours avec moi."

"Rukia, notre vie ici c'est de la merde. Le fait qu'on soit ensemble, c'est la meilleure chose qui nous soit jamais arrivé, mais ça ne peux pas durer éternellement. Je t'aime plus que tu ne le sauras jamais. Tu es comme une sœur pour moi – non, ce n'est même pas ça. Tu es comme ma femme. Tu es celle à qui j'ai toujours fait le plus confiance. Toi et moi savons très bien quoi attendre de l'autre. On devrait profiter de nos derniers jours ensemble au Rukongai parce que dès que nous auront franchi la porte, nous ne pourrons plus être qu'amis et camarades de classe," dit Renji.

"Des amis et des camarades de classe. Je suppose que je peux vivre avec ça pour l'instant," répondit Rukia en souriant un tout petit peu.

"Mais d'ici-là … ," commença t-il sans finir sa phrase.

Il lui mordilla l'épaule en la serrant encore plus contre lui.

Rukia ferma les yeux, appréciant les sentiments de tendresse et d'amour qu'elle et Renji partageaient.

Il était derrière elle et grâce à ses petits baisers et à son grand corps qui la recouvrait, elle ne s'était jamais sentie autant à l'abri et en sécurité qu'en ce moment même.

Une dernière fois, se dit-elle. Elle tourna la tête pour que ses yeux violets rencontrent son regard acajou. Il vit son invitation et se pencha jusqu'à ce que leurs lèvres se rejoignent.

Ca va me manquer, pensa Renji. Elle est tout pour moi.

OIOIOIOIOIO

Rukia et Renji entrèrent à l'Académie Shino très rapidement après cette nuit d'amour et de passion. Une fois là-bas, ils se concentrèrent intensément sur leurs études – Renji dans la classe supérieure et Rukia dans la classe inférieure. Ils savaient qu'ils ne seraient plus ensemble comme ils l'étaient au Rukongai, mais ils continuaient à passer beaucoup de temps ensemble, pour se soutenir, comme de simples amis.

Rukia excellait au Kido alors que Renji maniait très bien son sabre. Rukia réussissait brillamment dans de nombreuses matières alors que l'enseignement théorique de son entraînement donnait des difficultés à Renji. Un jour, peu de temps après qu'ils soient entrés à l'Académie, Renji avait couru annoncer à Rukia qu'il venait de réussir un examen important. Il fit irruption dans sa chambre et la trouva en train de parler avec des gens qui avaient l'air importants. Elle lança d'abord un regard furieux à Renji. Les visiteurs sentirent qu'il était temps de partir et passèrent devant Renji qui ne pu rien faire d'autre que s'incliner devant l'immense pression spirituelle et le haori blanc qui venaient de juste de croiser sa route.

"Qu'est-ce que c'était que tout ça?" demanda Renji.

"Je n'en suis pas sûre. Ils sont les représentants de la famille Kuchiki. Ils ont dit qu'ils voulaient m'adopter," expliqua t-elle.

Renji écarquilla les yeux. "T'adopter? Mais tu n'es plus une enfant."

"Renji, je ne sais pas quoi faire. Je ne - ," commança t-elle avant que son ami lui coupe la parole.

"Rukia, c'est ta chance. Tu devrais accepter. La famille Kuchiki te veux !" l'interrompit Renji.

"Mais je … ," essaya Rukia à nouveau.

Il la serra dans ses bras, sachant très bien quelles seraient sûrement les conséquences si Rukia répondait "oui" à ces gens.

"D'accord," dit-elle finalement, convaincue par son meilleur ami.

OIOIOIOIOIO

Au grand désarroi de Rukia, sa vie se trouva chamboulée du tout au tout quand elle accepta finalement d'être adoptée par la famille Kuchiki. Elle n'avait décidément pas entièrement compris ce que cela signifiait – la vraie signification – de rejoindre cette famille. Elle n'avait d'ailleurs pas totalement saisi non plus pourquoi ils lui avaient demandé en premier lieu. Aussi curieuse qu'elle l'était, elle sentait qu'il valait mieux qu'elle s'abstienne de poser trop de questions.

Une semaine après la visite de la famille Kuchiki, Rukia se trouvait elle-même au manoir signant les papiers officiels d'adoption. Tout le monde était particulièrement gentil avec elle – enfin, tout le monde sauf Byakuya Kuchiki, le Capitaine de la sixième division. Il était juste assis là à la table officielle, supervisant toute la procédure d'un air renfrogné, les bras croisés et les yeux fermés.

"Rukia, ma chère. C'est ici qu'il te faut signer en dernier," dit un doyen qui s'appelait Wasaki.

Rukia soupira, Wasaki regroupa tous les documents et tendit la pile à un serviteur. "Veuillez déposer ceci sur mon bureau personnel où je terminerai les formalités."

Le serviteur quitta la pièce et Wasaki reporta son attention au tout nouveau membre de la famille Kuchiki assis à cette table.

"Maintenant, Rukia, nous devons nous préparer," dit Wasaki.

"Nous préparer à quoi?" demanda t-elle poliment.

"Ma chère enfant, il y a tellement à faire ! Il faut récupérer tes effets personnels de l'Académie et les amener ici au manoir –" commença Wasaki.

Rukia essaya de l'interrompre, "Mais je n'ai toujours pas passé - ."

"Tu ne seras plus étudiante à l'Académie. Byakuya, ici présent, s'est arrangé pour que tu intègres immédiatement la 13ème des Divisions que comporte l'Armée de la Cour," dit Wasaki.

Il jeta un coup d'œil au Capitaine qui témoignait toujours aussi peu d'intérêt à ce qui était en train de se passer. Byakuya hocha très légèrement la tête en direction du vieil homme.

"Pour finir, tu dois apprendre les usages de la noblesse," dit Wasaki. "Je suis sûr que d'être née au - . Bon, peu importe. Nous avons des précepteurs qui peuvent enseigner ce genre de choses, tu sais !"

"Monsieur, je vous suis éternellement reconnaissante de votre … ,"commença Rukia encore une fois.

"Goro ! Viens ici, s'il te plaît !" cria Wasaki en agitant un bras en l'air.

"Oui, Monsieur ?" Un nouveau serviteur s'approcha de Wasaki.

"S'il te plaît, montre à Mademoiselle Rukia la chambre que nous lui avons préparée. Je suis sûr qu'elle aimerait se rafraîchir un peu après la longue journée qu'elle vient de passer," dit Wasaki.

"Oui, Monsieur," répondit Goro.

Rukia se leva et suivit silencieusement Goro jusqu'à une pièce située au bout d'un long couloir. Il lui indiqua qu'elle devait entrer dans la pièce plongée dans la pénombre. Elle obéit, et il referma la porte derrière elle.

Rukia n'avait pas réfléchi à ce qu'elle pouvait espérer en prenant sa décision. Maintenant, elle était là – seule – dans un endroit qu'elle ne connaissait pas et où, bien sûr, elle ne se sentait pas à l'aise. Qu'est-ce que je fais maintenant ? Se demanda t-elle à elle-même.

Rukia s'assit sur le lit luxueux. Le regard perdu dans le vide, elle essayait de comprendre la tempête qui venait de se déclarer. Soudain, elle s'effondra sur le lit et pleura.

OIOIOIOIOIO

Le lendemain matin, Rukia fût réveillée par de légers petits coups frappés à sa porte.

"O-oui ?" demanda t-elle.

"Kuchiki-sama ?" dit une petite voix derrière la porte.

"Qui est-ce ?" demanda Rukia.

"Je suis Masumi Nishikori et on m'a assigné la responsabilité d'être votre servante," dit la jeune fille.

"Ma servante ?" se demanda Rukia. "Masumi, entrez s'il vous plaît."

"Oh non, Kuchiki-sama, je ne peux …" Masumi essaya d'expliquer sa position.

"Masumi, entrez," dit Rukia avec plus de conviction.

Une fois que Masumi eut pénétré dans la chambre, Rukia commança à lui parler. "Je m'appelle Rukia. S'il te plaît, appelle-moi Rukia. Et je t'appellerai Masumi. Jusque-là tout va bien ?"

Masumi hocha la tête.

"Je suis complètement nouvelle à tout ça," dit Rukia. "Est-ce tu travailles ici depuis longtemps?"

"Depuis environ deux ans," dit Masumi. "Mais je ne travaillais pratiquement qu'en cuisine avant d'être assignée à vos côtés."

"Alors j'espère que tu pourras m'expliquer certaines choses. Est-ce que tu m'aideras, Masumi ?" demanda Rukia. "J'ai besoin d'une amie, quelqu'un en qui je peux avoir confiance pour me montrer le protocole. Ok ?"

Rukia sourit à la jeune fille.

Masumi lui retourna son sourire. "Oui, Mademoiselle … Oui, Rukia," dit-elle.

"Génial. Alors à quoi dois-je m'attendre aujourd'hui ?" demanda Rukia à sa nouvelle amie et servante.

"Votre présence à été demandée auprès du Capitaine Kuchiki pour son heure habituelle du petit-déjeuner, à 8 heures," dit Masumi.

Rukia regarda la pendule. Il était 7h30. Elle avait du temps devant elle.

"Masumi, est-ce que mes affaires du dortoir sont arrivés ?" demanda Rukia en allant à la salle de bains.

"Oui, elles sont arrivées tard dans la nuit. Elles sont entreposées dans une des chambres d'amis. Je crois qu'ils ne voulaient pas vous réveiller en les apportant ici la nuit dernière."

"Pendant que je prends mon petit-déjeuner, est-ce que tu peux demander à quelqu'un de les amener jusqu'ici ?"demanda Rukia.

"Je le ferais," répondit Masumi.

Rukia s'approcha de la chaise où était posé son uniforme de la veille.

"Je ne peux pas le remettre aujourd'hui," dit-elle, raisonnablement.

"Il y a quelque kimonos et toutes sortes d'autres vêtements pour vous dans la commode et dans la penderie," dit Masumi.

Rukia ouvrit l'armoire et trouva un joli kimono bleu à sa taille. "Ca fera l'affaire jusqu'à ce que je déballe mes uniformes. Masumi, je vais me laver maintenant. Est-ce que tu peux … "

"Oh ! Bien sûr," répondit Masumi avant de sortir directement de la pièce.

Rukia se fit couler un bain et s'y plongea. Tu me manques, Renji, se dit-elle. Il ne s'est passé qu'un jour depuis la dernière fois que je t'ai vu et je sui déjà complètement perdue.

OIOIOIOIOIO

Rukia arriva dans la salle à manger et resta debout pendant un bref moment.

"Rukia," dit une silhouette inquiétante au bout de la table. "Assieds-toi, s'il te plaît."

"O-oui, Capitaine Kuchiki," répondit-elle.

Elle se glissa sur un des sièges à droite de Byakuya. Le dos raide, les mains sur les genoux, elle ne savait pas vraiment quoi faire. Pendant cinq minutes, ils restèrent comme ça en silence. Byakuya lisait des documents placés sur sa gauche pendant qu'il mangeait. Il ne portait aucune attention à la présence de Rukia.

Rukia était sur le point de péter les plombs. Qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je devrais dire quelque chose ? Juste au moment où elle pensait ne plus pouvoir supporter ce silence plus longtemps, un serviteur entra et déposa une assiette de nourriture devant elle.

"Ummm … Merci," dit Rukia au serviteur.

"Ne les remercie pas," dit Byakuya.

Rukia sursauta en entendant cette déclaration sévère. Elle attrapa un bout de pain avec ses doigts.

"Ne mange pas avec tes mains," dit Byakuya.

Elle reposa le morceau de pain et ne bougea plus pendant une minute ou deux. Apparemment, je ne sais même pas manger correctement dans cette maison.

Byakuya finit son repas et tamponna les coins de sa bouche avec une serviette de table. Il ne regardait toujours pas Rukia.

Il se leva de la table. "Rukia, tu commenceras tes leçons ce matin avec Akani Tame."

"Mes leçons ?" Elle leva les yeux vers lui.

"Oui, tu as besoin d'apprendre à te comporter comme un noble," expliqua t-il. "Je crois que tes effets personnels sont dans une des chambres d'amis."

"J'ai déjà demandé à Masumi de les apporter dans ma chambre pendant que j'étais ici, Capitaine Kuchiki," répondit-elle.

"Et à ce propos," dit-il. "Tu peux m'appeler Byakuya-sama ou nii-sama. Tu es maintenant une Kuchiki et tu n'as pas besoin de m'appeler Capitaine Kuchiki."

"Nii-sama ?" demanda t-elle.

"Tu as été adoptée par le clan Kuchiki. Il a été décidé que tu deviendrais la sœur du chef de clan, par conséquent, tu es ma sœur adoptive."

Rukia en resta bouche bée. Elle n'avait aucune idée qu'elle allait avoir une quelconque position dans cette famille. Si je suis sa sœur, ses parents n'ont-ils pas à m'adopter ou quelque chose comme ça ? Comment peut-on adopter une sœur ? Elle ne comprenait pas très bien comment tout ça fonctionnait. Elle savait qu'elle s'appelait désormais Rukia Kuchiki, mais comment exactement était-elle devenue sa sœur ?

"Ferme la bouche, Rukia," la corrigea Byakuya encore une fois.

"O-oui, nii-sama," répondit-elle doucement.

"C'est mieux," dit-il.

"Tu apprendras ce qu'Akani Tame t'enseigneras le matin et l'après-midi pendant les deux prochaines semaines. Le lundi de la troisième semaine, tu te rendras à ton nouveau poste dans la treizième Division des Armées de la Cour. J'ai demandé à ce que tu te présentes à Jushiro Ukitake de la treizième Division," expliqua Byakuya.

"Hai, nii-sama," répondit-elle.

Puis Byakuya sortit de la pièce et Rukia laissa s'échapper un long soupir en s'affalant sur sa chaise. Il était parti et elle pouvait manger en paix.

OIOIOIOIOIO

Byakuya se rendit dans une autre pièce du manoir, remplie de livres et de comptes-rendus. Il y avait une petite niche fermée par deux portes encastrée dans un des murs. Il ouvrit lentement les portes. Elles cachaient un petit autel dressé pour sa défunte femme, Hisana.

Hisana, elle est ici. Et elle est officiellement une Kuchiki. Je ne suis pas sûr de m'en sentir capable, mais je vais essayer – pour toi. Parce que tu as dit que tu n'avais pas été une bonne sœur pour elle et que je devrais être cette famille qu'elle n'a jamais eue, elle est maintenant reconnue comme ma sœur. Je ferais tout mon possible pour que tu sois fière de moi, Hisana. Ca sera difficile. Je te vois tellement quand je la regarde.