Hello! Volà, je poste mon premier FF. Cette histoire m'est venue à la suite d'un rêve qui m'avait laissé un gout affreux au réveil. C'est un One-Shot qui pourra peut être se transformer en fic, à vous de voir si ça vous plais.

Voilà, je vous laisse à la lecture...


LA VIE NE TIENT QU'À UN CHEVEUX

Chapitre1: Les cheveux longs

Il n'en avait pas toujours été ainsi. Oui…

En se regardant dans le miroir de la salle de bain luxueuse qui lui avait été prêtée, Yazoo contempla ses cheveux. Il y avait bien longtemps qu'il n'en avait pas pris soin et les effets du temps les avaient rendu gras. Après une bonne douche tout irait mieux.

Qu'Est-ce qu'ils étaient abîmés… il devrait envisager de se faire couper les pointes. Mais deux centimètres, maximum. Il fallait dire qu'il avait horreur d'avoir les cheveux courts. Loz et les scientifiques du cratère Nord avaient été les seuls témoins de ce phénomène. Kadaj était encore trop petit pour s'en souvenir.

Il se regarda une fois de plus dans le miroir.

Il était pâle et arborait un air fatigué et las. Ses yeux étaient cernés et rougis. Ce n'était pas d'une douche dont il avait besoin mais d'un bain, un bon bain bien chaud. De l'eau chaude… un petit plaisir auquel il n'avait pas eu droit depuis bien longtemps. De l'eau chaude…

Le reflet que lui renvoyait le miroir ne lui plaisait pas. Il avait un air maladif et dépriment. Il se tourna vers la baignoire pour aller faire couler l'eau. Il vida une partie du savon dans la cuve et attendit que le niveau monte tout en faisant mousser le produit. Il se redressa et se tourna une fois de plus vers le miroir qui lui renvoyait la quasi-totalité de son corps.

Il se dévisagea un moment. Tout son corps était d'un blanc laiteux qui le répugnait, il donnait une impression de fragilité excessive qui n'était pas du tout le reflet du combattant aguerri qu'il était. Son profil ne lui plaisait guère. Il posa sa main sur son ventre plat et se trouva trop maigre, vraiment trop maigre.

Il n'aimait pas ce corps. Ce corps que les scientifiques s'étaient amusés à maltraiter. Ce corps qui l'avait tant fait souffrir. Ce corps qui au bout d'un moment n'avait plus été vraiment le sien.

Qu'Est-ce qu'il aurait aimé être fort et musclé comme Loz… à la rigueur avoir le corps fin et jeune de Kadaj… tout. Mais pas ce corps.

En vérité, il se détestait. Il n'arrivait pas à trouver en lui une seule partie de sa personnalité, de son être physique ou de ce qu'il était qui lui plaisait.

Il n'était pas dans un état de dépression, loin de là. Il se sentait bien même. Il avait appris ce que ça pouvait être de se sentir mal ou d'être en dépression. Là ce n'était pas le cas.

Non. À vrai dire, la seule chose qu'il aimait chez lui, c'était ses cheveux, ses longs et magnifiques cheveux…ce qui faisait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui, ce qui le différenciait du petit garçon fragile et vulnérable qu'il était quand il était petit.

Que ne donnerait-t-il pas pour oublier cette période de sa vie.

Quand il se regarda une fois encore dans le miroir, avec ses yeux rougis et ses cernes, il se revit 15 années en arrière quand il n'était encore âgé que de 9ans.


-Et alors? Qu'Est-ce que vous voulez que ça me fasse? Je me fiche qu'il soit fatigué! On est pas dans une crèche ou un centre de loisir ici!

-Mais professeur Hojo…

-Il n'y a pas de mais! Yazoo retournera s'entraîner avec Loz dès demain matin.

-Mais professeur… ce n'est pas une fatigue habituelle dû au combat ou l'entraînement… je crois que c'est plus profond que ça.

Voyant l'air dubitatif du scientifique, l'assistant s'expliqua.

-Il tremble tout le temps, il a du mal à se réveiller le matin et il perd ses cheveux.

-Et bien augmentez le chauffage, donnez lui des vitamines et si vous n'avez pas envie de passer derrière lui avec un balai à longueur de journée vous n'avez qu'à lui raser la tête! Si je ne vois aucune amélioration chez ce morveux dans trois jours, il finira comme les premiers prototypes et puis c'est tout, je ne vais pas perdre mon temps avec ça. Et l'autre il en est où?

-Le plus jeune? On pourra commencer l'entraînement dans un mois, pour le moment il marche déjà mais c'est trop peu suffisant pour qu'il reste debout.

-Il à quand même 13mois! Il devrait marcher depuis longtemps. Loz a marché à 10 mois! Merde à la fin! Si vous n'êtes même pas capable de vous en tenir à un emploi du temps précis et des enseignements stricts je vais tous vous foutres à la porte! Est-ce que je me suis bien fait comprendre?

-Oui Professeur.

-Bien, vous allez me faire le plaisir de me prendre ce mioche et de l'entraîner jusqu'à ce qu'il s'écroule de fatigue. Le médecin s'en alla, laissant son assistant dans la salle de contrôle de la salle de simulation dans laquelle les deux frères reprenaient leur souffle.

-Si ça continue, poursuivit l'assistant pour lui-même, il va finir par mourir de fatigue. Le jeune garçon en question était dans la salle d'entraînement avec son frère cadet. Il était assis par terre et essayait de reprendre son souffle. Il transpirait à grosse goûtes, le faisant se sentir encore plus mal à cause des affolantes bouffées de chaleur qui venaient de l'intérieur de son corps. Loz à ses côtés se pencha vers lui pour lui demander si il allait bien mais quand il fut à quelques centimètres de lui, Yazoo le repoussa.

-Reste là! J'ai trop chaud, j'étouffe. Sa vision commençait à se troubler et sa tête tournait. Il avait tellement chaud qu'il ne voulait pas poser ses mains sur sa tête, le moindre contacte avec un corps chaud le rendait malade dans ces moments là. La seule chose qui lui aurait fait du bien aurait été un bon courant d'air.

Heureusement pour lui qu'il avait des cheveux courts. Pour une fois il était content d'avoir droit à un coup de ciseau, maladroit et peu glamour mais c'était mieux que rien… ce n'était pas non plus la coupe militaire, sans sabot sous la tondeuse.

L'odeur de sa propre transpiration le répugnait et toutes les odeurs qu'il sentait autour de lui le rendait de plus en plus malade. Le plus jeune commença à s'inquiéter, son frère qui en temps normal ne se plaignait jamais avait des réactions extrêmement étranges.

Il s'approcha à distance raisonnable de son frère qui haletait étrangement fort pour se rendre compte que ses yeux étaient rouges, injectés de sang et qu'il avait le tint livide accompagné de deux poches violacées sous les yeux. La transpiration qui coulait sur son front ne ressemblait pas vraiment à de la sueur dû à l'exercice.

-Yazoo, tu es sûr que ça va?

Le plus âgé releva ses yeux vers son frère qu'il n'arrivait pas à fixer correctement. Yazoo regarda autour de lui et tout devint sombre. Il tomba dans les bras de son frère qui se mit à hurler pour attirer l'attention des scientifiques.

-Hey! Venez vite! S'il vous plait! Venez! Yazoo y va pas bien!

Les médecins arrivèrent et s'affairèrent autour du jeune argenté. Ils le posèrent sur une civière avant de l'évacuer et de laisser Loz seul, pleurant dans la salle d'entraînement. Impossible pour lui de suivre son frère jusque dans les laboratoires. Il y avait des endroits comme ça dans lesquels ils n'étaient pas autorisés à entrer sauf en cas d'extrême urgence.

Au bout d'un moment, Loz se décida quand même à bouger. Si tous les médecins étaient avec Yazoo ça voulait dire qu'il était tranquille et qu'il allait pouvoir jouer à sa console dans sa chambre après une bonne douche. Son comportement n'était pas cruel. Même si plus tard il aurait du mal à se pardonner ses gestes, Loz ne voyait que du haut de ses 7 ans une occasions d'être un peu en paix.

Dans le laboratoire, les médecins essayaient de ranimer le jeune homme qui en plus d'avoir perdu conscience, n'avait plus de rythme cardiaque. Après un long acharnement, ils en virent aux différents testes et prises de sang pour vérifier que tout était en ordre.

Mais malheureusement les médecins ne trouvèrent rien.

Ce manège dura trois jours. Trois jours durant lesquels les médecins essayèrent de réveille le jeune homme. Trois jours durant lesquels, ils firent testes sur testes. Expériences sur expériences pour trouver enfin ce qu'il avait. Mais rien.

Au bout de trois jours, le professeur Hojo revient et constata que le jeune homme était dans un état déplorable mais surtout inutilisable.

-Je vous avais donné trois jours pour faire quelque chose, il est sur le point de mourir alors laissez le mourir! Il est inutile comme ça, je ne veux pas d'un demi cadavre sur les bras.

-En fait Professeur, nous attendions votre retour pour vous demander la permission de faire une ponction lombaire pour voir si le problème ne serait pas plus profond dans l'espoir de soigner les deux autres si arrivés à son âge ils avaient les mêmes symptômes.

-Et bien faites ce que vous voulez mais ne perdez plus de temps. Occupez vous des deux autres en priorité!

À ce moment là, Yazoo se réveilla ou du moins émit quelques signes de conscience. Il se tourna sur le côté pour voir les deux scientifiques discuter. Il ne distinguait pas de silhouette en particulier et n'entendait pas ce qu'ils disaient. Aucun souvenir de ce qui s'était passé pour qu'il se retrouve ici.

Il vit l'un d'entre eux s'en aller et l'autre s'avancer vers lui pour lui parler.

-On va te faire une ponction lombaire. Ça risque de te faire mal alors ne bouge pas.

Malheureusement pour lui, l'argenté n'avait pas totalement compris ce qui allait se passer. Il resta un instant immobile avant de se retourner vers le scientifique pour lui demander ce qu'il faisait là mais pas un mot ne sortit de sa bouche. Il était totalement incapable de faire le moindre son.

Il ouvrit les yeux pour essayer de distinguer le scientifique et de voir ce qu'il s'apprêtait à faire. Quand il le vit s'approcher de lui avec quelque chose de fin et de long il commença à avoir peur. Il n'arrivait pas à distinguer clairement ce qu'il pouvait avoir dans les mains et sa tête ne semblait pas disposer à lui faciliter la tâche.

Le scientifique passa derrière lui, souleva son haut et déposa quelque chose de froid et mou sur sa colonne vertébrale. Il voulut se tourner pour demander au médecin ce qui se passait mais ce dernier posa une main sur son épaule pour l'empêcher de bouger et lui répéta.

-Ne bouge pas! Je vais te faire mal sinon. Pas que j'en ai quelque chose à faire mais bon… conclut-il plus pour lui-même que pour le jeune homme.

Ses oreilles toujours bourdonnantes, il n'entendit rien et se tourna une autre fois mais le scientifique excédé le repoussa violemment, une main sur son épaule et le força à rester immobile avant d'enfoncer la longue aiguille dans sa colonne vertébrale lui infligeant un long cri de surprise plus que de douleur. Il s'immobilisa immédiatement, laissant le scientifique faire ce qu'il avait à faire sans le froisser et évitant ainsi une douleur supplémentaire. Une larme se mit à couler le long de sa joue et attendit que la douleur passe.

Cette ponction avait été le début de la fin en ce qui concernait sa vie dans les mois qui allaient suivre.

Deux jours après la ponction, alors que le professeur Hojo avait exigé que Yazoo retourne à l'entraînement malgré son incapacité à tenir sur ses jambes, les résultats des examens tombèrent.

-C'est un cancer? Demanda le professeur Hojo en regardant les résultats.

-En vérité, tous les résultats montrent un cancer, mais c'est très différent. Regardez les résultats de ses cheveux et de sa peau. S'il avait un cancer, les résultats ne seraient pas du tout les mêmes. Vous avez certainement remarqué les taches noires sur sa peau? C'Est-ce qui fragilise l'intégralité de son organisme. Dans quelques jours il va perdre ses cheveux et sa peau va être d'une fragilité extrême. Et je ne vous parle pas de son organisme interne.

-Et bien, tant que vous n'avez pas trouvé ce qu'il a, vous me l'isolez, je ne veux pas qu'il contamine les deux autres. Ordonna Le scientifique. Et surtout vous ne perdez pas votre temps avec lui! Vous vous occupez de Loz et Kadaj en priorité.

-Monsieur, Est-ce que vous comprenez que si on trouve ce qu'il a on pourrait quand même trouver des remèdes à des maladies déjà existantes!

-Vous croyez que c'est notre priorité? Notre budget ne peut pas prendre en compte quelque chose de ce genre. Vous vous concentrez sur le projet « Jenova » et le reste on verra plus tard.

Pendant ce temps là, Yazoo et Loz étaient dans la salle d'entraînement, sous la surveillance de deux scientifiques. Le plus âgé avait du mal à voir ce qui se passait autour de lui, il distinguait assez difficilement l'environnement dans lequel ils avaient été placés et malgré la chevelure argenté de son frère, reconnaissable entre mille, il ne pouvait voir rien d'autre que la forme de son jeune corps, déjà bien musclé pour son âge.

Ses oreilles bourdonnantes ne lui permettant pas d'assimiler clairement les ordres des scientifiques et comptait à chaque fois sur son frère dans une demande muette pour lui répéter l'exercice.

Mais que ce soit ses oreilles ou ses yeux qui le trahissaient, le pire venait quand même de ses jambes qui ne le portaient pas et de ses bras, trop fragiles ne serait ce que pour porter le bâton de combat qui leur étaient mis à disposition. Malgré tous les efforts que fournissait Yazoo pour ne pas tomber de fatigue, son corps eu raison de lui et le laissa s'écrouler sur le sol.

Une fois de plus, Loz se précipita vers lui pour l'aider. Les scientifiques prirent leur temps pour venir constater l'ampleur des dégâts. Le plus jeune attrapa son frère et posa sa tête sur ses genoux et passa sa main dans ses courts cheveux argents pour se rendre compte qu'une partie de ces derniers lui restaient dans la main, causant des trous dans son cuir chevelu.

La civière et les médecins arrivèrent mais au moment où ils voulurent le mettre sur la civière pour le transporter le professeur Hojo arriva. Il se dirigea vers Loz et le tira par le bras, faisant tomber Yazoo de ses genoux, laissa sa tête se cogner assez violemment contre le sol.

-Ne le touche pas. Il est peut être contagieux, personne ne le touche sans gants. Vous me le foutez en isolement et vous ne vous occupez pas de lui sauf si vous avez du temps libre. Le scientifique s'en alla avec Loz qu'il tira par la main, pleurant à chaudes larmes son frère dont il n'avait pas de nouvelles. Les assistants du professeur Hojo se regardèrent, incrédules. Ce pauvre gosse allait mourir si personne ne s'occupait pas de lui rapidement.

Pendant un long mois Yazoo fut mis en isolement, coupé du reste du monde, personne ne le touchait, personne n'avait le droit d'entrer dans sa chambre, rien n'entrait et rien ne sortait sans une analyse précise et un nettoyage plus que minutieux. La pièce était en réalité une petite salle dans laquelle étaient faits des testes particulièrement dangereux, réaménagée en chambre. C'était une pièce vitrée, les vitres teintées ne lui permettaient pas de voir ce qui se passait à l'extérieur de sa bulle dans laquelle il n'avait rien pour s'occuper, pas de livres, pas de console vidéo qui étaient plus destinées à développer leur acquitté cérébrale avec des jeux de stratégie réservés aux adultes .

Il se contentait de rester allongé sur son lit et de regarder le plafond quand il était trop fatigué.

Aucun traitement ne fut pratiqué sur lui pendant plus d'un mois. Ce qui eu pour effet d'accélérer la chute de ses cheveux qui était déjà fulgurante. Tous les jours il se levait et une petite touffe de cheveux manquait et rendait son visage déjà marqué par la fatigue encore plus maladif qu'il ne l'avait été par le passé.

Alors que ses cheveux commençaient à manquer cruellement sur son crâne l'un des médecins proposa de lui raser entièrement la tête pour lui éviter d'avoir à contempler les dégâts de sa maladie jours après jours. Il valait mieux qu'il soit tranquille.

En plus des bouffées de chaleur qu'il pouvaient avoir de temps en temps, avoir le moins de cheveux possible allait certainement être un avantage pour lui. Mais les conséquences ne furent pas vraiment celles qu'ils attendaient. Au lieu de rester allonger au calme dans son lit pour reprendre des forces, le jeune homme restait des heures et des heures debout à se regarder dans les vitres qui lui renvoyaient son reflet. Sa main allait et venait pendant de longs moment sur sa tête, touchant la surface lisse de son crâne.

Son visage blême et ses yeux rougis et cernés, l'absence de ses cheveux, sa chemise de nuit blanche et ses différentes taches noires sur la peau lui donnait un air de zombie que l'on venait de déterrer. Son éternel air triste sur le visage attendrissait parfois les médecins qui passaient par là et qui le voyaient, debout, contemplant son reflet en passant sa main sur sa tête.

À la fin du premier mois, les traitements recommencèrent. Les seuls effets qu'ils eurent, furent une fatigue encore plus importante et de longues heures de sommeil forcées.

Il était resté presque un an enfermé dans sa cage de verre dans laquelle il avait cru devenir fou. Il ne voyait que les médecins qui venaient lui apporter son repas et qui lui faisait des piqûres. Il avait été séparé de ses frères pendants 10 longs mois durant lesquels les deux autres, malgré une différence d'âge importante, avaient déjà crée des liens.

Après de nombreux mois passé en isolement, Yazoo fut « relâché ». Les médicaments ne faisant pas effets plus qu'une bonne nuit de sommeil, ils décidèrent d'abandonner et de voir comment il s'en sortait. Mais son isolement avait duré tellement longtemps et s'était déroulé dans de telles circonstances qu'il n'en était pas ressorti indemne. Yazoo était devenu un petit garçon extrêmement craintif. La première fois où les médecins l'autorisèrent à sortir de sa chambre stérilisée, il resta pendant un moment derrière la limite de la porte, craignant que l'air ne le contamine.

Ayant été touché uniquement avec des gants de protections pendant toute cette période, il eu un mal fou à se réhabituer aux contactes physiques et surtout à ceux de son frère. La première fois où il vit Loz après tout ce temps fut une rencontre assez bouleversante, pour l'un autant que pour l'autre.

Loz n'avait pas changé, il était toujours le même, assez costaud pour son âge, ses cheveux argents coupés maladroitement par les médecins resplendissaient malgré la coupe.

Il voulut s'approcher pour prendre son frère dans ses bras mais il fut stoppé par la vue d'une petite touffe de cheveux argents qui dépassait d'un drap que tenait Loz dans ses bras.

Kadaj…

Il n'avait pas été mis au courant de sa naissance pendant son isolement et Loz avait fait sa connaissance presque deux semaines après l'éloignement de son frère. Il voyait déjà que son cadet avait tous les bons réflexes, il était habitué à son contacte et à sa présence.

Mais pas lui.

Loz lui eu du mal à reconnaître son frère. Ses cheveux encore absents le rendait méconnaissable. Il était toujours aussi fatigué et ses bras et une partie de son cou étaient infestés de plaques noires qui le révulsaient à tel point qu'il grimassa. Si le plus âgé eu du mal à se réhabituer aux contactes de son frère ce n'était pas à cause de l'isolement mais à cause de sa peau que Loz se refusait de toucher.

Il avait peur d'être contaminé et d'attraper la même chose que lui. Il refusait de lui laisser Kadaj sans l'envelopper d'une couverture épaisse pour éviter des contactes trop directe et voyant que les médecins continuaient d'utiliser des gants avec son frère il ne préférait pas le toucher lui non plus.

Les seuls contactes qu'ils avaient, étaient des étreintes rapides et brèves lorsque Yazoo était habillé. Il fallut un long moment à Loz pour lui faire comprendre que les contactes avec son frère n'étaient en aucun cas dangereux mais il se méfiait parce qu'il ne faisait pas confiance à la parole peu fiable des scientifiques qui plus d'une fois s'étaient joués de lui.

Ce ne fut que quand les taches se firent plus discrètes sous sa peau et que ses cheveux recommencèrent à pousser que Loz accepta de prendre son frère dans ses bras sans faire attention à ses bras nus ou à son visage et pour Yazoo se fut le début d'une nouvelle épreuve.

Quand ses cheveux eurent pousser suffisamment pour qu'un des illuminés qui travaillait là bas lui dise:

-Il est temps de couper cette tignasse informe!

Mais Yazoo ne l'avait pas entendu de cette manière. Plus jamais on ne lui couperait les cheveux! Hors de question. Il s'était mis à hurler il ne voulait plus qu'on touche à ses cheveux et étrangement le professeur Hojo accepta qu'on lui laisse ses cheveux tel quel. Ils réussirent quand même à lui faire entendre raison pour qu'ils lui coupent la frange, histoire qu'il puisse y voir et qu'il ait une coupe descente.

Avoir les cheveux courts était un rappel de sa maladie, la possibilité d'envisager une nouvelle chute de cheveux.

Avoir les cheveux longs était un rappel de sa guérison, la possibilité d'un changement et d'un renouveau.


Voilà pourquoi, depuis tout ce temps il refusait qu'on touche à ses cheveux. Voilà pourquoi il en prenait tant soin. Ses cheveux c'était le signe de sa bonne santé. Il se regarda une nouvelle fois dans le miroir pour contempler son air fatigué.

Il passa à nouveau sa main dans son cuir chevelu, comme quand il avait été malade et voulu ressortir celle-ci en faisant glisser ses doigts entre les mèches pour se prouver à lui-même qu'il était en pleine forme, teste qu'il avait pour habitude de faire, histoire de juger si sa fatigue était dû à l'entraînement ou si c'était un retour de sa maladie.

Un test risqué, qui avait toujours aboutie par la négative. Jamais une mèche de ses cheveux ne s'était détachée en gros paquet de son crâne. Sauf…

Cette fois.

Yazoo se regarda dans le miroir, une longue mèche de cheveux était restée croisée entre ses doigts laissant un trou visible sur son crâne.

Un long frisson d'effroi lui parcouru le dos et des larmes se mirent à couler le long de ses yeux cernés. Il se regarda entièrement, cherchant un quelconque tache sur son corps. Si il avait été vraiment malade la première chose qu'il aurait vu était ses taches. Mais là…

Si, en vérité il ne les avait pas vues parce qu'elles étaient dans son dos. Une grande partie de son dos était tachée de noir et de violet. Il resta là à se regarder et ses larmes redoublèrent. Il était tellement effondré qu'il se laissa tomber contre la baignoire, essayant de pleurer en silence pour ne pas alerter ses frères de sa macabre découverte.

The End.


Voilà. Dites moi ce que vous en avez pensé. Quand je me suis réveillée le matin et que j'avais cette image de Yazoo tirant sur ses cheveux et qu'une partie lui restait dans la main ça m'avait vraiment retourné.

à plus

Ryuuketsu-Chan