Voici un petit Drago/OC écrit pour une copine à moi, qui se reconnaitra. Pour tous les autres, appréciez un petit moment de romance ! (Je n'ai pas pu m'empêcher de me placer à l'intérieur… Et c'est moi la plus gnangnan du lot !)

Bonne lecture !

L'envol d'une plume

- Mais avant de vous laisser commencer votre dîner de rentrée, annonça le professeur McGonagall, permettez-moi de vous présenter Plume de Serpent. Cette jeune fille nous vient de Beauxbâtons, et effectuera à nos côtés sa septième année. Avant cela nous nous devons de la répartir :

Elle plaça le Choixpeau sur la tête de la jolie jeune fille, et patienta. Pendant que la décision se faisait attendre, la Grande Salle était en ébullition, et particulièrement du côté de Serpentard…

- Hé, Drago, chuchota Blaise, avec ce nom, elle va finir pour sûr chez nous !

- Tant mieux, vieux, tant mieux… T'as vu comme elle est belle ?

En effet, la jeune Plume était des plus attrayantes : Blonde, ses cheveux ondulaient jusqu'au bas de son dos, retenus seulement par une pince en émeraude représentant un lézard. Quant à ses yeux, de couleur obsidienne, ils semblaient sonder tout un chacun jusqu'au plus profond de lui-même.

- C'est vrai qu'elle est pas mal. J'en ferais bien mon quatre-heures… susurra le bel Italien d'un air machiavélique.

- Tu rêves. Elle est pour moi, et tu ne l'approches pas. Jamais. Compris ? La voix du Prince des Serpents claqua dans le silence.

- Ok, mec, relax ! Si tu la veux, c'est bon ! recula son meilleur ami, peu désireux de s'attirer les foudres de cet excellent sorcier.

- Les autres, vous avez saisi ? Crabbe ? Goyle ? Théo ?

- Grumph, acquiesça le premier.

- Ok, grommela le deuxième.

Théodore, lui, se montra plus volubile :

- Ne t'inquiète pas, je n'en veux pas. Elle n'arrive pas à la cheville de ma Piitchoun d'amour, affirma-t-il en lançant un regard énamouré vers la table des Serdaigles.

- Si tu l'aimais vraiment, tu cesserais de lui donner ces surnoms débiles, se moqua le blondinet.

- M-mais elle aime ça ! Ma chérie, mon amour, la lumière de ma vie ! improvisa l'amoureux transi, poétique.

Excédé, l'héritier des Malefoy le congédia :

- Bon, vas la chercher et quitte le repas si tu veux, je te couvre !

- C'est vrai ? s'étonna Théodore.

- Allez, dépêche toi, je risque de changer d'avis…

Aussitôt cela dit, le plus sentimental des Serpentards se leva et alla rejoindre l'élue de son cœur. Le bruit de la porte qui claquait fut assourdi par, enfin, l'annonce de la future maison de Plume :

- POUFSOUFFLE ! s'écria le Choixpeau.

La réaction de la jeune fille fut peu ordinaire : Elle se leva, grimpa sur le trépied destiné aux élèves à répartir, jeta le couvre-chef à terre, et sauta à pieds joints dessus, l'écrasant sans pitié, et hurlant :

- Enfoiré de Choixpeau de mes deux ! Arnaqueur ! Hypocrite ! Tricheur !

Elle enchaîna les quolibets jusqu'à ce que la directrice, remise de sa surprise, l'attrape par le bras et la traîne hors de la Grande Salle, sous les regards choqués de l'assistance.

OoOoO

Quelques semaines passèrent. Plume était toujours le phénomène de Poudlard : bien que, bon gré mal gré, entrée à Poufsouffle, elle portait l'écusson de Serpentard (nul ne pouvait l'en dissuader, pertes de points étants inutiles : faire perdre à Poufsouffle la Coupe des Quatre Maisons ? La belle affaire !), était haïssable avec ses camarades de dortoir et les Gryffondors, n'épargnant que les élèves de la maison de Salazar, et parfois ceux de celle de Rowena.

Les élèves de Serpentards étaient intrigués par cette étrange élève tous – sauf Théo, trop occupé avec sa petite amie – se posaient des questions sur le pourquoi de ses actes, jusqu'à ce que Drago, n'en pouvant plus, décide de lui parler.

Cette rencontre se produisit à la bibliothèque, où Plume était entrée en coup de vent, après s'être énervée contre le préfet de sa maison qui lui soutenait que, 'en tant que Poufsouffle', elle se devait 'd'être gentille, aimable, serviable, afin de faire honneur à l'héritage d'Helga'. La jeune fille rangeait des livres laissés sur une table, avec un bruit insupportable, faisant claquer les couvertures contre les étagères, et même Mme Pince n'osait pas s'approcher pour réclamer le silence. De temps en temps, elle grondait des bouts de phrases inintelligibles :

'Poufsouffle mes fesses… Helga gnagnagna… Pas d'honneur… Serpentards… Plume de Serpent… Foutu Choixpeau… Malefoy…'

- Tu as dit mon nom ? Le jeune homme avait surgi de derrière un pan de mur, surprenant Plume, si bien qu'elle en lâcha tous les livres.

Mme Pince ne put retenir sa colère plus longtemps : en deux temps, trois mouvements, les jeunes malfrats se faisaient jeter hors de la bibliothèque à grands coups de pied dans le derrière. Ils trouvèrent refuge dans le recoin d'un couloir, où ils s'assirent inconfortablement. Heureusement pour la française, cette aventure avait fait oublier au beau blond qu'elle avait prononcé son nom par inadvertance.

- Alors ? lui demanda-t-il.

- Quoi ?

- Qui es-tu ? Pourquoi es-tu à Poudlard ? Pourquoi détestes-tu tant Poufsouffle ?

- Je suis… Plume de Serpent, héritière de la grande famille normande Serpentis. Je suis à Poudlard car je n'ai plus de famille en France, seule ma marraine me reste et elle est anglaise. La guerre, tu sais… Je hais Poufsouffle parce que j'aurai dû aller à Serpentard.

- Ah bon ? s'interrogea le jeune homme, intrigué. Pardonne moi si je me trompe, mais le Choixpeau à toujours raison, que je sache ! J'aurais adoré que tu viennes avec nous, attends, une beauté comme toi, chuchota-t-il, sulfureux, pourtant tu étais sans doute destinée à la maison des gentils !

- Parce que je suis gentille, moi ? se moqua-t-elle en haussant un sourcil. Approche toi un peu, que je te raconte…

L'un près de l'autre, Plume raconta, et Drago écouta, son dialogue avec le Choixpeau.

Choixpeau : Bonjour Plumette !

Plume : Je m'appelle Plume ! Pas Plumette !

Choixpeau : Hmm… Oui, enragée comme tu l'es, Gryffondor.

Plume : Non ! S'il vous plaît, pas Gryffondor ! Envoyez moi à Serpentard !

Choixpeau : Oui, cela me paraît être une bonne idée… Serpentard te conviendrait bien, ma petite…

Plume : Oui, s'il vous plaît !

Choixpeau : Pourquoi donc ? Qu'y a-t-il qui t'attache si fort à la maison de Salazar ?

Plume : … ça ne vous regarde pas.

Choixpeau : Tout me regarde.

Plume : Pas ça. Et de toutes façons, vous n'avez qu'à lire dans ma tête si vous voulez le savoir.

Choixpeau : Dis le et tu iras à Serpentard.

Plume : Mais non ! Je ne vous le dirai pas !

Choixpeau : Très bien. Comme je vois, même si tu refuses de me l'avouer, pourquoi tu veux rejoindre les ambitieux, je sens que Serdaigle te plairait trop. Poufsouffle ou Gryffondor ?

Plume : Monsieur Choixpeau, vous êtes censé me répartir au mieux. Vous avez dit vous même que Serpentard m'irait parfaitement !

Choixpeau : Oh tu sais, pour un an… tu ne feras pas trop de dégâts, même dans la mauvaise maison. Alors, Poufsouffle ou Gryffondor ? N'ose pas argumenter, ou je refuse de te répartir et tu seras renvoyée.

Plume : Il hait les Gryffondors… mais il n'éprouve qu'indifférence pour les Poufsouffles… Et rien de pire que l'indifférence, au moins il fera attention à moi… Gryffondor.

Choixpeau : POUFSOUFFLE !

- Voilà, tu connais l'histoire.

- Tu… Tu t'es disputée avec le Choixpeau ? Dis donc, t'as fait fort ! s'exclama Drago.

Elle sourit fièrement.

- Oui, pas mal, hein ?

- Par contre, Plume, pourquoi tu voulais absolument rejoindre Serpentard ?

La jeune fille hésita :

- Pour… pour faire plaisir à ma famille… Ils auraient eu honte de donner naissance à une Poufsouffle, la famille Serpentis, tu imagines !

- Plume Plume Plume, se moqua le jeune sorcier, tu fais une très mauvaise Serpentarde !

Sans répondre, la jolie française le regarda d'un air interrogatif.

- Tu ne sais pas mentir ! Qui est ce 'Il' ? Ce 'Il' pour qui tu voulais venir chez nous ?

Plume rougit, et sans oser répondre s'enfuit en courant dans les couloirs.

« Ce pourrait-il que… ce pourrait-il que Plume soit venue ici pour un garçon ? Peut-être… Pour moi ? »

Fou de joie, Drago retourna à son dortoir, esquissant quelques pas de danse, espérant que son intuition se révèle exacte. Heureusement pour lui, nul ne le vit, excepté… Excepté Théo et sa Piitchoun, cachés dans un placard à balais pour… s'amuser dirons nous. Le jeune homme, en bon Serpentard, voulut rapporter immédiatement la situation à tous ces condisciples, mais elle sut l'en empêcher, proposant un autre divertissement. L'honneur des Malefoy était sauf !

OoOoO

Durant plus d'un mois, Plume évita Drago, honteuse qu'il ait deviné son secret : elle l'aimait. En rentrant dans la Grande Salle, dès le premier jour, elle avait croisé son regard acier, et un frisson l'avait saisie. Était-ce ça, le coup de foudre ? Ça, l'amour ? Il lui semblait bien. Elle avait alors prié pour se retrouver à ses côtés, tous les jours, toute l'année. Si bien que ça n'avait pas marché.

Perdue dans ses pensées, la sorcière se promenait dans le parc, profitant des derniers rayons de soleil de la journée. Soudain, l'objet de ses pensées surgit devant elle. Elle ne put réprimer un cri, bondit en arrière, se prit les pieds dans une racine, et tomba sur les fesses. Honteuse, la jeune fille se cacha le visage dans les mains, espérant presque qu'il soit parti, dégouté par sa maladresse. Ce n'était pas le cas.

- Plume… se lança le blondinet. Je sais que tu m'aimes.

- Je… Non ! Comment tu ? bafouilla la jolie Poufsouffle.

- Je t'en prie, c'est déjà assez difficile, ne m'interromps pas. Donc. Tu es amoureuse de moi. Je le sais, j'en suis sûr, j'ai… fait mes recherches, dirons-nous. Je ne peux pas dire que tu ne m'attires pas. Comment serait-ce possible, tu es tellement jolie ! Cependant, Daphné, de Serpentard, est bien plus belle que toi, et pourtant, je n'éprouve pas la même envie qu'avec toi… Je n'ai pas le désir de l'approcher, murmura-t-il en s'asseyant près d'elle. De la toucher… dit-il en effleurant sa joue, alors que Plume tressaillait, les yeux fermés. De l'embrasser, souffla-t-il en tendant les lèvres vers elle.

Cependant, au lieu d'accepter le baiser tant attendu, la jeune fille se leva, et lui lança une claque retentissante.

- Imbécile ! cria-t-elle. Je suis amoureuse de toi, merde ! Tu l'as dit, tu le sais, et tout ce que tu viens me dire, c'est que je suis moins belle qu'une autre fille mais que je t'attire quand même ? Goujat ! Peut-être que je t'aime, mais j'ai quand même un peu de respect pour moi-même ! Je ne veux de toi que si tu m'aimes aussi. Sinon… Sinon, ça me fera du mal, mais je t'oublierai.

Sur ces mots, Plume tourna les talons et rentra au château, la tête haute, mais des larmes plein les yeux.

Drago, de son côté, était resté à terre, déboussolé, et profondément triste. Il avait perdu toutes ses chances avec elle.

« Comment cela se fait-il que je sois si malheureux ? Pourquoi étais-je si content quand j'ai compris qu'elle m'aimait ? Se pourrait-il… Se pourrait-il que… Je l'aime ? Je suis un Malefoy… Un Malefoy n'éprouve pas d'amour. Non, je ne peux l'aimer. »

En terminant ce monologue, il tourna la tête vers celle qu'il n'aimait absolument pas, et la vit passer les portes de Poudlard.

« Au diable les convenances ! Je l'aime, et si je ne la suis pas, je risque de la perdre à tout jamais ! »

Pour la première fois, les élèves des quatre maisons virent le froid Drago Malefoy perdre le contrôle et courir, le plus vite qu'il le pouvait, vers la Grande Porte, criant de toutes ses forces :

- Plume ! Plume !

Il ne la rattrapa pas. Elle ne se retourna pas.

OoOoO

Plume passa tout le week-end dans une salle désaffectée du sixième étage qu'elle avait réaménagé, se complaisant dans sa tristesse et dans ses pleurs. Le dimanche soir, elle se résigna à aller dîner, et à retrouver sa place parmi les élèves de Poudlard. En sortant de sa classe, elle vit Théo et sa Piitchoun, assis l'un près de l'autre dans le couloir, en train de se chuchoter des mots d'amour. Elle soupira, trop fort pour ne pas être entendue :

- Vous en avez, de la chance…

Théodore se retourna, et la vit, adossée au chambranle de la porte, un air nostalgique sur le visage.

- Tu sais, Plume – excuse moi de t'appeler par ton prénom, mais appeler quelqu'un 'Serpent', ça fait vraiment trop bizarre – , mais si tu allais voir Drago, tu connaîtrais la même chose…

- Drago ? Tu sais, Théo, il ne m'aime pas. Je suis juste une jolie fille comme tant d'autres, à ses yeux…

- Il est détruit, Plume ! intervint la jeune Serdaigle que Plume ne connaissait que sous le nom de Piitchoun. Théo m'a même dit… qu'il l'a entendu t'appeler dans son sommeil… avoua-t-elle en baissant le ton. Vas le voir. Au pire, tu seras fixée. Au mieux… Tu auras trouvé l'amour ! sourit-elle en couvant son Théo du regard.

Bien qu'elle ne l'ait pas laissé paraître, ces paroles la marquèrent, et la décidèrent de parler à Drago une fois pour toutes.

Au détour d'un couloir, elle le croisa, justement, et avant qu'elle n'ait pu lui parler, il fondit sur elle et l'entraîna dans un placard à balai.

- Pardon… chuchota-t-il. Je t'aime. Je t'ai dit n'importe quoi, je ne l'avais pas encore réalisé… On ne m'a jamais appris à aimer. Excuse moi, je t'en prie… Je t'aime tant !

Plume avait les larmes aux yeux. Théodore et sa copine avaient donc raison ! Il l'aimait !

Doucement, elle se haussa sur la pointe des pieds, et déposa ses lèvres sur les siennes. Avant d'approfondir le baiser, elle lui murmura :

- Moi aussi je t'aime… Plus que tout. Et je ne sais même pas pourquoi…

Alors, vous avez aimé ? Ce n'est pas mon meilleur OS, mais j'aime bien :3

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Bisous Magiques

Piitchoun