Les personnages ne m'appartiennent pas.
Les Himes n'ont jamais eu de pouvoir, le festival n'a pas eu lieu. Ils sont des êtres humains comme tout le monde. Ne criez pas au scandale mais dans cette fiction, il y aura aussi du Shizuru/Nao.
Je tenterai de publier régulièrement, selon ma disponibilité et mon avancée.
Shizuru sirotait son thé en regardant à travers la fenêtre de son appartement. On aurait dit une statut qui attendait son jugement. Cela faisait deux heures qu'elle était rentrée chez elle, depuis son arrivée sa compagne ne lui avait pas adressé la parole, trop emprise par son travail. La jeune femme s'épuisait à lutter contre sa moitié, chaque jour, le même scénario se répétait, elle rentrait, prenait une douche, se changeait, se préparait un thé, s'occupait, faisait le repas et attendait inlassablement que son amante la remarque. Elle n'arrivait plus à accepter cette situation, ce quotidien lassant. Elle qui pensait avoir trouvé la bonne personne, le grand amour. Au début, tout se déroulait à merveille, deux lycéennes qui s'aimaient profondément, qui partageaient leur passion et leur vie puis le travail bouleversa leur couple. Shizuru n'aurait jamais cru que le métier d'inspecteur puisse briser un ménage. Elle se tourna, fixa sa compagne quelques minutes espérant qu'elle la remarque, qu'elle lui offre un sourire, qu'elle lui prouve qu'elle était consciente de sa présence et qu'elle l'aimait toujours mais rien. Cela ne pouvait plus continuer ainsi, Shizuru avait besoin d'exister, d'être remarquer, tous les sacrifices pour en arriver au point de non retour, à la rupture. Pourtant, elle essayait d'y croire encore, de se dire que la situation allait changer, évoluer dans le bon sens. Elle ne consentait pas à mettre un terme à cette vie à deux. Elle soupira résigner, elle alla dans la cuisine et sous son agacement jeta sa tasse dans le lave vaisselle.
« Shizuru, je bosse. Fais moins de bruit bon sang. »
La coupable de vacarme ne put empêcher un rire amer sortir de sa gorge. Elle réalisa que le droit de vivre dans cet appartement lui était refusé, le droit d'être vivante en ces lieux aussi. Elle parcourut les quelques mètres qui la séparait de sa chambre et sans perdre de temps fit ses bagages. Quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle dise rien ne changerait, sa moitié n'éprouvait plus aucun amour pour elle, elle était juste devenue une bonne à tout faire. Elle sortit de la chambre à coucher, envoya son sac près de la porte d'entrée et entreprit de regrouper toutes ses affaires personnelles qui trainaient dans la pièce.
« Je peux savoir ce que tu fais. Ce n'est pas l'heure de faire le ménage, tu as bien d'autres trucs à faire. »
« Natsuki ne voit-elle pas ce que je fais ? Pense-t-elle réellement que je m'abaisse à faire le ménage ? »
« Qu'est-ce que tu fais alors ? »
Shizuru se mit en face de son futur ancien amour, posa la paume de ses mains sur ses hanches et fixa avec un regard glacial Nastuki.
« Si je ne me trompe pas cela ne t'intéresse pas, alors pourquoi me poser cette question ? Ara, je vois, je fais sûrement trop de bruit pour toi. Alors, je vais me préparer en silence. »
L'héritière de la famille Fujino repartit à ses occupations qui constituent à réunir ses affaires pour fuir Natsuki et cette vie qui ne rime à rien. Elle prit des cds qu'elle mit dans un carton, ainsi que des livres et des dvd. Elle réfléchit quelques seconds, ouvrit un tiroir et fouilla dedans pour trouver un album de photo.
« Tu peux me dire ce qui te prend et ce que tu fais avec ce carton. Ne me dis-tu pas que tu as décidé de refiler nos affaires à une association encore ? »
« Il serait préférable que tu m'ignores de nouveau, comme tu sais si bien le faire depuis des mois. »
Natsuki se leva d'un coup et empoigna Shizuru, elle ne porta pas attention à sa force. Elle serra le bras de sa compagne et l'obligea à la regarder. La jeune femme de Kyoto sursauta, une douleur aigue la lança, elle tenta de se dégager mais elle était trop faible.
« Qu'est-ce que tu racontes ? Tu sais très bien que je suis obligée de bosser comme une acharnée sur cette affaire, je t'en ai déjà parlé. Un mec court les rues et il prend son pied à tuer. Il est loin d'être con et nous mène en bateau, j'ai pas le choix. Tu pourrais me soutenir. »
« Te soutenir ? Es-tu aveugle à ce point ? Je te soutiens depuis le début, je t'ai aidé pour que tu puisses devenir inspecteur, je m'occupe de tout pour que ton esprit soit entièrement focalisé que sur tes dossiers. Tu oses me demander mon soutien, je comprends que cet homme soit encore dehors, tu ne vois rien… »
Shizuru tourna sa tête, elle venait de recevoir une gifle si violente qu'elle sentait son propre sang coulait. Elle passa une de ses mains sur ses lèvres pour s'essuyer. Natsuki avait osé la frapper, jamais elle ne pourrait pardonner pareil acte. Personne n'osait lever sur elle et pour la première de sa vie, un individu l'avait giflé et cet individu était la soi disant personne qui l'aimait. Elle balança l'album photo dans le carton, se baissa pour le prendre et partit vers l'entrée. Ses pas furent stoppés par une main, par la main de Natsuki, celle qui l'avait blessé.
« Ne me touche plus. Tu m'entends, enlève ta main de mon épaule et ne tente plus jamais, jamais à poser ta main sur moi… »
« Je suis désolée Shizuru, je ne voulais pas, je t'en prie pardonnes-moi. Je ne sais pas ce qui m'a pris, je…je…Je ne voulais pas. Ne pars pas, je t'aime… »
« Ne prononce plus ces paroles. Ne sors plus un mot de ta bouche… »
« Je t'en supplie, restes avec moi. J'ai besoin de toi, besoin de ton amour, de ta présence, je ne suis rien sans toi… »
Shizuru refusait d'entendre plus, elle sortit de l'appartement et d'un pas décidé dévala les escaliers. Son couple n'existait plus, son amour pour Natsuki venait d'être brisé. Elle ne pouvait tolérer qu'on la traite ainsi, elle représentait la famille Fujino, une famille digne et honorable. Elle entra dans sa voiture et démarra, elle ne reviendrait plus jamais dans cette ville, dans cet appartement, elle ne reverrait plus Natsuki, elle mènerait sa vie comme il lui était demandé, elle reprendrait les rênes de l'entreprise familiale et tournerait la page Natsuki. Quelle triste fin pour ce couple que beaucoup enviait.
