- Très bien, nous allons un peu nous ré-entraîner au sort du Patronus ! annonça le professeur de défense contre les forces du mal M. Lecksus.

- QUOI ! Oh non pas encore, on y passé la moitié de l'année dernière ! s'exclama Sirius désespéré.

- Un problème M. Black ?

- Je voulais simplement dire qu'étant donné que nous y avions déjà passé la plus grande partie de notre sixième année, il serait plus judicieux que nous apprenions d'autres sorts pour nos ASPIC.

- Peut-être serait-il plus judicieux également qu'un simple élève comme vous laisse son professeur décider lui-même du programme à suivre ?

- Grrr...

- Je vous demande pardon M. Black ?

- J'ai dit : oui professeur.

- C'est bien ce qu'il me semblait, répondit-il avec une lueur malicieuse.

- Il ne peut pas se taire celui-l ? gronda Lily qui n'appréciait pas du tout que l'on se permette de contredire ou de répliquer à un professeur.

- Bof, je dois admettre qu'il n'a pas tout à fait tord, répondit Morgane, on s'est entraîné à ce sort des centaines de fois, tout le monde le connaît maintenant ! Franchement, avec tous les cours que l'on a eu là-dessus, pourquoi insiste t-il comme ça ! C'est idiot, non ?

Lily ne répondit rien, trop occupée à cacher son teint devenu écarlate elle n'osait pas avouer à sa meilleure amie qu'elle n'arrivait pas à former un véritable Patronus, bien sûr une lueur argentée assez forte sortait de sa baguette et on pouvait distinguer la forme d'un vague aigle mais ce n'était pas suffisant, si jamais elle se trouvait, par un quelconque hasard, devant un détraqueur, elle savait très bien qu'elle n'arriverait pas à lui résister. Elle se sentait gênée face à Morgane qui avait été l'une des première à réussir son patronus, sans compter que James, Sirius et Remus eux aussi avaient été les premiers à maîtriser ce sort. Sa seule consolation était Peter qui ne parvenait qu'à faire apparaître un léger flot argenté.

- Ecoutez, reprit le professeur, je sais bien que certains d'entre vous maîtrise le patronus, aussi je leur demande de prendre leur mal en patience. Ce sort est très difficile, même en septième année, et de toutes façons, plus vous vous entraînerez mieux ce sera dans la mesure où ce que vous faîte maintenant ne sera rien face aux détraqueurs. Bien, allez-y maintenant !

Chacun se concentra sur un souvenir heureux, Lily se mit dans un coin, à l'abri des regards et se concentra autant qu'elle le pu. Un souvenir heureux, c'était peut-être ça la solution, les souvenirs auxquels elle pensait n'étaient peut-être pas suffisamment joyeux. Elle se concentra davantage, essayant de faire le vide dans son esprit pour faire remonter les souvenirs les plus heureux de sa vie. Elle pensait au jour où elle reçut sa lettre pour Poudlard, ses parents qui la félicitaient, l'immense joie qu'elle avait ressentit lorsqu'elle était venue la première fois sur le chemin de Traverse et qu'elle avait pris sa baguette entre ses mains...

- Spero patronum ! lança t-elle avec ferveur. Aussitôt une grande gerbe argentée sortit de sa baguette, un aigle apparu et déploya ses ailes en s'éloignant puis disparu dans les airs.

Lily arborait un sourire, c'était la première fois qu'elle faisait un Patronus aussi beau, elle se retourna pour voir où se trouvait Morgane et son sourire s'effaça. Morgane venait de faire apparaître une gigantesque tigresse qui marchait devant elle en poussant des rugissement sonores, elle ne disparu qu'une fois que la jeune fille le décida en faisant un geste de sa baguette. Pire, un cerf et un immense chien, les patronus respectifs de James et Sirius, se livraient à un combat entre eux pour la plus grande joie des spectatrices qui les entouraient. De l'autre côté, Remus lançait son patronus, un loup particulièrement féroce, aux trousses des élèves qui courraient, partagés entre le rire et la panique.

Lily poussa un soupir, décidément, la défense contre les forces du mal ne sera jamais sa matière !

- Bien, bien, ça suffit maintenant, messieurs Potter et Black, cessez le combat je vous prie ! ordonna Lecksus avec un sourire. C'est parfait, je vois que tout le monde y arrive plus ou moins, je donne 15 points aux Gryffondors pour les Patronus de messieurs Black, Potter, Lupin et pour celui de mademoiselle Blewell. Nous verrons comment chacun progresse et si tout va bien, nous devrions aborder un autre thème très bientôt. Vous pouvez partir maintenant, ha oui et je rappelle que les cours de Duel, pour les concernés, auront lieu dans la salle 520 dans l'aile Ouest et seront dirigés par moi-même. Bonne journée à tous !

- J'ai hâte de commencer ces cours, pas toi James ? s'exclama Morgane enthousiasmée à cette idée.

- Ho que si, mais à mon avis pour d'autres raisons que toi ! J'ai hâte de provoquer ce cher Rogue en duel !

- POTTER ! Tu suis des cours pou tes ASPIC, par pour tes petites vengeances personnels !

- Ouais ça va....

- NON, tu ne changeras donc jamais, toujours à provoquer les autres pour ton simple plaisir et pour montrer aux autres ce dont tu es capable ! C'est révoltant !

Elle partit en furie, laissant les autres perplexes.

- Et bien, et bien, et bien, ravi de voir que les choses s'arrangent entre vous d'eux ! lança

ironiquement Sirius.

- Mouais, c'est quoi son problème ? demanda James en se tournant vers Morgane. L'autre soir elle nous a bien aidé pour la préparation de la potion, et elle a rit avec nous lorsque nous nous sommes envoyé tous ces sorts, alors pourquoi là elle me hurle dessus ? Qu'elle ne soit pas d'accord je veux bien mais quand même, qu'elle s'énerve comme ça, faut qu'on m'explique !

- Souvent femme varie ! se contenta de répondre philosophiquement Morgane.

- Peuh, souvent femme cinglée ouais ! rectifia Sirius avec dédain. AÏE ! Morgane arrête de me pincer bon sang !

- Comment peux-tu avoir autant d'admiratrices, s'interrogea la jeune fille. Non mais franchement, elles sont toutes si stupides ?

- Qu'est-ce que tu racontes, elles sont juste conscientes de la chance qu'elles ont de sortir avec moi ! répliqua t-il en bombant le torse.

- Tu.....vous êtes vraiment impossibles tous les deux ! siffla t-elle en partant aussi rapidement que Lily.

- Mais qu'est ce qu'on a encore fait ?

Rémus ne répondit rien et se contenta de lever les yeux au ciel.

- Lily a raison par certains côtés, se disait Morgane, assis près d'une fenêtre et regardant le parc qui s'étendait sous ses yeux. James et Sirius en font trop, ils sont trop imbus de leur petite personne.

Elle se leva brusquement et marcha dans la salle encore vide à cette heure. Elle ne se sentait pas très bien ces derniers temps, elle était facilement irritable ce qui ne lui arrivait presque jamais, chaque matin elle se réveillait avec un nœud à l'estomac et était toujours en train de redouter quelque chose sans même savoir de quoi il s'agissait.

- Tu deviens folle ma pauvre Morgane ! se dit-elle à voie haute.

Elle se dirigea résolument vers la table où se tenait une pile de livres plus énormes les uns que les autres. Elle était venue dans la salle pour travailler sur son devoir de potion, pour être au calme, cela faisait à peine deux semaines qu'ils étaient rentrés et elle croulait déjà sous les devoirs, mais après tout ils étaient en dernière année, cela se comprenait. Pourtant elle était en train de se demander si elle pouvait tout assumer entre ses cours, ses devoirs, ses recherches, son petit ami, le quidditch sans parler des farces à mettre au point ou leurs escapades nocturnes !

Elle venait de finir la première partie de son devoir (« Effets et conséquences de la potion de Mériadum ») quand, en s'emparant de son agenda, une photo glissa sur le sol. Elle la ramassa et sourit en la regardant c'était une photo d'elle et Remus prise il y avait six ans de cela, la veille de leur entrée à Poudlard, ils se tenaient l'un à côté de l'autre et lui faisaient de grand signes désordonnés. Elle et Remus, à chaque fois qu'elle évoquait ou simplement pensait à son ami, elle ne pouvait empêcher un sourire de se dessiner sur ses lèvres, il comptait tellement à ses yeux. Ils s'étaient tout de suite liés d'amitié tous les deux, Remus avait emménagé juste à quelques pâté de maison de chez elle alors qu'ils avaient huit ans étant le seul camarade de son âge (et le seul également qui était sorcier), ils avaient vite pris l'habitude de jouer ensemble. La mère de Morgane était contente que sa fille ait trouvé un enfant sorcier avec qui s'amuser tandis que la mère de Remus était ravie que son fils se soit enfin lié d'amitié avec quelqu'un.

Mais à cette époque, Morgane ne connaissait pas encore le secret de son ami qui faisait tout pour le lui cacher. Deux années passèrent ainsi, les rapprochant toujours davantage ils étaient devenus inséparables et adoraient jouer des tours, faire des blagues et par-dessus tout, partir à l'aventure. Morgane était déjà une véritable petite casse-cou, Remus essayait d'ailleurs souvent de freiner ses élans, non pas parce qu'il ne partageait pas son goût du risque, mais par peur qu'il n'arrive quelque chose à sa jeune amie.

Un jour, alors que le soir même était celui de la pleine lune, ils se retrouvèrent dans la chambre de la jeune fille pour une énième partie d'échec version sorcier :

- Cavalier en E4, annonça Morgane, voilà, échec et mat !

- Tu aurais pu attendre un peu avant de m'écraser tout de suite, bougonna le petit garçon aux yeux dorés en face d'elle.

- Non, aujourd'hui je n'ai pas le temps ! Il faut que je te parle.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda t-il vaguement inquiet en la voyant les yeux brillants d'excitation.

- Voilà, sais-tu quel jour nous sommes ?

- Mercredi.

- Mais non ! Ce soir c'est la pleine lune !

- Et....et alors ? fit Remus devenu blanc comme un linge.

- J'étais sûr que tu n'étais pas au courant ! J'ai entendu dire qu'on avait aperçut le mois dernier et la nuit dernière un loup-garou dans le bois à côté, un loup-garou tu te rends compte ?

- Qu'est-ce que tu racontes ? Les moldus ne croient pas à leur existence.

- Je sais, je sais, ils ont simplement parlé d'un loup assez étrange, et grâce à leur description, j'ai compris que c'était un loup-garou, si ça se trouve on le connaît tu te rends compte ? J'ai lu tout ce que j'ai trouvé sur le sujet et d'après ce que j'ai compris les loups-garou se transforment trois nuits par mois, la veille, le jour et le lendemain de la pleine lune, est-ce que tu comprends ? Les dates correspondent, il a été aperçu hier soir et ce soir il se transformera encore !

- Où tu veux en venir ? questionna Remus qui craignait le pire.

- Voilà le plan que j'ai mis au point, j'ai toujours voulu voir un loup-garou et il y en a un juste ici, c'est une chance inouïe ! Donc, ce soir tu vas dormir chez moi et quand mes parents se seront endormis, on sortira, on marchera jusqu'au bois et....

- NON ! C'est hors de question ! hurla t-il si fort qu'il fit sursauter son amie.

- Comment ça non ? Pourquoi tu cries, qu'est-ce qu'il y a ? interrogea t-elle complètement ahurie par l'attitude soudaine de Remus d'habitude si calme.

- Je....je ne peux pas dormir chez toi ce soir, répondit-il simplement en tentant de retrouver son calme et de ne rien laisser paraître.

- Ce n'est que ça ? Mais c'est pas grave, on sortira demain soir, je t'ai dit qu'il se transformait trois nuits d'affilées, on a encore le temps.....

- NON, est-ce que tu vas m'écouter ? J'ai dit non, nous n'irons pas chasser le loup-garou, ni ce soir, ni demain, ni JAMAIS !

Elle s'était levée d'un bond, cette fois il l'avait vraiment énervée, pourquoi se mettait-il à lui hurler dessus sans raison ?

- Mais enfin c'est quoi ton problème ? Pourquoi est-ce que tu t'énerves à ce point ?

- Je te dis simplement que tu n'iras pas dans les bois en pleine nuit pour trouver un loup-garou qui peut-être n'en est même pas un !

- Et qui va m'en empêcher....toi ?

- Ecoute, avait-il répondu avec douceur, fais juste ce que je te dis, nous ne sortirons pas.

- Mais pourquoi ? D'habitude tu....., ses yeux s'agrandirent comme frappés par une illumination soudaine, J'AI COMPRIS !

- Q-quoi, qu'est-ce que tu as compris ?

- Tu as peur, tu as seulement peur des loups-garous, c'est pour ça que tu refuses de

m'accompagner !

- QUOI ? Euh… oui oui, voilà c'est vrai, j'ai une peur bleue des loups-garous alors tu

comprends...mentit-il.

Morgane s'approcha de son ami avec tendresse et l'entoura de son bras :

- Allons, Remus ce n'est pas grave, tu croyais que j'allais me moquer de toi ? C'est ridicule voyons, tu aurais du me le dire dès le début, je n'aurais pas tant insisté. Tant pis j'irai toute seule...

- QUOI ?, s'exclama Remus pour la troisième fois, qu'est ce que tu as dit ?

- Ben oui, j'aurais évidemment aimé partager ça avec toi mais puisque tu as peur, j'irai toute seule et je te raconterai. Je ne peux pas laisser passer une occasion pareille !

- Non, je crois que tu ne m'as pas bien compris l ! Tu n'iras pas dans le bois, est-ce que c'est clair ? déclara t-il d'une voix qui n'appelait à aucune contestation.

- Non, en fait je crois que TU ne m'as pas bien comprise, j'irai dans ce bois avec ou sans toi, que tu le veuilles ou non. Depuis quand décide-tu pour moi ? Tu crois sans doute que je vais t'obéir au doigt et à l'œil parce que tu es un garçon ?

- Mais non ce n'est pas ça du tout !

- Alors laisse-moi faire ce que je veux !

- C'est trop dangereux Morgane, tu ne peux pas le comprendre ça ? Trop dangereux ! Et je te garantis que tu ne sortir pas ce soir ni les autres soirs d'ailleurs !

- C'est ce que nous verrons ! Maintenant, si tu voulais bien rentrer chez toi, j'ai envie d'être seule.

- Bien répondit-il d'une voix lasse.

Ils sortirent tout deux de la chambre et croisèrent Mrs Blewell dans la cuisine.

- Tiens Remus, tu t'en vas déj ?

- Remus a des choses à faire maman, cingla Morgane.

Sa mère la regarda avec étonnement après le ton qu'elle avait pris mais ne répliqua rien.

- Bien, alors passe une bonne soirée et dis bonjour à tes parents, à demain !

- Je ne crois pas non, intervient une nouvelle fois Morgane tout en gardant les yeux fixés sur Remus.

- Madame ? appela Remus alors qu'il s'apprêtait à franchir la porte.

- Oui ?

- Je...euh...., commença t-il sans arriver à formuler sa pensée.

- Et bien, que veux-tu me dire mon grand ? demanda la mère de son amie d'un ton encourageant.

- Je n'aime pas dire cela mais...... c'est très important, Morgane veut sortir cette nuit quand vous serez endormie, surtout ne la laissez pas faire, surveillez-là bien s'il vous plait, ne la laissez pas sortir !

Morgane s'était ruée sur la porte en hurlant :

- COMMENT OSE-TU ?

Mais il avait déjà claqué la porte, elle l'ouvrit à la volée et lui cria :

- NE REMET PLUS JAMAIS LES PIEDS ICI, JE TE DETESTE TU N'ES QU'UN SALE TRAÎTRE !

- Et bien, quel langage ! Mais enfin qu'est-ce qu'il s'est passé entre vous deux ?

- Il n'y plus de nous deux, Remus Lupin n'existe plus à partir de maintenant !

- C'est quoi cette histoire de sortir cette nuit ?

Elle ne répondit pas et s'enferma dans sa chambre plus en colère que jamais. Comment Remus, son meilleur ami, celui en qui elle avait le plus confiance, avait pu la trahir de cette façon ? Qu'est ce qui avait bien pu lui traverser l'esprit ? Une chose était sûre, elle sortirait cette nuit d'une façon ou d'une autre.

Un stylo tomba de la table dans un bruit sec et la fit sortir de sa rêverie et de ses souvenirs. Presque huit longues années s'étaient écoulées depuis, beaucoup de choses avaient changé mais son amitié avec Remus était restée intacte, mieux, elle s'était encore plus soudée au fil des années. Elle jeta un regard au volumineux grimoire de potion poussiéreux qui se trouvait à côté d'elle, non, elle n'avait pas vraiment envie d'y jeter un coup d'œil pour l'instant elle préférait repenser à son enfance elle n'avait pas lâché la précieuse photo, elle ferma les yeux et se remémora ses précieux instants.

Le surlendemain de sa dispute avec Remus, celui-ci toqua à la porte de sa chambre, elle lui ouvrit mais ne le laissa pas entrer. Elle fit mine de ne pas remarquer son teint pâle et éreinté et les cernes qui se creusaient sous ses yeux, elle n'allait quand même pas s'inquiéter pour lui après ce qu'il avait osé lui faire !

- Hum, je.....je viens te voir parce que....parce que je voulais m'excuser de ce que j'avais fait avant hier mais sache que je ne regrette absolument pas et si je dois le refaire, alors je le referai !

- Et tu crois que c'est en me disant ça que ça va arranger les choses ?

- Non mais....

- Et bien tu as raison, je vais même te dire, rien ne pourra jamais arranger ce que tu as fait hier, RIEN ! Alors tu perds ton temps en restant ici, je ne veux plus jamais te voir, t'entendre, te parler ou même entendre parler de toi, est-ce que c'est clair ? raya t-elle d'une voix glaciale, les poings serrés.

- Non écoute, je sais que ça a pu te paraître bizarre, mais je t'assure qu'il y a une très bonne explication à tous ça, seulement je ne peux pas te dire, c'est.....compliqué. L'important c'est que je t'ai évité de faire une grosse bêtise en t'empêchant de sortir.

Morgane eut un rictus mauvais au coin des lèvres en entendant ces mots, rictus que Remus ne connaissait que trop bien.

- Pourquoi souris-tu comme ça, qu'est ce qu'il y a, qu'est-ce que...... ne me dis pas que tu as tout de même réussit à sortir ?

Morgane continua à sourire l'air très satisfaite.

- Morgane répond-moi, est-ce que, oui ou non, tu as réussit à aller dans ce fichu bois cette nuit ou la nuit d'avant ? REPOND-MOI !

Il la prit par le bras pour la forcer à le regarder mais au moment où il refermait sa main sur son bras il la vit faire une grimace de douleur.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Est-ce que je t'ai fait mal ? Morgane ? demanda t-il affolé.

- Ce n'est rien, je me suis juste cognée, maintenant VA-T'EN !

- Tu me crois stupide ou quoi ? Qu'est ce que tu as ?

Il la prit par l'autre bras pour la ramener près de lui et relever la manche gauche de son pull. Elle se débattait mais il tenait bon, enfin il réussit et ce qu'il vit lui fit pousser un cri d'horreur son bras gauche était griffé de part en part, de profondes entailles sillonnaient son bras, les plaies étaient ouvertes et certaines saignaient encore. Elle se dégagea vivement et replia son bras pour le cacher inutilement. Remus était incapable de bouger, il gardait les yeux grands ouverts, paralysé, les larmes lui venaient peu à peu. Il ne pouvait prononcer un mot.

- Oui bon ça va, remet-toi ce n'est pas si grave, maugréa Morgane. Ne me dit pas que mon sort t'intéresse maintenant, après m'avoir vendu et trahis avant-hier, tu voudrais me faire croire que tu t'inquiète parce que mon bras est égratign ?

- Egratign ? Egratign ? répéta-il d'une voix faible. C-comment t'ai-tu fait ça ?

Voyant que Remus était réellement bouleversé elle consentit à lui répondre :

- Je suis sortie l'avant-dernière nuit et j'ai vu le loup-garou, je l'ai vraiment vu ! Le problème est qu'il m'a vu lui-aussi, j'ai couru aussi vite que possible mais il m'a rattrapé, heureusement il m'a seulement griffé...

- Seulement griff ? Tu te rends compte de ce que tu dis ? demanda Remus d'une voix d'outre tombe.

- Ben euh oui, je veux dire qu'il aurait pu me mordre, mais j'ai entendu un coup de feu, des

hommes étaient en train d'arriver je crois et ça l'a fait fuir, moi je me suis vite cachée. Je l'ais aient vus passer avec leurs fusils, j'espère qu'ils n'ont pas tiré sur lui, le pauvre...

- Il aurait pu te tuer d'une manière atroce et tu dis le pauvre ?

- Mais c'est un loup-garou, en dehors des nuits de pleine lune c'est un humain comme toi et moi, tu te rends compte s'ils l'ont tu ? C'est horrible, mais je ne pense pas sinon, ils en auraient parlé dans le journal. Et puis pourquoi je te raconte tout ça moi ? Je suis censée ne plus te parler, alors maintenant que tu sais tout, je suis sûr que tu vas te faire une joie de tout raconter à ma mère, n'est-ce pas ? Hein, Remus ? Remus ? Qu'est-ce qui t'arrive ?

Elle se précipita sur son ami qui s'était effondré en larme sur son lit, il était secoué de spasmes et ce n'est qu'en le prenant dans ses bras que la jeune fille s'aperçut des nombreuses marques qui mutilaient son corps : marques de griffures, de morsures, d'égratignures, de bleus. La panique l'envahis alors, elle ne savait plus quoi faire, son meilleur ami était couvert d'hématomes et de blessures, il pleurait et était prit des soubresauts toujours plus violents.

- Remus, mon Remus, qu'est-ce qui se passe, pourquoi tu te mets dans un état pareil, calme-toi s'il te plait, je t'en supplie !

Elle le serra un peu plus contre elle tout en lui caressant les cheveux et en lui parlant doucement. Enfin, au bout de quelques minutes, Remus sembla se calmer enfin :

- Je suis tellement....tellement désolé, articula t-il.

- Mais de quoi ?

- Je ....je ne te mérite pas....je suis dangereux pour toi.....tu devrais me laisser tout seul.

- Qu'est ce que tu me raconte ? Dangereux, toi ? Tu plaisantes ? Jamais je ne te laisserai.... tu es incapable de me faire du mal je le sais.

- Pourtant....c'est moi qui ai griffé sauvagement ton bras, lâcha t-il dans un souffle avant de se cacher le visage, n'osant pas affronter son regard.

- Remus tu dis n'importe quoi, je viens de te raconter que c'était le loup-garou qui.....

Elle s'interrompit car elle venait de comprendre ce que Remus lui cachait depuis si longtemps, elle porta une main à sa bouche, ne pouvant y croire lui, son meilleur ami, qu'elle fréquentait chaque jours depuis deux ans était en réalité un loup-garou. Mais maintenant qu'elle y réfléchissait cela de venait logique, il tombait régulièrement malade, fatigué, une fois par mois et il était souvent arrivé que Remus refuse de dîner ou dormir chez elle en inventant des excuses.

- Alors tu...tu en est un ? C'est toi le loup-garou dont je parlais ?

Remus hocha tristement la tête en sanglotant, mais toujours sans oser la regarder en face. Elle prit son visage entre ses mains et le força à la regarder, ses yeux étaient imbibés de larmes et jamais elle ne l'avait vu si triste.

- Pourquoi pleure-tu Remus ?

- Maintenant que tu sais, tu ne vas plus vouloir me parler....je te comprends tu sais. Mon dieu, quand je pense à ce que j'ai osé te faire, je ne suis qu'un monstre !

- Chhhuuut, calme-toi mon Remus, calme-toi. Tu as l'air si fatigué, allonge-toi.

Elle l'allongea sur son lit et le regarda avec tendresse, lui caressant le visage.

- Remus, je t'aime, tu es comme un frère pour moi, lui dit-elle doucement, la voix contenue par l'émotion, jamais, jamais je ne te laisserai tomber, que tu sois un loup-garou ou non, cela ne change absolument rien.

- J'aurais pu te tuer et... mais sa voix se brisa.

- Mais tu m'as simplement griffé, ce n'est pas ta faute, ce n'est pas toi qui m'as griffé, c'est juste le loup qui est en toi par malédiction. Tu as voulu me prévenir, tu as tout fait pour m'empêcher de sortir mais je n'en ais fait qu'à ma tête, c'est ma faute.

- Je suis dangereux, répéta t-il en sanglots.

- Ce n'est pas vrai, tu es mon meilleur ami à la vie à la mort, quoiqu'il arrive ! Maintenant endors toi, tu es épuisé, dors mon Remus.

Il ferma les yeux et elle déposa un baiser sur son front. C'est ainsi que l'amitié entre Morgane et Remus fut soudée à jamais.

- Morgane ? Morgane ? Tu dors ma puce ?

Elle ouvrit les yeux et vit un visage familier penché sur elle, elle se releva et constata qu'elle se trouvait dans la salle commune des griffondors.

- Il est déjà cette heure-l ?

- Et oui, on vient de remonter avec les autres, ça fait un moment que je te cherche ! Tu t'es mise dans le coin le plus reculé de la salle alors je ne t'ai pas vu tout de suite.

- J'ai du m'endormir sans m'en rendre compte, je suis fatiguée si tu savais....

- Tu devrais allez te coucher, conseilla Remus.

- Tu as raison, j'y vais.....dès que je me souviendrais comment on fait pour se lever !

Il l'aida à se mettre sur ses deux jambes qui fléchir légèrement mais il la rattrapa.

- Tu es sûr que tout va bien Morgane ? s'inquiéta-il.

- Oui, oui, je suis juste crevée.

Ils arrivèrent devant l'escalier qui menait au dortoir des filles.

- Tu vas déjà te coucher Morgane ? demanda James qui était assis sur le canapé. Bonne nuit !

- Bonne nuit ! lança Sirius.

- 'nuit, murmura la jeune fille en faisant un vague signe de la main en leur direction. Puis elle

enlaça tendrement Remus qui l'embrassa dans le cou.

Elle monta péniblement les marches, se déshabilla en quelques secondes en laissant ses affaires traîner là où elles avaient le bonheur de tomber et s'écroula sur son lit.

- A la vie, à la mort, furent les derniers mots qu'elle prononça avant de sombrer dans un lourd sommeil.

center/center

- Et ben, c'est pas la grande forme pour elle ce soir ! remarqua James lorsque Morgane disparu dans son dortoir.

- Elle n'a pas l'air bien en ce moment, elle est énervée, agitée, je sais pas pourquoi, expliqua Remus.

- Enervée, tu peux le dire ! acquiesça Sirius, elle nous a fait quoi cet après-midi en nous

engueulant ?

Le loup-garou haussa les épaules et s'installa avec un livre sur le canapé.

- Où est Peter ? demanda soudain Sirius.

- Aucune idée, répondit le sorcier aux lunettes rondes qui jouait encore et toujours avec son vif d'or.

- Lui aussi il est bizarre en ce moment, il disparaît pendant des heures et il marmonne je-ne-sais quoi dans son sommeil.

- Ce n'est pas pire que tes grognements ! lança Remus en riant.

- A propos, la pleine lune approche si tu vois ce que je veux dire.... il va falloir qu'on réfléchisse comment employer notre temps !

- Une chose à la fois, rappela James, on a d'abord notre plan à exécuter, vous avez enfin fini avec cette formule oui ou non ?

Patmol se rembrunit aussitôt, il ne voulait pas admettre qu'il n'avait pas réussit à trouver la bonne formule, pourtant ils en avaient absolument besoin !

- Bon, pas besoin de répondre, rien qu'à ta tête je vois que non, je ne veux pas vous presser mais il ne nous reste plus beaucoup de temps et....

- Ouais, ouais ça va je suis au courant, répliqua Sirius de mauvaise humeur.

Le silence retomba, chacun réfléchissait, lisait ou simplement jouait dans leur coin, il était encore relativement tôt de sorte que la salle commune était encore remplie d'élève mais les Maraudeurs étaient toujours installés à la même place la meilleure en fait qui était sur le canapé et les fauteuils situés autour de la cheminée, c'était là qu'ils s'installaient tout le temps et personne ne pensait à prendre leur place.

Soudain, un hurlement retentit du dortoir des filles, tous sursautèrent, Remus sauta sur ses pieds le cœur battant car il savait que seule Morgane se trouvait déjà dans la chambre il entreprit de monter l'escalier mais il se rappela très vite qui lui était impossible de le faire, en effet l'accès au dortoir des filles était strictement interdit aux garçons et si jamais l'un d'entre eux s'y aventurait, l'escalier se transformait en un toboggan particulièrement glissant.

- La barbe ce truc ! pesta t-il. Morgane, qu'est-ce qu'il y a ?

Mais il fut très vite soulagé en voyant la porte du dortoir s'ouvrir à la volée, faisant apparaître une Morgane tout éveillée, complètement décoiffée, son pyjama de travers, pied nus, des tas de parchemin à la main mais rayonnante comme jamais.

- J'AI TROUVE TU TE RENDS COMPTE ? ? ? ?

- Non, je ne me rends pas compte, répondit Remus interloqué, trouvé quoi ?

Mais en vérité la jeune fille ne s'adressait pas à lui, mais plutôt à la personne qui se trouvait juste derrière lui. Elle dévala le toboggan, se précipita vers Sirius car c'est à lui qu'elle parlait et le traîna de toutes ses forces vers une table où elle jeta pêle-mêle tous les papiers qu'elle avait. Les autres, intrigués, se rapprochaient peu à peu des deux sorciers mais James et Remus les firent déguerpir.

- Nous, nous sommes trompés, complètement trompés, tu comprends ? jubilait-elle surexcitée.

Elle était tellement agitée qu'elle avait du mal à s'exprimer correctement.

- Bon sang mais calme-toi ! lui dit Sirius qui ne comprenait rien à ce qu'elle voulait lui dire.

Elle respira un bon coup et tenta de s'expliquer :

- Voilà, je ne sais pas pourquoi, je dormais et j'ai eu la réponse en rêvant, ou peut-être que j'étais moitié éveillée je ne sais pas bref, toujours est-il que j'ai la solution pour notre formule !

- Quoi ?

- Mais oui, j'ai compris pourquoi on avançait pas, nous aurions du nous en apercevoir depuis longtemps, en fait nous avons fait fausse route !

- Tu pourrais t'expliquer clairement parfois ? grogna Sirius passablement agacé.

- C'est facile, nous nous sommes contentés de trouver une formule, mais il est impossible qu'elle soit efficace si nous ne faisons pas auparavant une incantation.

- Hein ?

- Si tu ne fais pas d'effort, ça ne va pas aller non plus ! s'énerva la jeune fille. Si tu ne veux pas m'écouter je peux la faire toute seule !

- Mais arrête de t'énerver à la fin !

- JE NE M'ENERVE PAS !

- Bon, ça va, ça va excuse-moi si j'ai fait quelque chose de mal, vas-y je t'en prie continu et je vais me concentrer pour comprendre.

Apparemment cette phrase la calma car elle se radoucit immédiatement, il fallait dire que les excuses de Sirius étaient tellement rares qu'il valait mieux en profiter. La vérité était que le jeune sorcier aurait préféré s'excuser jusqu'à l'étouffement plutôt qu'elle ne fasse le travail toute seule sans son aide.

- C'est simple, reprit-elle radieuse. Nous avons oublié un point essentiel, c'est que nous étions en train de travailler pour modifier un élément important, très important même une simple formule, aussi compliquée et sophistiquée soit-elle ne pourrait en aucun cas donner le résultat espéré.

- Arrête de parler comme MacGonagall !..... J'ai rien dit, j'ai rien dit ça va, continu je t'en prie !

- Ce que nous avons oublié, c'est que manipuler le temps nécessite une source beaucoup plus

importante, c'est pour ça qu'avant de réciter notre formule, il faut impérativement faire une incantation aux quatre éléments.

- Aux quatre éléments ?

- Mais oui, tu ne te souviens pas ? L'air, le feu, l'eau et l'air, c'est eux qui régissent tout ! Si nous ne les contrôlons pas eux, on ne pourra jamais contrôler le temps ! C'est pourtant clair !

- C'est bon j'avais compris merci, dit-il irrité, mais dans tes grandes explications, tu as oublié un léger petit détail !

- Lequel ?

- ON NE CONTRÔLE PAS LES QUATRE ELEMENTS D'UN COUP DE BAGUETTE !

Elle eut un petit rictus qui ne lui plu pas du tout.

- J'y ais déjà pensé figure-toi ! James ?

- Quoi ? demanda celui-ci qui était retourné sur le canapé avec Remus les laissant tranquille mais se tordant le cou pour pouvoir entendre ce qu'ils se disaient.

Morgane se leva et lui chuchota quelque chose à l'oreille, Sirius le vit sourire et hocher la tête d'un air approbateur, puis tous deux montèrent les escaliers menant à la chambre des garçons, refermant soigneusement la porte derrière eux.

- Ca la tuerait franchement de prendre deux secondes pour m'expliquer les choses ? pesta une nouvelle fois le sorcier aux cheveux noirs en se balançant sur sa chaise.

- Où est Morgane ? demanda Lily qui venait d'apparaître derrière le tableau de la Grosse Dame.

- Mademoiselle s'est enfermée dans NOTRE dortoir avec James et dieu sait ce qu'ils fabriquent !

La sorcière leva un sourcil suspicieux et regarda la porte de la chambre d'un air étrange. Juste à cet instant, cette dernière s'ouvrit sur James qui en sortit seul et rejoignit les autres, toujours un sourire aux lèvres.

- Où elle est l'autre ? demanda Sirius de très mauvaise humeur.

- Je te rappelle que « l'autre » a un nom Sirius ! intervint d'une voix froide Remus.

- Tu ne va pas tarder à le savoir ! répondit mystérieusement James en jouant une nouvelle fois avec son vif d'or.

- ARRÊTE AVEC CE TRUC TU VAS FINIR PAR ME RENDRE DINGUE ! cria son meilleur ami au bord de la crise de nerfs.

Il s'empara d'une règle qui traînait sur la table et donna un grand coup au vif qui s'écrasa contre le mur.

- Y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi Black ! déclara Lily ahurie, avant de s'en aller de la salle.

- Houlà, je crois mon cher Lunard que notre Patmol a les nerfs légèrement à fleur de peau ce soir ! nota James en ramassant consciencieusement sa précieuse petite balle dorée. En tout cas tu n'as pas perdu tes réflexes de batteur.

- Ce n'est pas ça, bougonna son ami, c'est...c'est Morgane qui me tape sur les nerfs ! Elle arrive comme une furie en me baragouinant qu'elle a trouvé je-ne-sais-quoi et quand elle m'explique, elle me parle comme si j'étais un débile mental, elle me prend vraiment pour un idiot ou quoi ? Si elle croit être meilleure que moi en sortilège elle se fourre le doigt dans l'œil, demande à n'importe qui, tout le monde te dira que JE suis le meilleur !

- Dis plutôt « demande à toutes les filles » ...observa calmement Remus sans lever le nez de son livre. Sirius lui lança un de ses regards les plus noirs mais ne dit rien, il préféra continuer sur sa tirade :

- Alors elle se plante devant moi avec son air de mademoiselle-je-sais-tout, et vas-y que je me vante d'avoir trouvé et blablabla et blablaba, comme si elle allait y arriver, non mais pour qui elle se prend ? Elle me gonfle, ce n'est qu'une....qu'une....

- QU'UNE QUOI S'IL TE PLAIT ?

Sirius faillit tomber à la renverse car Morgane venait d'apparaître juste à côté de lui, elle avait à la main la cape d'invisibilité de James, ainsi que deux grimoires poussiéreux qui n'avaient certainement plus vu la lumière depuis un moment. Elle était aussi énervée que Sirius si ce n'est plus, elle tremblait de colère comme cela lui arrivait rarement lorsqu'elle était exceptionnellement bouillonante de rage.

- D'où....d'où viens-tu ? lui demanda t-il en essayant de reprendre contenance.

- Cela ne te regarde pas espèce de sale petit crétin prétentieux ! Alors comme ça TU es le meilleur en sortilège, alors très bien, TU te débrouilleras pour savoir ce qu'il faut faire pour le plan de ton côté, et moi, je me débrouillerai du mien. Je n'ai pas besoin de toi de toutes façons !

Et elle partit en trombe, Remus sur ses talons.

- Bravo Sirius, tu as une fois de plus montré ta délicatesse légendaire ! objecta James pragmatique.

Son ami haussa les épaules d'un air indifférent mais demanda tout de même :

- Tu crois que ce qu'elle a dit est vrai ? Qu'elle y arrivera sans mon aide ?

- Oh que oui elle y arrivera ! Tout à l'heure elle m'a demandé si je pouvais lui prêter ma cape, c'est pour ça qu'on est monté, quand je suis redescendu, elle était avec moi mais vous ne l'avez pas vu puisqu'elle était dessous. Elle avait besoin d'aller chercher un ou deux bouquins dans la réserve de la bibliothèque et ..... et bien elle a du revenir pendant que tu faisais ton speech.

Sirius se mordit les lèvres :

- Peut-être qu'en m'excusant....

- Tu rêves Sirius, Morgane n'est pas comme toutes les filles qui t'idolâtrent, elle ne te laissera l'aider pour rien au monde, au contraire elle va travailler deux fois plus pour réussir et te clouer le bec!

- Et ben, toi au moins, tu es encourageant ! Tu étais obligé de lui passer ta cape, tu ne pouvais pas m'avertir au moins ?

- Ha non, ne remet pas la faute sur moi maintenant ! C'est uniquement TA faute !

- La barbe ! En plus Remus va encore me faire culpabiliser en me disant que je n'ai pas à lui parler comme ça etc, etc... Bon, je vais aller voir Miranda, euh, non c'est Melinda je crois, ça me changera les idées ! décida Sirius

- Celle de Serdaigle ?

- Non, celle de Poufsouffle. A demain !

Et le panneau pivota, le faisant disparaître dans les couloirs du collège.

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- Quel petit hypocrite, ce n'est qu'une sale bouse de dragon qui aurait pourri et séché pendant des jours au soleil ! Je te jure qu'il va me le payer ! tempêta Morgane dans sa chambre.

- Calme-toi, ça n'en vaut pas la peine, tenta Remus à ses côtés.

Le jeune homme avait réussit cette fois à monter jusqu'au dortoir des filles en effet, les garçons étaient autorisés à monter uniquement lorsque l'une des occupantes l'y invitait, ce n'était qu'à cette seule condition qu'un garçon pouvait monter dans les appartements féminins.

- Qu'est-ce qu'il fait à Gryffondor ? Sa place est à Serpentard ! Tu te rends compte, non mais tu te rends compte ? JE trouve la solution, JE prends le temps de lui expliquer, parce que j'aurais très bien pu faire ça dans mon coin et ne rien révéler ! Mais on devait faire équipe alors j'ai été loyale, j'ai partagé l'information, et lui, comment il me remercie, COMMENT IL ME REMERCIE ? En me dénigrant, derrière mon dos en plus ! Jamais il n'aurait eu le cran de me le dire en face ! Je savais qu'il pouvait être méchant, voir cruel mais aussi mesquin et hypocrite, non, il n'est pas digne d'être un gryffondor !

- Ne dis pas des choses juste sous le coup de la colère....

- Mais je le pense ! Aussi fort qu'on puisse penser ! De toutes façons, tu prends sa défense évidemment, comme toujours, d'ailleurs qu'est-ce que tu fais l ? Tu devrais plutôt aller le voir lui.

- Mais qu'est ce qui t'arrive, pourquoi tu t'énerves autant et contre moi en plus ?

Elle se laissa tomber sur le lit d'un air las et se prit la tête entre les mains.

- Excuse-moi Remus, je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a prit de te parler comme ça, tu n'y ais pour rien. Je te l'ai dit, en ce moment quelque chose me préoccupe, et je ne sais même pas quoi ! Je suis énervée, agacée, la moindre chose me fait hurler alors que ça ne me ressemble pas du tout ! Et en plus de tout ça cette espèce de scrout à pétard bipède me balance ces horreurs, je te jure je le supporte de moins en moins, s'il ose me reparler une fois, je dis bien UNE SEULE FOIS, je ne réponds plus de rien ! Rien qu'à l'idée de me retrouver à la même table que lui demain matin, ça me rend malade ! Non mais quel hypocrite !

- Allez, chut, c'est pas grave, Sirius peut être crétin parfois tout le monde le sait ! Ce n'est pas la première fois que vous vous prenez la tête, ça va s'arranger !

- Non, pas cette fois, c'est trop grave, mais ce n'est pas important, du moment que je t'ai toi, le reste je m'en fiche complètement.

Bien qu'il s'en voulut d'éprouver ça car c'était un peu égoïste, cette déclaration remplit Remus de bonheur, il la fit s'allonger sur le lit et rabattit les couvertures sur elle de façon à la border.

Il lui caressa les cheveux tandis qu'elle essayait de s'endormir. Parfois, et il avait honte de se l'avouer, il voulait la garder juste pour lui, il n'avait pas envie qu'elle partage son amitié avec Lily, James et Sirius (bien qu'avec ce dernier, c'était largement compromis à présent). Tous les deux se connaissaient tellement bien que c'en était troublant, ils se comprenaient et s'adoraient. Il n'aurait laissé personne lui faire du mal, et s'il arrivait, comme ce soir, que l'un de ses meilleurs amis lui manque de respect, il lui en tenait rigueur et la défendait quoiqu'il en coûte.

Elle ouvrit un œil, puis deux, il fallait impérativement qu'elle se lève comme tous les matins depuis une semaine elle avait cette espèce de boule de plomb à la place de l'estomac qui lui donnait la nausée, une peur l'habitait, une peur sans nom.

- Alors, il paraît que tu étais dans la chambre de Potter hier soir ? lui demanda froidement sa meilleure amie.

- Ho non Lily, ne commence pas de bon matin je ne suis vraiment pas d'humeur !

- Ecoute, si tu sors avec lui....

- Ne dis pas n'importe quoi voyons ! James m'a simplement prêté sa cape d'invisibilité, lorsqu'il est redescendu j'étais avec lui et je t'ai vu, tu me cherchais c'est ça ?

- Alors...il t'a juste prêté sa cape ?

- Mais oui.

- Ha bon.

Morgane l'entendit pousser un petit soupir de soulagement.

- Je rêve, on dirait que tu es presque.....soulagée ?

- Qu-quoi ? Non, c'est juste que je ne te conseillerais pas de sortir avec lui, c'est tout.

- Mouais.

- Et alors, pourquoi n'es-tu pas d'humeur ?

Morgane lui raconta l'histoire de la veille en s'habillant et non sans se priver d'apostropher Sirius de tous les noms de créatures magiques peu ragoûtantes qu'elle connaissait.

- Il est cinglé si tu veux mon avis, conclut Lily, je le trouvais toujours plus sympa que Potter mais en fait son influence sur lui doit être plus étendue !

- James n'aurait jamais dit ce genre de chose sur moi.

- Et c'est vrai que tu as trouvé le moyen de faire fonctionner la formule ?

Les yeux de Morgane s'illuminèrent soudain.

- Oui c'est tout à fait vrai ! J'en suis même très fière, et ce détritus va en avoir pour ses frais, je jubile rien qu'à la pensée de son visage lorsque la formule va marcher sous ses yeux ! Mais il faut que je travaille encore pas mal dessus et que je l'expérimente.

- Tu es sûre que tu ne vas pas trop loin ? Je veux dire, manipuler les éléments et le temps, ce n'est pas rien !

- Ne t'inquiète pas, je fais très attention, je n'utilise que la magie blanche. Si j'avais voulu utiliser la magie noire pour la formule, j'aurais pu le faire depuis longtemps, si tu savais le nombre de pages que j'ai vu consacrées sur le sujet ! Mais jamais je ne m'abaisserai à faire ça, ajouta t-elle avec force.

Elles descendirent dans la Grande Salle pour le petit déjeuner et constatèrent que les garçons étaient déjà installés, fruit du hasard ou coïncidence due aux bons soins de James et Remus, Morgane et Sirius se retrouvèrent le plus éloignés possible l'un de l'autre.

En apparence le déjeuner se passa très calmement mais si quelqu'un avait pu lire tout ce qui se passait dans la tête de la jeune sorcière aux yeux noirs, il aurait été drôlement surpris du contraste entre ce qu'elle montrait et ce qu'elle pensait :

- Non mais regardez-moi cet imbécile en train de faire le beau devant sa cour, se dit-elle en beurrant sa tartine, non mais franchement quelle bande d'idiotes ! Je prie pour qu'un jour elles se rendent compte de la véritable personnalité de cet abruti et qu'elles le laissent tomber, il aura l'air malin tout seul !

Dans la tête de Sirius, cela donnerait plutôt ça :

- Hey, elle est pas mal la petite Virginie, en parlant de sa voisine de droite qui lui souriait à pleine dent, bon, mais ne nous laissons pas distraire, ça y est, elle est arrivée, il va falloir la jouer fine Patmol ! Je ne vais quand même pas la laisser se garder toute la gloire pour elle ! Quelle honte ! Non, je vais gentiment m'excuser, lui demander pardon et tout le baratin, et ce sera dans la poche, je suis sûr que James a exagéré. Allez, on se lance un, deux, trois......mmh, peut-être tout à l'heure. Allons, qu'est-ce qui m'arrive ? Depuis quand j'ai peur d'une fille ? C'est ridicule, allez...

- Morgane ? appela t-il à voix haute.

Ce fut comme si la formule avait effectivement fonctionné et que le temps s'était réellement arrêt tous ceux qui entouraient Morgane et Sirius s'arrêtèrent de faire ce qu'ils étaient en train de faire, car tous évidemment avaient eu vent de la dispute. Morgane elle-même reposa la cuillère qu'elle était en train de porter à ses lèvres. Tout le monde était en halène de ce qui allait se produire.

- Oui Sirius ? demanda t-elle simplement sans lever les yeux de son bol. Elle avait une voix calme mais sa mâchoire était contractée, signe qu'elle faisait un effort surhumain pour contenir sa colère.

- Je voulais m'excuser pour hier soir, j'ai dit n'importe quoi tu comprends, j'étais énervé, les mots ont dépassé ma pensée, alors est-ce que tu voudrais bien accepter mes excuses s'il te plait ?

Ils étaient tous pendus aux lèvres de la jeune fille qui répondit avec un calme déconcertant et toujours sans lever les yeux :

- C'est hors de question Sirius.

- C-comment ça ? demanda t-il abasourdis par la réponse, j'ai dit que j'étais désolé, qu'est-ce que tu veux de plus ?

Elle ne répondit rien mais dans sa tête, sa réponse était toute faite :

- Que tu disparaisses une bonne fois pour toute, espèce de sale petit ver de terre ! Comment peux-tu encore oser m'adresser la parole ?

Voyant qu'elle ne réagissait pas, Sirius poursuivit :

- Morgane ? Je répète, je suis désolé pour hier soir, peut-être que je pourrais quand même t'aider, tu sais, pour la chose...

Cette fois-ci la jeune fille leva brusquement la tête et Sirius fut frappé de plein fouet par le regard de haine qu'elle lui lança de ses yeux plus noirs que jamais, autour d'eux, tout le monde sursauta :

- Parce qu'en plus tu me prends pour une de ces débiles que tu dragues et que tu embobines comme tu veux ? HEIN ? Dis-toi que tes excuses ne valent absolument rien et quant cette fameuse chose, je me demande comment tu peux oser me poser la question. Je crois que tu n'as pas très bien compris Black, absolument rien de ce que diras ne me fera changer d'avis. J'effectuerai la chose toute seule. Quant à toi, et bien je crois que tu ne nous seras d'aucune utilité.... la vie est injuste n'est-ce pas ?

Et elle partit dignement de la salle.

- WOAO ! Elle t'a tué Black, quelle fille ! s'exclama Lewis Clarck assis en face de Sirius.

- Et ce regard qu'elle t'a lancé, renchérit Denis Meridis à côté, je n'aimerais pas être à ta place.

- Ca va, ça va, remettez-vous ! grogna Sirius. En vérité il avait été drôlement secoué par les paroles de la jeune fille, il faut dire que jamais une fille ne lui avait parlé sur ce ton, bien sûr tous les deux s'étaient déjà disputés mais elle n'avait jamais été aussi virulente. Il avait été vexé au plus au point qu'elle lui dise cela, mais en plus tout le monde avait assisté à la scène et maintenant le charriait.

Volant au secours de son ami, James intervint :

- Oui mais UNE seule fille résiste à Sirius tandis que vous, c'est plus de quatre-vingt dix-neuf pour cent de la gente féminine de Poudlard qui vous repousse ! Allez viens Sirius, on doit aller en cours.

- Non mais vraiment on croit rêver ! Pour qui elle se prend ? Non mais pour qui elle se prend ? ragea Sirius en se dirigeant vers leur salle de classe.

- Je t'avais prévenu, rappela James, tu n'a pas été très malin non plus avoue-le, lui balancer tes excuses comme ça, dès le lendemain et remettre cette histoire de formule sur le tapis, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

- SIIIIIIIIIIIIIIIIIRIUS ! appela une voix suraiguë et minaudante. Comment a t-elle osé te dire des choses pareilles ?

- Erika ! s'exclama Sirius, comment vas-tu depuis la dernière fois ?

- Mal, très mal, répondit-elle la mine boudeuse. Je déjeune tranquillement quand j'entends cette harpie te hurler dessus de cette façon ! Comment a t-elle pu faire ça, cette petite peste ? Mais ne t'inquiète pas mon Sirius adoré, on te vengera !

- Heu, comment ça « on te vengera » ? demanda James vaguement inquiet.

- Oh James chéri, tu le sais très bien ! sussura t-elle en lui lançant un clin d'œil provocateur.

Elle embrassa bruyamment Sirius sur la joue avant de repartir en sautillant.

- Finalement, constata le jeune homme satisfait, la crise de nerf que m'a faite la « harpie » n'a pas que des mauvais côtés !

- Sirius sois sérieux, qu'est-ce qu'elle a voulu dire par « on te vengera » ? Tu ne crois pas qu'elles risquent de...

- Je ne sais pas ce qu'elles comptent faire et je m'en fiche complètement ! Quoiqu'elles fassent, Morgane l'aura méritée de toutes façons !

- Sirius...tu,.... tu n'es pas sérieux ?

- Qu'est-ce que tu crois ? Tu penses vraiment qu'après m'avoir ridiculisé devant tout le monde comme ça, je vais en plus m'inquiéter pour elle et l'aider ? Tu plaisantes !

Puis voyant la mine renfrognée de son ami il s'empressa d'ajouter :

- Arrête tes mélodrames James, que veux-tu qu'elles lui fassent de toutes façons !? Arrête donc un peu de t'inquiéter !

- Tu as sans doute raison.

- Messieurs Potter et Black, si cela ne vous dérange pas trop, vous pourriez éventuellement songer prendre vos places dans la classe ? proposa le professeur MacGonagall.

- Oui oui professeur, tout de suite.

- Bien, donc, toujours dans le cadre de vos futurs ASPIC, nous allons aborder un thème très important mais également très difficile. Cependant, je tiens à vous prévenir qu'il est nécessaire de maîtriser cette métamorphose si vous voulez espérer réussir vos tests !

- Et ben, elle nous met tout de suite dans l'ambiance au moins ! chuchota James.

- Bah, de quoi tu te plains, tu es le meilleur en métamorphose ! rassura Sirius.

- Ouais c'est vrai !

- Ainsi, continuait le professeur, nous allons étudier dès à présent la faculté à faire apparaître les objets. En cinquième année on vous a appris à faire disparaître les choses, à présent il vous faudra accomplir l'inverse ! Les plus doués d'entre vous réussiront certainement à faire apparaître une vague forme d'ici quelques cours, pour ceux qui prennent du retard je vous avertit qu'ils faudra travailler extrêmement dur !

On entendit un profond soupir du fond de la salle dont l'auteur n'était autre que Peter, assis aux côtés de Lewis Clarck, deux table devant lui étaient installés Remus et Morgane qui prenait des notes frénétiquement.

- Regarde-moi là, murmura Sirius d'un air mauvais, à gratter comme une forcenée, elle est vraiment ridicule !

James n'osa pas lui faire remarquer que la plupart des élèves faisaient comme elle et que ça n'avait rien de ridicule.

- Ecoute, si vraiment elle t'agace à ce point, évite de la regardez, ce sera plus simple.

Son ami haussa les épaules et reporta son attention sur le professeur.

- .... pour commencer, disait MacGonagall imperturbable, il est très important de visualiser l'objet que vous souhaiter faire apparaître, vous n'êtes pas sans savoir que le mental est primordiale dans une métamorphose. Vous devez non seulement voir l'objet désiré dans votre esprit, l'avoir bien en tête, mais également percevoir son apparition, vous devez imaginer qu'il est en train d'apparaître et vous concentrer sur cette image. Ensuite, vous prononcez la formule adéquate qui est aparisto suivit du nom de l'objet. Oui miss Cunningam ?

- On peut vraiment faire apparaître n'importe quel objet ?

- Puisque je vous le dit ! répondit le professeur irritée. Cependant, vous vous apercevrez qu'au départ, vous ne pourrez matérialiser que de petits objets, puis, avec l'entraînement et l'expérience, vous passerez à des objets plus conséquents, enfin les grands sorciers sont capables de faire apparaître une voiture par exemple.

- Est-il possible de faire apparaître des êtres vivants ?

- Non, cette formule ne permet en aucun cas de matérialiser un être vivant, que ce soit des humains ou même des animaux car ce sont des êtres qui ont leur identité propre, on ne peut pas les faire apparaître à tout va, ce serait des espèces de clones. Bien maintenant, concentrez-vous sur une plume, c'est l'objet que vous chercherez à faire apparaître, puis vous prononcerez la formule. Ne vous inquiétez pas, je ne m'attends pas à ce que quoi que ce soit apparaisse, je veux juste que vous appreniez à vous concentrer et à visualiser. Allez-y !

La plupart des élèves fermaient les yeux de façon à mieux se concentrez, même si quelques-uns en profiter pour dormir ! James ferma les yeux également, il ne savait pas exactement à quoi penser alors il essaya de se concentrer sur l'image d'une plume, longue, fine, brillante et blanche les détails de la plume lui apparaissaient petit à petit, puis, il imagina sa table, qui était juste devant lui. Il l'imagina vide tout d'abord, puis peu à peu commençaient à apparaître une tige et, une à une, des plumes blanche et brillante, ainsi que tous les détails qu'il avait vus. Sans quitter cette image de sa pensée, il su, sans savoir comment il le savait, que c'était le bon moment, il garda les yeux fermés et prononça avec force :

- Aparisto plume !

Ils ouvrit les yeux et regarda la table avec des étincelles blanches, se formait peu à peu une espèce de long fil qui s'étirait, s'étirait.... la tige de la plume venait d'apparaître devant ses yeux. Malheureusement, l'apparition s'arrêta là, un nuage un peu flou de plume apparu mais se dispersa aussitôt.

- Potter, ne me dîtes pas que.....

Le professeur MacGonagall se précipita vers la table, s'empara de la tige et l'observa avec attention, puis son regard suspicieux se porta vers James :

- Est-ce vous qui venait de matérialiser cette tige ?

- Euh...oui dit-il en essayant d'ignorer les poussées d'exclamation de Sirius à ses côtés.

Le professeur regarda James avec un air très satisfait et il cru déceler une lueur d'amusement.

- Et bien Potter, je savais que vous étiez doué mais vous me surprendrez toujours ! Je dois dire que de toute ma carrière je n'ai vu un élève réussir une matérialisation dès le premier cours ! 30 points pour Gryffondor, quant à vous Black, je vous accorde 10 points pour avoir réussit à faire apparaître la forme floue de la plume ! C'est tout pour aujourd'hui, vous pouvez y aller !

- Ouah, la classe James ! s'exclama un garçon en sortant de la salle en même temps qu'eux.

- Et oui qu'est-ce que tu veux, quand on est dou ! déclara James avec suffisance.

- Arrête un peu James, reviens sur terre, conseilla Sirius

- C'est toi qui me dis ça ? C'est la meilleure !

Les remarques admiratives, les compliments, sans compter les soupirs d'extase des admiratrices fusèrent jusqu'à ce qu'ils arrivèrent en-dessous du grand hêtre qui se tenait près du lac dans le parc du château. Peter les avait suivit.

- Dis-moi capitaine, demanda Sirius, quand est-ce que tu vas te décider à organiser le planning des entraînements de Quidditch ?

- Oui t'as raison, il faudrait que j'y pense, je ne sais pas quand aura lieu le premier match par contre, mais bon, à mon avis ce sera aux alentours d'Halloween comme d'habitude.

- Mouais, ça va pas être évident de trouver du temps libre, avec tous ce qu'ils nous collent comme devoir cette année !

- Surtout à moi et Morgane ! Je peux te dire qu'on est gât ! Mais bon, on va s'arranger, d'ailleurs, je vais m'y mettre tout de suite puisqu'on a le temps.

En se penchant pour prendre une feuille dans son sac, il jeta un coup d'œil au groupe de fille qui étaient installées près du lac comme d'habitude, Lily était parmi elle, machinalement il se passa la main dans les cheveux de façon à les décoiffer encore plus.

- Arrête Roméo, elle ne te voit pas et de toutes façons, je doute que le fait de décoiffer tes cheveux te rende irrésistible à ses yeux, remarqua Sirius avec un sourire moqueur.

Cela eut pour résultat qu'il se reçut une touffe d'herbe en pleine tête ce qui le fit rire encore plus.

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Note du capitaine de l'équipe de Gryffondor: le prochain match se déroulera le 25 octobre, et opposera l'équipe de Gryffondor aux Serdaigles, c'est pourquoi,les séances d'entraînements reprendront dès la semaine prochaine, à raison de deux séances hebdomadaires, tous les joueurs sont tenus d'être présents ! Vous trouverez les jours et les horaires ci-dessous :

LA COUPE AUX LIONS !!!

Votre capitaine, James Potter.

- Ouah, James c'est génial que l'entraînement reprenne ! Ca fait longtemps que ça me démangeait, s'enthousiasma Morgane en découvrant l'annonce que James avait affiché dans la salle commune.

- Ouais ben garde ton enthousiasme pour les entraînements surtout ! lui conseilla ce dernier en souriant.

- Bah, de toutes façons, même si tous les joueurs de l'équipe étaient nuls, nous gagnerions quand même ! Tout le monde sait que nous avons un attrapeur imbattable !

On entendit plusieurs soupirs féminins à travers la salle.

- Arrête Morgane, tu sais très bien que tous les membres de l'équipe sont performants, sans vous je ne ferai pas grand chose !

- Tiens, tiens, le grand Potter aurait-il découvert ce qu'était l'humilit ? Un véritable petit miracle ! raya la voix de Lily qui venait d'arriver et s'installa dans un fauteuil près du petit groupe.

- Lily !

- Ca va, ça va, je ne dis plus rien. Et puis, moi aussi je tiens à ce que nous gagnions la coupe !

- JAMES !!! cria une voix désespérée. Comment as-tu pu me faire ça ?

- Qu'est-ce qui se passe Sirius ?

- Le mardi et le jeudi soir ? Le mardi et le jeudi soir ??? Comment je vais faire, je n'ai plus que deux soirées de libre par semaine maintenant ! Je ne vais jamais m'en sortir !

- Mais de quoi tu parles, deux soirées c'est déjà pas si mal, non ? tenta Peter.

- Peut-être pour toi mon cher Queudver, mais moi vois-tu je suis overbook ! Comment vais-je pouvoir aller à tous mes rendez-vous ?

- Je t'avais dit que ça te perdrait un jour ! rappela en riant Rémus.

- Et bien tu peux quitter l'équipe, comme ça, tu seras libre, ce ne sera pas grave on te trouvera un remplaçant ! proposa Morgane qui sauta immédiatement sur l'occasion.

Sirius la toisa avec un regard malveillant et répondit :

- Je ne te ferais jamais ce plaisir, dussè-je ne plus sortir avec aucune fille !........Non, non, non, je plaisante, je ne le pensais pas !

Tout le monde éclata de rire excepté Morgane qui se renfonça dans son siège, déçue que son idée n'ait pas marché, même si elle n'y avait pas vraiment cru.

- Vous auriez du faire comme moi, Peter et Lily, ne pas faire parti de cette équipe, vous auriez vos soirées libres et n'auriez pas d'obligation ! constata Remus.

- Oh, de toutes façons, tu n'as jamais rien compris à ce sport ! reprocha Morgane en le chatouillant.

- Oui ça c'est vrai, concéda t'il en essayant d'échapper à sa prise.

Si Remus et Morgane s'accordaient sur pratiquement tous les sujets, il en était un où leur opinion avait toujours divergée le Quidditch. Si la jeune fille adorait ce sport et faisait partie de l'équipe en tant que poursuiveuse depuis sa quatrième année, Remus, lui, n'avait jamais tenu à y participer pour une raison que Morgane ne comprenait absolument pas, il n'était pas du tout emballé par ce sport qu'il trouvait, selon ses propres dires, inintéressant. Pourtant, il assistait à tous les matchs par amitié pour elle, et les deux garçons. Lily, elle non plus ne partageait pas l'engouement de sa meilleure amie, mais contrairement à Remus, elle aimait beaucoup assister aux matchs et était une fervente supportrice des Gryffondors. Peter enfin, était tout simplement terrifié à l'idée de grimper sur un balai à pleine vitesse ou de recevoir un cognard !

La semaine suivante, commencèrent donc les entraînements dès le départ, James mit la barre très haut de façon à assurer la victoire des Gryffondors. L'équipe était composée de sept joueurs : trois poursuiveurs, rôles tenus par Morgane, Grégory Anderson et Leila Lambrick, deux batteurs qui n'étaient autre que Sirius et Lewis Clarck, un gardien, Andrew Shue et enfin un attrapeur, la vedette de l'équipe, James. Lorsque tous les sept entrèrent dans la salle commune le mardi soir il était près de 21h. Ils étaient éreintés, couvert de tâches vertes et de boue mais affichaient des mines réjouies, en particuliers le sorcier à lunette, fier de son équipe. Seule deux personnes ne participaient à cette ambiance joyeuse, c'étaient Morgane et Sirius. Durant l'entraînement celui-ci n'avait pas arrêté de la harceler à chaque fois qu'elle avait le malheur de louper une passe ou un but (ce qui n'arrivait que rarement heureusement), il l'avait toujours plus ou moins taquiné mais ce soir-là il s'était déchaîné à tel point que la jeune fille avait lancé le souaffle de toutes ses forces vers le garçon et avait piqué vers le sol à une vitesse incroyable, à tel point qu'elle manqua de peu de s'écraser sur le sol. Une fois sur terre elle s'était réfugiée dans les vestiaires, pestant contre ce maudit Black. Heureusement, la situation s'était arrangée lorsque James était venu la voir en la priant de retourner à l'entraînement et en faisant promettre à Sirius de ne plus dire un mot.

- Dis-donc Blewell, disait Sirius en entrant dans la salle, tu disais que ça te démangeait de reprendre l'entraînement, pourtant, ça ne s'est pas vu. Apparemment, tu n'as pas touché à un balai depuis un moment !

Elle ne répondit rien et garda un visage calme et parfaitement détendu.

- Tu sais, tu devrais te décider à passer la seconde parce que sinon, ta place dans l'équipe sera drôlement compromise.

Elle continua à garder le silence, imperturbable.

- Et puis, continua Sirius de plus en plus agacé par son mutisme, je n'accepterai jamais que nous perdions la coupe à cause d'une fille comme toi ! Si tu veux nous voir gagner tu dois démissionner, tu es nulle comme joueuse !

Elle ne parla pas plus et s'assit tranquillement aux côtés de Remus comme si personne n'était en train de s'adresser à elle, ce qui mit Sirius dans une rage folle, il lui attrapa assez violemment le bras et la força à le regarder. Elle tourna les yeux vers lui avec un regard paisible, on aurait dit qu'elle ne savait même pas qu'il était là.

- Tu vas m'écouter quand je te parle oui ? gronda Sirius menaçant, à deux doigts de lui mettre une claque.

Remus esquissa un mouvement pour le faire lâcher prise mais Morgane l'arrêta d'un geste sans détourner son regard. Pour la première fois elle consentit à lui parler :

- Tu sais Sirius, dit-elle d'une voix tranquille et parfaitement maîtrisée, je me fiche complètement de ce que tu pourras me dire, je suis une bonne poursuiveuse sinon James ne me garderait pas dans l'équipe. Et puis, si tu veux vraiment le fond de ma pensée, je ne vais certainement pas user mon énergie à crier sur un individu comme toi.

Le jeune homme ne su que lui répondre. Profitant de cet instant d'hésitation elle attrapa son bras et le força à se pencher un peu plus vers elle de façon à ce qu'elle atteigne son oreille :

- Et puis au moins, poursuivit-elle en murmurant, je sais comment arrêter le temps, moi.

Il se dégagea violemment et monta les marches qui menaient aux douches des garçons, furieux.

- Tu es tellement pathétique Black ! ajouta Morgane en riant.

Il claqua,ou plutôt explosa,la porte en la refermant.

- Remus ?

- Ne me parle pas ! cingla l'interpellé.

- Qu'est-ce qui te prends ?

- J'en ai simplement assez que tu t'acharnes comme ça sur Morgane ok ? Quand est-ce que tu vas arrêter de te comporter comme un gamin ? Bon sang Sirius, tu vas avoir dix-huit ans, il serait temps que tu grandisses !

- De quoi tu parles ? demanda Sirius interloqué par l'attitude de son ami.

- Tu vois très bien de quoi je parle ! Tout ça parce qu'elle a su trouver la solution avant toi, uniquement parce qu'elle t'a devancé tu la traites d'une façon ignoble ! J'ai bien cru que tu allais la frapper tout à l'heure !

- Et toi tu es toujours en train de la défendre !

- C'est ma meilleure amie !

- Ha oui, ET NOUS NOUS SOMMES QUOI ALORS ?

- Les gars, calmez-vous, vous n'allez pas vous disputer ! intervint james.

- NON ! rugit Remus, je ne vais pas tolérer qu'il la traite comme ça encore longtemps, si c'était elle qui était injuste envers toi je lui dirais ma façon de penser tout comme je le fais avec toi en ce moment, mais ce n'est pas le cas, ce n'est pas elle le problème c'est toi !

- Très bien, puisque c'est ce que tu penses, je n'ai plus rien à te dire ! Je vais me coucher.

- Non mais regarde-toi, enchaîna Remus, animé d'une colère qu'on avait jamais vu chez lui, quand tu agis comme ça, je me dis que tu n'es pas un Black pour rien !

Sirius se retourna aussitôt vers Remus, il tremblait de rage, on aurait dit qu'en entendant ces mots, il avait eu une furieuse envie de se jeter sur le loup garou pour le frapper aussi fort qu'il le pouvait.

- TU NE SAIS PAS DE QUOI TU PARLES, ALORS TU LA FERMES LUPIN !

Il se jeta ensuite sur son lit, tira rageusement les rideaux et on ne l'entendit plus.

- Tu n'aurais…..jamais du dire ça Remus, dit James d'une voix faible, jamais.

Ce dernier se contenta de hausser les épaules comme pour dire « il l'a bien cherch » et se coucha à son tour, laissant Peter et James consterné.

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Une ombre semblait s'être étendue au-dessus du clan que formait alors nos six amis après les violentes disputes, chacun s'ignorait royalement : Morgane et Sirius ne se parlaient plus, Remus en voulait toujours à ce dernier de son comportement, quant à Sirius, il en voulait énormément à son ami pour ce qu'il lui avait dit. Dans la liste des pires insulte que l'on pouvait dire à Sirius, c'était justement de lui dire qu'il ressemblait à un Black. Il avait toujours détesté sa famille qui, par ailleurs, le lui rendait bien. Tournés vers la magie noire et fervents admirateurs du nouveau mage noir qui faisait son apparition, les membre de la famille Black (sauf quelques exceptions) étaient loin d'être des personnes très fréquentables. Loin de leur ressembler, Sirius au contraire ne les supportait pas et faisait tout pour ne pas leur ressembler et mettre le plus de distance avec eux. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, avant la rentrée pour leur sixième année, il s'était enfui de chez lui, 12 square Grimmaurd, et s'était juré de ne plus y revenir. Il s'était alors réfugié chez son ami de toujours, James et les siens qui l'avait accueillit chaleureusement cependant, depuis cet été, Sirius disposait de sa propre maison, léguée par l'un de ses oncles qui venait de décéder, ainsi qu'une coquette petite somme qui pourrait lui assurer un bon train de vie, au départ en tout cas. D'une manière ou d'une autre, il était déterminé à rompre tout lien avec cette famille qui n'avait rien en commun avec lui, son frère, son propre frère était devenu un mangemort, il ne le savait pas officiellement mais il en aurait mis sa main à couper. Aussi, lorsqu'il avait entendu Remus, l'un de ses meilleurs amis, qu'il considérait comme un frère, lui balancer cette remarque en pleine figure, il n'avait pas pu l'accepter, Remus savait parfaitement quels étaient ses sentiments par rapport à ses parents, à quel point il les haïssait, à quel point il s'efforçait de nier tout point commun avec eux, et pourtant il lui avait dit ça. Certes, Remus ignorait qu'il s'était enfuit et réfugié chez James, il ignorait également qu'il avait hérité d'une maison, seul James était au courant, mais tout de même, le fait qu'il ait pensé ça de lui le peinait profondément.

Si Sirius n'avait cure des affaires de cœurs et de l'amour (sentiment qu'il qualifié de « bon pour les pauvres romantiques bercés d'illusions »), en revanche, il plaçait l'amitié au-dessus de tout, rien n'était plus important pour lui. Avec James, Remus et Peter il formait une bande inséparable dont il avait toujours cru que l'amitié résisterait à tout c'est pourquoi cette réflexion de Remus l'avait si profondément blessé, si c'eut été venu de quelqu'un d'autre, cela ne l'aurait pas autant affecté mais venant de lui ça faisait très mal, et il n'était pas du tout décidé à lui pardonner.

En plus de cela, la situation avec Morgane ne s'arrangeait pas le moins du monde, c'était comme si elle et lui avaient passé un accord muet pour décider de nier jusqu'à l'existence même de l'autre. Même si cela était moins flagrant pour lui qu'avec Remus, il se rendait tout de même compte (et ce, après avoir fait tous les efforts possibles pour ne pas le réaliser) que quelque part elle lui manquait. Ils en avaient eu des fous rires ensembles, tout comme avec les trois garçons elle avait participé aux blagues, en avait même été l'instigatrice parfois, elle avait de l'humour et du courage à revendre, oui son amie lui manquait malgré tout. Et puis, l'atmosphère s'était détériorée d'une façon considérable, à tel point que les uns et les autres s'évitaient pour ne pas avoir à supporter l'ambiance pesante qu'avait instauré la situation. Pourtant…….pourtant se disait le jeune homme, ce n'était pas le moment de se diviser, même s'il se donnait un air insouciant, il était loin d'être stupide et aveugle il savait très bien que l'ascension de ce Voldemort n'était pas anodine, et si sa famille s'était ralliée à lui, c'est que son pouvoir était grand et qu'il n'avait pas montré toute sa puissance, autrement dit, les jours heureux et tranquilles ne seraient certainement plus encore très longs. Pourquoi pensait-il à ça maintenant ? Il détestait quand il était dans cet état, quand il était déprimé comme cela, et il n'avait pas ses amis pour lui changer les idées, évidemment il avait toujours James, encore heureux, mais ce dernier ne savait plus non plus comment réagir face à cette « crise », il était partagé entre les deux et n'osait pas prendre parti, du coup les rires étaient beaucoup moins nombreux, les farces également, pour ne pas dire carrément inexistant.

- Tu es tout seul ? demanda Lily étonnée en s'installant dans le fauteuil près de la cheminée.

- Tu vois bien que oui, répondit un sorcier aux cheveux en bataille.

- Inutile d'être désagréable Potter.

- Oui, excuse-moi Lily.

Elle fut assez étonnée de l'entendre s'excuser de cette façon, avec cette pointe d'humilité dans la voix elle le regarda, il était en apparence plongé dans un numéro du Quidditch magazine mais son front était soucieux, son expression grave, alors que généralement la lecture de ce magazine le ravissait. D'ailleurs, il ne le lisait pas vraiment, il gardait les yeux fixés sur les mêmes mots, sans avoir pourtant l'air de les assimiler.

- Hum, quelque chose ne va pas ? se risqua t-elle en essayant de parler sur un ton badin.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Ne me prend pas pour une idiote Potter ! Tu as l'air soucieux et d'ailleurs tu es tout seul dans la salle commune alors qu'il est seulement 21h30.

Il ne répondit pas immédiatement mais détacha son regard de son livre pour basculer sa tête en arrière et la laisser reposer sur le dossier du canapé en soupirant, d'un air las.

- Comment se fait-il que tu t'intéresses soudain à ce qui ne va pas chez moi ?

Lily eut un léger mouvement de recul et fut prise de cours par la question :

- Oh très bien, pour une fois que je voulais être sympathique, mais tu as raison, en fait je m'en contrefiche !

Elle commença à se lever mais James la retint :

- Non attend, je suis désolé si j'ai été brusque, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire !

Son ton était tellement sincère qu'elle consentit à se rassoire.
- Tu disais que c'était étrange de me voir seul dans la salle commune mais, cela devient de plus en plus fréquent. Remus et Morgane passent la plupart de leur temps ensemble, je ne sais pas où il sont, ils ont certainement du aller se balader, je ne vois plus beaucoup Remus vu que je suis souvent avec Sirius, et je ne te parle même pas de Morgane ! Sirius est directement monter se coucher et Peter, lui je ne sais pas où il est encore passé!

- Autrement dit, tu es partagé entre deux feux et tu as peur de privilégier l'un plus que l'autre et donc de te disputer toi aussi avec eux !

- C'est exactement ça.

Un silence retomba durant lequel les deux sorciers se laissèrent absorber par les flammes. Ce fut Lily qui rompit ce silence :

- Avoue quand même que Morgane a des raisons d'en vouloir à Sirius, ainsi que Remus !

- Pour Morgane je ne dis pas mais il faut le comprendre…

- Comprendre quoi ?

- Il a été vexé qu'elle réussisse sans lui et il ne pensait pas ce qu'il disait lorsqu'elle la surprise, c'était sous le coup de la colère. Bon, c'est sûr qu'il n'a pas été très malin le lendemain mais je suis sûr qu'il regrette autant que moi cette situation, il fait comme si de rien n'était mais je vois bien que ça l'affecte.

- C'est évident que le fait qu'il se soit en plus disputé avec Remus n'arrange rien….

- Tu ne sais pas tout, je comprends que Remus ait été fâché par rapport à Morgane mais il lui a dit quelque chose que Sirius ne lui pardonnera pas je crois.

Sa voix s'éteignit et Lily ne lui demanda pas ce qu'avait dit Remus bien que la question lui brûlait les lèvres, cependant elle s'abstint, voyant que, de toutes évidences, il n'avait pas l'intention d'en dire plus. C'était la première qu'ils avait une discussion aussi longue et seulement tout les deux, cette constatation lui procura une sensation étrange qu'elle ne pu définir.

- Bon, fit James, je ne vais pas t'ennuyer avec mes états d'âmes quand même !

- Ca…ça ne me dérange pas, et puis c'est moi qui t'ai posé la question après tout ! Je trouve cela dommage, cette dispute je veux dire.

- Pourtant tu n'as jamais semblé tellement intéressée par ce qui pouvait nous arriver.

- Tu oublies que Morgane est ma meilleure amie, tout ce qui l'affecte me touche aussi, et crois-moi ça l'affecte. Même si elle en veut terriblement à Sirius elle regrette que lui et Remus se soit disputés à cause d'elle. Et puis, je dois avouer que je m'étais habituée à nos petites réunions le soir et de toutes façons je n'aime pas voir de belles amitiés gâchées.

- A qui le dis-tu, confirma t-il d'une voix morne.

Pour la seconde fois de la soirée, elle l'observa en train de fixer le feu, pour la première fois elle le voyait tel qu'il était, naturel, sincère, sensible, mélancolique même. Il était visiblement très touché par la situation entre ses amis, ainsi donc il n'était finalement pas le crétin prétentieux et imbu de sa seule personne qu'elle avait toujours cru. Une petite voix dans sa tête lui rappela malgré elle que c'était ce que Morgane n'arrêtait pas de lui répéter depuis leur première année. S'il était réellement tel qu'elle le voyait ce soir, alors pourquoi faisait-il sans arrêt l'idiot et pourquoi n'arrêtait-il pas de faire son intéressant. Elle préférait ne pas y penser maintenant, au contraire, le jeune homme qu'elle avait devant les yeux ce soir lui plaisait et c'est tout ce qu'elle voulait voir pour l'instant.

- Ne t'inquiète pas James, je suis persuadée que ça finira par s'arranger un jour ou l'autre, ça ne peut pas finir comme ça ! finit-elle par dire.

- James ? répéta-il surprit en sortant de sa torpeur.

- Ben oui, c'est bien ton prénom après tout, non ? se justifia t-elle légèrement rougissante. Bon, je…je vais monter maintenant, euh, salut, à demain.

- A demain.

- Sirius ?

Celui-ci ne daigna pas répondre. Remus prit alors son courage à deux mains et s'avança vers son ami, décidé à lui faire entendre ce qu'il avait à lui dire. Ils étaient tous les deux dans le dortoir, seuls, c'était le moment ou jamais.

- Ecoute Sirius, tu ne veux peut-être pas me parler mais tu vas au moins m'écouter !

Celui-ci continuait de vaquer à ses occupations, faisant comme s'il n'entendait rien.

- Voilà, reprit le loup-garou, je m'excuse sincèrement pour ce que j'ai pu te dire l'autre soir. Je te demande pardon pour ce que j'ai osé te dire, évidemment, jamais je n'ai pensé une chose pareille de toi, j'espère que tu le sais, mais j'étais tellement en colère contre toi ce soir-là que j'aurais pu dire n'importe quoi.

Il reprit son souffle guettant le moindre signe de Sirius, sa réaction allait être déterminante mais Remus savait qu'il ne lui pardonnerait pas si facilement, il était allé trop loin.

- Sirius, s'il te plait dit quelque chose, jamais je n'aurais pensé que je pourrais dire quelque chose de si horrible, je te prie de me pardonner. Je ne sais pas ce que je pourrais faire pour que tu me pardonnes mais je t'assure que si cela pouvait arranger quelque chose, je le ferai sans hésiter.

Sirius, qui n'avait pas dit un mot jusque là, consentit enfin à regarder Remus dans les yeux, il aurait été impossible au loup garou de déterminer ce qu'il lisait dans les yeux de son amis, à ce moment-là ils étaient impénétrables, il n'aurait pu dire s'il était dans une colère noire ou au contraire particulièrement heureux.

- Tu m'en voulais vraiment n'est-ce pas ? demanda t-il simplement.

Rémus s'était attendu çà tout sauf à cette question.

- Je…oui, oui je t'en voulais mais ça ne justifie pas ce que je t'ai dit.

- Peut-être que si, peut-être que non, si tu me l'a dit c'est que j'ai vraiment du te mettre en colère, alors que cela ne t'arrive pour ainsi dire jamais. Jamais je n'aurais cru que tu t'énerverais autant contre moi.

- Je sais Sirius, je sais, encore une fois je te demande pardon….

- Non, tu ne m'as pas compris Remus, je voulais dire que jamais je n'aurais pensé qu'un jour je ferais quelque chose qui puisse te mettre autant en colère. C'est moi qui devrais m'excuser, je suis désolé...

Un lourd silence s'abattit, Remus ne comprenait pas très bien la réaction du jeune homme, il était tellement persuadé qu'il se mettrait en colère et voilà qu'il s'excusait !

- Tu sais, continua Sirius, avant que tu n'arrives j'étais encore furieux contre toi mais maintenant je me rends compte que j'ai peut-être mérité ce que tu m'as dit.

- Non, Sirius je t'ai dit que je ne le pensais pas du tout ! Ne crois pas ça, surtout ne crois pas ça !

- Ok, ok, dit Sirius en riant de la fougue de son ami. Bon, tu t'excuses, je m'excuse, on oublie tout et on repart ?

- Tout à fait d'accord répondit Remus en souriant.

Les deux amis s'étreignirent alors comme deux frères, tout était oublié, rien ne s'était jamais produit.

- Je suis content de voir que les choses se sont arrangées ! s'exclama James qui, en rentrant dans le dortoir, avait eu l'agréable surprise de voir ses deux amis en train de se réconcilier.

- Et oui, on allait quand même pas remettre en question plus de six ans d'amitié pour une histoire stupide ! s'écria Sirius.

- Content de te l'entendre dire !

- En tout cas, je promet solennellement de ne plus me mêler de vos disputes entre toi et Morgane, je ne prendrai plus parti ni pour l'un ni pour l'autre ! jura Remus.

- Non, intervint Sirius, tu avais raison de me remettre à ma place, c'était légitime, j'ai été trop loin avec elle, je m'en rends compte maintenant.

- Oulà, mais qu'est-ce qui vous ait arrivé pendant que j'étais dans la salle commune ? demanda James. Entre Remus qui décide de ne plus prendre parti et Sirius qui reconnaît qu'il a été trop dur avec Morgane, qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de mes meilleurs amis ?

Tout trois éclatèrent de rire, comme avant.

Le lendemain, les quatre maraudeurs (Peter avait été, entre temps, mis au courant que le cessez-le-feu entre Remus et Sirius avait été proclamé) descendirent joyeux dans la Grande Salle pour prendre leur petit déjeuner. Lily et Morgane étaient déjà installées l'une en face de l'autre et avaient gardé des places pour leurs amis de toutes façons, personne n'aurait eu l'idée de les leur prendre ! Remus s'approcha de Morgane et l'embrassa tendrement sur la joue.

- Les choses se sont arrangées entre vous deux apparemment, chuchota t-elle.

- Oui.

- Je suis contente, dit-elle en lui rendant son baiser.

Il s'assit à sa gauche et Peter à sa droite, Sirius quant à lui s'installa en face de Peter, à la gauche de Lily et comme par hasard, la seule place restante pour James se trouvait à la droite de la jeune fille, il s'y installa précipitamment en lui disant bonjour d'une façon un peu hésitante.

Le petit déjeuner se passa de façon plus joyeuse que ces derniers temps, mais Sirius et Morgane ne s'adressaient toujours pas la parole. Cependant, alors que tous se levaient pour aller en cours, Sirius ralentit l'allure de façon à se retrouver à la même hauteur de Morgane qui était la dernière à sortir. Il la prit par le bras et l'entraîna dans un coin, à l'abri du flot d'élève qui se précipitait vers leur classe. Elle fut quelque peu surprise par l'attitude du jeune homme mais se laissa faire sans rien dire :

- Qu'est-ce que tu veux ? demanda t-elle cependant avec méfiance.

- Tu as vu que Remus et moi nous nous sommes réconciliés hier soir ?

- Oui, j'en suis sincèrement ravie d'ailleurs.

- Je sais. Ecoute, je tenais simplement à m'excuser encore pour la façon dont je me suis

comporté avec toi ces derniers temps, j'ai été stupide, jaloux, idiot, tout ce que tu veux et je te prie de me pardonner.

Elle resta un moment silencieuse puis, faiblement elle répondit :

- Le problème Sirius, c'est que je ne sais plus si je dois te croire ou non. Tu pourrais très bien me présenter tes excuses et redevenir amical uniquement dans le but de participer à la formule, pour le plan.

- C…c'est vraiment ce que tu crois ?

- Je te l'ais dit, je ne sais plus ce que je dois croire ou pas, pourtant, moi aussi je ne demande qu'une chose, c'est qu'il n'y ais plus de disputes.

- Très bien, alors je refuse de participer à ce plan. Même si tu décides de me pardonner, je ne t'aiderai pas pour la formule, tu peux très bien te débrouiller toute seule je le sais, alors je te jure que je n'insisterai pas. Je ne te demande qu'une chose, c'est de réfléchir et quand tu auras décidé, vient me trouver.

- Très bien.

- Bon, euh.. ben on ferait mieux d'y aller maintenant.

- Tu as raison.

Ils avancèrent tous les deux en silence Sirius n'étais pas vraiment sûr d'avoir arrangé la situation, tout deux étaient encore plus mal à l'aise, ils s'apprêtaient à tourner un angle quand Morgane, semblant revenir brusquement de son mutisme, arrêta Sirius en lui barrant la route avec son bras :

- Attend, je dois d'abord vérifier quelque chose….. reste silencieux !

Intrigué Sirius fit ce qu'elle lui demandait et la regarda sortir de son sac un petit miroir de poche. De plus en plus étonné, il la vit tendre légèrement le bras vers l'angle et positionner le miroir de façon à voir qui était de l'autre côté. Le jeune homme se pencha pour regarder le miroir et vit que cinq jeunes filles qu'il reconnut plus ou moins, semblaient attendre, munies de leur baguette. Morgane, quant à elle, sourit en murmurant :

- Je l'aurais pari !

- Tu peux m'expliquer ?

- Tu vas voir, je sens qu'on va s'amuser.

Elle sortit sa baguette et tourna brusquement l'angle faisant face aux cinq filles qui, surprises, avaient sursauté.

- Expelliarmus ! cria t'elle tandis que cinq baguette volaient jusqu'à elle.

Sirius se plaça à ses côtés de plus en plus ahuri, les filles poussaient des jurons, folles de rage.

- Alors, comme ça, vous n'avez pas fini, hein ? scanda Morgane amusée. Le problème c'est que vous n'êtes pas très malignes non plus. Aquares !

Une gerbe d'eau sortit de sa baguette et trempa les cinq sorcières qui poussèrent des cris de colère.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? demanda Sirius.

- Comment ça ? Tu ne le sais pas ? Voici les plus ferventes adhérentes de ton fan-club Sirius, apparemment, elles sont au courant de notre petit différend et elles se sont mis en tête de te venger ou je ne sais quoi. Alors depuis, je reçois régulièrement leurs petites visites, quand je suis seules elles essaient de me prendre par surprise pour me faire….. une petite farce on va dire. Heureusement, jusqu'à présent elles ne sont pas très efficaces, tu devrais changer de garde du corps Black, sinon je ne donne pas cher de ta peau ! ajouta t-elle en riant.

- C'est ça que tu entendais par « on te vengera » Erika ? dit-il en s'adressant à la jeune fille

ruisselante d'eau.

- Cette petite peste ne perd rien pour attendre !

- Oui, et bien, vous allez tout de suite arrêter ça compris ? ordonna t-il sérieusement.

- Mais….elle…elle

- Elle rien du tout, c'est plutôt elle qui devrait se venger de moi et de toutes façons, je n'ai pas besoin de vous !

- OH SIRIUS ! s'exclama t-elle en se précipitant vers lui.

- Hey, fais gaffe, tu vas me tremper !

Il la repoussa et se dirigea avec Morgane qui riait encore et qui leur lança les baguettes, vers leur salle de classe.

Le soir même, Morgane se trouvait dans le dortoir en compagnie de Lily et réfléchissait aux paroles de Sirius.

- Tu crois qu'il est sincère alors ?

- Ecoute, lui disait la jolie rousse, je crois que tu n'as rien à perdre. S'il voulait seulement participer au sort, il n'aurait jamais dit ça.

- Peut-être qu'il me la dit uniquement pour que je lui pardonne et qu'ensuite je lui dise que

finalement il peut m'aider.

Lily s'assied à ses côtés et lui prit les mains.

- Tu fais ce que tu veux, c'est toi qui vois mais, n'oublie pas que Sirius est ton ami à la base. James m'a dit qu'il était très affecté de votre dispute même s'il ne le montre pas. Tu ne crois pas que tu peux prendre quelques risques si c'est pour sauver votre amiti ?

- Tu as sans doute raison…… attend une minute, James t'as dit que… James ?

- Ben….qu-quoi ? balbutia son amie légèrement embarrassée.

- Tu veux dire que vous avez une conversation tous les deux….. une vraie conversation ?

- Oui, l'autre soir, je l'ais trouvé tout seul dans la salle commune et puis, on a parlé voilà c'est tout, inutile d'en faire une montagne !

- Mouais, en tout cas pour une fille qui est censé ne pas le supporter, je trouve que tu passes pas mal de temps avec lui !

- Ne dis pas de bêtises !

- Non, TOI ne dis pas de bêtises ! Je suis ta meilleure amie, tu es censée tout me dire !

- Bon, c'est juste que ce fameux soir, je ne sais pas je l'ais trouvé…. différent de d'habitude. Il était..

- Gentil ?

- Oui.

- Naturel ?

- Oui.

- Vulnérable ?

- Oui.

- Sérieux ?

- Oui, oui ça va je sais que tu n'arrêtes pas de me le répéter mais bon, j'ai pu vérifier par moi-même cette fois. Disons seulement que par moment, dans certaines circonstance, quand il se trouve dans une certaine situation, James Potter n'est pas aussi horrible que ce que je pensais, voilà tu es contente ?

- Absolument ravie ! déclara Morgane en riant. Et puis, j'ai aussi remarqué que ce n'était plus simplement Potter mais James maintenant ! Houlà là, à quand le mariage ?

- Très, mais alors vraiment très drôle ! Tu n'as pas autre chose à faire ?

- Si, j'y vais justement !

Et la jeune fille aux yeux si noirs sortit de la chambre, dans la salle commune elle trouva Peter plongé dans un livre.

- Tiens Peter, tu ne sais pas où est Sirius par hasard ?

- Je crois qu'il est à la bibliothèque avec James.

- Merci.

Elle sortit, laissant un Peter dépité car il avait espéré qu'elle reste avec lui. Arrivée à la bibliothèque elle n'eut aucun mal à trouver les deux Maraudeurs, apparemment plongés dans leurs notes de cours. Elle s'approcha en silence.

- Bonsoir vous deux.

Ils sursautèrent, ne l'ayant pas entendu approcher.

- Oh, salut ! firent-ils en même temps.

- Hum, James, ça ne t'ennuierait pas de…de nous laisser. J'aimerai parler à Sirius,… seul.

- Pas de problème.

Il partit précipitamment, un peu trop précipitamment d'ailleurs, ce qui laissa penser à la jeune fille que Sirius avait du lui raconter leur conversation du matin. Elle s'assit en face de lui, les bras sur la table, croisant ses doigts devant elle.

- Bon, voilà, tu m'as demandé de réfléchir et je l'ai fait. Je…..euh…..je…

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle bascula en arrière, se laissant reposer sur le dossier de sa chaise, continuant de le regarder.

- Rien, c'est juste que ça me paraît ridicule de te parler comme ça, dit-elle en riant.

Il se mit également à sourire.

- Bon écoute, reprit la jeune fille, j'accepte tes excuses et je suis ravie que tu me les ais données, ça n'a pas du être évident pour toi.

- J'avais beaucoup de tord, je les ais reconnu.

- Mais tu n'étais pas le seul à en avoir ! Je m'excuse moi aussi de m'être emportée si vite, je ne me rends pas toujours compte que je peux être insupportable parfois, j'aurais du t'expliquer avant de débouler comme une cinglée !

- Tu n'as aucune excuse à me faire, bon on va arrêter là sinon on va y passer la nuit ! D'accord ?

- Ok, alors amis ? dit-elle en lui tendant la main.

- Amis comme avant ! répondit-il en prenant sa main mais en se levant et en l'embrassant sur la joue.

- Non, justement Sirius, pas comme avant.

- Comment ça ?

- Il y a toujours eu une espèce de compétition entre nous et je ne veux plus qu'elle soit source de disputes entre nous tu comprends ?

- Tu as raison, je t'assure que je ne me fâcherai plus contre toi pour rien…….ni pour le quidditch non plus !

Ils restèrent en silence, Sirius s'était remis à travailler. Pourtant, Morgane restait là, les yeux dans le vague, perdue dans ses pensées.

- Il y a autre chose que tu veuilles me dire ? demanda le sorcier.

- Hein ? Non, enfin, je peux te parler franchement ?

- Je suis ton ami, non ?

- Je crois que nous devrions tout faire pour préserver notre amitié, entre tous les six je veux dire, je ne sais pas pourquoi je parle de ça mais ça me semble essentiel en ce moment.

- Lorsque nous étions fâchés toi, moi et Remus j'ai eu la même réflexion, je suis d'accord avec toi. Avec ce qu'il se passe autour de nous, il faut que l'on se sert les coudes, maintenant ou jamais.

- Exactement ! En plus, nous avons de la chance, il semble que James et Lily se soit rapprochés ses derniers temps, c'est encourageant non ? Je veux dire qu'avec un peu de chance ils deviendront amis !

- Si tu veux mon avis, James préfèrerait un peu plus qu'être son ami…

- QUOI ?

- Oups, non non rien, je disais n'importe quoi, je pensais à autre chose !

- Sirius, dis-moi ce que tu sais et tout de suite !

- Non, je t'ai dit que c'était rien !

Elle se leva de sa chaise et se posta derrière le dossier de son ami, elle mit son bras autour sous sa gorge, faisant mine de serrer et lui dit avec un fort accent de policier de la Gestapo :

- Nous afons les moyens de fou faire barler !

Il éclata de rire et accepta de lui répondre tandis qu'elle le pinçait de tous les côtés :

- Ok, ok lâche-moi s'il te plait, je te dirai tout ! James est depuis longtemps amoureux de Lily, enfin, il dit qu'il aimerait simplement sortir avec elle, mais depuis le temps que ça dure, je suis persuadé qu'il en est complètement dingue !

- Tu plaisantes ? J'ai toujours cru qu'il la détestait !

- Et non !

- Le sale petit menteur ! Il m'a toujours dit qu'il ne pouvait pas se la voir ! Il va m'entendre !

- NON, ne lui dit rien il me tuerait !

- Bon d'accord je serait une tombe, mais, il aurait du m'en parler bien avant, j'aurais peut-être pu l'aider…

- Mouais, pas sûr.

- Bon, je vais te laisser, je dois absolument continuer à m'entraîner à lancer le sort pour le plan.

- Ha oui tu as raison, dépêche-toi il ne te reste que deux jours ! Bonne chance !

- Merci.

Elle commença à se diriger vers la sortie puis s'arrêta et se retourna pour observer le jeune homme. Il lui tournait le dos et s'était remis à ses devoirs. Il avait réussit le test, elle avait délibérément précisé qu'elle travaillerai sur la formule pour voir sa réaction, elle s'était attendu à ce qu'il lui demande si malgré tout il ne pouvait pas l'aider mais il n'avait rien dit, pas une allusion, il n'avait pas bronché. Cela acheva de la convaincre elle revint sur ses pas, ramassa toutes les affaires de Sirius qui traînaient sur la table, lui arracha le stylo et le parchemin sur le quel il était en train d'écrire, fourra le tout dans son sac qu'elle jeta sur ses épaules, le prit par la main en le forçant à la suivre et s'élança dehors.

- Mais qu'est-ce que tu fabriques ? interrogea t-il essoufflé.

- Nous avons du pain sur la planche, nous avons deux jours pour nous accorder sur le sort !

- Mais je t'ai dit que…..

- Tu crois vraiment que je vais te laisser hors du coup ? Je ne suis pas si cruelle !

- Non attends, il s'arrêta et incita la jeune fille à faire de même. Ecoute, je t'ai dit que je ne

participerai pas au plan, je suis sûre que tu t'en sors très bien toute seule !

- Oui c'est évident, dit-elle avec exagération, mais bon, ce sera plus marrant si on le fait à deux !

- Tu es sûr ? demanda t-il incertain.

- MAIS OUI !

- C'est que…. commença t-il un peu gêné en regardant sa montre, j'ai promis à Ludivine de la rejoindre à 22h.

- Ha, bon ben écoute on peut remettre ça à demain.

- Non, non, non on a pas le temps et puis on sait jamais tu pourrais changer d'avis ! De toutes façons, j'en avais rien à faire de cette fille !

- Comme de toutes les filles avec qui tu sors Sirius ! Tu es désespérant !

- Je préfère Dom Juan ma chère !

- Tu parles ! Un Dom Juan est un minimum séduisant et charmeur ! lança t-elle ironique

- Tu sais que tu es de plus en plus adorable chaque jour ? fit-il remarquer boudeur

- Ca va, je plaisante, mais ça ne sert à rien de te complimenter, tu sais déjà que tu es beau !

- Ouais c'est vrai je le sais ! On me le dit tellement ! soupira t-il avec suffisante en se passant la main dans les cheveux.

Ils se mirent à rire tout en arrivant à leur salle commune où ils passèrent une bonne partie de la nuit à s'entraîner heureusement pour eux Sirius était très doué et donc il parvient facilement à maîtriser le sort après plusieurs tentatives, par contre c'est le pauvre Peter qui en faisait les frais car ils apparaissaient soudain devant lui, venant de nulle part. En effet, vu qu'ils arrêtaient le temps, ils étaient les seuls à en avoir conscience, cela les amusait beaucoup de voir leurs amis qui ne bougeaient pas, freinés dans leur élan, ils se déplaçaient parmi eux et lorsque le sort cessait les autres découvraient qu'ils avaient miraculeusement changer de place.

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- Draco Dormiens !

La porte de la salle commune des Serpentards s'ouvrit sans difficulté.

- Tu parles d'une originalit !

James haussa les épaules avec indifférence. Lui et Sirius étaient sous la cape d'invisibilité et s'apprêtaient à entrer dans le dortoir de leurs pires ennemis.

- Tu n'as pas oublié le sachet ?

- Si bien sûr, en partant je l'ai vu et je me suis dit que ça serait fun de le laisser juste pour le plaisir de revenir dans cette salle !

- Arrête avec tes sarcasmes c'est pas le moment, bon attention, c'est leur dortoir là, le numéro quatre, indiqua James.

- Dis-donc, cinq serpentards endormis dont Rogue et Avery, tu crois pas qu'on pourrait peut-être…

- J'y ais pensé, c'est vrai que c'est tentant mais on a pas le temps.

- Pfff, tu te ramollis cornedrue !

- Très drôle, ho là là regarde-les comme ils sont mignons !

Ils venaient de pénétraient dans la chambre où cinq garçons ronflaient paisiblement. Ils ôtèrent ma cape avec précaution et sortirent de leur poche un petit sachet contenant une poudre rougeâtre, se séparant ils prirent soin, de saupoudrer avec les uniformes des cinq serpentards, soigneusement posés à côtés de leur lit. En se dirigeant vers celui de Rogue, James remarqua que ce dernier avait le sommeil quelque peu agité.

- On dirait que Servilius a des difficultés à dormir ! dit-il à son meilleur ami.

- S'il rêve de la prochaine blague qu'on lui fera, ça ne m'étonne pas !

Le sorcier aux lunettes rondes finit de parsemer l'uniforme du Serpentard avec la fameuse poudre quand quelque chose attira son regard. Rogue était allongé sur le dos, son bras droit pendait sur le côté du lit, faisant légèrement relever la manche de son pyjama. Là, sur son poignet, James pouvait voir une sorte de tatouage très étrange : une tête de mort avec un serpent qui lui sortait de la bouche.

- Mais qu'est-ce que c'est que ça ?

- De quoi tu parles ? demanda Sirius en s'approchant.

- Regarde, il a un tatouage ce crétin ?

- On dirait, tu remarqueras qu'une fois de plus, il n'a pas eu très bon goût !

- Mouais, c'est comme pour ses cheveux.

- Bon, il est temps d'y aller, je ne veux pas respirer le même air qu'eux plus longtemps !

Tout deux s'en allèrent retrouver leurs autres complices pour leur conformer que tout s'était déroulé comme prévu.

- C'est génial ce truc moldu, ce toil à gratter c'est ça ?

- Non Sirius, c'est poil à gratter, répondit patiemment Morgane.

- Comment tu connais ça toi ? Tes parents sont tous les deux sorciers comme nous.

- En fait c'est Lily qui m'en a parlé, quand je suis allé passé une semaine chez elle l'été dernier, elle m'a montré ce que les moldus utilisaient pour faire des farces, alors j'ai fait quelques petites provisions.

- Li-Lily ?

- Oui James, Lily Evans, tu vois de qui je veux parler ? Qu'est ce que je raconte, bien sûr que tu vois de qui je parle ! fit la jeune fille en lui lançant un imperceptible clin d'œil.

James ne répondit rien, surprit, et Sirius lui lança un regard noir qu'elle fit semblant de ne pas remarquer.

- Bon on devrait se coucher maintenant, une longue journée s'annonce demain ! conseilla Remus en souriant.

Ils se dirigèrent moroses vers le double cours de potions qu'ils devaient partager avec les serpentards. Moroses ? Pas tout à fait, du moins, six d'entre eux essayaient tant bien que mal de dissimuler un sourire. Cinq serpentards par contre ne souriaient pas du tout ! Depuis le matin, pour une raison inexplicable, ils avaient l'irrésistible envie de se gratter, leur corps tout entier les démanger de manière atroce. Pourtant ils n'étaient pas au bout de leur surprise.

Le cours se déroula de manière normale, du moins aussi normal que puisse être un cours de potion.

- C'est bon vous êtes prêts ? demanda James et Remus, assis l'un à côté de l'autre, en se retournant vers Morgane et Sirius qui partageait la même table derrière eux.

Ils échangèrent un regard entendus, James et Remus regardèrent à nouveau leur professeur et entendirent leurs amis murmuraient quelques paroles. A ce moment-là une main tapota l'épaule de James tandis que Remus sentit quelque chose de légèrement humide sur sa joue sans savoir d'où cela provenait. Ils se retournèrent à nouveau pour voir Morgane et Sirius hors d'haleine et rayonnant.

- Ca…ça y est ? Vous l'avez fait ?

- Oui, répondirent-ils en cœur.

- QUI A FAIT TOMBER MES PLANTES BON SANG ????

Ce cri provenait de Severus, tous le regardèrent et en effet, les plantes dont il avait besoin pour la potion étaient étalés sur le sol.

- C'est insensé, elles étaient correctement mise sur a table il y a deux secondes !

- En attendant de résoudre ce mystère M. Rogue, je vous prierez de vous taire et de ne pas interrompre ce cours ! cingla le professeur. Ramassez donc vos plantes et qu'on en parle plus !

Severus se leva rouge de confusion mais au moment où il se leva, sa cape resta accrochée comme si d'invisibles clous la maintenait sur sa chaise. Dans un grand déchirement cependant, il parvint à se dégager, devant renoncer par la même occasion à sa cape.

- Dîte-donc, on dirait que vous vous êtes bien amusés ! remarqua James.

- Je ne vois pas du tout de quoi tu parles ! répondit Morgane.

- Nous avons fait ce que nous avions prévu, la potion est dans leur chaudron maintenant.

- Mouais, et vous n'avez rien fait d'autres peut-être ?

- Et bien en fait, maintenant que tu m'y fait penser, sembla se souvenir Sirius, j'ai glissé et j'ai du me rattraper à la table de Rogue faisant valdinguer toutes ses plantes ! C'est ballot hein ?

Ils éclatèrent de rire.

- Bien, annonça le professeur de potion à la fin de l'heure, vous allez maintenant boire une gorgée de cette potion, ne vous en faite pas même si elle est mal préparée rien de dangereux n'arrivera, allez-y !

Tous les élèves prirent donc, plus ou moins en tremblant, une gorgée de la potion qu'ils avaient commencé à préparer plusieurs cours auparavant. C'était une potion d'endormissement instantan la plupart des élèves s'assoupirent immédiatement, d'autres quelques secondes plus tard, Morgane parvint tout juste à bailler et se frotter les yeux.

- Désespérant Mlle Blewell !

- Désolée madame !

- Bien, heureusement, ils semble que vous ayez plus de facultés en enchantement, aidez-moi réveiller vos camarades voulez-vous ?

Elle fit ce que lui avait demandé son professeur, elle s'occupait des Gryffondors à coups de enervatum tandis que Mrs Lavigna se chargeait des Serpentards, quand tous furent réveiller elle félicita et accorda des points à ceux dont la potion avait le mieux fonctionnée, Lily en faisait naturellement parti ainsi que la plupart des serpentards. Peter, James Morgane remis et Sirius avaient les yeux rivés sur cinq serpentards en particuliers en croisant très fort leurs doigts. Le résultat espéré mis un certain temps à venir, les serpentards rangeaient leurs affaires sans dire un mot. Enfin, Avery, en remettant sa trousse dans son sac la fit tomber par terre, ils purent lire sur ses lèvres quelques chose qui devait être « Zut ! » mais aucun son ne se fit entendre. Cinq visages furent fendus d'un large sourire du côté des Gryffondors.

Avery, surpris, retenta une phrase sans plus de succès, ils se tournèrent vers ses amis qui s'étaient soudain aperçu de leur état, ils étaient devenus muets ! D'abord affolés ils se demandaient ce qu'il fallait faire, puis vint la colère d'autant plus que leur peau les démanger encore terriblement ! Mais leur professeur était déjà parti et tous les élèves se précipitaient déjà vers la grande salle pour prendre leur repas, pour couronner le tout l'infirmerie était également fermée une heure pour le déjeuner ! Les Maraudeurs et Morgane sortirent le plus calmement possible réprimant avec peine un grand fou rire.

- Est-ce que…..est-ce que vous avez vu leur tête ?

- J'ai cru que Rogue allait explosé de rage !

- Dépêchons-nous d'aller dans la grande salle, Sirius et Morgane, on compte sur vous encore une fois !

- Pas de problème !

La Grande salle était très bruyante comme à son habitude, Remus, James et Peter s'étaient installés et avaient commencé à manger de bon appétit.

- Mais pourquoi est-ce que vous souriez comme ça ? demanda Lily. Et où sont les autres ?

- Ils vont arriver, ne t'inquiète pas !

A la table des serpentards l'agitation commençait à se faire sentir, Avery, Rogue et les trois autres avait réussit à faire comprendre aux autres ce qui leur arrivait et tous étaient indignés. Enfin Morgane et Sirius arrivèrent à leur tour, toujours souriant et lançant un clin d'œil à leur complices pour leur signalaient qu'une fois de plus ils aveint réussit.

A ce moment-là, à la table des Serpentards, cinq garçons se levèrent d'un bond, la bouche ouverte comme s'ils étaient en train d'hurler, faisant des moulins avec leurs bras. Le comique de la situation, en plus de leur attitude, était le fait qu'il ne prononçait pas un seul mot. De plus, quand ils ne courraient dans tous les sens, ils se grattaient frénétiquement comme des animaux, leurs yeux pleuraient et leur visage avait pris une inquiétante couleur rouge. Toute la salle était littéralement pliée en deux cde les voir agir ainsi.

- Mais enfin c'est intolérable, scandait le professeur MacGonagall, et des septièmes année en plus !

- 20 points de moins pour Serpentard messieurs, et chacun ! déclara Mrs Lavigna furieuse de voir des élèves de sa maison se comportait ainsi.

Les cinq « vrais » coupables hurlait de rire et en pleurait, même Lily ne pu s'empêcher de participer à l'hilarité générale, il fallait dire que les cinq serpentards étaient vraiment très comiques. Finalement, après de vains efforts pour s'expliquer, le professeur Dumbledore comprit qu'ils avaient été victimes d'une farce et chargea Mrs Lavigna de les conduire chez Mrs Pomfresh en lui spécifiant qu'il s'agissait d'un cas « spécial », cependant, James vu que le directeur essayait tant bien que mal de dissimuler un sourire, ses yeux pétillait et sa barbe frémissait légèrement.

Tous étaient réunis dans la salle commune des Gryffondors, bien que l'heure était tardive, presque tous les élèves de la maison étaient encore debout et parlaient encore de la farce mémorable des Maraudeurs.

- Mais qu'est-ce que vous aviez mis dans leur plat dans la grande salle ?

- Du piment, mais du piment légèrement plus…….explosif dirons-nous !

- Et ils courraient comme des demeurés….

- Et quand Lavigna leur à enlevé 20 points chacun parce qu'elle croyaient qu'ils faisaient une farce !

- C'était trop fort !

- Sirius comment tu as fait pour verser la potion qui rend muet et le piment sans que personne ne te vois ? demanda une jeune fille les yeux brillant. Tu es tellement fort et malin !

- Désolé de briser ton rêve Amanda, intervint Remus mais il a réussit avec l'aide de Morgane !

- Oui c'est vrai, reconnut Sirius, sans elle je n'aurais rien fait !

Amanda eut la mine boudeuse et déçue mais Morgane prit la parole :

- Sirius exagère je t'assure Amanda, il veut me faire partager la gloire mais c'est grâce à lui que nous avons trouvé le moyen ! Il a simplement eu besoin de moi pour l'aider.

- J'en étais sûre ! clama la jeune fille qui avait retrouvé son air extasié. Je vais te chercher une bière au beurre Sirius.

- Pourquoi t'as dit ça, demanda le sorcier au cheveux brun.

- Bah regarde-là, je n'aime pas briser le rêve des gens ! Elle aurait été tellement déçue ! répondit elle en se pelotonnant contre Remus.

- Ha bon.

- Et puis, ajouta t-elle avec un air malicieux, si jamais le bruit que c'est nous l'auteur de la farce arrive jusqu'aux profs, c'est toi qui sera tenu comme principal responsable !

- Ha ouais d'accord, dit-il en faisant semblant de l'étouffer avec un coussin.

- Ho mais regardez-moi nos deux amis là-bas, dit Remus en désignant Lily et James qui étaient apparemment lancés dans une vive discussion, on dirait que le courant commence à passer entre eux !

- Mais ouais on dirait, pour une fois Lily a apprécié la blague.

- Ho oui, elle était morte de rire ! Même Tristan m'a félicité vous vous rendez compte ! annonça Morgane visiblement ravie que pour une fois son petit ami approuve l'une de leur action.

- Il reste donc un peu d'espoir pour lui ! fit Sirius en joignant les mains. Les miracles existent donc !

- Ferme-l ! lança Morgane en lui donna une tape derrière la tête ce qui lui valut des regards meurtriers de la part de deux ou trois filles qui l'avaient vu faire. Voyant cela, elle leva les yeux aux ciels d'un air d'incompréhension totale et se recala sur Remus.

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Bon voilà c'est mon deuwième chapitre mais snif....jk'ai vu que j'avais eu qu'une seule review....allez un p'tit geste s'il vous plait!

Sln, MERCI MERCI pour ta review ça m'a fait super plaisir, j'espère que cette suite t'as plu également!

¨.: So6 :.¨