Bonjour à tous !
En ce moment, je suis nostalgique en ce qui concerne le Tiva de saison 3. Quand tout était simple, et beaucoup plus amusant. Quand ça avait l'air tellement évident, qu'on ne se demandait même pas "si", mais "quand". Avec cette fin de saison 8, je me demande si... non, il ne vaut mieux pas que je formule le fond de ma pensée, c'est déprimant.
Voici donc une très courte histoire, Tiva, basée sur la fin de saison 3. En fait c'est presque un OS. Mais il sera en deux parties. Maximum, trois, mais c'est vraiment pas sûr du tout.
*Se déroule post Hiatus, après le départ de Gibbs pour le Mexique.
Un grand merci à Choka, pour m'avoir donné l'idée de base ! :)
Bonne lecture à vous !
POV TONY
Après le départ de Gibbs pour le Mexique, l'équipe – dont j'étais maintenant le patron – avait tenté, tant bien que mal, de retrouver l'équilibre qui régissait notre vie, avant. La première semaine, ç'avait été un véritable choc pour tout le monde. Nous refusions d'y croire. La deuxième, nous nous demandions tous si nous n'avions pas rêvé. A partir de la troisième, nous nous sommes résignés. Gibbs était parti pour de bon. Personne ne savait s'il reviendrait un jour.
Cette démission avait eu des conséquences, et pas des moindres. Abby refusait d'y croire, se voilait la face. Elle était persuadée qu'il allait revenir d'un moment à l'autre. Son entêtement frisait l'obsession. McGee et elle passaient tout leur temps libre ensemble. Avec lui, elle semblait aller mieux, et oublier l'absence qui nous déconcertait tous. Ducky ne parlait plus autant qu'avant, et le directeur Shepard se terrait au MTAC, dans le noir, un air affligé plaqué sur le visage. Cette année, l'été semblait plus long que jamais, et depuis que j'étais devenu chef d'équipe, je ressentais l'envie, le besoin, de décompresser beaucoup plus qu'avant. Le besoin de me confier à quelqu'un. Alors, une fois par semaine, j'ai commencé à passer du temps avec Ziva.
Je me suis rendu à son appartement, pour la première fois, un vendredi soir de juin, à vingt heures. Elle avait été surprise de me voir sur le pas de sa porte. Puis elle avait vu mon air égaré et mélancolique. Elle avait donc compris que j'avais besoin de compagnie, alors que je n'en savais encore rien moi-même. J'étais venu taper à sa porte sous une impulsion soudaine. Sans savoir pourquoi. Ziva m'avait ouvert, et sans dire un mot, elle m'avait accepté, fait entrer chez elle. Elle avait compris.
Ainsi, chaque vendredi soir, on oubliait la semaine éprouvante qui venait de s'écouler. Autour d'une pizza, de quelques bières. Ou devant un bon film que je rapportais de mon appartement.
Après la fin du film, on plaisantait, ou discutait jusqu'à des heures avancées. Je lui racontais combien il était difficile pour moi d'assumer ce nouveau poste de chef d'équipe. Je n'avais jamais eu l'âme d'un leader. Je préférais me faire dicter des ordres, les respecter. Être le second, hiérarchiquement parlant, comme je l'étais avant que Gibbs ne s'exile. Je lui ai avoué que tout me semblait vide sans lui. Que depuis qu'il était parti, je ne guettais plus son arrivée, je ne faisais plus l'idiot, et je buvais du café. Ce breuvage immonde qui me répulsait. Pourtant, il m'aidait à me sentir comme lui. Je voulais me sentir digne. Je voulais qu'il soit fier de moi. Je voulais mériter le fait de m'asseoir à son bureau, et d'endosser ses responsabilités. Je voulais mériter sa place.
J'avais revêtu le masque du patron, le professionnel, qui arrive à l'heure. Qui ne plaisante pas. Sauf que, c'était Gibbs qui était fait pour ça. Son départ m'avait condamné à montrer l'exemple, à prendre le relais. Et ça, ce n'était pas réellement moi. Il m'avait dit avant de s'éclipser, qu'il pensait que j'y arriverais. J'y arrivais, oui. Ce n'était quand même pas ce que je voulais.
J'ai tout raconté à Ziva. J'ai lui ai révélé mes angoisses. Elle m'écoutait, attentivement.
Elle s'est aussi confié sur son père, le Mossad, sa famille. Son passé. Tout ce qu'elle avait vécu et surmonté pour en arriver là. J'ai vraiment appris à la connaître. Avant, j'en savais peu sur elle. Je devinais, je supposais. J'imaginais. Mais maintenant, je savais. Elle n'était pas du tout ce qu'elle paraissait être. Une autre personne apparaissait devant moi chaque vendredi soir. Elle était naturelle, pendant ce temps-là. Elle ne revêtait plus le masque de la tueuse insensible. Et la voir sous ce nouveau jour m'a troublé. J'en apprenais un peu plus sur elle, et elle en apprenait un peu plus sur moi.
On a passé du bon temps ensemble. Des moments amicaux, rien de plus. Même si parfois, il me semblait que la limite était mince à franchir, je la respectais. Ces soirées passées seuls nous rapprochaient peut être un peu trop. Alors j'évitais de consommer trop d'alcool, ou de m'attarder trop tard chez elle. La fin de soirée venue, je lui souriais faiblement, sur le pas de la porte. Je lui promettais de revenir le vendredi suivant. Puis je prenais ma voiture, et rentrais chez moi, en repassant nos conversations dans ma tête.
Je n'ai pas vu les mois de juin et juillet passer. Une nouvelle routine s'était installée. La semaine était éprouvante. Le vendredi soir était un moment de détente, de confidence. Un week end sur deux, je me reposais. La boucle était bouclée, et les jours s'écoulaient, suivant ce schéma. Schéma qui me convenait, et me faisait presque oublier l'ancien. Je n'étais pas sûr de vouloir renoncer à ça.
Mais un soir d'août, tout a changé.
Ziva a débarqué chez moi, alors que je ne m'y attendais pas. On s'était toujours donné rendez-vous à son domicile, et elle venait de changer l'habitude que nous avions adoptée pendant presque tout l'été. Je l'ai croisée sur le pas de la porte, alors que je m'apprêtais justement à aller la voir.
- Ziva ? ...Qu'est ce que tu fais ici ?
Elle portait une robe noire, simple, mais élégante. Sa coiffure était plus soignée qu'à l'ordinaire. Ce soir, quelque chose dans son regard avait changé. Mais je ne savais pas quoi, exactement. Ziva a haussé les épaules.
- J'avais pensé qu'on pourrait aller chez toi, pour une fois.
J'ai levé mon bras gauche, et je me suis appuyé contre le chambranle de la porte. J'ai froncé les sourcils.
- On avait l'habitude de rester chez toi.
- Je sais bien, oui. C'est juste que...
- Que quoi ?
- On pourrait changer un peu. Non ?
Simple question rhétorique. Ziva avait décidé qu'on resterait chez moi ce soir, il n'y avait pas matière à discussion. Son regard était déconcertant. Elle était d'humeur légère ce soir. Joueuse.
Elle m'a fourré une boîte de pizza dans la main, m'a contemplé avec malice. Puis, m'a contourné et est entrée dans mon appartement. Déconcerté et intrigué par son changement d'attitude, j'ai esquissé un sourire en coin.
Et j'ai refermé la porte.
Un avis ? :)
Oui, c'est un peu court, mais je posterai la suite vite. Enfin, si vous la voulez ?
