Dragastoria

Résumé : Bienvenue dans la famille Malefoy et leur fils unique, Draco, qui se doit de se marier. Le choix ne lui est pas proposé ce sera l'aînée Greengrass et puis c'est tout. Ah oui, vraiment ?

OS composé de 4 chapitres.

Rating M

Couple : Astoria x Drago

Nda : Voici un couple qu'il me tardait de vous faire découvrir et qui suit ma foi le plan de J K Rowling, bien que personne ne sache ou, comment, ni pourquoi et bien je me propose de tenter une ébauche. Très hot je l'avoue, dès le deuxième chapitre.

Bonne lecture, et à bientôt !


Draco Malefoy sentit ses tempes cogner méchamment jusqu'à vriller dans sa boîte crânienne et à lui fermer ses yeux pour quelques secondes mais il dut se ressaisir rapidement lorsqu'il entendit la voix froide et sans équivoque de son père claquer entre les murs du petit salon vert.

-Tu ferais mieux d'aller enfiler ton costume.

Il tourna les talons non sans récolter un dernier regard gris perçant de son paternel. Mais Draco connaissait bien son père et encore plus ses manigances. Il ne pouvait aller à l'encontre de ses décisions d'autant plus que celles-ci avaient été prises avec mère et la famille Greengrass.

Une remontée acide monta jusque dans son œsophage et lui fit froncer ses narines. Dans le couloir menant au hall les miroirs reflétaient son teint devenu vert par l'annonce dure et implacable. Il allait devoir se fiancer !

Il rencontra un elfe de maison et ses oreilles infames. Son nez crasseux de cochon écrasa le sol dès qu'il passa devant lui mais il jura avoir vu passer un certain éclat dans ses yeux.

De la pitié.

Il lui cracha un :

-Disparaît !

Un pop retentissa pour toute réponse. Mais la trace de sa défiance se reflétaient encore dans sa tête, ses deux prunelles rouilles suintaient de pitié. Il eut un rire sec, même les elfes de maison savait pertinemment ce qui l'attendait !

Il ragea sur les escaliers en bois qui le menait à sa chambre, au deuxième étage. Magiquement amplifié il n'en faisait qu'à sa tête, comme à Poudlard. Il le déposa au premier non sans lui faire un sursaut de bienvenue.

-Tête de nœud ! Lui cria t-il, je t'ai dit au deuxième étage !

Il ne bougea plus, pire il semblait assoupi ou sans vie comme un vulgaire escalier tapa du pied mais récolta un sinistre craquement de bois pour ultime réponse.

-Bien.

Il sentit bien avant qu'il ne la vit sa mère. Elle se trouvait là toute proche, comme souvent dans l'encadrement du bureau ovale. Ses longs cheveux cascadaient sur la robe en soie qui valait plus qu'un bijou de chez Slowania, boutique en vogue mais luxueuse depuis la déchéance du Maître.

-Draco. Fit-elle. Son regard myosotis emplie d'une profonde lassitude cherchait une quelconque explication à sa mauvaise humeur.

-Mère. Répondit-il d'une manière neutre, calmé. Il baissa son nez sur ses mains tremblantes, elle portait les deux anneaux d'or ainsi que la chevalière gravée d'un serpent de la famille. Un sursaut de colère s'insinua jusqu'à sa bouche.

-Vous le saviez !

-Draco ! Fit-elle mortifiée.

-Pourquoi me le cacher jusqu'ici ? Continua t-il malgré la supplique de sa mère de se taire, d'arrêter là le combat. Vous saviez à qui vous me promettez, pourquoi ne rien me dire ? Eructa t-il blessé.

-Ton père me l'a fait promettre, il savait que tu ne le voulais. S'approcha t-elle en lui chuchotant. Son coeur se serra.

Elle lui prit les mains. Les siennes étaient froides, toujours sursautantes.

-Draco, mon petit.

La froideur passa sur sa joue, elle le caressa amoureusement.

Il avait envie de crier, de stopper cette main qui ne lui inspirait que du dégoût et de la gifler. Pour la réveiller de ce joug paternel qui ne promettait que la terreur et l'abnégation. A elle et à lui. Il n'en faisait qu'à sa tête Lucius Malefoy comme toujours.

-Tu comprendras plus tard Draco, tout le bien dans lequel tu vas t'engager. Le mariage est un accomplissement. Pour le bien de la famille, pour le bien des sangs-purs. Pour toi.

-Je ne vois en quoi le mariage est un accomplissement. Fit-il en desserrant ses dents, il se rendit compte à quel point il avait mordu dans sa joue, et sa langue. Un goût de sang dans sa bouche.

Elle lui fit un sourire.

Il piqua un fard, mais furieux il piqua comme un serpent, on le lui avait si bien appris :

-Suffit de voir le vôtre, il n'y a aucun amour là-dedans !

Ses deux yeux bleus se levèrent de surprise et son sourire se fana.

-Détrompes-toi ! Fit-elle d'une voix très dure, une de celle qu'elle n'utilisait que trop rarement. Ses mains froides lui broyèrent soudainement les siennes comme les serres d'un aigle, elle le tenait.

-Ton père et moi nous nous sommes aimés. Au delà de ce que tu peux imaginer Draco, même si ce fut un mariage arrangé, ton père et moi nous avons sut ce qu'il fallait faire.

-Ce n'est plus le cas. Répondit-il d'une voix cassée dans un dernier affront.

-Peut être. Peut être pas.

Elle détourna son regard du sien, il vit danser une douleur mais aussi de la douceur.

-Tu restes un Malefoy et ce pour toute ta vie, fais ce qu'on te dit de faire, et fais le bien !

Elle lâcha ses mains puis repartit dans le bureau et ferma la porte, en silence.

Il se sentit vidé comme un vulgaire besoin qu'on aurait laissé au fin-fond d'une cuvette de toilette et qu'on aurait chassé.

Derrière lui les escaliers se télescopaient en douceurs reprenant la valse majestueuse qui s'effectuaient depuis des centaines d'années.

Il leurs accorda un dernier regard puis transplanna.


Dans sa chambre le bleu était mis à l'honneur. Il n'aimait pas le vert contrairement à ce qu'on pouvait croire. Il détestait cette couleur. Mais comme il était un Malefoy il se devait de faire bonne figure et suivre les règles.

Les règles dataient bien de cinq cent années d'existence, peut être même plus et donc étaient terriblement vieillottes et obsolètes. Pour certaines débiles et profondément rétrogrades. Mais voilà chez les Malefoy un mariage libre était tout ce qui était de proprement irréalisable. Impensable.

Un mariage arrangé ne pouvait qu'être profitable afin d'éviter un malheur de changement de statut du sang. Il fallait que celui-ci reste pur et ce pour les centaines et milliers d'années à venir.

Il avait bien envie de gerber sur cette règle mais enfin il s'était déjà assis au milieu de sang-mélés et même des sangs de bourbe ce qui était déjà hautement irritable pour les ancêtres Malefoy. Le concept de pureté ne le dérangeait pas, non, ce qu'il exécrait avant tout c'est de n'avoir le choix de prendre qui il voulait comme épouse. Si au moins on lui avait fait une liste des promises !

Son père avait délibérément choisi celle-ci. Juste pour le faire chier.

-Daphné Greengrass ! Soupira-t'il à haute voix.

-Tu aurai pu tomber sur pire ! Fit la voix du tableau représentant un jeune homme à la cape molletonné. Un ancêtre accroché là par sa mère.

-Crois-moi, fit le tableau, les Greengrass sont une très haute famille, nobles. Il ne sont pas si terribles que ça et puis les femmes Greengrass sont toujours très belles !

Il fit une moue. Il n'était pas du même avis que lui.

-Je ne vous ai rien demandé Octuvius, merci !

Le sourire de celui-ci s'éteignit et il fit une révérence silencieuse.

A bien y réfléchir, Daphné n'était pas ignoble, pas vraiment jolie, pas moche non plus. Fade.

Il se jeta sur son lit sans aucune manière et mordit dans son poing pour crier. A 25 ans il pensait qu'on allait le laisser tranquille, après sa marque par le Seigneur des Ténèbres fortement recommandé par son père, le choix de sa carrière imposé par son père, il aurait une épouse choisi par son père !

Ses dents marquèrent sa chair jusqu'au sang. Il siffla et haleta sur ses draps blancs, quelques gouttes pourpres s'y déposèrent de ses mains. Il vit ses tâches comme une délivrance, à y regarder de plus près elles signifiaient quelque chose.

La vengeance.