Hello!!
Voilà, je fais un petit tour par ici pour vous laisser un tout petit One-Shot de rien du tout pour vous faire patienter, pour la suite de ma fic "l'histoire de la banane". J'espère que vous apprécierez!
Disclaimer: Rien n'est à moi. Bouhouhou...
Note: Il y a une citation d'Oscar Wilde cachée!! Celui/celle qui la trouve en premier aura le droit de me demander quelque chose!! (Faire un OS, ou une fic dont il/elle aura eu l'idée ou un délai imposé pour un chapitre d'une de mes fics par exemple...)
Bonne lecture!!
Dans le bureau du colonel Mustang régnait un silence pesant. Tous, concentrés sur leurs tâches, ne se préoccupait de l'homme assis dos aux fenêtres et qui bataillaient avec ses dossiers. Il s'arrêta un instant, espérant échapper à la vigilance de son lieutenant. Une voix claqua dans le silence, faisant sursauter tout le monde.
_ Je ne vous conseille pas de vous arrêter, colonel.
Aussitôt, le colonel se remit à l'ouvrage, affichant une ardeur et une concentration qu'il était loin de ressentir. Au bout de quelques minutes, il s'autorisa un rapide regard à la pendule. 15H16. Il posa ses yeux sur la pile volumineuse qui trônait sur le bord de son bureau en soupirant. Il n'était pas près d'avoir terminé. Le bruit d'un gargouillis résonna dans le bureau, attirant l'attention de sa tortionnaire sur sa pauvre personne. Il lui fit des yeux suppliants, espérant bénéficier d'un peu de sympathie.
_ Non, colonel. Tant que vous ne serez pas à jour dans vos dossiers, il est hors de question que vous quittiez ce bureau.
_ Vous n'avez pas pitié de moi? Mon estomac crie famine! S'écria le colonel d'une voix désespéré. Et puis, je ne suis vraiment bon à rien, le ventre vide.
_ Parce que vous êtes bon à quelque chose, le ventre plein? Répondit le lieutenant Hawkeye du tac-o-tac.
Le colonel se renfrogna. Il n'aimait pas spécialement ce genre de sous-entendu. Il N'ETAIT PAS inutile. C'est vrai qu'il était souvent en retard le matin, qu'il taquinait ses subordonnés dès que l'occasion se présentait, qu'il fallait l'obliger à travailler, qu'il ne pensait qu'à séduire... Mais, quand il le voulait, il pouvait être très efficace.
Il soupira lourdement. En temps normal, il se serait replongé dans son travail en ronchonnant, mais aujourd'hui, il ne s'en sentait pas capable. Le matin même, par peur d'être à nouveau en retard (il avait suffisamment usé les nerfs de son lieutenant la veille pour savoir qu'un retard lui serait fatal!), il avait fait l'impasse sur le petit déjeuner. Ce qui voulait dire que son dernier repas datait de la veille!! Si il avait su ce qui l'attendait, il aurait pris le temps de bien déjeuner, ce qui aurait rendu son calvaire beaucoup plus supportable. Il pouvait se passer de déjeuner, mais là...
_ Vous savez, colonel, moins vous perdrez de temps en rêvasseries et négociations, plus vite vous aurez fini, dit calmement Hawkeye.
_ Si j'arrive à finir aujourd'hui! S'exclama Roy, bougon.
_ Alors, dépêchez-vous si vous ne voulez pas faire une nuit blanche, en plus du jeûne, dit Hawkeye avec un petit sourire.
Le colonel poussa un énième soupir. Il n'avait pas le choix, il le savait. Seulement, il ne parvenait pas à se concentrer sur autre chose que le gargouillis incessant de son estomac affamé. Il avait beau déployer des trésors de concentrations, son esprit refusait de se focaliser sur les mots qu'il lisait. Il s'arrêtait souvent dans sa lecture pour se rendre compte qu'il n'avait rien retenu.
Au bout d'une heure, il releva les yeux, le front en sueur. Il n'en pouvait plus. Il avait le cerveau ankylosé, sa vue se brouillait à force de forcer sur ses yeux. Il avait bien été tenté de signé tous ces documents stupides, seulement, il ne s'agissait pas uniquement de rapports ennuyeux.
Il regarda un instant ses subordonnés avec l'étrange impression qu'il n'était pas vraiment avec eux, dans la même pièce. Tout semblait passer devant ses yeux comme au ralenti. Ses propres mouvements lui paraissaient plus lents.
Son regard s'arrêta sur la silhouette d'un blond perdu dans la lecture d'un livre. « Tiens. Depuis quand est-il là? » se demanda le colonel. Il n'avait même pas remarqué son arrivée. Pourtant, il était loin d'être discret.
Il vit sa main de fer lâcher le bord du livre pour venir chercher quelque chose posé sur la table. Intrigué, il plissa les yeux pour voir de quoi il s'agissait. Il sentit comme un éclair de lucidité traverser son cerveau fatigué. Un courant électrique lui traversa l'échine et sa vision s'éclaircit d'un coup. Devant lui, juste à portée de main, il y avait... des bonbons!! Il n'en revenait pas! Il allait pouvoir faire un petit plein d'énergie! Il allait pouvoir soulager un peu son ventre douloureux!
Sans plus réfléchir, il se leva et s'approcha du Fullmetal. Il entendait vaguement le lieutenant Hawkeye lui dire de se rassoir et de travailler. Mais il ne l'écoutait pas. Pas quand il pouvait satisfaire un peu sa faim. De toute façon, avec ces douceurs sous les yeux, il lui aurait été impossible de travailler. Et il savait que les demander à Ed était inutile, puisqu'il en aurait profité pour le narguer. Et c'était quelque chose que, dans sa situation, il n'aurait pas pu supporté.
Une fois à la hauteur du Fullmetal, il prit une grande inspiration et d'une main, attrapa toutes les sucreries restantes. Il se précipita à son bureau en bénissant Ed et sa concentration à toute épreuve, et commença à les avaler un à un. Il savait que ses subordonnés le regardaient avec réprobation mais il s'en fichait. Il sentait avec bonheur cette texture pâteuse lui coller aux dents. Jamais il n'aurait cru qu'un jour, il prendrait autant de plaisir à manger des bonbons. Jamais il n'aurait cru qu'il en ressentirait la saveur avec autant d'acuité. Il avait fermé les yeux et savourait chaque bonbon comme si c'était la première fois qu'il en mangeait. Il était tout simplement en extase.
_ Hé! S'écria soudain Ed, faisant sursauter le colonel. Où sont mes caramels?
Roy ouvrit lentement les yeux pour constater que tous le regardait. Il fit un petit sourire d'excuse.
_ La meilleure façon de résister à une tentation, c'est d'y céder, dit-il doucement avec un clin d'œil, se sentant un peu satisfait. Et j'avais faim.
Il mâchonna un autre caramel sous le regard furieux d'Ed avant d'ajouter:
_Merci, Ed. Ils étaient délicieux.
_ Quoi? Ne me dites pas que vous les avez tous mangés? S'exclama Ed.
_ Non. Il n'en reste plus qu'un, répondit-il en tenant la sucrerie bien en évidence entre ces doigts.
Et à peine eut-il fini sa phrase qu'il jeta le bonbon dans sa bouche.
_ Espèce de..., commença Ed, rouge de colère.
Il fit le tour du bureau du colonel, avec l'intention évidente de lui coller le poing qu'il lui promettait depuis des années. L colonel se tassa un peu dans son fauteuil, se préparant à recevoir un coup qui ne vint pas. Au lieu de cela, il sentit la poigne de fer d'Ed se refermer sur son col et le soulever légèrement de son siège. Et il sentit des lèvres se poser brutalement sur les siennes.
Le colonel écarquilla les yeux sous l'effet de la surprise. Ce n'était pas possible. Il ne pouvait pas l'embrasser! La main de chair du Fullmetal se perdant dans ses cheveux le sortit de sa torpeur. Ed était bel et bien en train de l'embrasser. Et ce n'était pas si désagréable que ça.
Il sentit les lèvres du blond s'entrouvrir et, sans s'en rendre compte, il fit de même. La main d'Ed appuya alors sur sa nuque pour approfondir le baiser. Il sentait la langue d'Ed contre la sienne, l'invitant à entamer une danse qu'il ne connaissait que trop. Oubliant où il se trouvait, il se laissa entraîner par la cadence de son subordonné, plus expérimenté qu'il ne l'aurait cru, et ferma les yeux pour mieux apprécier ce baiser.
Ed leva soudain la tête, les yeux pétillants, à bout de souffle. Le colonel, frustré, essaya de prendre Ed par la taille pour l'inciter à continuer ce qu'il avait si bien commencé. Mais Ed l'esquiva. Il s'éloigna du colonel, rangea ses affaires dans sa besace et se dirigea vers la sortie.
Roy, sidéré par l'attitude audacieuse et incompréhensible de son cadet, le regarda faire sans mot dire.
_ La meilleure façon de résister à une tentation, c'est d'y céder, répéta soudain Ed alors qu'il ouvrait la porte du bureau.
Le colonel fronça les sourcils. Pourquoi lui disait-il ça, tout à coup?
_ Merci pour le bonbon! Dit-il avant de tirer la langue sur laquelle on pouvait apercevoir un bout de caramel.
Alors... Verdict?
Ed: Moi, ça me va! Pour une fois que je n'ai pas le mauvais rôle!!
Roy: Moi aussi mais... tu peux pas faire une suite? je suis un peu resté sur ma faim, moi!
Reviews, pleasssssse!!!!
