Un petit one-shot sur Alice et Jasper. Surtout n'hésitez pas à laisser des commentaires. J'accepte tout, même les critiques (bon, évitez les insultes quand même XD).


~Tout simplement Alice~

Elle restait là, inaccessible, dans sa robe blanche. Et elle tournoyait, virevoltait, ondoyait, pareille à un ange.

Et je restais là à la contempler, émerveillé par tant de grâce et de beauté. Elle était comme une colombe prête à s'envoler pour regagner l'azur merveilleux des cieux. Elle était morte avant de renaître, mais la vie pétillait toujours en elle, sans faille et ses yeux pareils à de l'or liquide brillaient de mille feux. Sa gorge de nacre appelait les caresses, ses lèvres belles et pulpeuses les baisers. Ses cheveux d'un noir d'encre coulaient sur ses épaules avec une délicatesse et une grâce absolument exquises.

A mes yeux, elle était comme la huitième merveille du monde. Une merveille que je ne méritais pas, vraiment pas. Moi le monstre, elle, la douceur incarnée. Elle, l'ange et moi le démon. Moi le souillé et elle, l'immaculée. Elle, si vivante et moi si éteint.

Et pourtant nous formions un tout, les deux faces d'une même pièce, les deux visages d'un même être. Un tout. Inséparable. Uni à jamais.

Elle cessa brusquement de danser et se tourna vers moi, un sourire éblouissant aux lèvres.

" Eh, Jazz, une petite danse au clair de lune, ça te dit ?

Je lui souris. Parce que j'étais incapable de faire autrement. Parce que je me sentais chanceux, parce que chacun de ses sourires m'éblouissait, parce que sa joie de vivre faisait surgir en moi un battement de cœur oublié, imaginaire, mais que je percevais malgré tout.

Sans un mot, je quittai le banc où je m'étais assis et la rejoignis au milieu du jardin fleuri et baigné par la clarté lunaire. Elle me tendit la main et je la saisis, mis un genou à terre et la baisai doucement. Elle ne parut pas surprise - sûrement m'avait-elle vu faire dans l'une de ses visions - mais elle me souriait toujours, attendrie. Je me redressai au bout de quelques secondes sans lâcher sa main de nacre et nous commençâmes à danser en harmonie sous l'astre nocturne.

Soudainement, un rire cristallin lui échappa, semblable au tintement d'une clochette alors que nous tournoyions.

- Qu'est-ce qui te fait tant rire, mon ange ? Pas moi, j'espère ?

- Bien sûr que non, idiot, même si j'avoue que cette cravate prêterait à rire.

- Qu'est-ce qu'elle a ma cravate ? fis-je en faisant mine d'être offensé.

- Elle est affreuse, Jazz. Jette-la dès que possible, je t'en achèterai une autre.

- Une seule, compris ?

Elle fit quelque peu la moue.

- Jazz...

- Pas la peine d'insister. Je ne tiens pas à passer des heures enfermé dans un magasin avec une masse d'humains autour de moi.

Ma réponse parut la déranger, mais elle retrouva rapidement le sourire. Nul doute qu'elle n'abandonnerait pas la partie. Finalement, comme tous les lutins, elle savait se montrer malicieuse et pleine de facéties. Je pouvais donc d'ores et déjà m'attendre à tout.

- Pourquoi riais-tu ? demandai-je en me rappelant la douce mélodie de son rire.

- Je repensais à ce conte pour enfants, commença-t-elle.

- Un conte pour enfants ? répétai-je, curieux.

- Dis Jazz, est-ce que tu ne trouves pas que je ressemble à Alice au pays des merveilles ? C'est vrai, j'ai une famille merveilleuse, un homme merveilleux, un environnement merveilleux, une...

Je ne la laissai pas finir et m'emparai de ses lèvres. Doucement. Tendrement. Personne n'était présent. Nous étions seuls. Seuls au monde pour la première fois depuis de longues décennies.

- Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce que tu viens de dire, Alice.

Elle fit légèrement la moue, attendit la suite.

- Tu es toi-même une merveille. Ma merveille. Mon ange. Mon Alice."

Tout simplement.