Salut à toutes ! Je suis nouvelle sur le site et j'ai décidé de me lancer dans une fiction sur Éric, parce que je trouve qu'il en manque cruellement ! Alors, vous remarquerez que j'ai changé deux trois choses comme l'âge des personnages : Charlie a 18 ans et Éric en aura 25, ce n'est pas par mépris du canon mais pour coller à la maturité des personnages et surtout à l'âge qu'ont l'air d'avoir les acteurs étant donné que je me base essentiellement sur le film.

Sinon, nous retrouverons Tris, Quatre, Christina en tant qu'audacieux, je précise que l'histoire se déroule un an après le premier opus.

Pour l'instant, le rating est à K+ mais il peut évoluer, je vous préviendrai:)

Sur ce, j'espère que vous allez aimer !;)

Bonne lecture !

Prologue

Minuit.

Respirant profondément, je renversai ma tête en arrière, le visage offert aux étoiles. Une brise m'ébouriffait les cheveux tandis qu'un soupir de satisfaction m'échappai. J'aimais la nuit, davantage que le jour le ciel sombre, les étoiles, la grande ourse sur ma droite...

Quand le soleil se couchait, je me sentais libre, comme si le plafond d'une cage s'était volatilisé, me laissant rêvasser sur le vrai visage du ciel, me narguant de le rejoindre.

Comme presque tous les soirs, j'étais installée sur le rebord de ma fenêtre, un plaid sur les épaules, et je dessinais. Ce soir, c'était la lune pleine que j'essayais d'esquisser mais en vain, l'inspiration m'échappait.

Et il y avait de quoi quand je repensai à l'après-midi haut en couleur que j'avais vécu.

En effet, j'avais passé mon test d'aptitude qui devait déterminer quelle était ma place, dans quelle faction j'étais destinée à m'épanouir...

Anxieuse, je fermai les yeux en repensant aux paroles de la femme qui m'avait fait passé le test, lesquels ont fait basculer ma vie à jamais : « Tu es divergente. »

« Tiens, bois ça », ordonna la jeune audacieuse, Tori si je ne m'abuse, en me tendant une fiole remplie d'un liquide transparent et visiblement douteux. Cependant, son ton impérieux me fit obéir. Eurk, le goût était infect.

Tout de suite après, je fermai les paupières et vissai ma tête sur le grand fauteuil, du genre que l'on voit chez les dentistes, sur lequel j'étais sagement assise, et attendit l'effet venir.

Mes parents m'avaient déjà raconté l'effet que faisait le sérum mais j'étais loin de me douter que l'effet était immédiat car bien que j'ouvris les yeux à peine une seconde plus tard, le décor avait changé.

J'étais toujours assise sur le même siège mais l'audacieuse au ton revêche avait disparu j'étais même seule dans la pièce qui me sembla soudain très grande à cause des miroirs qui remplaçaient dorénavant tout le mur de droite.

Je me levai tout de suite et fis quelques pas, indécise. Je jetai un rapide coup d'œil à mon reflet et détournai les yeux, n'appréciant pas ce que je voyais.

De taille moyenne. Le teint pâle. Les cheveux châtains, incoiffables. Les yeux verts. Des tâches de rousseurs ici et là. Une moue désabusée.

Droit au but, sans chichi et sans détour, une vraie sincère.

Soudain, mon reflet m'offrit un sourire que j'étais sûre de ne pas avoir fait et je sursautai de surprise.

« Mais qu'est ce que... »

« Fais ton choix. » Déclara mon reflet, visiblement détendu.

« Hein, de quoi tu parles ?! » Et pourquoi mon reflet parle d'abord ? Il y avait une drogue hallucinogène dans ce sérum ou je divague complet ?

Mais sans se départir de son sourire, mon reflet désigna un morceau de viande et un couteau. Et bien sûr, je ne les avais pas vu apparaître, on se moque de moi ?

« Et je fais quoi de tout ça, un barbecue ? » Ricanai-je, incapable de me retenir alors que tout ça est stupide, c'est un REFLET.

« Choisis. » Répète d'ailleurs celui ci qui ne me sert définitivement à rien.

Soudain, un grognement rauque me fit sursauter et je découvris un énorme chien sombre, les crocs découverts, s'avancer vers moi, l'air menaçant.

Je me tournai de nouveau vers le morceau de viande et le couteau... qui avaient évidemment disparus. E-vi-dem-ment.

Le chien grogna derechef et bondit, je me jetai immédiatement sur le côté, prête à en découdre j'ai horreur des chiens quand un rire enfantin retentit.

Je me tournai, une enfant se tenait à quelques mètres de moi, et frappait sans ses mains pour attirer le chien. J'allais lui dire de s'enfuir quand le chien s'élança vers elle à toute vitesse. Non ! Ce chien était énorme, certainement plus lourd que la gamine, il fallait que j'agisse ! Mais... Suis-je bête ! Tout cela est faux, c'est le sérum et « rien de tout ça n'est vrai. »

Et à peine m'étais-je murmuré ces mots que le chien, la gamine et les miroirs disparurent.

« Debout, lève toi ! »

« Qu... quoi ? »

« Debout ! »

« Qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce que j'ai fait ? »

« Tu dois partir, tout de suite ! » s'énerva Tori dont le visage trahissait une expression de totale panique qui n'avait rien de rassurant.

« Mais... et le test ? » Non mais c'est vrai, je n'étais pas venue pour rien tout de même !

« Il n'a pas été concluant. » se contenta t-elle de dire.

Pas concluant ? Je la regardai interloquée, le test est toujours concluant, à moins... à moins que je ne sois... Merde.

« Je suis divergente ? » Oui, il n'y a pas à dire, une vraie sincère.

Tori sembla surprise, visiblement elle ne pensait pas que je pourrais comprendre aussi vite.

« Oui. Tu es Divergente. Tu es Sincère, aucun doute là dessus. Mais tu es aussi Érudite, Audacieuse et Fraternelle. 4 factions, c'est d'autant plus rare. Et très dangereux. J'ai noté que tu étais Sincère pour ne pas éveiller les soupçons mais maintenant, tu dois te planquer. Et ne rien dire à personne. PERSONNE. »

Ouais. Facile à dire quand on est une audacieuse mais moi, je suis une sincère. Je dis toujours la vérité, ou plutôt cette dernière sort toujours de ma bouche comme de celle d'un enfant, et ce quoique je veuille. Certains pourraient dire que j'ai la langue bien pendue, moi je me trouve juste honnête, j'ai une sainte horreur de l'hypocrisie.

Pourtant j'ai tenu. Je n'ai rien dit à mes parents parce qu'en parfaits sincères qu'ils sont, ils ne pourraient s'empêcher de le répéter et dans deux jours Jeanine, la leader des Érudits, se serait ramenée et aurait fait de moi je en sais quoi, mais probablement un cobaye, si elle ne décidait pas simplement de m'exécuter.

A ce qui paraît, les divergents sont dangereux pour la société parce qu'ils ne peuvent entrer dans aucune case et que par conséquent, on ne peut les contrôler puisqu'on en peut prévoir leurs réactions.

En ce qui me concerne, je trouve assez malsain de vouloir contrôler les gens et surtout de vouloir les trier selon des traits de caractère, comme si la diversité et le mélange était une mauvaise chose.

Et puis franchement, en tant que divergente, j'ai l'air de vouloir renverser la société ?!

Et demain, je dois choisir chez qui j'allais finir mes jours ou plutôt, chez qui j'allais me cacher en priant pour que personne ne soupçonne ma divergence. Quelle charmante perspective, vraiment.

Il semblerait assez logique que je reste chez les Sincères, j'y ai toujours été heureuse. Mais combien de temps mon secret en restera-t-il un dans la faction ou le respect de la vérité est le maître mot de chacun ? Pas longtemps, c'est sûr.

Chez les Érudits alors ? Oui mais non, parce que par définitions, les érudits sont intelligents et il ne serait pas difficile pour l'un d'entre eux de me démasquer à la première de mes gaffes. Et je gaffe souvent.

Et l'idée de passer le reste de mes jours avec des mômes qui vénèrent des personnes comme Jeanine, ça me semble quelque peu inapproprié.

Quant aux Fraternels, si je ne redoute pas leur trahison, je les redoute eux. Pas sûre que je puisse m'adapter chez les bisounours où tout est paix et harmonie. Je risque de dépérir.

Bon évidemment, il reste les Audacieux.

Et ce serait mentir de ne dire que je n'ai pas fait que d'y penser depuis que Tori a prononcé le mot. Audacieuse. En voilà qu'ils m'ont toujours fasciné. Certes, ils sont complètement cinglés, ils courent et grimpent par tout mais ils m'ont toujours semblé... Libres.

Et s'il y a bien une chose à laquelle j'aspire, c'est la liberté.

Un frisson me parcourut et je dessinai d'abandonner ma séance de dessin bien qu'il s'agisse d'une des seules choses qui permettent de me détendre dans les moments de crise. Sans doute car c'est encore un autre moyen pour moi de dire la vérité. Une vérité.

Je fermai alors la fenêtre et m'étendis dans mon lit, une boule au ventre.

Qu'allais-je devenir ? Qui étais-je ? Ou était ma place ?

Autant de questions à laquelle je n'avais aucune vérité à apporter comme réponse...

Alors, par réflexe, je me mis à énoncer à voie basse des vérités que je connaissais, sur lesquelles j'avais un pouvoir.

« Je m'appelle Charlie. J'ai 18 ans. Je vis chez les Sincères. Mes parents sont Alex et Julie Blake Je suis fille unique. Mon meilleur ami se prénomme Nate. Ma couleur préféré est le rouge. Ma fleur préférée est la tulipe. Je mesure 1m 62. Je suis née un 18 avril... »

Je continuai ainsi jusqu'au sommeil, alors qu'une dernière vérité s'imposait à mon esprit : « Je suis divergente. »

Le lendemain, ma mère me réveilla à 10h d'une nuit sans rêve qui ne m'a absolument pas porté conseil. Je grognai en sentant le soleil me piquait les yeux et me levai péniblement, autant en finir le plus rapidement possible.

Attablés à la table, mes parents et moi mangions dans le silence, je sentais à leur regard scrutateur qu'ils avaient deviné que quelque chose n'allait pas. Et je n'essayai pas de les rassurer, autant s'habituer tout de suite à éviter les conversations gênantes et dangereuses.

Lorsque je fus habillée de l'habituelle panoplie blanche et noire des Sincères, nous prîmes ensemble le chemin du quartier des Érudits où tout jeune de 18 ans allait choisir sa faction, scellant son destin sans avoir de seconde chance.

Ai-je mentionné que je trouvais ce système stupide ?

Bref, en arrivant, je repérai de loin Nate, mon meilleur ami. Je m'apprêtai à la rejoindre quand ma mère me retint par le bras pour m'enlacer. Je profitais de l'étreinte, la sachant sincère avant de me jeter dans les bras de mon père.

« Nous t'aimons, murmura-t-il. Et ce quelque soit ton choix. Et pour toujours. »

« Moi aussi. » Fis-je doucement. Mes mots vibraient de sincérité, comme toujours.

Nous nous engouffrâmes alors dans le bâtiment, rejoignant l'amphithéâtre dans lequel tout allait se jouer.

La famille de Nate nous rejoint, ce dernier s'installant à ma droite.

« Pas trop stressée ? » Chuchota t-il à mon oreille.

« Pas du tout » fis-je de ma voix la plus égale possible.

Je lui serrai discrètement la main, et je le sentis me dévisager, je n'étais pas très tactile en générale mais c'était la seule façon que j'avais de lui dire que nous allions bientôt être séparés.

Il savait que j'avais déjà pensé quitter les Sincères mais je n'avais jamais émis d'avis tranchés sur la question. Pour lui, c'était différent, il avait l'âme d'un Sincère et ne pensait qu'à devenir avocat.

Le discours de Jeanine était fini depuis quelques minutes et je n'avais rien écouté, préférant me ronger scrupuleusement chaque ongle de mes deux mains.

Et finalement, au bout d'une dizaine de minutes...

« Charlie Blake. »

Je me levai doucement et descendit jusqu'à l'estrade où Marcus, le leader des Altruistes s'effaça pour me laisser la place.

Hésitante, je scrutai chacune des 5 coupelles, me demandant dans laquelle j'allais déposer quelques gouttes de mon sang, à laquelle j'allais faire allégeance pour le reste de ma vie de divergente.

Je saisi alors le couteau et me tranchai quelque peu la paume, tiens voilà encore une technique barbare si on voulait mon avis, je tendis ensuite la main.

Altruiste ? Érudit ? Fraternel ? Sincère ? Ou Audacieux ?

Le sang coula et le charbon crépita.

« Audacieuse ! » retentit alors la voix de Marcus.

Voilà, je serais ravie que vous me dites ce que vous en pensez. Je suis ouverte aux critiques tant qu'elles sont constructives, notamment sur de possibles incohérences étant donné que je me base que sur le film.

Bisous à toutes, j'espère que ça va vous plaire. Si oui, promis, Éric arrive au prochain chapitre.

Kanmani13