Me voici de retour avec une nouvelle histoire !

Le droit chemin suit « Otage » « Eternité glacée » et « L'apprenti sorcier » Cette histoire reprends le contexte établi dans les trois premières et contient quelques allusions aux précédentes mais elle peut être lue indépendamment. Ma muse semble avoir décidé de se créer sa propre série puisqu'elle m'a déjà soufflé ces quatre parties et prépare la cinquième : )

10 chapitres au rythme de un tout les trois jours comme d'habitude (sauf si je dois m'interrompre pendant mes vacances)

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Spéciale dédicace aux mousquetaires :

Paige0703, ses fics géniales (allez navigue !),

Jade181184 auteure de talent (un clin d'œil pour toi à partir du second chapitre)

Coljayjay, Nourann, Val81, CoolMhouse, Daniela

Et à tous ceux qui me lise en général

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-« Un peu plus à droite M Reese. Non pas autant. Voilà c'est mieux »

-« Ici vous êtes sur ? »

-« Oui là c'est très bien. Il sera parfaitement mis en valeur »

-« Ok, je marque ». John pointa l'emplacement et rendit la toile à son associé. Finch la saisit avec précaution. L'ex agent entreprit de fixer les attaches.

-« Tout de même Finch vous n'auriez pas dû m'acheter ce tableau. C'est un peu trop »

L'informaticien sourit.

-« C'était la première fois que je vous voyais apprécier réellement une toile. Je ne pouvais pas laisser passer cela »

-« De là à me l'offrir !» protesta Reese.

-« C'est votre anniversaire John » justifia Finch.

-« Vous avez donc décidé de ne m'offrir que des cadeaux somptueux pour mon anniversaire ? » demanda l'ex agent en faisant allusion à son loft.

-« Non. C'est juste une question d'opportunité »

-« Je pourrais me contenter de beaucoup moins vous savez ? »

-« Comme quoi ? » demanda Finch curieux.

-« Vous » répliqua spontanément son partenaire.

Finch eut un sourire moqueur.

-« Je vous rappelle qu'un anniversaire ne se fête qu'une fois par an M Reese »

-« Hum, vous avez raison, mauvaise idée. C'est tout les jours que j'ai besoin de vous comme cadeau » estima l'ex agent.

-« Dans ce cas il ne vous reste qu'à fêter votre non-anniversaire comme dans "Alice aux pays des merveilles" » suggéra son compagnon.

-« Ca me convient davantage » répliqua Reese en reprenant le tableau pour l'accrocher. Il observa la toile. Il ne pouvait nier qu'il l'aimait beaucoup. Elle avait un côté apaisant, elle le touchait sans qu'il sache trop pourquoi…

Il vérifia les attaches.

-« Je n'ose pas demander combien vous l'avez payé » continua t-il tout de même pour taquiner son associé.

-« Beaucoup moins que ce qu'elle vaudra dans dix ans » affirma celui-ci

-« Si vous le dites » concéda John perplexe.

-« De quoi avez-vous peur M Reese ? Que je ne puisse plus payer votre salaire ? » Se moqua l'informaticien.

L'ex agent descendit du marchepied.

-« Pour ça je ne m'inquiète pas » il se tourna vers son compagnon en souriant « Au pire je demanderais un paiement en nature » ajouta t-il avec un clin d'œil malicieux.

-« Oh ! » s'offusqua Finch.

John le prit dans ses bras.

-« En plus ça me ferait une sacrée augmentation. Je serais vraiment trop payé cette fois » jugea t-il en nichant son visage dans son cou.

-« Je ne suis pas sur…. » Commença Finch.

-« Chut… » Lui intima Reese en le faisant taire d'un baiser. Puis il se tourna vers le mur et examina le résultat de ses travaux.

-« Il illumine la pièce » murmura t-il. Finch sourit et posa la tête contre son épaule avec un soupir satisfait. Heureux de la réaction de son compagnon. Heureux de lui avoir fait plaisir. Plus simplement heureux d'être avec lui.

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La sonnerie annonçant un nouveau numéro éveilla les deux hommes au matin suivant.

-« Bonjour Harold. Je crois que les affaires reprennent » affirma Reese en posant un baiser sur la nuque de son compagnon.

-« Bonjour John. Oui le devoir nous appelle » soupira t-il en se retournant pour lui rendre son baiser.

-« Au moins la machine m'aura laissé profiter de ma journée d'anniversaire. J'espère qu'elle en fera autant pour le votre » énonça John en se levant « Je vais préparer le petit déjeuner » lança t-il attrapant un tee-shirt au passage. Finch le suivit des yeux un instant avant de se lever à son tour pour se rendre à la salle de bains. Comme chaque matin il mesurait sa chance de l'avoir à ses côtés « Inestimable » songea t-il pour la centième fois.

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Finch gagna le coin cuisine et s'assit à la table. Reese y avait disposé une corbeille de croissants et une tasse de thé l'attendait déjà. Il fronça les sourcils en voyant son partenaire aux prises avec un nouvel appareil.

-« Qu'est ce que c'est ? » demanda t-il curieux.

-« Un appareil à beignet » annonça Reese et Bear, à ses pieds, jappa en entendant son mot préféré « ainsi Bear ne sera plus exclu des petits déjeuner "maison" »

L'informaticien protesta :

-« Je vous rappelle que les beignets ne font pas parti de son régime alimentaire M Reese !»

-« Ah non ? » demanda l'ex agent de son air le plus innocent.

-« Comme si vous ne le saviez pas ! »

-« Je ne suis pas encore expert en nutrition canine » affirma John en se retenant de rire devant l'air agacé de son compagnon.

Il ouvrit l'appareil et constata dépité :

- « En fabrication de beignet non plus on dirait » il brandit un gâteau à la forme étrange « Oh ! Je dois me faire la main je crois» jugea t-il. Il gouta. « Au moins ils sont bons » approuva t-il. Il s'approcha de son partenaire et lui présenta un morceau de beignet « Un avis pour le chef ?» suggéra t-il avec un grand sourire. Sourire qui évidemment fit fondre son vis-à-vis. Il céda et mordit dans le beignet.

-« Il est bon » jugea t-il. Reese se pencha pour l'embrasser, frôlant doucement ses lèvres avant de s'en emparer tout en tendant discrètement le reste du beignet à Bear qui n'attendait que cela. Finch le repoussa légèrement « je ne suis pas dupe M Reese ! » protesta t-il.

-« Quoi ? Vous déjouez ma tentative de diversion ? Vous devenez vraiment trop subtil Harold ! »

-« J'ai un bon professeur »

-« Je suis content de mon élève » s'amusa l'ex agent « Et en plus je le trouve ….vraiment attirant » chuchota t-il contre ses lèvres.

-« C'est réciproque. Toutefois… »

-« Nous avons une mission » compléta Reese dans un soupir. Il lui vola un dernier baiser et se dirigea vers la salle de bains « J'en ai pour cinq minute ! » lança t-il avant de s'y enfermer.

Finch croisa le regard de Bear posé sur lui

-« Et toi tu es trop gourmand ! » lui affirma t-il. Le chien vint aussitôt poser doucement la tête sur son genou pour l'amadouer, le faisant soupirer «tu as bien les mêmes techniques que ton maître ! » ajouta t-il en le caressant.

Lorsqu'il revint dans la salle, John trouva son associé assis devant son portable.

-« Que donne les premières recherches ? » questionna t-il en s'emparant de la moitié de croissant délaissée par son associé.

Finch leva les yeux, étonné.

-« C'est meilleur partagé avec vous » remarqua John avec un clin d'œil taquin.

L'informaticien ne songea même pas à protester, il aimait trop cette spontanéité, cette malice dont l'entourait son compagnon.

-« Emilio Acosta, 52 ans, ouvrier du bâtiment. Marié à Carmela. Ils ont deux fils. Gustavo l'ainé, 30 ans, travaille dans un garage. Il est marié. Marco le second, 23 ans, habite toujours chez ses parents et a suivi l'exemple de son père. Ils œuvrent sur le même chantier en ce moment. J'étudierais ses comptes dès que je serais à la bibliothèque »

-« Bien. Je vais directement sur le chantier ou dois- je passer à son domicile ? »

-« Je pense que le chantier serait plus indiqué. Cela me semble un endroit plus propice aux menaces »

-« Moi aussi » approuvant John en enfilant son manteau.

-« Miss Acosta travaille dans un restaurant à partir de 14H. Vous pourrez aller chez eux à ce moment là ? »

-« Ok »

Finch leva la tête sachant que son compagnon ne partirait pas sans l'embrasser mais John le saisit, le forçant à se lever, pour lui donner un baiser possessif qui le laissa un instant étourdit.

-« Que me vaut… ? » bredouilla t-il

-« Je fête mon "non-anniversaire" » lui chuchota l'ex agent.

Finch se rappela leur conversation et sourit.

-« Encore une habitude à prendre ? »

-« Exactement » confirma Reese en se dirigeant vers la sortie.

-« Soyez prudent » lança Finch avant qu'il ne disparaisse. Son regard se posa sur le tableau. Il semblait réchauffer la pièce. Il ne put retenir un autre sourire. Fermant son portable, il saisit son manteau et se tourna vers Bear.

-« Venez-vous M Beignet ? » demanda t-il ironique.

Le chien vint immédiatement le rejoindre et ils quittèrent à leur tour le loft pour rejoindre leur repaire.

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-« Pour ce que j'en juge Emilio semble un employé consciencieux » jugea Reese « Son fils a l'air nettement plus "détendu" »

-« Je n'ai détecté aucune irrégularité dans ses comptes. Le couple arrive tout juste à boucler son budget mais ils n'ont pas de dette. Marco leur donne une petite participation chaque mois pour son entretien »

-« C'est un bon fils alors ? »

-« Cela reste assez symbolique. Je crois qu'il leur coûte bien davantage si j'en juge certaines dépenses, mais c'est mieux que rien bien sur » estima Finch

-« Célibataire vivant chez ses parents, il ne doit pas avoir trop de dépense il pourrait être plus généreux. Ou il a des projets »

-« Je vais vérifier ses comptes on ne sait jamais. A part cela M Acosta ne semble pas avoir de problèmes particuliers. Son dossier professionnel est exemplaire et ce doit être quelqu'un de prudent, il n'a bénéficié que d'un seul arrêt de travail dans toute sa carrière. Sa femme travaille aux cuisines d'un petit restaurant près de leur domicile, elle assure le service du soir et la préparation pour le matin en accord avec un autre employé. Là encore rien à signaler »

-« Une vie régulière. Qu'est ce qui peut bien avoir attiré l'attention de la machine ? » S'interrogea Reese.

Il continua la surveillance toute la matinée. A l'heure du déjeuner il observa Emilio s'installer un peu à l'écart, près d'une cabane de chantier avec quatre de ses collègues. Il semblait guetter quelque chose. Son fils le rejoignit un quart d'heure plus tard avec un autre ouvrier. Emilio l'apostropha aussitôt ce qui ne parut pas plaire à Marco. « Le ton monte » constata Reese regrettant de ne pas encore avoir pu approcher suffisamment leur numéro pour appairer son portable. L'un des ouvriers intervint pour calmer les protagonistes et Marco alla s'asseoir à l'autre extrémité avec son ami.

Son téléphone vibra à ce moment là.

-« Oui ? Vous avez du nouveau Finch? »

-« En effet. Les comptes de Marco sont loin d'être aussi réguliers que ceux de ses parents. Il semble que ce jeune homme soit joueur. J'ai trouvé la trace de nombreux paris sportifs. Et également de quelques rentrées d'argent inexpliquées, des dépôts en liquide plus ou moins conséquents »

-« Les gains de ses paris ? » suggéra Reese

-« J'en doute. Il est joueur mais peu chanceux »

-« Une autre source de revenus ? »

-« C'est ce que je pense mais je n'ai pas d'indice » répondit l'informaticien.

-« En tout cas l'entente avec son père ne semble pas au beau fixe. Ils viennent d'avoir un échange un peu rude. Je vais tacher de trouver un prétexte pour me rapprocher de notre numéro »

-« D'autre part je vous précise que la maison est libre »

-« Ok j'y vais tout de suite, ça devrait être rapide »

-« Bien. Je continu mes recherches »

-« A plus tard Finch »

John fit un bref aller retour jusqu'au domicile de leur numéro, récupérant rapidement les données et équipant la maison. Puis il revint continuer la surveillance jusqu'à 17H où Emilio quitta son poste. Il se rendit directement au café au travaillait sa femme. Celle-ci le voyant entrer vint lui apporter un café et l'embrassa au passage. Trente et un an de mariage n'avait visiblement pas atténué la tendresse entre eux. « Ce qui élimine une option » songea Reese. Il s'installa à une table toute proche, profitant de l'occasion pour passer près d'Emilio et accéder enfin à son portable. Il écouta la conversation entre les époux, juste des banalités. Puis Carmela retourna aux cuisines. Emilio acheva son café et quitta le restaurant. Il rentra directement chez lui et s'installa dans son garage pour bricoler.

Marco revint vers 18H et s'enferma dans sa chambre. Carmela fut de retour à 19H30 et fit réchauffer le diner. Marco consentit à descendre 20 minutes avant de disparaitre à nouveau à l'étage, suscitant une remarque acerbe de son père. Toutefois la soirée se déroula sans incident. A 23H tout était éteint et la menace ne semblait pas devoir se manifester. « Plus qu'à rentrer » songea Reese. Il envoya un SMS à son partenaire indiquant simplement « Je rentre ». La réponse lui parvint aussitôt « Loft ». « Logique, Il est plus près du chantier» remarqua Reese en démarrant sa voiture. C'était devenu un rituel entre eux. Finch s'installait toujours au plus près du lieu de leur mission. Ce qui ne posait plus de problème depuis que chacun avait envahi l'espace de l'autre leur permettant de trouver partout leurs repères. John envoya une nouvelle pensée reconnaissante vers Lionel et ses façons parfois trop directes qui avaient, à l'époque, incités Finch à lui ouvrir les portes de son domaine. Désormais il s'y sentait pleinement chez lui.

Dix minutes plus tard il arrivait au loft où Bear l'accueillit joyeusement. Une douche rapide et il se glissait dans son lit près de son compagnon qui vint naturellement se blottir contre lui.

-« Rien de nouveau ? »

-« Pas pour l'instant. Je reprends la surveillance demain »

-« M Acosta commence à 7H45 sur le même chantier »

-« Compris » répondit Reese. Il posa un baiser sur le front de son partenaire « Bonne nuit Harold »

-« Bonne nuit John »

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Au matin, Reese suivit Emilio et son fils lorsqu'ils quittèrent la maison vers 7H15. Le chantier était proche mais Marco ralentissait son père. Visiblement mal réveillé et peu enthousiaste devant cette nouvelle journée de travail.

-« Tu es encore resté devant tes jeux vidéo toute la nuit ? » fini par lui lancer son père exaspéré.

-« Qu'est ce que ca peut te faire ? » grogna Marco

-« La fatigue va te rendre moins vigilant. Sur un chantier c'est dangereux tu le sais bien »

-« Je sais ce que je fais ! J'ai passé l'âge d'être surveillé » riposta Marco mécontent.

-« Je me le demande » ricana Emilio

-« Lâche-moi un peu ! » lança le fils. Il remonta la sangle de son sac sur son épaule d'un geste brusque et accéléra le pas pour distancer son père et ainsi clore la discussion. Celui-ci ne répondit pas et le laissa faire. Reese estima que ce n'était sans doute pas la première fois qu'ils avaient cette discussion et qu'il n'aimait pas le ton qu'ils employaient entre eux.

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La matinée s'étira lentement. A la pause déjeuner Marco fut à l'heure mais resta soigneusement à l'écart de son père avec le type qui l'accompagnait la veille et un troisième que Reese n'avait pas encore vu. Il leur trouva des allures de conspirateurs. Il les prit discrètement en photo et transmis les clichés a son associé avant de l'appeler.

-« Finch je vous ai envoyé deux photos. Vous pourriez retrouver ces types dans le fichier des employés ? »

-« Bien sur M Reese »

Ce dernier écoutait les doigts agiles parcourant le clavier. Les problèmes rencontrés trois mois plus tôt n'étaient plus qu'un mauvais souvenir. Il envoya une pensée reconnaissante au docteur Oblin et … à Fusco « Décidément ça devient une habitude, je crois que Lionel devient envahissant » se moqua t-il en lui-même.

-« Fabio Guth, 28 ans et Alexander Ewitt, 26 ans, tout les deux employés de l'entreprise qui gère le chantier »

-« Des infos ? »

-« M Guth est en couple. Rien de spécial le concernant à première vue. M Ewitt est séparé de sa compagne. Il a un fils. Hum… ils se sont séparés lorsqu'il a effectué un petit séjour en prison il y a un an. C'était son troisième déjà. Toujours de courtes peines »

-« La raison ? »

-« Vol ou recel. Il est sous contrôle judiciaire, donc censé se tenir tranquille »

-« A voir » jugea Reese dubitatif.

-« Vous pressentez quelque chose M Reese ? »

-« Pas vraiment. Mais ces trois là on l'air complice. Et Emilio surveille son fils de près comme s'il soupçonnait quelque chose »

-« Il est peut être au courant du passé de M Ewitt et se méfie ? »

-« S'il est au courant alors il est logique qu'il ne voit pas d'un bon œil les fréquentations de son fils » approuva Reese. Il entendit le soupir discret de son associé.

-« Je n'ai encore vu aucune arme et aucune menace » constata t-il. Il pouvait visualiser son partenaire, les lèvres pincées par la contrariété de s'être fait prendre en flagrant délit.

-« Qui vous dit que c'était pour vous ? »

-« Et pour qui d'autre Harold ? »

Ce dernier marmonna quelques mots incompréhensibles qui firent rire son agent.

-« Mais encore ? » demanda t-il

-« Rien ! Soyez prudent » trancha Finch vexé, avant de couper la communication. Ce qui amusa plus encore son associé.

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A 17H Emilio quitta le chantier et se rendit au restaurant où travaillait sa femme, comme la veille. Ils bavardèrent un moment puis l'ouvrier quitta le café mais contrairement à son habitude il ne se dirigea pas vers son domicile mais retourna sur le chantier où il s'installa dans l'ombre d'une cabane comme pour monter la garde.

Reese quitta son véhicule et se dissimula non loin. De sa place il pouvait le surveiller sans être vue.

Vers 19H30 des bruits de pas se rapprochèrent de leurs positions. Comme ils passaient sous un éclairage, John reconnu Marco et ses deux amis. L'un d'eux tenait un pied de biche et tout trois avançaient aussi discrètement que possible vers les cabanes servant de réserve. L'ex agent commençait à deviner ce qui allait se produire. Marco et ses complice avaient visiblement l'intention de dérober du matériel et cela ne semblaient pas être leur coup d'essai. Emilio avait sans doute deviné les projets de son fils et comptait s'interposer.

Ewitt entreprit de forcer le cadenas sur une des portes, il avait presque réussi lorsqu'Emilio surgit de sa cachette et les interpella.

-« Arrêtez ça bande de sales voleurs ! Comment tu peux me faire ça ?» ajouta t-il à l'intention de son fils.

Marco soupira

-« Toujours a te mêler de ce qui ne te regarde pas ! » répliqua t-il agacé.

-« Tu veux finir en prison comme ce bon à rien ? » demanda t-il en désignant Ewitt.

-« Du calme grand père » répliqua ce dernier « A ta place je m'occuperais de mes affaires ! »

-« Je ne vais pas te laisser embarquer mon fils dans tes combines »

-« Ouais sauf que c'est pas mes combines mais les siennes "papa" » se moqua le voleur.

Emilio lui lança un regard stupéfait.

-« Allez rentre chez toi tu nous gênes. Et ferme là si tu veux pas rendre visite à ton rejeton au parloir »

-« T'es sur qu'il va se taire ? » demanda Guth

-« C'est son intérêt » constata Ewitt en haussant les épaules.

-« Non ! Je ne vous laisserais pas faire » Emilio s'avança et saisit le bras de son fils qui se dégagea brusquement. « Je vais appeler la police » menaça l'ouvrier.

Guth lui assena aussitôt un coup de poing qui le fit chanceler.

Reese songea qu'il était temps d'intervenir. L'effet de surprise joua à plein. Il maitrisa sans peine Guth qui venait d'assener un second coup à Emilio le jetant à terre. Marco s'élança mais John esquiva l'attaque et lui donna un coup sur la nuque qui l'envoya au sol près de son père. Il ne restait qu'Ewitt qui brandit le pied de biche comme une arme. Reese plissa les yeux et se mit en position défensive. Le combat s'engagea, l'ex agent parvenait à éviter l'outil, fatiguant l'adversaire de ses esquives jusqu'à ce qu'il puisse le désarmer, mais l'homme répliqua et ils se retrouvèrent au sol. Ewitt était costaud mais Reese avait l'expérience et il réussi finalement à en venir à bout.

Il s'accorda un instant de répit avant de contacter Lionel pour faire le ménage.

Emilio se redressait tant bien que mal et se glissa près de son fils.

-« Marco ? »

-« Ne vous inquiétez pas il est seulement groggy » affirma John « La police arrive » ajouta t-il

-« Je suppose que cela devait finir ainsi » soupira l'ouvrier.

-« Vous saviez qu'ils projetaient de voler du matériel ? »

-« Ce n'était pas la première fois » répondit Emilio dépité « J'ai découvert par Hasard que Marco faisait parti de la bande et j'ai voulu l'arrêter avant que ça n'aille trop loin »

-« Je crois qu'il va avoir le temps d'y réfléchir ces prochains mois »

-« Je suppose que c'est mérité » jugea le père déçu. Il s'assit près de son fils et attendit la police, résigné. Reese songea qu'il ne semblait pas réaliser que son fils n'avait pas cherché à le défendre lorsque son comparse l'avait frappé « Il aura bien le temps de s'en rendre compte » songea t-il. Il prit la précaution de ligoter les deux autres mais Fusco ne tarda pas à le décharger de ses "colis".

John envoya un SMS a son associé pour signaler l'arrestation et le prévenir de son retour.

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Finch entendit les pas de son agent résonner dans l'escalier. Il se tourna vers le couloir.

-« Affaire classée Harold ! » annonça ce dernier à peine entré « Lionel a prit livraison des coupables »

L'informaticien fronça les sourcils comme il s'approchait de lui.

-« Des blessures ? » demanda t-il devant l'état de son manteau.

John posa ses lèvres sur les siennes tout en dégageant ses bras pour faire tomber son manteau et sa veste.

-« Aucune. Vérifiez vous-même ! » L'invita t-il

Finch laissa glisser son regard sur son corps.

-« Pas de trace de sang » apprécia t-il. Il posa une main sur la nuque de son agent, l'autre sur son épaule et lui rendit son baiser « je préfère cela » murmura t-il rassuré. John posa les mains sur ses hanches pour le rapprocher et continua à l'embrasser.

-« Par contre j'ai vraiment besoin d'une douche » affirma t-il. Il nicha son visage dans son cou « Venez avec moi » chuchota t-il.

Finch sourit comme son souffle le faisait frémir.

-« Mais je n'ai pas besoin d'une douche moi M Reese ! » le taquina t-il

John grogna en le serrant un peu plus.

-« Harold » plaida t-il d'une voix rauque qui provoqua un long frisson chez son compagnon.

-« En revanche j'ai besoin de vous faire plaisir » chuchota Finch. Il tira sa tête en arrière pour retrouver son regard. John lui sourit et l'entraina vers le fond de la salle sans cesser un instant de l'embrasser.